logo
#

Dernières actualités avec #Jamaïque

Un artiste homophobe, Capleton, programmé à Plein-les-Watts
Un artiste homophobe, Capleton, programmé à Plein-les-Watts

24 Heures

time2 hours ago

  • Entertainment
  • 24 Heures

Un artiste homophobe, Capleton, programmé à Plein-les-Watts

Du 11 au 13 juillet, le festival de reggae présente une programmation tachée de la présence de Capleton, un chanteur jamaïcain connu pour ses paroles homophobes. Publié aujourd'hui à 17h24 Concert de Capleton à la salle Métropole. DR/Stéphanie Meylan En bref: Alborosie, Gentleman, Queen Omega ou encore Sergent Garcia… jusque-là, le programme du festival de reggae Plein-les-Watts est fidèle à son habitude, alléchant. Mais comme un cheveu dans la soupe, Capleton, reggaeman jamaïcain très réputé, est également de la partie. Le problème? Entre 2005 et 2008, le rastafari a été persona non grata dans la majorité des festivals européens pour cause d'homophobie dans ses textes. Près de vingt ans plus tard, peut-on lui pardonner? Un reggae aux paroles sans équivoque Pour Nicolas Clémence, directeur de Plein-les-Watts, la réponse est oui. «C'est une question que l'on s'est effectivement posée lors de la programmation, explique-t-il. La polémique date de 2005, et depuis, Capleton a signé une charte pour dénoncer, dans le reggae, les propos allant à l'encontre des minorités. Depuis, il n'y a plus eu de problèmes et il a recommencé à être programmé en Europe.» Effectivement, en 2023, Capleton s'était d'ailleurs produit à Onex. Il n'empêche que la violence de ses propos choque. Dans sa chanson «Hang Dem Up», Capleton appelle notamment à la pendaison des homosexuels. Ici et là, certaines de ses paroles sont sans équivoque: «Les sodomites et les pédés, je leur tire dessus», ou encore: «Vous devriez savoir que Capleton brûle les folles, que ce feu s'applique aussi aux lesbiennes.» L'artiste avait effectivement signé le Reggae Compassionate Act dans les années 2000, mais avait été ensuite accusé de ne pas respecter ses engagements en rejouant sur scène les morceaux en questions. Contactées, plusieurs associations de défense des personnes LGBTIQ+ n'ont pas souhaité réagir. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Nouveaux tarifs pour Plein-les-Watts Pour ce qui est du reste de la programmation, Nicolas Clémence affirme avoir prolongé la ligne des dernières années: «On a renforcé la présence d'artistes européens aux messages positifs. Le festival fait comme d'habitude la part belle aux musiciens genevois et suisses, avec par exemple Junior Tshaka, mais aussi aux artistes émergents.» Recette gagnante? L'an passé, la manifestation comptabilisait 20'000 festivaliers, alors que la pluie s'était invitée au programme deux soirs d'affilée. Nouveauté 2025, les tarifs de Plein-les-Watts passent de «prix conseillés» à une billetterie en bonne et due forme. «On reste un festival très accessible avec un prix journalier fixé à 35 francs et un pass trois jours à 85 francs. Enfin, le festival est gratuit pour les moins de 16 ans.» Rendez-vous ce week-end pour «skanker» aux vibrations des sound systems . Plein-les-Watts, du 11 au 13 juillet. De la musique en festival Andrea Di Guardo est journaliste RP à la Tribune de Genève depuis mars 2024. Attaché à la rubrique culturelle (pôle Vibrations), il écrit également pour 24 Heures et Le Matin Dimanche. Il s'intéresse aussi aux sujets locaux et internationaux. Il est titulaire d'un Master en journalisme et communication et d'un Bachelor en sciences politiques. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Le Montreux Jazz sera-t-il assez fou pour Grace Jones?
Le Montreux Jazz sera-t-il assez fou pour Grace Jones?

24 Heures

time11 hours ago

  • Entertainment
  • 24 Heures

Le Montreux Jazz sera-t-il assez fou pour Grace Jones?

