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Affaire Cambridge Analytica : accord entre Zuckerberg et des actionnaires pour éviter un procès

Affaire Cambridge Analytica : accord entre Zuckerberg et des actionnaires pour éviter un procès

Le Figaro4 days ago
Ce cabinet de conseil britannique avait amassé, sans autorisation et à leur insu, les données personnelles de dizaines de millions d'utilisateurs de Facebook, utilisées ensuite à des fins de ciblage politique durant la campagne électorale américaine 2016 et le référendum du Brexit.
Mark Zuckerberg ainsi que plusieurs figures du secteur technologique américain, qui occupent ou occupaient des fonctions au sein de Facebook (devenu Meta), ont conclu un accord pour mettre un terme à un procès pour négligence lié à l'affaire Cambridge Analytica. La transaction, rapportée jeudi à l'AFP par deux sources proches du dossier, est intervenue au lendemain de l'ouverture des débats devant un tribunal de Wilmington (Delaware).
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Des actionnaires de Facebook, devenu depuis Meta, avaient saisi la justice civile américaine en 2018 après l'éclatement du scandale Cambridge Analytica. Ce cabinet de conseil britannique avait amassé, sans autorisation et à leur insu, les données personnelles de dizaines de millions d'utilisateurs de Facebook, utilisées ensuite à des fins de ciblage politique durant la campagne électorale américaine 2016 et le référendum du Brexit. Les actionnaires reprochaient à Mark Zuckerberg, ainsi qu'à son ancienne numéro deux, Sheryl Sandberg (partie en 2022), d'avoir fait preuve, à cette occasion, de négligence dans la gestion du groupe.
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8 milliards de dollars de dommages et intérêts réclamés
Étaient également visés l'administrateur Marc Andreessen, figure du capital-investissement dans le secteur technologique, ainsi que d'anciens membres du conseil d'administration, l'entrepreneur et investisseur Peter Thiel et l'ancien directeur de cabinet de Joe Biden, Jeffrey Zients. Tous étaient aussi mis en cause pour délit d'initiés. Meta n'était lui pas poursuivi en tant que personne morale.
Les actionnaires, constitués en action de groupe, réclamaient plus de huit milliards de dollars de dommages et intérêts, une somme basée sur un calcul intégrant des amendes payées par Facebook pour solder des poursuites relatives à Cambridge Analytica, ainsi que des frais de justice.
L'amende de 5 milliards de dollars imposée par l'Agence américaine de protection des consommateurs FTC était, pour partie, liée à la violation d'un accord passé en 2012 avec le gouvernement incluant l'engagement de Facebook de ne plus donner accès à des tiers, sans autorisation, aux données personnelles des utilisateurs du réseau social. Les mis en cause devaient tous être auditionnés lors du procès, mais l'accord leur évite une apparition publique devant le tribunal du Delaware, seul Jeffrey Zients ayant témoigné en ouverture mercredi. Le montant de l'accord n'est pas connu.
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time16 hours ago

  • Le HuffPost France

Ce que révèle la viralité « hallucinante » autour de la démission du patron d'Astronomer

ÉTATS-UNIS - Difficile d'être passé à côté de cette histoire ces derniers jours. Andy Baron, PDG de la start-up américaine Astronomer, a été surpris mercredi 16 juillet en train d'enlacer une de ses collègues, la DRH de l'entreprise, lors d'une « kiss cam » pendant un concert de Coldplay à Boston. Problème : l'homme est marié à une autre femme, et leur réaction extrêmement embarrassée a pris des proportions faramineuses sur les réseaux sociaux, avec des détournements par intelligence artificielle et plaisanteries en tout genre. Mais cette histoire, qui aurait pu rester une affaire privée, est vite devenue très sérieuse. Deux jours après l'événement, l'entreprise Astronomer a annoncé avoir suspendu son PDG ainsi que la DRH. Et samedi soir, Andy Baron a finalement déposé sa démission, sous ce qui semble être une très forte pression de son conseil d'administration. Qu'est-ce que cette affaire révèle de la viralité des réseaux sociaux et de ses impacts très concrets dans la vie réelle ? Lisa Wyler, experte en gestion de crise et dirigeante d'une agence de relations publiques, répond aux questions du HuffPost. Lisa Wyler : La « mèmification » générée par cet incident est absolument hallucinante, ce qui me fait dire qu'elle fera date. Tout le week-end, dans les stades américains, très habitués aux « kiss cam », beaucoup de couples ont imité la réaction du concert de Coldplay [comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessous]. C'est rare qu'un événement devenu un mème comme cela entre ensuite directement dans la vie réelle et sorte des écrans. Je n'avais jamais vu ça jusqu'à présent, et la rapidité énorme avec laquelle cette crise s'est propagée est franchement notable. Est-ce que l'entreprise Astronomer aurait pu réagir différemment, ou mieux gérer cette crise ? C'est typiquement le genre de crise qui, en tant qu'entreprise, vous met dans une situation de sidération. Le problème qu'Astronomer a dû rencontrer ici, c'est que c'était leur patron qui était directement concerné. Or, habituellement, c'est lui qui va dicter la marche à suivre et la stratégie. Il fallait donc remonter d'un cran en termes de gouvernance, ce qui ralentit nécessairement la prise de décision. Sans oublier l'impact sur la vie privée des deux personnes concernées, et le laps de temps qu'il fallait leur laisser pour gérer cela. C'est donc difficile de critiquer la manière dont Astronomer a géré la situation. C'est déjà compliqué pour une entreprise d'anticiper d'où viennent les crises, alors un concert de Coldplay, très sincèrement, personne n'aurait pu anticiper un tel cas de figure ! Et puis il est extrêmement compliqué d'empêcher les détournements en ligne, encore plus pour une start-up qui n'est, d'habitude, pas du tout exposée à ce type de crise-là. Est-ce une polémique très américaine ? Ou cela pourrait aussi arriver en France ? Ce n'est pas surprenant que cela arrive aux États-Unis, car la législation n'est pas du tout la même que chez nous. Les relations entre collaborateurs, et encore plus avec un patron, sont extrêmement réglementées, et vous êtes par exemple censé signaler aux RH si vous êtes en couple au sein de la même entreprise. Il y a donc forcément un problème de valeurs au sein de l'entreprise du fait de cette relation, en particulier entre le PDG et la DRH – et c'est ce qu'a indiqué Astronomer dans son communiqué de presse. Mais il y a aussi un problème par rapport au monde du travail américain de manière générale : ce n'est pas quelque chose qui se fait. En comparaison, pour un patron d'entreprise en France, cela me paraît peu probable qu'une affaire comme celle-ci puisse avoir la même répercussion. Cela pourrait arriver si cela touchait un homme ou une femme politique, parce que ces derniers sont perçus si négativement que ce genre d'incartade pourrait avoir un effet viral très important. Dans le monde économique, j'y crois moyennement. Qu'est-ce que cette crise révèle de l'importance de la réputation d'une entreprise avec les réseaux sociaux ? Beaucoup d'acteurs dans le domaine de la réputation en ligne constatent que les crises durent moins longtemps, mais que leur viralité s'est accélérée. Il y a 10 ou 15 ans, vous pouviez avoir des crises dues à des erreurs d'un service commercial ou des problématiques sur le terrain. Mais plus le temps passe, plus les crises peuvent également être générées par des erreurs de communication. Donc oui, la gestion de la réputation d'une entreprise est encore plus cruciale avec les réseaux sociaux. Et avec l'intelligence artificielle et les « deepfakes », il y a deux effets. Certaines personnes, pour rire, vont créer des images parodiques et des détournements qui vont augmenter la visibilité de cette crise. 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La scène a affolé la toile. On y voit le PDG d'Astronomer, entreprise américaine dans l' intelligence artificielle , filmé par inadvertance lors d'un concert de Coldplay en train d'enlacer la DRH de l'entreprise … alors même que les deux sont mariés. La preuve d'une tromperie en mondiovision. Après deux jours de polémiques , de moqueries sur les réseaux sociaux et de buzz international, le PDG, Andy Byron, a démissionné ce samedi. Poussé dehors, pour un adultère. L'épisode insolite pose la question d'un tel cas de figure en France et la place pour une relation extraconjugale ― ou non ― entre salariés, encore davantage quand un lien de subordination existe, comme ici.

