Dernières actualités avec #JanUllrich


Le Figaro
23-07-2025
- Sport
- Le Figaro
«Sans l'affaire Festina, je gagne le Tour 1998» : Richard Virenque évoque les scandales de dopage
L'ancien chouchou du public français, condamné dans l'affaire de dopage Festina, est revenu sur cet épisode marquant de sa carrière. De passage mardi sur le Tour de France, lui l'ancien vainqueur au Mont Ventoux en 2002, Richard Virenque a gardé son sens de la formule. Et aussi une forme d'amertume au regard de ses propos tenus dans le journal belge DH-Les Sports au moment de revenir sur l'édition 1998, course pendant laquelle il a été disqualifié suite à l'affaire de dopage Festina. À découvrir Le classement du Tour de France Le coureur de 55 ans, sept fois vainqueur du maillot à pois sur la Grande Boucle, n'y va pas par quatre chemins. «Rien ne pouvait m'empêcher de gagner, avoue-t-il vingt-sept ans après. Sans l'affaire Festina... Je gagne le Tour 1998. » Sur le plateau de France Télévision mardi, il est revenu aussi sur cette séquence. «Il fallait laver plus blanc que blanc à l'époque», souffle-t-il sans que personne ne le contredise en plateau, avec notamment Laurent Jalabert à ses côtés. À lire aussi Soupçons autour de Pogacar et de son équipe sur le Tour de France : où en est vraiment la lutte antidopage ? Publicité Et le Varois, toujours apprécié grandement par le public français, d'enchaîner: «Dès 1992, je sais que je suis un coureur du Tour. En 1994, je perds trois places et finis 5e à cause du chrono entre Cluses et Avoriaz. Grâce à Armel André, je progresse avec, comme point d'orgue, Saint-Étienne 1997 où je finis 2e derrière Jan Ullrich. Le Tour 1998 me tend les bras. » Richard Virenque au côté de Jan Ullrich et Marco Pantani en 1997 PA Images / Icon Sport Pour rappel, le Varois, qui était passé aux aveux lors du procès de l'affaire en 2000, n'a jamais été testé positif à un produit dopant sur le Tour 1998, ce qui n'était pas le cas de Marco Pantani, l'un de ses rivaux à l'époque et vainqueur de l'épreuve devant le coureur allemand Jan Ullrich, également dopé. «Pantani? Il ne m'a jamais devancé dans le Tour», plante aujourd'hui Richard Virenque.


Le Parisien
13-07-2025
- Sport
- Le Parisien
« C'est une question dangereuse » : l'éventuel retour de Lance Armstrong dans le vélo divise les Américains du Tour
Ce Tour 2025 est placé sous le signe du souvenir. Pas un jour sans que l'on ne fête un anniversaire. Les 40 ans de la dernière victoire française (Hinault en 1985), les 50 ans de la première sur les Champs-Élysées (en 1975), les 70 ans de la troisième victoire de Louison Bobet (en 1955)… Mais personne n'a célébré les 20 ans de la dernière des 7 victoires de Lance Armstrong. Pas étonnant, l'Américain a été banni du cyclisme et du Tour de France après ses aveux de tricherie, et déchu de ses 7 maillots jaunes. Il est persona non grata dans le cyclisme et plus encore sur la Grande Boucle. Pourtant, le Texan, par son podcast sur le cyclisme, ses relations avec d'anciens vainqueurs du Tour comme Jan Ullrich et Bradley Wiggins, son soutien à la future équipe pro de son ami George Hincapie, met un pied dans la porte pour revenir dans le vélo. « Un peu plus qu'un pied », pense-t-on au sein de l'une des grandes équipes présentes sur le Tour. Chez les suiveurs et les coureurs, on parle peu de lui, mais le devenir du tricheur le plus célèbre du vélo intrigue. « Il n'a qu'une envie, c'est de revenir sur le Tour, pense le journaliste irlandais David Walsh, l'un de ceux qui l'ont fait tomber avec ses révélations et plusieurs ouvrages de référence sur le coureur déchu. Mais le public français ne l'acceptera jamais. » Le public américain, en revanche, semble plus divisé. Sur le Tour, les cinq Américains du peloton sont assez discrets sur le sujet. Neilson Powless (EF Education) est gêné. Matteo Jorgenson (Visma-Lease a bike) a déjà dit qu'il avait été « inspiré » par Armstrong. Interrogé avant le départ à Saint-Méen-le-Grand samedi, Quinn Simmons (Lidl-Trek) l'avoue : « C'est une question dangereuse… » Mais le moustachu aux cheveux longs, avec sa tunique de champion des États-Unis qui a brillé sur les routes normandes jeudi, ne rejette pas en bloc l'héritage Armstrong. « Pour moi, ce type a fait partie des meilleurs, il a réalisé des choses qui n'ont jamais été faites. Mais vous savez, il faut mettre certaines choses de côté. Et pour le reste du monde, c'est la même histoire… » Jonathan Vaughters, lui, a couru avec Armstrong, avant de le critiquer sévèrement. Celui qui dirige aujourd'hui l'équipe EF Education-Easy Post, l'une des deux équipes américaines du peloton avec Lidl-Trek, ne croit pas au retour d'Armstrong sur le Tour, ni même dans le cyclisme. « Si l'entreprise qui gère son podcast veut sponsoriser cette équipe (celle de George Hincapie), elle peut le faire. Mais pour ce qui est de sa participation réelle au sport lui-même, je pense que les restrictions sont assez claires à ce sujet, rappelle-t-il. Je ne pense pas que vous le verrez sur des courses cyclistes. » Vaughters minimise aussi l'influence supposée d'Armstrong, et sa popularité aux États-Unis. « Son podcast a une assez bonne audience, mais auprès d'un public très spécifique. Ce n'est pas du tout un média grand public et populaire. » Et Jonathan Vaughters de tacler la volonté d'Armstrong et Hincapie de développer le cyclisme américain. « Il existe déjà beaucoup de bonnes options pour les jeunes coureurs. Notre équipe continentale (3e division) est composée à 50 % de jeunes coureurs américains, c'est un bon endroit pour s'y développer. » Pas besoin d'Armstrong et de sa clique, en somme.