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Nvidia annonce relancer les ventes à la Chine d'un modèle de puces avancées pour l'IA
Nvidia annonce relancer les ventes à la Chine d'un modèle de puces avancées pour l'IA

Le Figaro

time11 hours ago

  • Le Figaro

Nvidia annonce relancer les ventes à la Chine d'un modèle de puces avancées pour l'IA

Les exportations de puces vers la Chine avaient été interdites ou restreintes, notamment celles permettant de développer des technologies d'IA de pointes. Mais la Chine reste un marché crucial pour le géant technologique américain. C'est un tournant pour Nvidia. Le géant technologique américain a annoncé mardi 15 juillet reprendre les ventes à la Chine d'un modèle de puces avancées pour l'intelligence artificielle (IA), à la veille d'un déplacement de son PDG Jensen Huang à Pékin. «Nvidia a déposé des demandes pour vendre à nouveau le GPU Nvidia H20. Le gouvernement américain a assuré à Nvidia que les licences seraient accordées et Nvidia espère commencer les livraisons bientôt», a déclaré la société dans un communiqué. Jensen Huang participera à cet évènement sur invitation des organisateurs, parmi lesquels le Conseil chinois pour la promotion du commerce international (CCPIT). En mai, il avait qualifié d'«échec» les restrictions américaines à l'exportation de puces vers la Chine. «Les entreprises locales (chinoises, ndlr) sont très très talentueuses et très déterminées, et le contrôle des exportations leur a donné l'état d'esprit, l'énergie et le soutien du gouvernement pour accélérer leur développement», avait affirmé Jensen Huang lors du salon Computex à Taïwan. Publicité Sous la présidence de Joe Biden (2021-2025), les États-Unis ont interdit ou restreint les exportations des puces les plus sophistiquées vers la Chine, notamment celles permettant de développer des technologies d'IA de pointe et des superordinateurs. Le gouvernement de son successeur, Donald Trump, a récemment annulé de nouvelles restrictions à l'exportation de semi-conducteurs, qui auraient particulièrement pénalisé Pékin. À lire aussi «Nvidia sait que le mur énergétique et économique est là»: pourquoi la guerre des puces avancées n'est pas perdue pour l'Europe «Potentiel de l'économie chinoise» Ces nouvelles règles, qui devaient s'ajouter, à partir du 15 mai, à des contrôles déjà mis en place en 2022 et 2023, avaient été annoncées par le gouvernement de Joe Biden mi-janvier, quelques jours seulement avant la fin de son mandat. Mais le ministère américain du Commerce a remplacé ces nouvelles règles par des recommandations, qui «avertissent (...) le public des conséquences potentielles qu'induirait le fait de laisser des puces américaines être utilisées» pour développer des «modèles chinois d'IA». La Chine est un marché crucial pour Nvidia, mais ces dernières années, le resserrement des exportations de Washington l'a confrontée à une concurrence plus rude de la part d'acteurs locaux tels que le champion local Huawei. Le géant américain envisage d'ouvrir un centre de recherche et développement (R&D) à Shanghai, avait révélé en mai le Financial Times. Jensen Huang s'était rendu en Chine en avril en pleine offensive de droits de douane lancée par Donald Trump. Il avait rencontré le maire de Shanghai, Gong Zheng, pour faire avancer ce projet de centre, toujours selon le Financial Times. Il s'était également entretenu avec le vice-Premier ministre He Lifeng, à qui il avait dit apprécier «le potentiel de l'économie chinoise», d'après un média d'État. La croissance de l'économie chinoise a légèrement ralenti au deuxième trimestre, selon des données officielles publiées mardi, mais reste conforme aux prévisions, notamment grâce à des exportations vigoureuses. La Chine est confrontée à plusieurs défis pour atteindre son objectif de croissance «d'environ 5%» pour 2025, compliqué par le bras de fer commercial engagé par le président américain Donald Trump.