Accueil | Culture | Festivals | La chanteuse jamaïcaine n'est pas que l'icône chic et choc des «eighties». Elle reste un parangon d'audace et d'indépendance. Publié aujourd'hui à 08h28 Souvent décrite comme une panthère, Grace Jones prête le flanc à la métaphore. Ici sur scène en 2019. imago images/ZUMA Press En bref: Grace Jones n'a peur de rien. Elle a mis des coups de sabre à Conan le Barbare, des coups de savate à James Bond, gobé une Citroën, rendu beau le pire de l'esthétique eighties , déniaisé le disco et dopé le reggae, vécu en diva avec un esprit punk. En 2017, quand plus grand monde ne pensait à elle, la chanteuse a croqué tout cru le Montreux Jazz, lui offrant l'un de ses concerts d'anthologie. Le 12 juillet prochain, à l'âge de 77 ans, elle va s'en offrir une nouvelle bouchée. Grace Jones n'a peur de rien, surtout pas de l'indigestion. Colère à la télé Une vie, un million d'images et de souvenirs. Quel fil tirer? Pourquoi pas celui, caca d'oie, du costume de Russell Harty? Une sorte de Michel Drucker britannique, la pédanterie en plus, qui eut la goujaterie – et le tort – de tourner trop souvent le dos à la chanteuse, invitée de son talk-show en 1980. «Allez-vous cesser cela?» s'agace-t-elle enfin… avant de donner de sèches mais solides claques au malotru à mèche. Derrière la classe et la politesse, il y a un tempérament qui ne triche pas, une fierté venue de l'enfance, une sincérité qui firent de Grace Jones autre chose qu'une femme-objet pour papier glacé, et justifie qu'on l'évoque encore aujourd'hui en icône pop. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Née en 1948 en Jamaïque, elle grandit entre une mère démissionnaire, un père religieusement fondamentaliste et un beau-père fondamentalement abusif. Quand la famille déménage sur la côte est des États-Unis, l'adolescente embrasse cette liberté nouvelle et plonge dans la vie nocturne new-yorkaise, ses clubs gays et les ultimes soubresauts de la contestation hippie. Son physique androgyne, maigre et musculeux pour lequel on la raillait à l'école devient son atout maître: elle rejoint à 18 ans sa première agence de mannequin, avant de tenter l'aventure parisienne en 1970. Mode nuit L'histoire de Grace Jones s'écrit alors à l'encre bleu nuit, dans cette époque où les créateurs les plus aventureux se réunissaient en vampires mondains au son des basses souterraines, où les corps se mêlaient sans crainte à l'arrière des pistes de danse avant de se retrouver le lendemain entre podiums de défilés, studios d'enregistrement ou maisons d'édition. Le «Tout-Paris» veut encore dire quelque chose, il s'entiche – sans doute aussi pour des raisons dont on peut aujourd'hui discuter la nature «exotique» – de cette étrange Noire sculpturale au tempérament explosif. Grace Jones, alias la tueuse May Day («Dangereusement vôtre»), toujours élégante même au travail. imago/United Archives Elle porte les créations d'Yves Saint Laurent, de Claude Montana, de Kenzo Takada, fait les couvertures de «Elle» et de «Vogue». Pose pour Helmut Newton, fréquente rock stars, acteurs, photographes. Elle est une muse de l'underground dont «le plan de carrière», cette bonne blague, s'écrit nuit après nuit, rencontre après rencontre – pour s'en convaincre, et apprécier Grace Jones au naturel, il faut oser revoir «Attention les yeux!» (1975), nanar invraisemblable où elle fait de la figuration entre Daniel Auteuil et Guy Marchand, la plupart du temps seins nus et visiblement dans la même forme olympique qui l'animait quelques heures plus tôt sur la piste de danse. Beaujolais nouveau ou champagne, qu'importe le flacon… En 1986, avec Andy Warhol et Keith Haring, en gala de charité new-yorkais. Getty Images Grace Jones a pleinement vécu les années 70; elle va incarner les années 80. Énième mannequin à tâter du disco, elle