
Harrison Ford rembobine sa carrière : « On m'a dit que je n'avais aucun avenir dans le milieu »
Harrison Ford est un jeune acteur dans le vent. Après avoir accroché son nom aux génériques de sagas culte, il s'aventure sur le petit écran. Dans 1923, une série qui explore la période de la Prohibition depuis un ranch du Montana. Dans Shrinking, il prête ses traits à un psy qui manque d'éthique professionnelle, mais pas de sens de l'humour. Pour le plus grand plaisir de Ford, qui l'a confié au cours d'une interview au magazine américain Variety .
L'acteur de 83 ans y rembobine sa carrière souvent sous l'angle de l'anecdote. À l'entendre, rien ne s'est passé comme prévu. « Lors de ma première année d'université, je cherchais dans le catalogue un cours qui pourrait m'aider à améliorer ma moyenne ». Le mauvais élève Ford opte pour le théâtre, en n'ignorant qu'il serait lui-même amené à monter sur scène. Coup de foudre. « J'aimais me déguiser et me faire passer pour quelqu'un d'autre. »
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L'âge d'or du Nouvel Hollywood
En 1966, il incarne un groom dans le polar Dead Heat on a Merry-Go-Round. Son nom n'apparaît pas au générique. Il se trouve alors sous contrat avec Columbia Pictures pour la maigre somme de 150 dollars par semaine. « Avec tout le respect que cela implique », précise Harrison Ford, qui apporte des preuves : « Le responsable du programme des nouveaux talents m'a dit que je n'avais aucun avenir dans le milieu. Ce qui était normal. Puis il m'a demandé de me faire couper les cheveux comme Elvis Presley. Je n'ai pas accepté. »
Sans toucher à sa coupe de jeune premier, le jeune homme rejoint le casting de American Graffiti (1973). Le tournage ? Joyeux et désargenté. « J'ai failli me faire virer pour avoir pris deux beignets au lieu d'un seul que je méritais. » Il ne quittera plus le taiseux George Lucas, qui le transforme en Han Solo en 1977 sur le plateau de Star Wars . Harrison Ford ne se doute pas du triomphe à venir de la saga.
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Aux côtés de Lucas, Francis Ford Coppola ou Steven Spielberg, le comédien a vécu l'âge d'or du Nouvel Hollywood. « À la fin des années 1970 et tout au long des années 1980, il y a eu un groupe de jeunes cinéastes, tous très indépendants, qui voulaient faire des films à leur manière », se souvient-il. Pour autant, l'idée de passer derrière la caméra ne lui traverse pas l'esprit. « Je n'ai jamais espéré être autre chose qu'un acteur de genre. »
Harrison Ford partage ses souvenirs. Les cinquante jours de tournage de nuit et « sous la pluie », pour Blade Runner. Sean Connery, à qui il a donné des leçons de conduite lors de La Dernière Croisade. Au chapitre d'Indiana Jones, le comédien avait pressenti le succès du premier opus, sorti en 1981, qui a redonné un coup de fouet au film d'aventures. Avec Le Cadran de la destinée (2023), il a pu réaliser son souhait de voir Indiana « confronté aux conséquences de sa vie ».
Loin de la retraite
L'acteur reconnaît avoir apporté des coups de pinceau à un dialogue de Star Wars et au montage de Blade Runner (il a milité pour supprimer la voix off prévue au départ). Mais il se montre plus disert au sujet de Witness, le long-métrage de Peter Weir sorti en 1985. Il y campe - sur une musique de Maurice Jarre - un policier lancé aux trousses d'un tueur dans la communauté Amish. « J'ai adoré dans ce film la période de préproduction. Peter ne connaissait rien aux Amish, alors il est parti se renseigner sur eux et, moi, je suis parti faire des recherches sur la police. On s'est retrouvés deux semaines plus tard pour discuter de ce qu'on avait appris. Et ça a été inclus dans la réécriture. (...) J'étais vraiment satisfait du film qu'on était en train de faire. »
Steven Spielberg, Cate Blanchett, le producteur Frank Marshall et Harrison Ford sur le tournage du film Indiana Jones et le Royaume du crâne de Cristal (2008).
Paramount Pictures / Everett Collection / Bridgeman Images
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Contrairement à d'autres figures de Hollywood, cet ancien soutien de Kamala Harris se garde de tomber à bras raccourcis sur l'actuel locataire de la Maison-Blanche. Tout juste fait-il comprendre que l'ère Trump ne le réjouit pas vraiment. L'octogénaire regrette la polarisation des idées et espère un retour au « juste milieu ».
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Le vétéran du cinéma a désormais troqué le fouet d'Indiana pour le calepin d'un psy. Le mot retraite ne fait pas pour autant partie de son vocabulaire. « C'est l'une des choses que je trouvais attirantes dans le métier d'acteur : on a aussi besoin de personnes âgées pour jouer des rôles de personnes âgées », s'amuse-t-il, en jetant un œil serein sur le cadran de sa destinée.
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