Trump va dévoiler des investissements pour alimenter l'IA en électricité
Trump va dévoiler des investissements pour alimenter l'IA en électricité

Le Figaro

time12 hours ago

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Trump va dévoiler des investissements pour alimenter l'IA en électricité

Donald Trump se rend mardi en Pennsylvanie, État industriel de l'est des États-Unis, pour annoncer des investissements d'entreprises privées dans l'énergie et les infrastructures, au moment où le secteur de la tech est confronté aux besoins toujours croissants en électricité de l'intelligence artificielle. Le président américain fera cette annonce lors du premier Sommet sur l'énergie et l'innovation de Pennsylvanie à l'université Carnegie Mellon de Pittsburgh. Le secteur des technologies s'est jeté à corps perdu dans le développement de l'IA générative, mais craint que les besoins massifs en électricité ne puissent être satisfaits par l'infrastructure existante, en particulier aux États-Unis. L'IA générative demande d'énormes capacités de calcul, principalement pour faire fonctionner les processeurs voraces en énergie de Nvidia, cette entreprise californienne de puces électroniques devenue la plus grosse capitalisation boursière au monde en surfant très tôt sur la vague de l'IA. Les autorités américaines s'attendent à ce que d'ici à 2028, les besoins en électricité des entreprises de la tech pour l'IA soient équivalents à ceux de 5 millions de foyers. Publicité «Pour que l'Amérique continue d'être leader dans l'IA» Les investissements annoncés mardi par Donald Trump s'élèveront à 70 milliards de dollars, selon un responsable de l'administration Trump auprès du média Bloomberg. Les patrons d'entreprises financières comme Blackrock, technologiques comme Palantir et Anthropic, mais aussi d'hydrocarbures comme Exxon et Chevron doivent y participer, a ajouté ce responsable. Les investissements viseront à la construction de centres de données (data centers), à la production et au réseau de distribution d'électricité, ou encore à des programmes d'apprentissage. Le géant de la tech Google a déclaré qu'il investirait 25 milliards de dollars pour construire des data centers dédiés à l'IA en Pennsylvanie et dans les régions avoisinantes. «Nous soutenons la directive claire et urgente du président Trump pour que notre pays investisse dans l'IA (...) pour que l'Amérique continue d'être leader dans l'IA», a affirmé Ruth Porat, présidente et directrice des investissements de Google, présente à l'événement. L'entreprise a également annoncé un partenariat avec le géant financier Brookfield Asset Management pour moderniser deux sites de production hydroélectrique en Pennsylvanie, pouvant produire 670 megawatts. Pour le sénateur républicain David McCormick, ces investissements sont d'une «importance énorme» pour son Etat de Pennsylvanie, mais ils sont aussi «cruciaux pour le futur du pays». Course avec Pékin Ses déclarations reflètent la tendance partagée par les deux bords politiques à Washington que les États-Unis doivent en faire davantage pour ne pas perdre du terrain face à la Chine dans cette course à l'intelligence artificielle. «Si les États-Unis ne mènent pas cette révolution sous nos propres conditions, nous céderons le contrôle de notre infrastructure, de nos données, de notre leadership, et de notre mode de vide à la Chine communiste», a déclaré le sénateur McCormick dans une tribune à Fox News. Donald Trump a lancé le projet «Stargate» en janvier, qui vise jusqu'à 500 milliards de dollars d'investissements dans les infrastructures d'IA. La firme japonaise d'investissements dans la tech SoftBank, ainsi que les entreprises américaines de la Silicon Valley OpenAI (ChatGPT) et Oracle, ont décidé d'investir 100 milliards de dollars dans la phase initiale du projet. Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a fait machine arrière sur de nombreuses réglementations adoptées sous Joe Biden pour cadrer le développement des puissants algorithmes d'IA et limiter les exportations de certaines technologies avancées à des pays alliés. Le président américain devrait dévoiler son propre programme-cadre pour le développement de l'intelligence artificielle au cours du mois de juillet.

L'apprentissage de l'IA doit commencer le plus tôt possible
L'apprentissage de l'IA doit commencer le plus tôt possible

