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« Le prince saoudien, c'était du vent » : Jean-Pierre Rivère revient sur le rachat avorté de l'OGC Nice
« Le prince saoudien, c'était du vent » : Jean-Pierre Rivère revient sur le rachat avorté de l'OGC Nice

L'Équipe

time7 days ago

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« Le prince saoudien, c'était du vent » : Jean-Pierre Rivère revient sur le rachat avorté de l'OGC Nice

Dans un entretien accordé à « L'Équipe » publié ce mardi, Jean-Pierre Rivère a raconté les moments marquants de son mandat de président de l'OGC Nice, entamé en juillet 2011 et qui prendra officiellement fin le 20 août. L'occasion de revenir sur ce rachat avorté d'un prince saoudien. Après avoir annoncé début juillet son départ de l'OGC Nice, qui deviendra effectif le 20 août, le futur ex-président du club Jean-Pierre Rivère s'est confié sur ses quatorze années à la tête du Gym, dans un entretien accordé à L'Équipe publié ce mardi. Il est notamment revenu sur le rachat avorté du club azuréen par le prince Mohammed Ben Abdulrhamann Ben Abdullah Al-Faiçal, en 2016. « Je rencontre un Anglais (l'homme d'affaires Edward Blackmore), qui sert d'interface et qui me conduit en Arabie saoudite pour rencontrer un prince. Je sors de cette réunion assez perplexe », a déclaré l'homme d'affaires de 67 ans. Malgré un rachat entamé et une conférence de presse pour présenter le futur changement de propriétaire, devant l'absence de fonds versés par Mohammed Ben Abdulrhamann Ben Abdullah Al-Faiçal, Rivère a décidé de mettre la pression à l'intermédiaire chargé du rachat, finalement annulé. « J'appelle Blackmore et lui lance : « Je ne crois absolument pas à ton histoire. Tu travailles au Moyen-Orient, et moi, je connais une famille extrêmement puissante au Moyen-Orient. Tu n'as pas le choix : soit avant demain 18 heures, tu casses le contrat, soit tu ne mets plus un pied au Moyen-Orient », a confié Rivère. Comment regarder Nice et Benfica ? « ''Jean-Bière '', il me semble que c'était moi » « Le prince saoudien, c'était du vent, et depuis, Blackmore a mal fini » (l'homme d'affaires britannique a été condamné en février à six ans et huit mois de prison après avoir falsifié un contrat avec le Paris-SG pour escroquer de 3,4 millions de livres [3,9 M€] sa belle-famille ainsi qu'une société financière). Parmi les nombreux épisodes évoqués, Rivère est également revenu sur la réunion houleuse entre les présidents de Ligue 1 dans le cadre des négociations pour le renouvellement du contrat des droits TV, le 14 juillet 2024. « "Jean-Bière", il me semble que c'était moi », a déclaré le dirigeant niçois. « Ça fait longtemps que je suis dans les instances. Ce qui m'a toujours heurté, ce sont les infos qui sortent alors qu'on est encore en réunion. Pour moi, certains servent leurs propres intérêts. Ces sorties médiatiques répétées et systématiques, je trouve ça insupportable », a estimé Rivère.

Le jour où... Jean-Pierre Rivère : « Tu vas perdre ton argent, tu vas te faire laminer »
Le jour où... Jean-Pierre Rivère : « Tu vas perdre ton argent, tu vas te faire laminer »

L'Équipe

time7 days ago

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Le jour où... Jean-Pierre Rivère : « Tu vas perdre ton argent, tu vas te faire laminer »

