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Le Parisien
2 days ago
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Bon plan Conforama : ce canapé d'angle convertible, réversible avec coffre de rangement passe à -43%
Idéal à utiliser comme élément central d'une décoration contemporaine, le canapé d'angle réversible et convertible Kathy en vente chez Conforama est actuellement touché par une remise de -43%. Valable jusqu'au 4 août seulement, cette offre porte sur le modèle au coloris Gris clair, combinant sobriété et élégance. À placer du côté de votre choix, la méridienne de ce canapé vous permettra de vous étendre confortablement. En soulevant cette extension, vous découvrirez un grand coffre, dans lequel vous serez libre de stocker vos draps de rechange, vos livres, vos jeux de société, ou encore vos plaids hivernaux. Fabriqué en Europe, le canapé d'angle Kathy peut rapidement se transformer en couchage de 135,5x198 cm. Tirez sur la languette dédiée pour métamorphoser ce meuble en lit deux places. Craquez pour le look épuré du canapé d'angle convertible et réversible Kathy en promotion à 749,99 euros au lieu de 1299,99 euros chez Conforama. Doté d'une assise ferme et confortable, le canapé d'angle convertible Kathy commercialisé par Conforama contient de la mousse polyuréthane à la densité de 28 kg/m³, maintenue par des ressorts zig-zag. Solide, la structure de ce canapé comporte des panneaux de particules et des éléments en pin. Larges, les pieds qui soutiennent ce meuble se composent quant à eux de polypropylène. Agréable au toucher, le revêtement qui enveloppe le canapé d'angle réversible Kathy prend la forme d'un tissu 100% polyester. Pour asseoir encore plus de personnes grâce à votre nouveau canapé, retirez les deux poufs qui se cachent au sein de ses accoudoirs. En souscrivant à l'option Essai siège Manuel 100j, vous disposerez d'un délai de 100 jours pour prendre le temps de tester votre nouveau canapé d'angle. Tapis, table basse, coussins décoratifs, plaids… N'hésitez pas à checker les nombreux bons plans disponibles chez Conforama pour compléter votre nouvel espace cocooning. Cliquez ici pour profiter de l'offre Conforama sur le canapé d'angle réversible et convertible Kathy


La Presse
17-07-2025
- Entertainment
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Mémoires d'un transfuge
À l'aube du Festif ! de Baie-Saint-Paul, Antoine Corriveau nous entraîne dans les coulisses de son parcours de musicien, de graphiste pour un festival à artiste accompli qui foule les scènes. Antoine Corriveau Auteur-compositeur-interprète C'était, si je ne me trompe pas, en 2007 ou 2008. Je faisais déjà de la musique, mais j'avais encore pas mal de croûtes à manger. J'habitais toujours Trois-Rivières, mais je préparais mon éventuel départ pour Montréal, où j'allais devenir, j'en étais sûr, un chanteur à succès. J'avais trouvé une petite annonce pour une job de graphiste. C'était un contrat de six mois pour un festival de musique. Ça tombait bien, car je comptais justement quitter ma ville natale à la fin du festival. Kathy, celle avec qui j'allais travailler étroitement, a mis la table au premier jour en me disant que c'était une année critique pour eux. L'année d'avant, ils avaient fait des choix de programmation audacieux. Ils avaient essayé de rejoindre les jeunes et ça s'était plus ou moins bien passé. La pression sur les épaules de Stéphane – le big boss – était énorme et cette année-là, ça passait ou ça cassait avec la Ville pour le financement. Ils ne lésinaient pas sur l'effort pour faire peau neuve. Ils allaient changer de nom, de logo, de personnalité. C'est moi qui allais devoir refaire leur image. Ça avait du sens puisque mon poste était un poste de graphiste. PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE Antoine Corriveau Je ne peux pas dire que je n'avais pas un peu bullshité sur mon expérience pour avoir la job, mais ça avait marché. On y avait cru. Le moment où j'avais bien failli être démasqué, c'est quand Fanny et Joanie (qui travaillaient aux communications) m'avaient demandé de faire imprimer le nouveau logo sur un grand carton pour la rencontre du C.A. en soirée. J'avais travaillé le logo en beaucoup trop petit et on me demandait de le faire imprimer 10 fois plus gros. « Pas de trouble, j'envoie ça. » J'avais 20 minutes pour apprendre comment agrandir une image sans perdre de qualité et j'avais dû me résigner à envoyer une version imparfaite, retracée approximativement, pour que le tout soit imprimé dans les temps. Quand Fanny et Joanie étaient revenues de chez l'imprimeur avec le carton, elles étaient venues dans mon bureau pour me dire que le logo « sortait bizarre ». J'ai regardé le carton en silence, l'ai étudié brièvement et en le rejetant