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La Perruche Jacques Marinelli, maillot jaune sur le Tour 1949, s'est envolée
La Perruche Jacques Marinelli, maillot jaune sur le Tour 1949, s'est envolée

L'Équipe

timea day ago

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La Perruche Jacques Marinelli, maillot jaune sur le Tour 1949, s'est envolée

Plus vieux porteur du maillot jaune - 6 étapes sur le Tour 1949 -, Jacques Marinelli était l'archétype de la fluidité et de la légèreté sur le vélo. Il est mort jeudi à 99 ans. Le 30 juin 1949, l'équipe d'Italie fait figure d'épouvantail au départ du 36e Tour de France. Après avoir gagné un troisième Giro, Fausto Coppi se frotte pour la première fois au terrain de chasse favori de Gino Bartali, vainqueur en 1938 et 1948. « L'équation, cette année, est Coppi + Bartali = ??? », formule Jacques Goddet, patron du Tour et de L'Équipe. L'inconnue perce vite sous le dossard 80 de Jacques Marinelli. Poids plume (1,58 m, 55 kg) de 23 ans qui a montré quelques dispositions à la grimpette lors de son premier Tour un an plus tôt, écourté par une déchirure musculaire (abandon à la 12e étape), le môme piaffe d'impatience et attaque à tout-va. Si ses potes mécanos du Blanc-Mesnil (Seine-et-Oise) le surnomment « Jacky » et ses coéquipiers, « Marinette », le public adopte rapidement « la Perruche », sobriquet popularisé par Jacques Goddet, en référence au maillot vert de l'équipe d'Île-de-France et à la pédalée aérienne du coureur. « Quand on vous donne un surnom, c'est que vous êtes populaire, je n'allais pas me plaindre », s'en amusera toujours l'intéressé. Le 3 juillet 1949, au terme de la 4e étape -Boulogne-sur-Mer - Rouen), l'oisillon, encore glissé dans la bonne échappée, se perche sur la plus haute branche du classement. À l'arrivée, il nage dans le bonheur et dans un maillot jaune trop large que lui remet une pimpante chanteuse de 21 ans vouée à une grande carrière, Line Renaud, vedette de la caravane à bord d'une décapotable maquillée en « cabane au Canada » ambulante. À travers les reportages radiophoniques de Georges Briquet et de Jean Quittard et les récits épiques des journaux, la France se passionne alors pour l'épopée de Marinelli, l'intrépide gamin qui a perdu sa maman trois ans plus tôt. L'Équipe tire à plus de 650 000 exemplaires de moyenne, portée par « le Roman d'un enfant du Tour ». Car le reporter Roger Bastide y narre les aventures du jeune homme, dont il recueille les confidences au jour le jour. Le voilà catapulté vedette du Tour. « J'attaquais tout le temps. (...) Ca rend populaire, c'est sûr... » Jacques Marinelli en 2019 « J'attaquais tout le temps. Le lendemain de la prise du Maillot, j'ai démarré dès la sortie de Rouen. J'ai provoqué une nouvelle échappée qui est allée au bout. Ça rend populaire, c'est sûr... », confiait-il, humble et lucide, à L'Équipe, en 2019. « Il nous faudra bientôt une deuxième voiture pour transporter les fleurs », bougonnait Fernand Mithouard, son directeur sportif qui croulait sous les bouquets, les lettres et les vivats. « Pour moi qui figurais au départ parmi ''les et cætera du peloton'', cette vague de popularité était grisante, se souvenait Marinelli. L'ambiance était phénoménale. Il n'y avait pas la télé à l'époque, sinon j'y serais passé tous les jours ! » Las, après une semaine en jaune, le Français, surpris par une échappée précoce lors de la 10e étape, se fait ravir le paletot à Pau par l'Italien Fiorenzo Magni. « Mes équipiers n'ont pas su me protéger, déplorait-il encore des années plus tard. Ils n'étaient que deux, Raymond Lucas et Edouard Muller, à travailler pour moi. » Mais il ne quittera pas le podium pour autant, terminant troisième à Paris à 25'13'' de Coppi. Une reconversion réussie « Je n'étais pas un surdoué, tempérait-il. J'ai eu des résultats au-delà de mes capacités. Disons que j'étais grimpeur une fois de temps en temps, et rouleur aussi. » Après avoir partagé ses 938 379 francs de gains (28 765 € actuels) avec ses équipiers, il récolte une moisson dorée de contrats pour les lucratives réunions sur piste d'après-Tour, où lui sont promis 35 000 francs (1 075 €) par critérium. Il court le cachet durant deux mois et ces liquidités tombent à point nommé. « Grâce au Maillot Jaune, j'ai pu mettre un robinet au-dessus d'un évier et enfin avoir l'eau courante à la maison. Auparavant, on récupérait l'eau de pluie dans des baquets, on allumait la cuisinière et on faisait chauffer l'eau pour se laver. » « Marinelli, premier Français, ira loin ! », augurait L'Équipe à l'issue du Tour 1949. Sur la grande Boucle, la Perruche n'aura gazouillé qu'un été. En six participations, il n'en bouclera qu'un seul autre (31e en 1952) mais saura bien capitaliser sur sa belle tunique de 1949. « À l'époque, Bartali m'avait dit : ''Désormais, ta vie ne sera plus la même'', il avait raison. » En 1954, Marinelli, affaibli par une infection au tibia, raccroche le vélo et rachète à son associé les parts du magasin de cycles qu'ils ont ouvert deux ans plus tôt à Melun (Seine-et-Marne). Le boom des Trente Glorieuses entraîne celui de son commerce. En devanture, une banderole affiche la couleur : « Maillot Jaune du Tour de France ». Les retombées sont immédiates. En 1971, il ouvre un des premiers Conforama franchisés. Sa réussite commerciale lui vaudra d'ailleurs en 1986 le Prix Jean-Claude-Killy de la meilleure reconversion des sportifs. Parallèlement, il se lance en politique. Élu en 1989 à Melun, il restera à la tête de la ville durant treize ans. Fidèle au Tour, il oeuvrera pour que sa ville accueille trois départs d'étape (1991, 1998, 2002). S'il n'était pas le plus âgé - Antonin Rolland, maillot jaune en 1955 a plus de 100 ans -, il restait à ce jour le plus ancien porteur encore vivant. Sa cote de popularité, il la mesurait aux demandes d'autographe reçues de temps en temps et aux gens qui l'interpellaient parfois dans la rue. « Le plus drôle, ce sont ceux qui me disent : ''Vous ne vous souvenez pas de moi ? Mais si, je vous ai passé un bidon dans le Tourmalet !'' » À lire aussi Nos favoris de l'édition 2025 Leaders du Tour, les coulisses de la guerre psychologique Le paradoxe Cofidis «S'il y a Tadej, personne ne dit rien»