Avant la réception de Benfica ce mercredi 6 août, lors du 3e tour préliminaire aller de la Ligue des champions, le futur ex-président de Nice, Jean-Pierre Rivère, s'est confié sur ses quatorze années à la tête du club. Jean-Pierre Rivère a racheté l'OGC Nice 12 M€ le 11 juillet 2011. Quatorze ans plus tard, un 11 juillet toujours, il a annoncé son départ de la présidence d'un club qu'il a replacé sur la carte du football français après plusieurs années d'errance. Pourquoi ? Parce qu'il a senti, à 67 ans, que c'était le moment de tourner la page ; parce que la joie de recruter un Mario Balotelli - fin août 2016 - n'était plus possible ; parce qu'il avait moins les mains libres et parce que, surtout, il a envie de découvrir de nouveaux horizons, comme celui du cinéma. Mercredi, dans un salon d'un grand hôtel parisien, le futur ex-patron du Gym - il quittera officiellement ses fonctions le 20 août - s'est replongé dans les moments marquants de cette vie de foot. « Comme ça paraissait impossible, ça m'a donné encore plus de motivation pour réussir », a-t-il résumé à plusieurs reprises. Le jour où... Il a eu l'idée de racheter l'OGC Nice « Je connaissais deux personnes dans le football : Éric Roy et Olivier Echouafni. Ils me répétaient régulièrement : "Pourquoi tu ne reprendrais pas le club ?" J'avais vendu mon entreprise trois ans plus tôt. La grande majorité des gens me disaient : "Tu vas perdre ton argent, tu vas te faire laminer." Mais comme ça me paraissait impossible, ça m'a donné encore plus de motivation pour réussir. La seule chose qui me freinait était la notoriété. Personne ne me connaissait, j'étais très bien dans mon coin. La force de ce club, c'est qu'il s'appelle Nice. La Côte d'Azur est le lieu où tous les gens qui ont de l'argent viennent passer l'été. J'ai toujours pensé qu'un jour, un gros investisseur poserait son jet à Nice et rachèterait le club. Ma fierté, c'est d'avoir réussi cet objectif (en juin 2016, des investisseurs chinois et américains rachètent, à hauteur de 80 % du capital, l'OGC Nice. Depuis août 2019, le club appartient à Ineos, propriété du milliardaire britannique Jim Ratcliffe). J'ai même eu la chance de gagner de l'argent, même si j'aurais pu faire beaucoup mieux financièrement. J'ai eu la possibilité de racheter des actionnaires minoritaires, mais je ne l'ai pas fait, parce que dans ma tête, j'avais pris l'engagement moral de ne jamais remettre un euro dans le football. » Il a pensé à jeter l'éponge « À chaque fois qu'il y a eu des incidents dans le stade (il évoque notamment les incidents en tribunes en marge de la rencontre entre Nice et Saint-Etienne en novembre 2013, lorsque des supporters des Verts avaient arraché et jeté des sièges de l'Allianz-Arena, faisant neuf blessés), je me suis demandé ce que je faisais là. Vous mettez des années à faire venir des familles et des enfants, et d'un seul coup, vous avez l'impression de repartir de zéro. Je n'ai jamais pensé à partir quand ça allait mal. J'ai toujours pris cette vie dans le football avec beaucoup de recul. Au final, je ne retiens que les bons moments. » « On va jusqu'à un compromis de vente, mais fort heureusement, j'avais pris la précaution de faire en sorte qu'il ne soit valide que lorsque l'argent était déposé » A propos de la tentative de rachat, en 2016 Il a failli revendre le club à un prince saoudien « Je suis