s'en affranchit en vamp fatale et réussit la jonction a priori impossible entre la tradition française et l'hédonisme poudré de la sono mondiale. Sa version de «La vie en rose», d'Edith Piaf, la fait découvrir du grand public. Les albums «Portfolio» et «Fame» la propulsent en reine disco, sa voix impérieuse et sa position de mannequin vedette résonnant comme l'incarnation définitive du glamour noctambule. Sur sa première compilation, une pose iconique signée Goude. La perfection avant le numérique… Mais l'artiste – et c'est pour cela qu'il faut aller l'écouter au Montreux Jazz – a le bon goût de décrocher la boule à facettes avant qu'elle ne lui tombe sur les hauts talons. Défricheuse, curieuse, elle opère en 1980 un virage audacieux vers l'avant-garde, métissant le reggae roots de ses origines au lustre synthétique de la new wave naissante. On guinche toujours, mais sur des tempos épais et répétitifs, des basses lourdes, des incantations graves. La fête devient sinistre, le sida est apparu, les clubs mythiques ferment. Sous la houlette de Chris Blackwell, qui «importa» Bob Marley auprès de la jeunesse occidentale, Grace Jones produit aux Bahamas un trio de disques impeccables dont «Nightclubbing», le plus célèbre musicalement… et visuellement! À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Car les fous sont lâchés. Les plus audacieux créateurs, hommes et femmes, de la décennie précédente deviennent des stars au fil de ces eighties multimédia, où l'image compte autant que le son. Partageant la vie de Grace Jones, l'illustrateur et photographe Jean-Paul Goude imagine les pochettes de sa muse avec le même génie visionnaire qui feront le succès de ses pubs télévisées. Grace Jones devient une esthétique «chic et choc», comme on dit alors, une beauté androgyne à la perfection glacée. Au sommet de sa notoriété, elle joue la James Bond girl auprès du fat Roger Moore («Dangereusement vôtre», 1985) et sort un disque au titre manifeste, «Slave to the Rhythm». «So eighties!» Grace Jones, la Citroën CX GTI Turbo et la patte de Jean-Paul Goude. Bridgeman Images Et puis? La «Jonesmania» s'épuise. Ses albums ne sont plus le son de leur époque, ses films renouent avec le nanar, à gros budget cette fois-ci. Elle s'affiche avec le très musclé Dolph Lundgren et alimente les tabloïds. Ses trouvailles vestimentaires, son indépendance, son audace queer ont nourri une génération de chanteuses, de Madonna à Lady Gaga, à la folie plus acceptable, moins dangereuse. Elle reste la fille de Kingston, qui griffe et mord. Mais que son pays honore de l'Ordre de Jamaïque: Grace Jones est officiellement une aristocrate. En 2008, elle avait surpris en revenant sur disque avec «Hurricane», le premier depuis près de vingt ans. La tournée qui suivit prouva combien celle qui était née pour être vue méritait aussi qu'on l'écoute. Ses concerts mobilisent tout son art du cabaret baroque, qu'elle domine en maîtresse de cérémonie jamais avare d'un coup de folie. La vieille école, celle où rien n'était écrit, tout à inventer. Fuir l'ennui, surtout. Décider que l'on est, à 77 ans, d'une jeunesse invincible. Et faire sa fête à la nuit, une fois encore. «Énième mannequin à tâter de la disco, elle s'en affranchit en vamp fatale et réussit la jonction a priori impossible entre la tradition française et l'hédonisme poudré de la sono mondiale.» Montreux Jazz En concert au Montreux Jazz, le 12 juillet. Aussi au Montreux Jazz François Barras est journaliste à la rubrique culturelle. Depuis mars 2000, il raconte notamment les musiques actuelles, passées et pourquoi pas futures. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Nouvelles négociations sous pression des règles de l'extraction minière en haute mer
Nouvelles négociations sous pression des règles de l'extraction minière en haute mer