La Presse

time15 hours ago

  • La Presse

L'apprentissage de l'IA doit commencer le plus tôt possible

« Au Québec, les initiatives proposées pour ouvrir la discussion sur l'IA peinent encore à trouver leur place dans les cursus scolaires », écrit Noémie Girerd. Selon l'auteure, l'école a un rôle à jouer afin de permettre aux enfants de développer leur esprit critique face à l'intelligence artificielle (IA) Noémie Girerd Chargée de cours de français langue seconde en milieux universitaires et enseignante en francisation L'IA est entrée dans nos vies, bousculant nos habitudes de travail, notre façon d'apprendre et de concevoir. L'heure n'est plus à la censure, mais à l'encadrement de l'IA dans nos établissements scolaires. Elle doit devenir un objet d'étude à l'école pour éveiller l'esprit critique des apprenants. Notre génération a eu la chance de voir naître l'IA. Ce ne sera pas le cas des suivantes. Nous vivons un moment charnière de l'histoire⁠1, mais nous négligeons l'essentiel : comment la nouvelle génération utilise-t-elle l'IA ? Jusqu'où lui ferait-elle confiance ? Derrière chaque question que l'on pose aux grands modèles de langage (LLM) comme ChatGPT, Gemini, Claude et les autres systèmes d'IA, il faut une personne bien formée pour comprendre la réponse, vérifier l'information et orienter correctement le prompt. L'IA n'a pas été entraînée à reconnaître son ignorance. Elle poursuivra la discussion, parfois jusqu'à l'hallucination. Il est donc crucial de continuer à former les élèves pour les aider à devenir des spécialistes de leur domaine de prédilection. Mais l'éducation doit-elle pour autant proscrire l'usage de l'IA ? Que se passera-t-il si l'on n'encadre pas son utilisation dès le plus jeune âge ? N'est-ce pas là ce qui devrait nous inquiéter, nous qui avons vu naître l'outil, compris son potentiel, mais aussi ses limites et ses dangers ? L'Institut canadien de recherches avancées (CIFAR) admet qu'il est urgent « de renforcer la littératie en matière d'IA de la maternelle à la 5e secondaire […] et au-delà ». Il décrit d'ailleurs les compétences numériques des enfants canadiens comme « faibles, inégales et largement corrélées aux niveaux de compétences […] de leurs parents » et de leur « situation socio-économique »2. Dans un reportage de Chloé Sondervorst, Yoshua Bengio, l'un des plus grands experts mondiaux en matière d'intelligence artificielle, souligne l'importance de cultiver l'esprit critique face à l'IA dès l'enfance⁠3. Un vide dans la formation Pourtant, au Québec, les initiatives proposées pour ouvrir la discussion sur l'IA peinent encore à trouver leur place dans les cursus scolaires. Il existerait même, selon Andréane Sabourin Laflamme, cofondatrice du Laboratoire d'éthique du numérique et de l'IA, « un vide dans la formation actuelle »4. L'expression n'est pas anodine, elle souligne une carence dans notre encadrement pédagogique. En Finlande, des initiatives éducatives comme Generation AI proposent a contrario d'aider les élèves du primaire à comprendre ce qu'est une IA, comment elle fonctionne, mais aussi où elle peut se tromper. Les enfants sont invités à repérer les biais, à interroger les résultats des algorithmes et à réfléchir aux enjeux éthiques de cet outil⁠5. Au Royaume-Uni, en réponse aux émeutes qui ont suivi l'attaque au couteau survenue à Southport, plusieurs projets pédagogiques ont vu le jour. Ces interventions suscitent des réflexions cruciales autour de l'IA : images qu'elle génère, désinformation qui en découle, rôle des algorithmes dans nos choix quotidiens. Le contraste est flagrant. Là où le Canada et le Québec traitent encore ces questions en marge des programmes de cycles supérieurs, d'autres pays en font un véritable enjeu pédagogique dès la fin du primaire… Or, de plus en plus de scientifiques, de pédagogues et d'économistes à travers le monde s'accordent sur l'urgence d'introduire la littératie en IA plus tôt dans le parcours scolaire. Face à la montée en puissance de l'IA, il est urgent de développer l'esprit critique de nos enfants, de leur apprendre à croiser les informations, à les confirmer ou à les infirmer à l'aide de sources fiables. Et si nous osions, nous aussi, initier les élèves à l'IA, former les maîtres pour aiguiser les esprits de demain ? 1. Écoutez « Yoshua Bengio : AI's risks must be acknowledged » (en anglais) 2. Lisez « Une IA responsable envers les enfants : perspectives, implications et pratiques exemplaires » 3. Écoutez « Chloé Sondervorst et l'avenir de l'intelligence artificielle : rencontre avec Yoshua Bengio » 4. Écoutez « Chloé Sondervorst et l'avenir de l'intelligence artificielle : apprendre avec l'IA » 5. Lisez un texte sur le site de la University of Eastern Finland (en anglais) Qu'en pensez-vous ? Participez au dialogue

Trump dévoile des investissements pour alimenter l'IA en électricité
Trump dévoile des investissements pour alimenter l'IA en électricité

La Presse

time18 hours ago

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Trump dévoile des investissements pour alimenter l'IA en électricité