approché par un ancien haut responsable de l'État français (Éric Besson). Ce dernier me propose un rendez-vous avec Jean-Marie Messier (PDG de Vivendi entre 1996 et 2002), qui a des clients saoudiens. Je me retrouve à Paris, à l'aéroport, dans une réunion, où on me dit : "Jean-Pierre, vous ne pouvez pas louper cette opportunité, vous avez toujours le souci de faire grandir le club, et là vous avez l'opportunité de le faire." Je rencontre un Anglais (l'homme d'affaires Edward Blackmore), qui sert d'interface et qui me conduit en Arabie saoudite pour rencontrer un prince (le prince Mohammed Ben Abdulrhamann Ben Abdullah Al-Faiçal). Je sors de cette réunion assez perplexe. Malgré cela, on va jusqu'à un compromis de vente, mais fort heureusement, j'avais pris la précaution de faire en sorte qu'il ne soit valide que lorsque l'argent était déposé. On fait tout de même une conférence de presse de présentation (le 29 janvier 2016) durant laquelle je prends la précaution de dire que le rachat sera finalisé quand l'argent sera versé. Mon avocat me dit : "Jean-Pierre, c'est quand même embêtant parce que s'ils veulent faire durer ce compromis, ça peut durer longtemps, même s'il n'y a pas l'argent." « Le prince saoudien, c'était du vent » C'était un dimanche, j'étais en train de laver ma voiture. J'appelle Blackmore et lui lance : "Je ne crois absolument pas à ton histoire. Tu travailles au Moyen-Orient, et moi, je connais une famille extrêmement puissante au Moyen-Orient. Tu n'as pas le choix : soit avant demain 18 heures, tu casses le contrat, soit tu ne mets plus un pied au Moyen-Orient. Ne me prends pas à la légère, je suis extrêmement sérieux dans mes propos, et c'est ce qu'il va arriver, parce que ce que tu as fait, c'est de l'escroquerie." C'était un coup de poker. Je connaissais effectivement une famille saoudienne, mais elle n'aurait rien pu faire. Le lendemain, le contrat était résilié. Le prince saoudien, c'était du vent, et depuis, Blackmore a mal fini (l'homme d'affaires britannique a été condamné en février à six ans et huit mois de prison après avoir falsifié un contrat avec le Paris-SG pour escroquer de 3,4 millions de livres [3,9 M€] sa belle-famille ainsi qu'une société financière). » « Au départ, cela a fait sourire beaucoup de monde au club. Je pense à Mario parce que je sais que ça ne va pas à Liverpool » A propos du recrutement de Mario Balotelli Il a pensé à recruter Mario Balotelli « Au départ, cela a fait sourire beaucoup de monde au club. Je pense à Mario parce que je sais que ça ne va pas à Liverpool. Sur internet, je ne vois que des mauvaises choses sur Mario. Mais je trouve quelque chose qui attire mon attention : cette fameuse histoire où il croise un gamin qui lui demande un autographe. Il lui demande ce qu'il fait là, le gamin lui dit qu'à l'école, on l'embête. Il prend le petit dans sa voiture, il l'amène à l'école et il va parler au directeur pour dire qu'il ne veut plus que le petit soit embêté. Celui qui agit de la sorte est forcément une bonne personne, c'était le cas de Mario. » Il a réussi à convaincre Favre de recruter Balotelli « Je contacte Mino (Raiola, l'agent de Balotelli) qui refuse pendant plusieurs semaines de me présenter Mario. Finalement, on parvient à se voir. Le coach (Lucien Favre), lui, ne voulait pas en entendre parler. Mais Mario vient chez moi. Lors de ce rendez-vous, Mino