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Trump va dévoiler des investissements pour alimenter l'IA en électricité

Trump va dévoiler des investissements pour alimenter l'IA en électricité

Le Figaroa day ago
Donald Trump se rend mardi en Pennsylvanie, État industriel de l'est des États-Unis, pour annoncer des investissements d'entreprises privées dans l'énergie et les infrastructures, au moment où le secteur de la tech est confronté aux besoins toujours croissants en électricité de l'intelligence artificielle. Le président américain fera cette annonce lors du premier Sommet sur l'énergie et l'innovation de Pennsylvanie à l'université Carnegie Mellon de Pittsburgh.
Le secteur des technologies s'est jeté à corps perdu dans le développement de l'IA générative, mais craint que les besoins massifs en électricité ne puissent être satisfaits par l'infrastructure existante, en particulier aux États-Unis. L'IA générative demande d'énormes capacités de calcul, principalement pour faire fonctionner les processeurs voraces en énergie de Nvidia, cette entreprise californienne de puces électroniques devenue la plus grosse capitalisation boursière au monde en surfant très tôt sur la vague de l'IA. Les autorités américaines s'attendent à ce que d'ici à 2028, les besoins en électricité des entreprises de la tech pour l'IA soient équivalents à ceux de 5 millions de foyers.
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«Pour que l'Amérique continue d'être leader dans l'IA»
Les investissements annoncés mardi par Donald Trump s'élèveront à 70 milliards de dollars, selon un responsable de l'administration Trump auprès du média Bloomberg. Les patrons d'entreprises financières comme Blackrock, technologiques comme Palantir et Anthropic, mais aussi d'hydrocarbures comme Exxon et Chevron doivent y participer, a ajouté ce responsable. Les investissements viseront à la construction de centres de données (data centers), à la production et au réseau de distribution d'électricité, ou encore à des programmes d'apprentissage.
Le géant de la tech Google a déclaré qu'il investirait 25 milliards de dollars pour construire des data centers dédiés à l'IA en Pennsylvanie et dans les régions avoisinantes. «Nous soutenons la directive claire et urgente du président Trump pour que notre pays investisse dans l'IA (...) pour que l'Amérique continue d'être leader dans l'IA», a affirmé Ruth Porat, présidente et directrice des investissements de Google, présente à l'événement. L'entreprise a également annoncé un partenariat avec le géant financier Brookfield Asset Management pour moderniser deux sites de production hydroélectrique en Pennsylvanie, pouvant produire 670 megawatts. Pour le sénateur républicain David McCormick, ces investissements sont d'une «importance énorme» pour son Etat de Pennsylvanie, mais ils sont aussi «cruciaux pour le futur du pays».
Course avec Pékin
Ses déclarations reflètent la tendance partagée par les deux bords politiques à Washington que les États-Unis doivent en faire davantage pour ne pas perdre du terrain face à la Chine dans cette course à l'intelligence artificielle. «Si les États-Unis ne mènent pas cette révolution sous nos propres conditions, nous céderons le contrôle de notre infrastructure, de nos données, de notre leadership, et de notre mode de vide à la Chine communiste», a déclaré le sénateur McCormick dans une tribune à Fox News.
Donald Trump a lancé le projet «Stargate» en janvier, qui vise jusqu'à 500 milliards de dollars d'investissements dans les infrastructures d'IA. La firme japonaise d'investissements dans la tech SoftBank, ainsi que les entreprises américaines de la Silicon Valley OpenAI (ChatGPT) et Oracle, ont décidé d'investir 100 milliards de dollars dans la phase initiale du projet. Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a fait machine arrière sur de nombreuses réglementations adoptées sous Joe Biden pour cadrer le développement des puissants algorithmes d'IA et limiter les exportations de certaines technologies avancées à des pays alliés. Le président américain devrait dévoiler son propre programme-cadre pour le développement de l'intelligence artificielle au cours du mois de juillet.
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Ce cabinet de conseil britannique avait amassé, sans autorisation et à leur insu, les données personnelles de dizaines de millions d'utilisateurs de Facebook, utilisées ensuite à des fins de ciblage politique durant la campagne électorale américaine 2016 et le référendum du Brexit. Mark Zuckerberg ainsi que plusieurs figures du secteur technologique américain, qui occupent ou occupaient des fonctions au sein de Facebook (devenu Meta), ont conclu un accord pour mettre un terme à un procès pour négligence lié à l'affaire Cambridge Analytica. La transaction, rapportée jeudi à l'AFP par deux sources proches du dossier, est intervenue au lendemain de l'ouverture des débats devant un tribunal de Wilmington (Delaware). À découvrir PODCAST - Écoutez le dernier épisode de notre série Questions Tech Des actionnaires de Facebook, devenu depuis Meta, avaient saisi la justice civile américaine en 2018 après l'éclatement du scandale Cambridge Analytica. Ce cabinet de conseil britannique avait amassé, sans autorisation et à leur insu, les données personnelles de dizaines de millions d'utilisateurs de Facebook, utilisées ensuite à des fins de ciblage politique durant la campagne électorale américaine 2016 et le référendum du Brexit. Les actionnaires reprochaient à Mark Zuckerberg, ainsi qu'à son ancienne numéro deux, Sheryl Sandberg (partie en 2022), d'avoir fait preuve, à cette occasion, de négligence dans la gestion du groupe. Publicité 8 milliards de dollars de dommages et intérêts réclamés Étaient également visés l'administrateur Marc Andreessen, figure du capital-investissement dans le secteur technologique, ainsi que d'anciens membres du conseil d'administration, l'entrepreneur et investisseur Peter Thiel et l'ancien directeur de cabinet de Joe Biden, Jeffrey Zients. Tous étaient aussi mis en cause pour délit d'initiés. Meta n'était lui pas poursuivi en tant que personne morale. Les actionnaires, constitués en action de groupe, réclamaient plus de huit milliards de dollars de dommages et intérêts, une somme basée sur un calcul intégrant des amendes payées par Facebook pour solder des poursuites relatives à Cambridge Analytica, ainsi que des frais de justice. L'amende de 5 milliards de dollars imposée par l'Agence américaine de protection des consommateurs FTC était, pour partie, liée à la violation d'un accord passé en 2012 avec le gouvernement incluant l'engagement de Facebook de ne plus donner accès à des tiers, sans autorisation, aux données personnelles des utilisateurs du réseau social. Les mis en cause devaient tous être auditionnés lors du procès, mais l'accord leur évite une apparition publique devant le tribunal du Delaware, seul Jeffrey Zients ayant témoigné en ouverture mercredi. Le montant de l'accord n'est pas connu.

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