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«On ne sait pas ce que les gens deviennent une fois arrêtés» : en Syrie, un système judiciaire partial et opaque

«On ne sait pas ce que les gens deviennent une fois arrêtés» : en Syrie, un système judiciaire partial et opaque

Le Figaro5 days ago
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DÉCRYPTAGE - Tandis que les arrestations arbitraires se multiplient, la commission d'enquête sur les massacres ayant visé la communauté alaouite en mars reste silencieuse.
« Ils nous ont ligoté les mains avec une ceinture serrée, et ils nous ont emmenés pour nous interroger dans une ambulance transformée en salle d'interrogatoire. Deux d'entre nous avaient les yeux bandés. Nous avons été frappés et avons reçu des insultes sectaires », raconte Laith. Le jeune homme originaire de Homs a été arrêté à bord d'un van sur la route d'Athriya, en direction de la ville de Raqqa. Au total, il a été détenu trois mois par les autorités syriennes, accusé de vouloir rejoindre les rangs des forces armées kurdes, qui contrôlent le nord-est du territoire.
Il poursuit : « Après l'interrogatoire, quelqu'un nous a visé avec un fusil alors que nous étions alignés. J'ai vraiment cru que j'allais mourir. Mais nous avons finalement été conduits à la prison de Hama, où nous avons été placés dans une cellule d'environ 14 mètres carrés, à 56 détenus. » Laith, dont le prénom a été changé, témoigne anonymement par téléphone. « À notre libération, nous avons été formellement avertis…
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Le Figaro

time2 hours ago

  • Le Figaro

Donald Trump a été «pris de court» par les récentes frappes d'Israël en Syrie, selon la porte-parole de la Maison-Blanche

«Le président a une bonne relation de travail avec le premier ministre Netanyahou et il reste en contact fréquent avec lui», a déclaré Karoline Leavitt. Donald Trump a été «pris de court» par les récentes frappes israéliennes en Syrie, et en a parlé avec le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, a dit lundi sa porte-parole Karoline Leavitt. Le président américain «a été pris de court par les bombardements en Syrie », a-t-elle déclaré pendant un échange avec la presse à la Maison-Blanche. «Dans les deux cas il a rapidement appelé le Premier ministre pour corriger ces situations», a-t-elle ajouté. «En ce qui concerne la Syrie, nous avons vu une désescalade», a encore dit Karoline Leavitt. «Le président a une bonne relation de travail avec le premier ministre Netanyahou et il reste en contact fréquent avec lui», a-t-elle ajouté par ailleurs. Publicité La Syrie et Israël se sont accordés sur un cessez-le-feu Le dirigeant israélien a effectué début juillet sa troisième visite à Washington depuis le retour au pouvoir de Donald Trump le 20 janvier. Israël a bombardé l'armée syrienne à Soueïda, ville à majorité druze du sud de la Syrie, et à Damas en début de semaine dernière, disant chercher ainsi à faire pression sur le gouvernement syrien pour qu'il retire ses troupes de cette région meurtrie par des affrontements intercommunautaires. La Syrie et Israël se sont ensuite accordés vendredi soir sur un cessez-le-feu, sous la houlette des États-Unis. Donald Trump avait eu le 14 mai une entrevue très remarquée en Arabie saoudite avec le président syrien islamiste Ahmed al-Charaa, cela juste après avoir annoncé une spectaculaire levée des sanctions contre Damas. Il avait ensuite fait des commentaires élogieux à propos du dirigeant, qui a figuré un temps sur une liste des jihadistes recherchés par les États-Unis.

Syrie : les autorités évacuent des familles de Bédouins de la ville de Soueïda après le cessez-le-feu
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Le Figaro

timea day ago

  • Le Figaro

Syrie : les autorités évacuent des familles de Bédouins de la ville de Soueïda après le cessez-le-feu

1500 personnes de tribus bédouines doivent être évacuées. Le cessez-le-feu entré en vigueur dimanche a mis un terme à des violences qui ont fait plus de 1000 morts en une semaine, selon une ONG. Les autorités syriennes évacuent, ce lundi 21 juillet, des familles de Bédouins de la ville à majorité druze de Soueïda, à la faveur d'un cessez-le-feu qui a mis fin à des affrontements sanglants entre les deux communautés, selon des correspondants de l'AFP et les médias officiels. Un correspondant de l'AFP aux abords de la ville dévastée a vu un convoi formé de quatre cars et de voitures entrer à Soueïda puis en ressortir, chargés de civils dont des femmes et des enfants. Ils ont été conduits vers des centres d'accueils à Deraa, plus au sud, et à Damas, en coordination avec le Croissant Rouge syrien, l'équivalent de la Croix-Rouge, a-t-il précisé. À lire aussi Fiasco des troupes syriennes face aux Druzes soutenus par Israël : tout comprendre au conflit qui a enflammé Soueïda Publicité Un cessez-le-feu qui a mis un terme à des violences massives Selon l'agence officielle syrienne Sana, 1.500 personnes de tribus bédouines doivent être évacuées. Le cessez-le-feu entré en vigueur dimanche a mis un terme à des violences qui ont fait plus de 1.000 morts en une semaine, selon une ONG. Les affrontements ont éclaté entre combattants druzes et tribus bédouines, aux relations tendues depuis des décennies, et ont été compliqués par l'intervention de tribus arabes sunnites qui ont afflué d'autres régions de la Syrie en renfort aux Bédouins. Des exactions massives ont été rapportées par des ONG et des témoins, notamment des exécutions sommaires de Druzes sur une large échelle. «Nous sommes parvenus à une formule qui nous permet de désamorcer la crise en évacuant les familles de nos compatriotes des Bédouins et des tribus qui se trouvent actuellement dans la ville de Soueïda», a annoncé le chef de la sécurité intérieure dans la province de Soueïda, le général Ahmad Dalati, à la télévision officielle.