m'explique devant le joueur pourquoi il ne faut pas le prendre, à cause de ses frasques, ses sorties et de la proximité avec Monaco. Je discute trois heures avec Mario, il est d'accord pour venir mais il veut parler au coach. J'en parle à Lucien (Favre), qui me répétait qu'il n'avait pas le temps. J'insiste, on se retrouve un jour d'été à Saint-Jeannet (Alpes-Maritimes), un petit village de l'arrière-pays où Lucien habitait. J'arrive avec Mino et Mario qui portait un sarouel. Mino me lance : "Tu te fous de moi, tu vois où tu m'amènes ?" J'arrive dans un bar que je ne connais pas, des cyclistes me saluent. Niveau confidentialité, c'était la catastrophe. Coup de bol, les cyclistes s'en vont. Je me souviens du regard du coach qui me dit que ce n'est pas un joueur de football quand il le voit habillé de la sorte. Ils parlent finalement une heure de football, Lucien me dit que c'était agréable, mais il n'est toujours pas très chaud. Le dernier obstacle, c'est que Liverpool voulait 26 M€ mais nous, on avait zéro. Finalement il est sorti pour zéro. C'est le transfert où je me suis le plus amusé. » Balotelli-Nice, deux ans de haut et de (quelques) bas Il a été au clash avec les propriétaires « Les promesses n'ont jamais été tenues. On est champions d'automne (lors de la saison 2016-2017), mais on comprend à la trêve que ces gens-là (Chien Lee, Alex Zhang, Paul Conway) ne nous feront pas grandir. On doit recruter Memphis Depay au mercato hivernal. Julien (Fournier, le DG) avait négocié dans des conditions incroyables. Mais il va finalement à Lyon. Si on fait Depay, je ne pense pas qu'on termine champions (Monaco en 2017), mais deuxièmes oui. C'est là qu'on comprend que les Chinois sont juste là pour gagner de l'argent. Dans le même temps, j'apprends que Chien Lee avait contracté un prêt, qu'il veut que je signe. Si ce prêt avait été signé, je ne sais pas où l'OGC Nice serait aujourd'hui. C'était un prêt très toxique. Dans ma tête, c'était : "Si je les laisse là (les actionnaires), le club est mort." » Il a convaincu Ineos de racheter le club « Un jour de janvier 2019 (le 10), je dis à Julien : "La seule façon de les sortir, c'est de partir. Demain matin, on fait une conférence de presse pour dire qu'on s'en va." On part, mais je ne peux pas rester à Nice, marcher dans la rue en ayant mis le club dans les mains de ces gens (il quitte la présidence entre janvier et août 2019). Ça devient obsessionnel chez moi d'essayer de trouver un repreneur. Juste avant mon départ, j'avais lu un reportage sur Ineos dans la presse économique où la dernière phrase était : "Ils aiment le foot, ils vont s'installer à Monaco." J'envoie un mail pour solliciter un rendez-vous avec Jim Ratcliffe, mais je n'ai pas de réponse. Je relance une fois par mois, et une semaine après mon départ, je reçois un mail de Bob Ratcliffe (le frère de Jim) qui me dit qu'il souhaite me rencontrer. Nous avons deux rendez-vous le même jour avec Julien : le matin à Londres avec le PIF (fonds public d'investissement saoudien), qui voulait des renseignements sur le Gym, l'après-midi avec Ineos. On lance les négociations avec Ratcliffe. Les Chinois ont montré de la réticence à vendre, mais les représentants d'Ineos ont été très tenaces. Cela a pris plus de six mois mais on y est arrivés. » « C'est la seule fois où je me suis laissé influencer. Je ne sais pas pourquoi