Le Figaro

time2 days ago

  • Politics
  • Le Figaro

Nouvelles négociations sous pression des règles de l'extraction minière en haute mer

L'Autorité internationale des Fonds marins (AIFM) se remet au travail à partir de lundi pour élaborer les règles de l'extraction minière en haute mer, dans un contexte bouleversé par la volonté de Donald Trump de lancer cette industrie contestée sans l'aval du reste du monde. L'AIFM, créée par la Convention de l'ONU sur le droit de la mer (Unclos), négocie depuis plus de dix ans le «code minier» qui doit établir les règles d'exploitation du plancher océanique dans les eaux internationales. Des fonds marins qui abritent des minerais convoités pour la transition énergétique comme le cobalt, le nickel ou le cuivre. Publicité Mais en avril, le président américain a jeté un pavé dans la mare, donnant instruction à son administration d'accélérer la délivrance de permis pour l'extraction minière sous-marine y compris en dehors des eaux américaines, profitant du fait que les États-Unis ne font partie ni de l'AIFM ni d'Unclos. L'entreprise canadienne The Metals Company a immédiatement saisi cette opportunité en déposant la première demande de licence en haute mer. Un court-circuitage de l'AIFM fustigé par les ONG et de nombreux pays. C'est dans cette situation inédite que les 36 États membres du Conseil de l'AIFM, organe exécutif de l'organisation, se retrouvent lundi à Kingston, en Jamaïque, pour deux nouvelles semaines de négociations du code minier. «Notre objectif commun reste l'achèvement des négociations» en 2025, en accord avec la feuille de route adoptée en 2023, a écrit le président du Conseil Duncan Muhumuza Laki dans une lettre, évoquant la possibilité d'une session additionnelle à l'automne pour tenir ce calendrier. Mais «c'est à la fois très imprudent et infaisable», a estimé Louisa Casson, de Greenpeace, appelant les négociateurs à ne pas se laisser «intimider» par la décision «sans scrupule» de TMC. Lors de la précédente session en mars, le Conseil n'a pu examiner que 55 des 107 «règles» en discussions, et des divergences majeures subsistent au sein de l'organisation écartelée entre partisans de l'extraction et défenseurs d'un moratoire. Soutien croissant à un moratoire Quatre de ces derniers, Chili, Costa Rica, France et Panama, ont d'ailleurs rejeté le plan du président du Conseil, s'opposant «catégoriquement» à l'interprétation selon laquelle l'AIFM serait obligée, «légalement ou politiquement», de terminer le code minier cette année. Dans une lettre qui souligne que «les règles ne sont pas prêtes à être adoptées», ils suggèrent de discuter d'un nouveau calendrier. Alors que la nouvelle politique américaine pourrait donner des idées à d'autres entreprises, les défenseurs des océans s'inquiètent que sous la pression, l'AIFM adopte un texte bâclé, pas assez robuste pour protéger des écosystèmes profonds encore très mal connus. «J'espère que les États membres seront à la hauteur et décideront que la crédibilité de l'AIFM, en tant que régulateur représentant les intérêts de l'humanité, doit prévaloir sur toute autre considération extérieure», a commenté auprès de l'AFP Pradeep Singh, expert en droit de la mer à la Fondation Oceano Azul. Publicité «Nous sommes sur le point de finaliser le code minier, et il est impératif que nous fassions les choses correctement», a plaidé de son côté la secrétaire générale de l'AIFM Leticia Carvalho, soulignant l'attachement d'«une majorité écrasante» de pays à des règles «solides et basées sur la science». Et «quand je parle du besoin d'agir rapidement, cela ne doit en aucun cas être interprété comme un appel à des décisions bâclées ou irréfléchies», a-t-elle fait savoir à l'AFP dans un message écrit. Au-delà des négociations du code minier, les ONG espèrent que l'Assemblée, qui réunira ensuite les 169 États membres de l'AIFM du 21 au 25 juillet, pourra enfin envoyer un message clair en faveur de la protection des océans. Après un échec l'an dernier, le Chili mènera une nouvelle fois la bataille pour mettre en place une «politique générale de l'Autorité pour la protection et la préservation de l'environnement marin», vu comme un premier pas vers un moratoire. Mais même si le nombre de pays en faveur de cette pause de précaution ne cesse d'augmenter (12 en 2022, 37 aujourd'hui, selon l'alliance d'ONG Deep Sea Conservation Coalition), ils sont encore loin d'être majoritaires.

TÉLÉCHARGER L'APPLICATION

Commencez dès maintenant : Téléchargez l'application

Prêt à plonger dans un monde de contenu mondial aux saveurs locales? Téléchargez l'application Daily8 dès aujourd'hui sur votre app store préféré et commencez à explorer.
app-storeplay-store