(Pittsburgh) Donald Trump a annoncé mardi des investissements d'entreprises privées dans l'énergie et les infrastructures en Pennsylvanie, État industriel de l'est des États-Unis, au moment où le secteur de la tech est confronté aux besoins toujours croissants en électricité de l'intelligence artificielle (IA). Agence France-Presse En tout, plusieurs organisations vont injecter environ 92 milliards de dollars dans des projets de centres de données (36 milliards) et de sites de production d'énergie (56 milliards). Le secteur des technologies s'est jeté à corps perdu dans le développement de l'IA générative, mais craint que les besoins massifs en électricité ne puissent être satisfaits par l'infrastructure existante, en particulier aux États-Unis. L'IA générative demande d'énormes capacités de calcul informatique, principalement pour faire fonctionner les processeurs voraces en énergie de Nvidia, cette entreprise californienne de puces électroniques devenue la plus grosse capitalisation boursière au monde en surfant très tôt sur la vague de l'IA. Les autorités américaines s'attendent à ce que d'ici à 2028, les besoins en électricité des entreprises technologiques pour l'IA soient équivalents à ceux de 5 millions de foyers. « Nous sommes ici aujourd'hui parce que nous pensons que c'est le destin de l'Amérique de dominer toutes les industries et d'être la première dans toutes les technologies, y compris la première super puissance au monde dans l'IA », a déclaré Donald Trump sur scène. « Et nous sommes largement en avance sur la Chine, je dois le dire. Et les usines arrivent, la construction commence », a ajouté le président américain, lors du premier Sommet sur l'énergie et l'innovation de Pennsylvanie à l'université Carnegie Mellon de Pittsburgh. Rester « leader » Parmi les groupes présents, Google a annoncé un investissement sur deux ans de 25 milliards de dollars dans des centres de données et infrastructures d'IA dans des États du nord-est du pays, ainsi que 3 milliards de dollars pour moderniser deux centrales hydroélectriques en Pennsylvanie. « Nous soutenons l'appel clair et urgent du président Trump à investir dans les infrastructures, les technologies et la production d'énergie nécessaires à l'essor de l'IA, afin que les États-Unis restent leader dans ce domaine », a déclaré Ruth Porat, directrice des investissements d'Alphabet et Google. « Alors que les États-Unis et la Chine se livrent une course pour dominer la guerre de l'intelligence artificielle, les géants technologiques investissent massivement pour gagner des parts dans cette quatrième révolution industrielle », a commenté l'analyste Dan Ives de Wedbush. Il estime qu'environ 15 % des budgets informatiques sont désormais réservés à l'IA ou influencés par cette technologie. D'autres entreprises technologiques, sociétés énergétiques et firmes financières étaient présentes à Pittsburgh, dont Blackstone, qui a aussi promis 25 milliards de dollars pour des centres de données et infrastructures. Les groupes comptent en outre investir dans des programmes d'apprentissage. Pour le sénateur républicain David McCormick, ces investissements sont d'une « importance énorme » pour son État de Pennsylvanie, mais ils sont aussi « cruciaux pour le futur du pays ». Course avec Pékin Ses déclarations reflètent la tendance partagée par les deux bords politiques à Washington que les États-Unis doivent en faire davantage pour ne pas perdre du terrain face à la Chine dans cette course à l'intelligence artificielle. « Si les États-Unis ne mènent pas cette révolution sous nos propres conditions, nous céderons le contrôle de notre infrastructure, de nos données, de notre leadership, et de notre mode de vide à la Chine communiste », a déclaré le sénateur McCormick dans une tribune à Fox News. Donald Trump a lancé le projet « Stargate » en janvier, qui vise jusqu'à 500 milliards de dollars d'investissements dans les infrastructures d'IA. La firme japonaise d'investissements en technologie SoftBank, ainsi que les entreprises américaines de la Silicon Valley OpenAI (ChatGPT) et Oracle, ont décidé d'investir 100 milliards de dollars dans la phase initiale du projet. Depuis son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump a fait machine arrière sur de nombreuses réglementations adoptées sous Joe Biden pour cadrer le développement des puissants algorithmes d'IA et limiter les exportations de certaines technologies avancées à des pays alliés. Le président américain devrait dévoiler son propre programme-cadre pour le développement de l'intelligence artificielle au cours du mois de juillet.