j'y suis allé. C'était pour défendre le club mais j'y suis allé vraiment à contrecoeur » A propos des incidents lors de la réception de Marseille, en 2021 Il a suscité la polémique après les incidents de Nice-Marseille « Si je pouvais effacer une chose, ce serait bien celle-ci. On mène 1-0 (à l'Allianz Riviera le 22 août 2021), tout va bien et ça dérape (Dimitri Payet touché par un jet de bouteille puis envahissement d'une partie du terrain). Après l'interruption, les réunions avec la préfecture et la sécurité durent très longtemps. C'était un coup de massue derrière la tête. Une fois que les réunions sont terminées et que la décision d'interrompre la rencontre est prise, je me retrouve dans un petit bureau où il y avait deux personnes. On me pousse à aller en conf : "Tu dois défendre le club, tu dois sauver les trois points." Je n'avais absolument pas envie de m'exprimer. C'est la seule fois où je me suis laissé influencer. J'y vais comme un soldat qui sait qu'il va se faire mitrailler. C'était une conférence de presse catastrophique. Je ne sais pas pourquoi j'y suis allé. C'était pour défendre le club mais j'y suis allé vraiment à contrecoeur. Je n'ai pas exprimé ce jour-là mon sentiment personnel (il avait insisté sur la responsabilité des Marseillais). » Jean-Pierre Rivère après l'arrêt de Nice-OM : « Je n'ai pas compris la décision de nos confrères marseillais » Il a été confronté aux tensions entre Fournier et Galtier « J'ai beaucoup de respect pour Julien, on a passé neuf premières années où c'était très agréable. Les suivantes ont été plus complexes. Il y a eu un affrontement d'ego entre les deux hommes, qui a fait que la relation s'est vraiment tendue. Il y avait presque de la provocation d'un côté comme de l'autre. C'était devenu : tu dis rouge, je dis noir. Quand vous êtes au milieu, vous avez une sensation compliquée à gérer. » Qui a fait fuiter le mail de Fournier accusant Galtier ? Il a failli convaincre Cavani de signer à Nice « C'est une piste qu'on a explorée. On va assez loin, je rencontre son frère qui vient au club, je parle avec Edinson en visio qui était à Valence (où l'avant-centre uruguayen a finalement signé libre en août 2022). Si on avait mis 1 million de plus sur la prime, ce qui était ma demande, on aurait pu le faire venir. Mais on m'a dit non, du coup, j'ai arrêté là. On ne peut plus gérer ce type de dossiers si on n'est pas le seul décideur. » Il a joué un rôle de médiateur lors de la réunion entre les présidents de L1 « "Jean-Bière", il me semble que c'était moi. Ça fait longtemps que je suis dans les instances. Ce qui m'a toujours heurté, ce sont les infos qui sortent alors qu'on est encore en réunion. Pour moi, certains servent leurs propres intérêts. Ces sorties médiatiques répétées et systématiques, je trouve ça insupportable. » « Nasser, tu es un tyran ! » ; « John, tu viens de je ne sais où, cow-boy ! » : au coeur de la réunion du 14 juillet 2024 qui a fait basculer l'avenir du football français Il a décidé de partir « C'est un long cheminement. Mais je pars serein car le club est structuré, entre de bonnes mains, avec un actionnaire solide, un super coach (Franck Haise), un très bon directeur sportif (Florian Maurice) et Fabrice (Bocquet) qui est directeur général depuis trois ans, connaît parfaitement le club et saura prendre la suite en tant que président avec succès. »