Syrie : 1 000 morts, cessez-le-feu… Ce que l'on sait après une semaine de violences intercommunautaires
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Le Parisien

time2 days ago

  • Le Parisien

Syrie : 1 000 morts, cessez-le-feu… Ce que l'on sait après une semaine de violences intercommunautaires

Un cessez-le-feu fragile est respecté dimanche dans la province de Soueïda, dans le sud de la Syrie , où des violences ont fait plus d'un millier de morts en une semaine , dernier épisode en date de tensions intercommunautaires depuis que des islamistes ont pris le pouvoir. Les affrontements ont d'abord opposé des groupes druzes et bédouins, aux relations tendues depuis des décennies, avant l'intervention militaire d'Israël, qui affirme vouloir protéger les Druzes . Les forces gouvernementales syriennes s'étaient déployées en début de semaine dans la province de Soueïda, avec pour objectif affiché d'y rétablir l'ordre. Mais elles ont été accusées par des ONG, des témoins et des groupes druzes de prendre le parti des combattants bédouins et tribaux et d'avoir commis des exactions massives. Et Israël a mené des frappes sur Damas pour les contraindre de se retirer. Le président par intérim, Ahmed al-Chareh, qui a renversé à la tête d'une coalition islamiste le pouvoir de Bachar al-Assad en décembre, a été accusé de ne pas protéger les minorités religieuses du pays, notamment après des massacres en mars d'Alaouites, minorité dont est issu Assad, et des violences précédentes impliquant les Druzes. Tôt samedi, l'émissaire américain pour la Syrie, Tom Barrack, a annoncé que le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, et le président intérimaire syrien s'étaient accordés sur un cessez-le-feu soutenu par la Turquie et la Jordanie, voisins de la Syrie. Cet accord a ouvert la voie au retour des forces gouvernementales syriennes dans la province à majorité druze. Quelques heures plus tard, Ahmed al-Chareh annonçait un cessez-le-feu immédiat et s'engageait à nouveau à protéger les minorités. L'accord de cessez-le-feu prévoit le déploiement des forces de sécurité dans la province de Soueïda, mais pas dans la ville éponyme, et « l'ouverture de couloirs humanitaires pour permettre l'évacuation des civils et des blessés ». Il prévoit également d'œuvrer pour la libération des Bédouins détenus par « les groupes hors-la-loi », en référence aux formations armées druzes. Les journalistes de l'AFP présents à la périphérie de la ville de Soueïda dimanche ont fait état d'une matinée sans affrontements, tandis que des convois humanitaires se préparaient à y entrer. Des combattants bédouins et des hommes armés tribaux venus en renfort de différentes régions de Syrie, avaient évacué samedi soir la ville de Soueïda, après s'être livrés à des pillages et des exactions selon des témoins et des ONG. Les combattants druzes ont repris le contrôle total de la ville. Les jours précédents, un cessez-le-feu proclamé à plusieurs reprises par les autorités syriennes n'avait pas été respecté. Les violences dans le sud de la Syrie ont fait plus de 1 000 morts en une semaine, selon un nouveau bilan fourni dimanche par l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Parmi eux figurent 336 combattants druzes et 298 civils druzes, dont 194 « exécutés sommairement par des membres des ministères de la Défense et de l'Intérieur ». Figurent également parmi les morts 342 membres des forces de sécurité gouvernementales et 21 Bédouins, auxquels s'ajoutent 15 membres des forces gouvernementales tués lors de frappes israéliennes. Plus de 128 000 personnes ont été déplacées après cette semaine de violences, a indiqué dimanche l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). Les États-Unis, qui affichent leur soutien à l'administration d'Ahmed al-Chareh malgré son passé djihadiste, ont demandé à Israël de cesser ses frappes pour trouver une issue à la crise. Le secrétaire d'État américain, Marco Rubio, a exhorté les autorités syriennes à « demander des comptes et traduire en justice toute personne coupable d'atrocités, y compris dans leurs propres rangs ». Israël s'est présenté comme le défenseur des Druzes, minorité ésotérique issue d'une branche de l'islam implantée aussi en Israël, ainsi qu'au Liban. Mais certains analystes estiment qu'il doit préserver l'équilibre entre cet objectif affiché et le timide dialogue amorcé avec les autorités syriennes, bien que les deux pays soient officiellement en état de guerre. L'UE a salué l'annonce d'un cessez-le-feu et Paris a appelé à le respecter, exhortant les autorités syriennes « à garantir la sécurité et les droits de toutes les composantes du peuple syrien ».

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