«Elles comblent un vide émotionnel» : un tiers des ados britanniques utilisant l'IA ont l'impression de parler à un ami
«Elles comblent un vide émotionnel» : un tiers des ados britanniques utilisant l'IA ont l'impression de parler à un ami

Le Figaro

timea day ago

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«Elles comblent un vide émotionnel» : un tiers des ados britanniques utilisant l'IA ont l'impression de parler à un ami

Un rapport de l'ONG britannique Internet Matters alerte sur cette attache émotionnelle qui touche certains enfants, «par ennui ou parce qu'ils n'ont personne à qui parler». Rentrer de l'école, poser son cartable et raconter sa journée à une intelligence artificielle. Voilà le réflexe de plus en plus d'enfants et d'adolescents d'après l'association Internet Matters, qui œuvre pour la sécurité des jeunes en ligne. L'ONG établie au Royaume-Uni vient de publier un rapport pour mieux comprendre l'utilisation de l'intelligence artificielle par les mineurs, sur la base d'un sondage de 1000 Britanniques âgés de 9 à 17 ans . Elle révèle ainsi que presque deux tiers des répondants (64%) ont déjà utilisé un agent conversationnel. Un chiffre en croissance puisque le nombre d'enfants ayant testé Chat GPT, le modèle d'IA le plus populaire, a doublé en seulement 18 mois. À découvrir PODCAST - Écoutez le dernier épisode de notre série Questions Tech D'après l'enquête, les jeunes se servent principalement de la technologie comme d'un moteur de recherche. Parmi ceux l'ayant déjà utilisé, 42% des répondants affirment s'aider de l'IA pour faire leurs devoirs, et 40% pour assouvir leur curiosité. «Vous savez comme parfois vous vous posez une question lambda... Il me suffit de m'adresser à My AI [le modèle intégré au réseau social Snapchat ] pour y répondre», explique un adolescent de 15 ans à Internet Matters. «Je ne me souviens même pas de la dernière fois que j'ai tapé une question dans Google», abonde une autre, âgée de 17 ans. Publicité Confusion entre l'humain et la machine Mais au-delà d'une aide à l'apprentissage, Internet Matters alerte sur l'attache émotionnelle qu'une partie des 9-17 ans entretient avec l'IA. «J'ai l'impression de pouvoir sociabiliser avec quelqu'un. Même si ce n'est pas une personne réelle tout le temps, ce n'est pas grave, car tout n'a pas besoin d'être tout à fait réel», estime un adolescent de 14 ans auprès de l'ONG. Pour certains d'entre eux, la frontière entre l'humain et la machine est encore plus floue. «Ce n'est pas un jeu pour moi car le robot peut ressembler à une vraie personne et à un ami», confie un autre jeune du même âge. Les auteurs du rapport notent par ailleurs que plusieurs répondants emploient des pronoms genrés au lieu du pronom neutre anglophone («they») pour désigner les agents conversationnels, signe d'une personnification de la machine. Au total, plus d'un tiers (35%) des mineurs déclare avoir l'impression de discuter avec un ami lorsqu'ils échangent avec un agent conversationnel. Parmi les jeunes utilisateurs de l'IA, certains y font appel pour bavarder (18%), demander des conseils (23%), y compris sur leurs relations amoureuses et sexuelles, ou même recevoir un soutien émotionnel (3%). Sécuriser l'utilisation de l'IA «Les enfants utilisent ces outils pour discuter de sujets qui les intéressent, par ennui ou parce qu'ils n'ont personne à qui parler», décryptent les auteurs du rapport. «Nos conclusions suggèrent que, pour certains enfants, les agents conversationnels comblent un vide émotionnel et social qui n'est pas pris en charge hors ligne – ils offrent ainsi non seulement de l'information ou divertissement mais aussi un sentiment de connexion.» Si l'on ne connaît pas à ce jour les conséquences à long terme de l'utilisation de l'IA, les chercheurs s'inquiètent des dangers de ce phénomène pour le développement et le bien-être des jeunes. Internet Matters, en accord avec d'autres ONG comme l'association française e-Enfance, insiste notamment sur le risque que des utilisateurs mineurs soient confrontés à des réponses inappropriées à leur âge, y compris des contenus à caractère sexuel. Le rapport se conclut ainsi par une liste de recommandations, rédigée avec l'aide de quatre experts indépendants spécialisés dans l'intelligence artificielle. Elle préconise par exemple la mise en place d'un contrôle parental sur les modèles d'IA (temps d'écran limité, contenus filtrés selon l'âge de l'enfant), ainsi qu'une pédagogie renforcée auprès des jeunes «pour les aider à prendre des décisions éclairées» en cas d'interactions avec des agents conversationnels.

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