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Le Figaro
02-08-2025
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Harrison Ford rembobine sa carrière : « On m'a dit que je n'avais aucun avenir dans le milieu »
S'il avait pressenti le succès d'Indiana Jones, il ne se doutait pas que la saga Star Wars atteindrait les étoiles. Dans une interview à Variety, le vétéran du cinéma partage souvenirs et anecdotes de tournage. Harrison Ford est un jeune acteur dans le vent. Après avoir accroché son nom aux génériques de sagas culte, il s'aventure sur le petit écran. Dans 1923, une série qui explore la période de la Prohibition depuis un ranch du Montana. Dans Shrinking, il prête ses traits à un psy qui manque d'éthique professionnelle, mais pas de sens de l'humour. Pour le plus grand plaisir de Ford, qui l'a confié au cours d'une interview au magazine américain Variety . L'acteur de 83 ans y rembobine sa carrière souvent sous l'angle de l'anecdote. À l'entendre, rien ne s'est passé comme prévu. « Lors de ma première année d'université, je cherchais dans le catalogue un cours qui pourrait m'aider à améliorer ma moyenne ». Le mauvais élève Ford opte pour le théâtre, en n'ignorant qu'il serait lui-même amené à monter sur scène. Coup de foudre. « J'aimais me déguiser et me faire passer pour quelqu'un d'autre. » Publicité L'âge d'or du Nouvel Hollywood En 1966, il incarne un groom dans le polar Dead Heat on a Merry-Go-Round. Son nom n'apparaît pas au générique. Il se trouve alors sous contrat avec Columbia Pictures pour la maigre somme de 150 dollars par semaine. « Avec tout le respect que cela implique », précise Harrison Ford, qui apporte des preuves : « Le responsable du programme des nouveaux talents m'a dit que je n'avais aucun avenir dans le milieu. Ce qui était normal. Puis il m'a demandé de me faire couper les cheveux comme Elvis Presley. Je n'ai pas accepté. » Sans toucher à sa coupe de jeune premier, le jeune homme rejoint le casting de American Graffiti (1973). Le tournage ? Joyeux et désargenté. « J'ai failli me faire virer pour avoir pris deux beignets au lieu d'un seul que je méritais. » Il ne quittera plus le taiseux George Lucas, qui le transforme en Han Solo en 1977 sur le plateau de Star Wars . Harrison Ford ne se doute pas du triomphe à venir de la saga. À lire aussi «Une lettre d'amour à Steven Spielberg» : Dans les coulisses de Jurassic World Renaissance Aux côtés de Lucas, Francis Ford Coppola ou Steven Spielberg, le comédien a vécu l'âge d'or du Nouvel Hollywood. « À la fin des années 1970 et tout au long des années 1980, il y a eu un groupe de jeunes cinéastes, tous très indépendants, qui voulaient faire des films à leur manière », se souvient-il. Pour autant, l'idée de passer derrière la caméra ne lui traverse pas l'esprit. « Je n'ai jamais espéré être autre chose qu'un acteur de genre. » Harrison Ford partage ses souvenirs. Les cinquante jours de tournage de nuit et « sous la pluie », pour Blade Runner. Sean Connery, à qui il a donné des leçons de conduite lors de La Dernière Croisade. Au chapitre d'Indiana Jones, le comédien avait pressenti le succès du premier opus, sorti en 1981, qui a redonné un coup de fouet au film d'aventures. Avec Le Cadran de la destinée (2023), il a pu réaliser son souhait de voir Indiana « confronté aux conséquences de sa vie ». Loin de la retraite L'acteur reconnaît avoir apporté des coups de pinceau à un dialogue de Star Wars et au montage de Blade Runner (il a milité pour supprimer la voix off prévue au départ). Mais il se montre plus disert au sujet de Witness, le long-métrage de Peter Weir sorti en 1985. Il y campe - sur une musique de Maurice Jarre - un policier lancé aux trousses d'un tueur dans la communauté Amish. « J'ai adoré dans ce film la période de préproduction. Peter ne connaissait rien aux Amish, alors il est parti se renseigner sur eux et, moi, je suis parti faire des recherches sur la police. On s'est retrouvés deux semaines plus tard pour discuter de ce qu'on avait appris. Et ça a été inclus dans la réécriture. (...) J'étais vraiment satisfait du film qu'on était en train de faire. » Steven Spielberg, Cate Blanchett, le producteur Frank Marshall et Harrison Ford sur le tournage du film Indiana Jones et le Royaume du crâne de Cristal (2008). Paramount Pictures / Everett Collection / Bridgeman Images Publicité Contrairement à d'autres figures de Hollywood, cet ancien soutien de Kamala Harris se garde de tomber à bras raccourcis sur l'actuel locataire de la Maison-Blanche. Tout juste fait-il comprendre que l'ère Trump ne le réjouit pas vraiment. L'octogénaire regrette la polarisation des idées et espère un retour au « juste milieu ». À lire aussi Harrison Ford se confie au Figaro: «Je suis ressorti d'Indiana Jones 5 rajeuni, revivifié!» Le vétéran du cinéma a désormais troqué le fouet d'Indiana pour le calepin d'un psy. Le mot retraite ne fait pas pour autant partie de son vocabulaire. « C'est l'une des choses que je trouvais attirantes dans le métier d'acteur : on a aussi besoin de personnes âgées pour jouer des rôles de personnes âgées », s'amuse-t-il, en jetant un œil serein sur le cadran de sa destinée.


