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Les Québécois de plus en plus climatisés
Les Québécois de plus en plus climatisés

La Presse

time5 days ago

  • Science
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Les Québécois de plus en plus climatisés

Près de sept Québécois sur dix possèdent un appareil de climatisation à la maison, selon une étude publiée mardi. Une proportion qui augmente sans cesse d'année en année. Autrefois un luxe, aujourd'hui la norme, l'air climatisé est de plus en plus répandu dans nos maisons. C'est un peu plus de 69 % des ménages québécois sondés par Statistique Canada qui possèdent un climatiseur ou une thermopompe en 2025. Il s'agit d'un bond de 10 points de pourcentage par rapport à 2019, où 59 % des Québécois déclaraient avoir l'un des deux types d'appareils de climatisation. En 2013, à peine 54 % des ménages au Québec disposaient d'un climatiseur. Que dit la science ? Toujours selon la même étude, de mai à octobre, la température moyenne d'un foyer canadien possédant l'air climatisé est de 21,3 °C. Dans la région de l'Atlantique, elle est plutôt de 19,8 °C. Gare aux températures trop froides, avertit toutefois l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ). « La surclimatisation, c'est une utilisation des températures trop basses sur une durée trop longue qui va avoir des effets négatifs sur la santé », explique le conseiller scientifique à l'INSPQ Patrick Poulin. Il est donc plutôt recommandé de viser une température entre 22 et 25 °C afin d'éviter une différence trop importante à la sortie à l'extérieur. « Lorsqu'on reste toujours au froid durant de longues périodes, on perd en adaptabilité », ajoute M. Poulin. « Notre corps, c'est une machine d'adaptation fantastique. Sauf que pour ça, il faut qu'on soit exposé à des chaleurs », renchérit son collègue Stéphane Perron, médecin-conseil dans la même équipe. En plus de bienfaits sur le plan du confort, l'air climatisé est un atout pour ceux souffrant d'allergies et pour les plus vulnérables à la chaleur intense. Le mot d'ordre de l'INSPQ est donc le suivant : entretenez vos climatiseurs pour assurer une bonne qualité de l'air, préférez de courtes périodes de climatisation à de longues périodes sans pause et, surtout, hydratez-vous. Pour les propriétaires et les plus riches La tendance à la climatisation n'est pas unique au Québec, mais commune à presque l'ensemble du pays, où un peu plus des deux tiers (68 %) des ménages climatisent leur maison. Tout de même, d'une province à l'autre, le recours à l'air climatisé n'est pas le même. Les Ontariens sont les grands champions du nombre de ménages ayant recours à l'air climatisé, soit quatre sur cinq (83 %). Loin derrière se trouve la Colombie-Britannique, où seulement 45 % des foyers sont climatisés. Autre constat, les plus riches, soit ceux gagnant plus de 150 000 $ avant impôts, sont plus susceptibles de posséder un appareil de climatisation (82 %). À l'inverse, les moins nantis, soit ceux gagnant moins de 50 000 $ avant impôts, le sont moins (55 %). Dans la même lignée, 76 % des propriétaires d'un logement possèdent un climatiseur, contre 52 % des locataires. L'enquête a été réalisée par Statistique Canada auprès de 20 000 personnes dans 10 provinces entre février et avril 2025.

Les Québécois, de plus en plus climatisés
Les Québécois, de plus en plus climatisés

La Presse

time6 days ago

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Les Québécois, de plus en plus climatisés

