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5 hours ago
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La mousson fait d'autres victimes et ralentit les recherches
De nouvelles trombes d'eau ont tué lundi 20 personnes dans le nord du Pakistan, tout en empêchant les secours de sortir de la boue des dizaines de corps toujours ensevelis après un épisode extrême de mousson qui a tué plus de 350 personnes depuis jeudi. avec Lehaz ALI à Peshawar Agence France-Presse Lundi, comme jeudi soir dans plusieurs districts de la province montagneuse du Khyber-Pakhtunkhwa, à la lisière de l'Afghanistan, l'eau est tombée soudainement du ciel à Swabi, faisant s'effondrer les toits des maisons et créant des torrents de boue qui engloutissent tout sur leur passage. « Plusieurs villages ont été rasés dans le district de Swabi et le premier bilan des pluies torrentielles fait état d'au moins 20 morts », a indiqué sous le couvert de l'anonymat un haut responsable de l'Autorité de gestion des catastrophes de la province du Khyber-Pakhtunkhwa. Un haut fonctionnaire du district a confirmé ce bilan à l'AFP alors que selon les autorités, près de 200 habitants des dizaines de villages sinistrés depuis jeudi sont toujours portés disparus. Les opérations de sauvetage ont bien été lancées mais la tâche des secouristes n'a fait que se compliquer. Vendredi, une mauvaise météo a fait s'écraser un hélicoptère du gouvernement du Khyber-Pakhtunkhwa, la province la plus touchée par les pluies meurtrières avec plus de 320 morts, des dizaines de blessés et des dégâts qui pourraient priver des centaines de familles de maisons, d'écoles et de services publics probablement pendant des mois. PHOTO ABDUL MAJEED, AGENCE FRANCE-PRESSE Des villageois se tiennent près d'un bâtiment alors que le niveau des eaux de crue monte dans le district de Buner, dans la province pakistanaise de Khyber-Pakhtunkhwa, le 18 août 2025. À Bichnoi, au cœur du district de Buner, le plus touché de la région escarpée où la boue a mis à bas reliefs et vallons de la même façon, charriant sur son passage des blocs de pierre qui ont tout emporté, Nisar Ahmad tente d'aider. Ce volontaire de 31 ans raconte comment « depuis des jours », il a, avec les autres, « sorti les corps des décombres de 12 villages entièrement rasés ». « Terrorisés par la pluie » Les autorités ont déployé 2000 secouristes depuis plusieurs jours. Mais ce matin, « le retour de la pluie nous a forcés à cesser les opérations : pour sortir les dizaines de corps encore prisonniers, il nous faut des engins de chantier mais les passages qui avaient été dégagés ont été effacés par la pluie et plus aucun engin ne peut s'approcher », explique-t-il à l'AFP. Et cette eau à nouveau venue du ciel ne provoque pas que la paralysie des secouristes, elle tétanise aussi les habitants. « Même s'il commence à pleuvoir légèrement, on est terrorisés, car c'est comme ça que ça a commencé » dans la nuit de jeudi à vendredi, raconte Ghulam Hussain, un habitant de Buner de 35 ans. « Les enfants et les femmes courent s'abriter dans les montagnes, en lieu sûr, pour tenter d'échapper aux pluies torrentielles si elles venaient à recommencer », rapporte de son côté Hazrat Ullah, 18 ans. Sharif Khan, lui, s'est installé chez un cousin avec sa femme et leurs quatre enfants. « En une demi-heure, la quasi-totalité de ma maison a été détruite sous mes yeux et je n'ai rien pu sauver », raconte ce commerçant de 47 ans. « J'avais mis six ans à construire cette maison de mes propres mains avec toutes mes économies. Maintenant je vais probablement devoir déménager hors de la région et louer ailleurs », se désole-t-il. PHOTO AKHTAR SOOMRO, REUTERS Un homme marche sur un passage piéton improvisé fait de bambou et de planches de bois au-dessus de l'eau de pluie s'écoulant des montagnes traversant une zone endommagée, le 18 août 2025 à Bayshonai Kalay, dans le district de Buner. Et les ennuis ne pourraient faire que commencer, préviennent les autorités, car les pluies vont encore s'intensifier ces deux prochaines semaines et la chaleur – typique de la mousson d'été – reste importante, faisant redouter développement des bactéries et épidémies alors que l'eau stagnante est chaque année synonyme de vague de dengue au Pakistan. « Beaucoup d'animaux sont morts dans les pluies torrentielles et leurs corps en décomposition dégagent des odeurs pestilentielles », affirme Nisar Ahmad, le volontaire de Bichnoi, qui réclame « de l'eau potable en urgence ». « 50 % plus intense qu'en 2024 » Mais acheminer l'aide sera compliqué, comme l'explique un haut responsable de l'Autorité de gestion des catastrophes du Khyber-Pakhtunkhwa. « Les routes alternatives dessinées pour accéder aux villages escarpés viennent d'être elles aussi emportées par les pluies », affirme-t-il à l'AFP. En outre, « le département de météorologie anticipe de nouvelles crues subites jusqu'à jeudi », poursuit-il sous le couvert de l'anonymat. La région voisine du Gilgit-Baltistan a déjà vécu il y a une semaine ce retour de bâton : sept volontaires y ont été tués et six autres blessés, ensevelis sous une coulée de boue alors qu'ils tentaient de raccorder leur village de montagne au réseau d'eau endommagé par des crues subites trois semaines plus tôt. Car si la mousson a été particulièrement meurtrière ces derniers jours, elle a commencé fin juin. Selon les autorités, elle a tué depuis plus de 650 personnes, dont une centaine d'enfants, avec une « intensité supérieure cette année de 50 à 60 % par rapport à l'année dernière ». Au moins 60 victimes ont aussi été recensées dans le Cachemire administré par l'Inde. Islamabad a déjà fait une première estimation des dégâts à près d'un demi-million de dollars et le Khyber-Pakhtunkhwa dit avoir recensé « 336 maisons, 57 écoles et 23 bâtiments publics endommagés ou détruits ».