Le Figaro
09-07-2025
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Les incroyables archives de la Compagnie des Indes orientales, volées en 2015, retrouvées dans un grenier
Le Néerlandais Arthur Brand a identifié ces documents datant du XVe au XIXe siècle que l'Unesco avait classé, considérant qu'il s'agit d'un trésor de « l'histoire du monde moderne ». Un détective d'art néerlandais a retrouvé des documents volés datant du XVe au XIXe siècle, dont des archives classées à l'Unesco de la toute première multinationale de l'histoire. Arthur Brand, surnommé « l'Indiana Jones du monde de l'art » pour ses découvertes médiatisées d'œuvres volées, a déclaré que cette dernière trouvaille était l'une de ses plus importantes. « Au cours de ma carrière, j'ai pu restituer des œuvres d'art volées fantastiques, de Picasso à un Van Gogh », a confié le détective auprès de l'AFP. « Cette découverte est l'un des moments forts de ma carrière », a-t-il affirmé. À découvrir TV ce soir : retrouver notre sélection du jour Plusieurs documents retracent les débuts de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales (VOC), dont les opérations commerciales et militaires à travers le monde ont contribué au « Siècle d'or » néerlandais, lorsque les Pays-Bas étaient une superpuissance mondiale. Les documents de la VOC du XVIIe siècle offrent un « aperçu fascinant des événements de cette époque dans des endroits en Europe, Inde, Indonésie, Afrique du Sud et Amérique latine », observe Arthur Brand. Un document de 1602 relate la première réunion de la VOC, au cours de laquelle a été conçu son célèbre logo, considéré comme le premier logo d'entreprise au monde. Publicité Des journaux de bord du XVIIe siècle Les marchands de la VOC ont sillonné le monde, propulsant les Pays-Bas au rang de puissance commerciale mondiale, tout en exploitant et en opprimant les colonies conquises. La société maritime était également une puissance diplomatique de premier plan, et un document relate une visite en 1700 de hauts fonctionnaires de la VOC à la cour du Grand Moghol en Inde. « Les Pays-Bas étant l'un des acteurs les plus puissants du monde à cette époque en termes d'armée, de commerce, de navigation et de colonies, ces documents font partie de l'histoire mondiale », estime le détective d'art néerlandais. Un avis partagé par l'Unesco, qui indique sur son site internet que « les archives de la VOC constituent la source la plus complète et la plus exhaustive sur l'histoire du monde moderne ». Le trésor retrouvé comprend également les premiers journaux de bord de l'un des amiraux les plus célèbres au monde, Michiel de Ruyter, dont les exploits sont encore étudiés aujourd'hui dans les académies navales. Ce Néerlandais s'est rendu célèbre grâce à son audacieux raid de 1667 contre la flotte anglaise sur la rivière Medway, l'une des plus grandes humiliations de l'histoire navale mondiale. Les journaux de bord, rédigés de sa propre main, relatent la première expérience de guerre navale de l'amiral, la bataille de Saint-Vincent contre la flotte espagnole en 1641. Arthur Brand a identifié plusieurs documents ayant appartenu à la Compagnie neérlandaise des Indes Orientales. ARTHUR BRAND / AFP « Un trésor extraordinaire » Tout aussi captivant est le mystère qui entoure la mise au jour de ces documents par Arthur Brand. Le détective a reçu un courriel d'une personne qui était tombée sur un carton rempli de manuscrits anciens en vidant le grenier d'un membre de sa famille. Ce dernier prêtait occasionnellement de l'argent à un ami, qui laissait quelque chose en garantie, dont le carton contenant les documents. « J'ai reçu des photos et je n'en croyais pas mes yeux. C'était vraiment un trésor extraordinaire », a déclaré Arthur Brand. Il a enquêté avec la police néerlandaise et a conclu que les documents avaient été volés en 2015 aux Archives nationales des Pays-Bas, à La Haye. Le principal suspect est décédé depuis. Il s'agissait d'un employé des archives qui avait effectivement laissé le carton en garantie, mais ne l'avait jamais récupéré. Le détective d'art a indiqué avoir passé de nombreuses soirées à éplucher les documents. « Guerres en mer, négociations à la cour impériale, voyages lointains dans des régions peu explorées et des chevaliers », un véritable voyage dans le temps, raconte-t-il.