Près de sept Québécois sur dix possèdent un appareil de climatisation à la maison, selon une étude publiée mardi. Une proportion qui augmente sans cesse d'année en année. Autrefois un luxe, aujourd'hui la norme, l'air climatisé est de plus en plus répandu dans nos maisons. C'est un peu plus de 69 % des ménages québécois sondés par Statistique Canada qui comptent un climatiseur ou une thermopompe en 2025. Il s'agit d'un bond de 10 points de pourcentage par rapport à 2019, où 59 % des Québécois déclaraient posséder l'un des deux types d'appareils de climatisation. En 2013, à peine 54 % des ménages au Québec disposaient d'un climatiseur. Que dit la science ? Toujours selon la même étude, de mai à octobre, la température moyenne d'un foyer canadien possédant l'air climatisé est de 21,3 °C. Dans la région de l'Atlantique, elle est plutôt de 19,8 °C. Gare aux températures trop froides, avertit toutefois l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ). « La surclimatisation, c'est une utilisation des températures trop basses sur une durée trop longue qui va avoir des effets négatifs sur la santé », explique le conseiller scientifique à l'INSPQ, Patrick Poulin. Il est donc plutôt recommandé de climatiser entre 22 et 25 degrés afin d'éviter une différence de température trop élevée à la sortie à l'extérieur. « Lorsqu'on reste toujours au froid durant de longues périodes, on perd en adaptabilité », ajoute M. Poulin. « Notre corps, c'est une machine d'adaptation fantastique. Sauf que pour ça, il faut qu'on soit exposé à des chaleurs », renchérit son collègue Stéphane Perron, médecin-conseil dans la même équipe. En plus de bienfaits au niveau du confort, l'air climatisé est un atout pour ceux souffrant d'allergies et pour les plus vulnérables à la chaleur intense. Le mot d'ordre de l'INSPQ est donc le suivant : entretenez vos climatiseurs pour assurer une bonne qualité de l'air, préférez de courtes périodes de climatisation à de longues périodes sans pause et, surtout, hydratez-vous. Pour les propriétaires et les plus riches La tendance favorable à la climatisation n'est pas unique au Québec, mais bien commune à presque l'ensemble du pays où un peu plus des deux tiers (68 %) des ménages climatisent à la maison. Tout de même, d'une province à l'autre, le recours à l'air climatisé n'est pas le même. Les Ontariens sont les grands champions du nombre de ménages ayant recours à l'air climatisé, soit quatre sur cinq (83 %). Loin derrière se trouve la Colombie-Britannique, où seulement 45 % des foyers sont climatisés. Autre constat, les plus riches, soit ceux gagnant plus de 150 000 $ avant impôts, sont plus susceptibles de posséder un appareil de climatisation (83 %). À l'inverse, les moins nantis, soit ceux gagnant moins de 50 000 $ avant impôts, le sont moins (55 %). Dans la même lignée, 68 % des propriétaires d'un logement possèdent un climatiseur, contre 52 % des locataires. L'enquête a été réalisée par Statistique Canada auprès de 20 000 personnes dans 10 provinces entre février et avril 2025.

La pandémie associée à une hausse des diagnostics de TDAH
La pandémie associée à une hausse des diagnostics de TDAH

La Presse

time6 days ago

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La pandémie associée à une hausse des diagnostics de TDAH