brusquement sur mon bureau, j'ai dit, avec toute l'assurance du monde : « Voyons donc, c'est qui cet imprimeur-là ? » On n'allait plus jamais faire affaire avec eux, et j'avais 24 heures pour apprendre à faire ma job. Cette job s'est révélée assez variée. Entre deux mandats de graphisme, j'aidais à faire la programmation des shows dans les bars en soumettant les liens de mes MySpace préférés (Le Husky, Émilie Proulx ou Chocolat). J'étais même parvenu à me booker en show moi-même et à inscrire mon nom en pas trop petit sur l'affiche. Durant le festival, il ne restait plus grand-chose à faire demandant la suite de logiciels Adobe, mais j'étais là, dans le quartier général, à prêter main-forte pour n'importe quoi. Aller chercher des chaises de plus pour telle scène, apporter le craft (le lunch) dans la loge du gros stage, protéger une guitare de la pluie ou faire plastifier une « passe Artiste » pour un invité de dernière minute. Des années plus tard, lorsque j'ai commencé à être invité à jouer en festival, j'ai décidé de conserver ces fameuses « passes Artiste » à mon nom. Après quelques années (et un peu plus de festivals que je m'étais imaginé), ma pile considérable de cartons plastifiés a pris le chemin des poubelles lors d'un de mes multiples déménagements. PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE Antoine Corriveau J'ai compris à ce moment-là que je n'avais pas besoin de garder tout ça pour me souvenir que j'ai joué sur des grandes scènes extérieures à Saint-Jean-sur-Richelieu ou à Québec, dans une tente à Granby ou à Petite-Vallée, chez un disquaire à Saint-Hyacinthe, dans un demi-sous-sol de Trois-Rivières où les égouts avaient refoulé le matin du show, dans un sous-sol d'église à Tadoussac, sur un quai ou dans une chapelle à Baie-Saint-Paul, sous le soleil de midi à Sherbrooke (on avait fait cuire un œuf sur la cymbale en rappel), dans un parc botanique à Rouyn-Noranda, dans un autobus à Laval, au pied des chutes Niagara ou dans une petite cabane à Natashquan. Ces souvenirs-là sont impérissables parce que les souvenirs d'été sont toujours impérissables, noués qu'ils sont avec cette joie de jouer dehors, malgré l'orage ou le coup de soleil qui menace. S'ils sont un peu le party de bureau des musiciens et des musiciennes, qui pour une rare fois se retrouvent ensemble dans la même ville au même moment, les festivals sont aussi l'occasion de jouer dans des contextes qui sortent de l'ordinaire et devant des foules qu'on ne renierait pas le reste de l'année. Aujourd'hui, ça me frappe, combien tous les festivals qui m'ont reçu ont toujours pris un risque. Et combien ils sont de plus en plus rares, heureusement, les festivals qui jouent safe. Chaque soir de mon contrat de l'époque, lorsque le show principal commençait sur la grande scène, c'était la fin de notre journée à nous. Je retrouvais Kathy, Fanny et Joanie sur le toit des bureaux temporaires, qui donnaient en plongée sur la foule au rendez-vous. C'était plein tous les soirs. Eux avaient dû jouer safe, cette année-là. Que des gros noms, des valeurs sûres, des artistes qui plaisent à tout le monde (sauf aux jeunes). Je trouvais ça triste pour ma ville, mais ça me rendait heureux pour le festival et son équipe : Stéphane, Kathy, Fanny, Joanie, Jeanne et Jean-Pierre. Cette belle bande allait faire plaisir au maire et à deux ou trois personnes haut placées, puis le festival allait être renouvelé. Quand je pense aux festivals, les sourires des festivaliers et des festivalières me viennent en tête, oui, les effusions de bonheur de retrouver des collègues artistes aussi, mais ma pensée la plus profonde est pour ceux et celles qui travaillent d'arrache-pied pour faire exister tout ça, dans un contexte où chaque choix un peu téméraire est susceptible de mettre en danger leur pérennité. Aujourd'hui je suis reconnaissant d'avoir partagé ces six mois de l'autre côté de la clôture. Je repense à Kathy, qui se pointait dans mon bureau avec deux bières, vers 18 h 45, parce qu'on était encore là, à travailler des heures pas possibles pour faire en sorte que les gens vivent quelques jours de magie dans leur été. Je suis parti comme un voleur, le dernier soir du festival. J'ai croisé Jeanne au bureau, dans ma fuite. Je l'ai prise dans mes bras en retenant un sanglot. Je partais pour Montréal, je m'en allais essayer de vivre mon rêve et me retrouver de l'autre côté de la scène. C'était une belle aventure qui m'attendait, une aventure qui ne m'a pas vraiment déçu (ou si peu), mais je savais que je laissais une partie de mon cœur avec eux. Je reprends la route ce 17 juillet pour aller jouer au Festif !. Il me reste encore de la place pour des nouveaux souvenirs, j'ai hâte de voir ce qui m'attend. Qu'en pensez-vous ? Participez au dialogue