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TECH - Fin du suspens. Mis en lumière par une vidéo particulièrement embarrassante lors d'un concert de Coldplay à Foxborough, près de Boston, dans le Massachusetts, le patron de l'entreprise technologique américaine Astronomer a finalement été contraint de « présenter sa démission ». Une demande acceptée dans la foulée par « le conseil d'administration » de la start-up. Dans un communiqué dévoilé ce samedi 19 juillet, l'entreprise Astronomer jusqu'ici dirigée par Andy Byron, l'homme aperçu en train d'enlacer une femme avant de se cacher brusquement en se voyant sur les écrans géants du stade, laisse désormais entendre clairement qu'il s'agissait bien de son PDG sur les images autant relayées que moquées sur les réseaux sociaux. « On attend de nos dirigeants qu'ils établissent la norme en matière de conduite et de responsabilité, et récemment, cette norme n'a pas été respectée », est-il indiqué, comme le rapporte la BBC. L'entreprise américaine spécialisée dans la data annonce également se mettre en quête d'un nouveau dirigeant, tout en indiquant que son actuel directeur des produits continuerait d'exercer les fonctions de PDG par intérim depuis le déclenchement de cette affaire singulière. Dès vendredi, Andy Byron avait été suspendu de ses fonctions à la tête de la start-up après avoir été surpris lors de ce concert du groupe Coldplay. Pour rappel, mercredi 16 juillet, au Gillette Stadium, la caméra du stade passait d'un groupe de spectateurs à un autre jusqu'à montrer un homme en train d'enlacer une femme. Mais sa réaction était loin d'être celle attendue. La femme s'était immédiatement pris la tête dans les mains en se retournant, tandis que l'homme cherchait clairement à se cacher au plus vite de la caméra, très gêné. « Soit ils ont une liaison, soit ils sont juste très timides », avait alors plaisanté le chanteur du groupe britannique, Chris Martin. La responsable des ressources humaines suspendue Depuis, les images ont fait le tour des réseaux sociaux jusqu'à ce que l'identité des deux personnes visiblement prises en flagrant délit d'adultère ne soit identifiée : Andy Byron, le PDG de la start-up Astronomer, ainsi que la responsable des ressources humaines de cette même entreprise. Peu de temps après, il était révélé qu'Andy Byron est marié et père de famille. Et que ce n'était donc son épouse qu'il est en train d'enlacer. Rapidement, l'entreprise d'abord discrète − car bien embarrassée par cette histoire − avait annoncé l'ouverture d'une « enquête formelle », promettant également de partager prochainement « des détails supplémentaires ». C'est désormais chose faite. Selon le média américain Axios, la responsable des ressources humaines présente sur la vidéo a également été suspendue de ses fonctions. Mais ni Andy Baron, ni sa collègue n'ont officiellement confirmé qu'il s'agissait bien d'eux sur la vidéo. Toujours selon Axios, le nombre de personnes ayant lu des articles sur Andy Baron et Astronomer ces derniers jours est comparable aux chiffres du procès P. Diddy, à la querelle Musk-Trump ou encore à ceux de la mort du pape François.

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