Jacques Marinelli, porteur du maillot jaune en 1949, est mort à 99 ans
Jacques Marinelli, porteur du maillot jaune en 1949, est mort à 99 ans

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timea day ago

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Jacques Marinelli, porteur du maillot jaune en 1949, est mort à 99 ans

Maillot jaune du Tour de France pendant six étapes en 1949, puis maire de Melun de 1989 à 2002, Jacques Marinelli est décédé à l'âge de 99 ans. Il était le plus vieux porteur du maillot jaune encore de ce monde. Jacques Marinelli aurait été centenaire en décembre, mais il s'est en allé ce jeudi. S'il n'était pas le plus âgé - Antonin Rolland, en jaune en 1955, a plus de 100 ans -, il était le plus ancien porteur du maillot jaune encore vivant. L'ancien coureur cycliste français, surnommé « La Perruche », avait en effet porté le prestigieux paletot sur le Tour de France 1949 durant six étapes consécutives, avant de terminer troisième du classement général. Lors de cette édition, il était le premier cycliste, participant à la Grande Boucle, à tenir une chronique quotidienne dans le journal L'Équipe, et ses résultats, liés à ses chroniques, avaient permis au journal de réaliser des records de ventes. Le natif du Blanc-Mesnil avait pris part, à partir de 1948, à six éditions du Tour de France entre 1948 et 1954, mais ne l'avait achevé qu'à deux reprises (3e en 1949, 31e en 1952). Lors de son après-carrière, il avait ouvert un magasin de cycles puis d'électroménager à Melun (Seine-et-Marne), avant d'être élu maire (RPR) de la ville en 1989. Réélu à deux reprises, il est resté premier officier municipal de la ville jusqu'en 2002, avant l'invalidité de sa dernière élection par le Conseil d'État. La rédaction de L'Équipe présente ses condoléances les plus sincères à la famille et aux proches de Jacques Marinelli.

Tour de France : Jacques Marinelli, le dernier envol de « La Perruche »
Tour de France : Jacques Marinelli, le dernier envol de « La Perruche »

Le Parisien

time2 days ago

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Tour de France : Jacques Marinelli, le dernier envol de « La Perruche »

La dernière fois que nous l'avions croisé, à l'occasion du centenaire de la création du maillot jaune en 2019, il était arrivé avec un modeste sac plastique à la main. Jacques Marinelli n'était pas misérable : il avait même construit une immense fortune grâce à des commerces de cycles et d'électroménager. Sur ces vieux jours, il gérait un riche patrimoine immobilier entre Melun où il vivait toujours, Paris, Cannes et Val d'Isère. Il fut maire (RPR) de Melun, la préfecture de Seine-et-Marne , de 1989 à 2002. Le nonagénaire était juste resté un homme modeste, étonné par la vie extraordinaire qu'un simple bout de tissu lui avait offert.