Installé dans le haut du classement de la Ligue 1 mais décevant en Coupe d'Europe  : Nice veut résoudre son paradoxe
Installé dans le haut du classement de la Ligue 1 mais décevant en Coupe d'Europe  : Nice veut résoudre son paradoxe

L'Équipe

time03-08-2025

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Installé dans le haut du classement de la Ligue 1 mais décevant en Coupe d'Europe : Nice veut résoudre son paradoxe

Solide quatrième la saison passée, le Gym visera une nouvelle fois le haut du tableau en Ligue 1. Il doit aussi une revanche au public français en Coupe d'Europe, en espérant pouvoir la prendre en Ligue des Champions. Le classement moyen du Gym en L1 sur les dix dernières saisons (5,9) en dit long sur sa régularité et son enracinement en haut du classement. Et sur la place qui est devenue la sienne dans le paysage du football français. Seuls Paris (1,2), Marseille, Monaco (4,9) et Lyon (5) se sont mieux classés sur la durée, et c'est aussi un hommage à rendre à Jean-Pierre Rivère, au moment où celui-ci va officiellement céder son siège à Fabrice Bocquet après quasiment quatorze ans de présidence. Toujours adossé au groupe INEOS - « dont le soutien est précieux et indispensable », assure le nouveau président -, le Gym de Bocquet devra faire aussi bien que celui de Rivère : se qualifier pour une coupe d'Europe. Peu importe laquelle ? Cela risque d'être le discours durant toute la saison, sans que l'on puisse encore juger de sa pertinence. Il faudra en effet patienter jusqu'à la fin du mercato pour savoir si l'effectif niçois - et celui de ses concurrents outsiders comme Lille, Rennes ou Lyon - en fait davantage un prétendant aux quatre premières places qu'aux sept premières. Nice s'impose face à Sheffield United en match amical À ce jour, Nice a plutôt semblé s'affaiblir avec les départs en Arabie saoudite de Marcin Bulka (Neom) et de Gaëtan Laborde (Al-Diraiyah), sachant que trois autres joueurs ont de grandes chances d'être vendus : Evann Guessand, ce qui serait une perte sportive énorme, Jérémie Boga, dont le salaire (estimé à 225 000 euros bruts par mois) n'est pas en adéquation avec les performances, ainsi que le milieu de terrain Pablo Rosario, qui n'était pas si neutre que cela par sa polyvalence. Bard et Cho ne sont pas à vendre Hicham Boudaoui pourrait également bénéficier d'un bon de sortie et si ces quatre joueurs-là s'en vont aussi, cela ressemblerait à une belle saignée. Concernant Melvin Bard et Mohamed-Ali Cho, Bocquet est formel : « Il n'y a aucune volonté qu'ils partent ». Que ses supporters se rassurent, Nice aura donc des joueurs cette saison. Quelques-uns d'entre eux seront très attendus pour la sécuriser et la porter, le gardien Yehvann Diouf (le successeur de Bulka arrivé de Reims), Dante, Jonathan Clauss, Melvin Bard, Morgan Sanson et Boudaoui, s'il reste. Quand d'autres devront la sublimer, on pense notamment au jeune Badredine Bouanani (20 ans), dont ce pourrait être la saison, ou à Terem Moffi, qui revient dans la peau du n°9 et buteur de cette équipe, un peu plus d'un an après s'être rompu le ligament croisé antérieur du genou gauche. Haise, entraîneur de Nice : « De temps en temps, il y a besoin de piquer » Concernant les autres recrues, Juma Bah (19 ans), le défenseur central prêté par Manchester City et déjà passé par Lens la saison dernière, semble apporter plus de garanties que Kojo Peprah Oppong (21 ans, défenseur central) et Isak Jansson (23 ans, ailier gauche), venus de Suède et pour lesquels ce sera un peu pile ou face. Il n'y aura pas besoin d'attendre longtemps pour voir ce que Nice a dans le ventre. Dans trois jours, après le passage de Benfica lors du troisième tour préliminaire aller de Ligue des champions dans une Allianz Riviera, dont la jauge sera volontairement limitée à 27 000 spectateurs cette saison afin de créer un effet de tension sur la billetterie, on en saura forcément plus. Sur son potentiel au sens large comme sur son avenir européen immédiat. En Coupe d'Europe, Nice déçoit depuis la nuit des temps Un an après que Lille s'est extirpé des quatre matches préliminaires de C1 pour rejoindre le top 36 du continent (contre Fenerbahçe lors du 3e tour préliminaire, puis le Slavia Prague en barrages) Nice peut-il en faire autant ? Avec des a priori que l'on ravalera bien volontiers fin août, on dirait plutôt non. Parce que Benfica est un morceau et qu'il faudrait ensuite en croquer un second, tout aussi gros. Et parce que Nice ne fait que décevoir en Coupe d'Europe, et ce depuis la nuit des temps. Si les Niçois vont en C1, l'exploit sera tellement énorme qu'on leur pardonnerait quasiment à l'avance de ne pas finir dans le top 24 de la phase de ligue. S'ils restent à quai et repartent en Ligue Europa, alors là, il faudra être à la hauteur, jouer pour le pays et pas seulement pour la région, pour l'indice UEFA et pour la revanche qu'ils se doivent à eux-mêmes, un an après avoir été la risée du foot français (la saison dernière, Nice avait terminé avant-dernier de la phase de ligue de la C3, en ne remportant aucun match, avec trois nuls et cinq défaites). À force de finir dans les cinq premiers de la L1, le Gym a créé des attentes et c'est bien mieux comme ça. Et s'il y répondait enfin...

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