« La pandémie et les mesures sanitaires mises en place ont probablement accentué » la hausse de diagnostics de trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), explique une étude de l'Institut national de santé publique du Québec. La pandémie de COVID-19 a été dure pour tout le monde, mais plus particulièrement pour les jeunes Québécois de moins de 24 ans souffrant d'un trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). Selon une étude de l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) publiée mardi, le nombre de diagnostics de TDAH a augmenté de 27 385 cas par année entre 2019 et 2022, soit une hausse de 39 %. Pour l'année 2021-2022, 97 705 jeunes Québécois ont reçu ce diagnostic, alors qu'ils étaient 70 320 en 2018-2019. Cette hausse est observée dans toutes les régions du Québec, note l'INSPQ. Pour la dernière année retenue pour l'étude, soit 2022-2023, le nombre de diagnostics a légèrement baissé par rapport à l'année précédente pour s'établir à 94 830, un niveau bien plus élevé qu'avant la pandémie. « La pandémie et les mesures sanitaires mises en place ont probablement accentué les facteurs de stress, les comportements d'hyperactivité, d'impulsivité et d'inattention, et la reconnaissance de ces comportements comme étant associés au TDAH contribuant ainsi à cette hausse des diagnostics », explique l'étude de l'INSPQ d'entrée de jeu. Pour l'un des auteurs de l'étude, le Dr Alain Lesage, professeur titulaire au Département de psychiatrie et d'addictologie de l'Université de Montréal, il peut s'agir paradoxalement d'une bonne nouvelle. « Ç'a été rassurant que, pendant la période de pandémie, on n'ait pas arrêté de diagnostiquer le trouble du déficit de l'attention avec hyperactivité, parce que ça demeure sous-traité », explique-t-il en entrevue. Il voit la pandémie comme un « révélateur » du TDAH plutôt qu'un « déclencheur ». « Plus la charge mentale augmente, plus vous allez révéler la propension au déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité. On a créé des conditions qui font en sorte qu'on a mieux identifié les symptômes. » Pic après le confinement Cette étude est la première à établir un portrait aussi précis de la population québécoise sur ce sujet abordé par des centaines de chercheurs dans le monde. Une méta-analyse de 18 études signée par les chercheurs Maria Rogers et Jaidon MacLean avait notamment établi en mars 2023 que la pandémie avait engendré « une intensification des comportements généralement associés au TDAH ». L'étude de l'INSPQ a été effectuée en suivant une cohorte de jeunes Québécois fichés par la Régie de l'assurance maladie du Québec (RAMQ) et le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec (MSSS), d'avril 2017 à mars 2023. Les données proviennent d'une base de données gigantesque en santé, le Système intégré de surveillance des maladies chroniques du Québec, qui couvre l'ensemble de la population québécoise depuis 1996. Cette abondance de données permet notamment de scruter avec beaucoup de précision ce qui s'est passé au Québec depuis le 13 mars 2020, alors qu'on a décrété l'urgence sanitaire et fermé les garderies et établissements d'enseignement. Dans un premier temps, au deuxième trimestre de l'année 2020, la « prévalence » du TDAH, soit le pourcentage de diagnostics ce trimestre-là sur l'ensemble de la population, a baissé de 1,4 % à 1,1 %, « probablement en raison d'un accès réduit aux services de santé ». Cette proportion a par la suite constamment augmenté pour atteindre un sommet de 1,8 % à la fin de 2021, « possiblement en raison de l'accumulation de retards ou d'une augmentation réelle des cas ». Elle a ensuite redescendu « sans toutefois revenir au niveau observé avant la pandémie ». Ce pic de prévalence de 1,8 % dans la population en général, atteint fin 2021, a touché bien plus fort les plus jeunes. Il s'est notamment établi à 3,3 % à ce moment chez les 6 à 11 ans et 3 % chez les 12 à 17 ans. Cette « prévalence », rappelle le Dr Lesage, n'indique pas le pourcentage de personnes dans la population qui ont eu, à un moment de leur vie, un diagnostic de TDAH, seulement celles qui ont eu un diagnostic lors d'un trimestre précis. « Évidemment, ça exclut tous ceux qui ont eu ce diagnostic auparavant et qui ont sont encore TDAH », précise-t-il. On estime qu'en 2024, environ 11 % des Québécois de 24 ans et moins présentent un TDAH. Premières lignes On a découvert à cette occasion que ce sont les omnipraticiens qui ont connu la plus forte hausse de diagnostics. Eux qui étaient à l'origine de 60,6 % des diagnostics médicaux en 2018-2019 sont passés à 69,7 % en 2022-2023. Tous les autres spécialistes, notamment les pédiatres et les psychiatres, ont vu leur proportion de diagnostics de TDAH baisser. Sans se prononcer sur la pertinence des restrictions pendant la pandémie, les auteurs de l'étude suggèrent de mieux surveiller les répercussions des crises sanitaires sur les personnes ayant le TDAH et « d'adapter les stratégies de prise en charge afin de répondre aux besoins à temps ». On propose également de mieux identifier leurs besoins en matière de santé mentale. La principale leçon, estime-t-il le Dr Lesage, c'est qu'il est important en cas de crise sanitaire de préserver l'accès aux soins. « Je vous dirais que c'est vrai pour toutes les maladies chroniques […] La pandémie nous a appris que si les services spécialisés n'ont pas beaucoup passé en mode téléphonique, qu'ils sont devenus pendant la pandémie moins accessibles, heureusement, on avait des médecins de famille qui l'avaient fait. »

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