Melun : disparition à 99 ans de Jacques Marinelli, un « maire visionnaire » et ancien Maillot jaune
Melun : disparition à 99 ans de Jacques Marinelli, un « maire visionnaire » et ancien Maillot jaune

Le Parisien

time2 days ago

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Melun : disparition à 99 ans de Jacques Marinelli, un « maire visionnaire » et ancien Maillot jaune

Surnommé « La Perruche », en raison de sa petite taille, cet ancien champion de cyclisme s'est éteint le 3 juillet, 76 ans jour pour jour après la première fois qu'il a endossé le Maillot jaune , pendant six étapes consécutives, lors du Tour de France 1949. Maire de Melun de 1989 à 2002, Jacques Marinelli est décédé jeudi à l'âge de 99 ans. Il aurait été centenaire le 15 décembre prochain. Un rassemblement en sa mémoire est prévu à midi dans la cour de l'Hôtel de ville ce vendredi. « Jacques Marinelli restera dans nos mémoires comme un homme d'engagement, un homme de cœur, un homme de terrain. Il avait su conjuguer l'excellence du sport, la réussite entrepreneuriale et le service de l'intérêt général », estime Kadir Mebarek (Horizons), le maire, qui décrit « un bâtisseur infatigable ». « C'était un homme très efficace, très humain et simple dans ses rapports avec les autres. Il disait toujours, je sais d'où je viens », réagit Henri Mellier, son ancien directeur général des services de 1989 à 2002 et aujourd'hui premier adjoint au maire, très affecté par la disparition de ce fils d'immigrés italiens. Selon l'élu, le journal « Le Miroir du sprint » avait titré en juillet 1949 Marinelli : l'audace . Et cela résume parfaitement cet homme qui était pour moi un ami », assure Henri Mellier. Audacieux, cet homme plein d'énergie l'était sur son vélo « car il était petit, se faufilait partout, il était grimpeur, etc. Mais il faisait preuve d'audace aussi dans les affaires. Il avait créé un magasin de cycles à Melun. Puis lors d'un voyage aux Etats-Unis, il avait vu des boutiques de vente de machines à laver. Il s'est dit C'est ça que je veux faire ! Et il a ouvert un magasin d'électroménager place Saint-Jean avant de s'installer sous franchise Conforama sur le Champs de foire », raconte Henri Mellier. C'est surtout comme maire de la ville-préfecture qu'il a laissé son empreinte. « C'était un maire exemplaire et visionnaire. Une fois une chose réalisée, il fallait toujours voir plus loin… » Melun lui doit la piétonnisation du centre-ville (rue et place Jacques Amyot, parvis Saint-Aspais, etc.), mais aussi le projet de la médiathèque qu'il a lancé. « Il a énormément fait pour consolider Melun comme ville-préfecture. On lui doit la modernisation du tribunal judiciaire. Il avait discuté de cela avec le procureur Charlon à l'époque car ils faisaient du vélo ensemble. Le magistrat expliquait que le tribunal était vétuste, trop étroit… Marinelli a cherché un site, a vu celui des anciennes brasseries Grüber et la ville a acheté le terrain ! Quant au tribunal administratif qui risquait de partir à Sénart, il a pu être maintenu à Melun dans les locaux de l'ancien tribunal rue Charles de Gaulle ! Balladur alors Premier ministre lui a annoncé, on était content », se souvient Henri Mellier. Jacques Marinelli a également créé le District de l'agglomération melunaise (le DAM) qui a créé l'amphithéâtre de la Reine-Blanche important pour l'université. Il fut aussi le premier président de la communauté d'agglomération Melun Val de Seine. Henri Mellier se souvient de ses phrases fétiches : « Il faut défendre l'intérêt général plus fort que les intrigues et les passions » ou encore « la parole est l'homme ou l'homme ne vaut rien ». Mais en 2002, ce maire plein d'idées se fait rattraper par une « erreur » administrative. La chambre régionale des comptes relève une infraction au Code électoral. Le nom et la signature du candidat Marinelli figurent sur le formulaire de déclaration de l'association chargée de financer sa campagne municipale, et qui sous-entend qu'il ait pu faire acte de gestion. Ce qui est illégal. Il a plaidé sa bonne foi, assurant qu'il n'avait fait que reprendre par négligence le document qui avait servi à sa campagne précédente. Mais ce qui était autorisé en 1995 ne l'était plus en 2001. En juillet 2002, le Conseil d'État confirme le jugement du tribunal administratif de février 2002 et le déclare inéligible pendant un an . L'élu doit lâcher son fauteuil de maire (et de président de la CAMVS). Depuis, il a toujours soutenu ses successeurs. Élu d'opposition de 1983 à 1995, et candidat face à lui en 1989, Jacky Laplace (PS) salue la mémoire d' « un homme agréable. On pouvait discuter avec lui ». Mais il préfère évoquer un bilan en demi-teinte. « Indirectement, il a contribué au déclin du commerce melunais en fermant définitivement son magasin place Saint-Jean très moteur à l'époque et en transférant une franchise de Conforama de l'avenue Patton sur le champ de foire, en périphérie. En tant qu'homme d'affaires, il disait toujours no parking, no business. Il n'a rien fait pour contrarier ce mouvement. » Chose rare : Jacques Marinelli a vu de son vivant son nom attribué à un critérium cycliste, à un complexe sportif à Melun sud et à la portion de rue qui passe devant (ex-rue Doré)

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