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6 hours ago
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La pluie empêche les secouristes de retrouver les disparus de la mousson
La pluie empêche les secouristes de retrouver les disparus de la mousson De nouvelles trombes de pluies empêchent lundi les secours de sortir de la boue des dizaines de corps toujours ensevelis après un épisode extrême de mousson qui a tué près de 350 personnes dans le nord du Pakistan. avec Lehaz ALI à Peshawar Agence France-Presse Selon les autorités, près de 200 habitants des dizaines de villages sinistrés sont toujours portés disparus. Mais depuis le début des opérations de sauvetage, la tâche des secouristes n'a fait que se compliquer. Vendredi, une mauvaise météo a fait s'écraser un hélicoptère du gouvernement du Khyber-Pakhtunkhwa, la province la plus touchée par les pluies meurtrières avec plus de 320 morts, des dizaines de blessés et des dégâts qui pourraient priver des centaines de familles de maisons, d'écoles et de services publics probablement pendant des mois. À Bichnoi, au cœur du district de Buner, le plus touché de la région escarpée où la boue a mis à bas reliefs et vallons de la même façon, charriant sur son passage des blocs de pierre qui ont tout emporté, Nisar Ahmad tente d'aider. Ce volontaire de 31 ans raconte comment « depuis des jours », il a, avec les autres, « sorti les corps des décombres de 12 villages entièrement rasés ». « Terrorisés par la pluie » Les autorités ont déployé 2000 secouristes depuis plusieurs jours. Mais ce matin, « le retour de la pluie nous a forcé à cesser les opérations : pour sortir les dizaines de corps encore prisonniers, il nous faut des engins de chantier, mais les passages qui avaient été dégagés ont été effacés par la pluie et plus aucun engin ne peut s'approcher », explique-t-il à l'AFP. Et cette eau à nouveau venue du ciel ne provoque pas que la paralysie des secouristes, elle tétanise aussi les habitants. « Même s'il commence à pleuvoir légèrement, on est terrorisés, car c'est comme ça que ça a commencé » dans la nuit de jeudi à vendredi, raconte Ghulam Hussain, un habitant de Buner. « Les enfants et les femmes courent s'abriter dans les montagnes, en lieu sûr, pour tenter d'échapper aux pluies torrentielles si elles venaient à recommencer », rapporte de son côté Hazrat Ullah, 18 ans. Et les ennuis ne pourraient faire que commencer, préviennent les autorités, car les pluies vont encore s'intensifier ces deux prochaines semaines et la chaleur – typique de la mousson d'été – reste importante, faisant redouter développement des bactéries et épidémies alors que l'eau stagnante est chaque année synonyme de vague de dengue au Pakistan. « Beaucoup d'animaux sont morts dans les pluies torrentielles et leurs corps en décomposition dégagent des odeurs pestilentielles », affirme Nisar Ahmad, le volontaire de Bichnoi, qui réclame « de l'eau potable en urgence ». « 50 % plus intense qu'en 2024 » Mais acheminer l'aide sera compliqué, comme un haut responsable de l'Autorité de gestion des catastrophes du Khyber-Pakhtunkhwa l'explique. « Les routes alternatives dessinées pour accéder aux villages escarpés viennent d'être elles aussi emportées par les pluies » et « le département de météorologie anticipe de nouvelles crues subites jusqu'à jeudi ». La région voisine du Gilgit-Baltistan a déjà vécu il y a une semaine ce retour de bâton : sept volontaires y ont été tués et six autres blessés, ensevelis sous une coulée de boue alors qu'ils tentaient de raccorder leur village de montagne au réseau d'eau endommagé par des crues subites trois semaines plus tôt. Car si la mousson a été particulièrement meurtrière ces derniers jours, elle a commencé fin juin. Selon les autorités, elle a tué depuis lors plus de 650 personnes, dont une centaine d'enfants, avec une « intensité supérieure cette année de 50 à 60 % par rapport à l'année dernière ». Au moins 60 victimes ont aussi été recensées dans le Cachemire administré par l'Inde. Les grandes inondations de 2010 puis de 2022 n'ont fait que renforcer l'inquiétude des 255 millions de Pakistanais qui voient les phénomènes climatiques extrêmes se multiplier. Le pays, l'un des plus vulnérables aux effets du changement climatique au monde, voit ainsi se succéder au fil des saisons, inondations massives et meurtrières, explosions de lacs glaciaires et sécheresses inédites.


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2 days ago
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La mousson fait près de 350 morts
Désolé, votre navigateur ne supporte pas les videos Secours et habitants à la recherche de leurs proches s'activaient ensemble samedi à récupérer les corps encore ensevelis dans le nord du Pakistan, où une mousson exceptionnellement intense a tué près de 350 personnes. Lehaz ALI Agence France-Presse Depuis jeudi, les pluies diluviennes qui ravagent le nord du pays ont particulièrement affecté le Khyber-Pakhtunkhwa. Cette province montagneuse frontalière de l'Afghanistan a enregistré à elle seule 324 décès en deux jours, près de la moitié des morts de cette saison de mousson, selon l'Autorité de gestion des catastrophes. Vendredi, « entre 9 et 10 heures, un violent orage a éclaté provoquant une crue soudaine », témoigne auprès de l'AFP Abdul Khan, un habitant du district de Buner qui compte 91 morts. « Les enfants jouaient dehors et les femmes étaient à l'intérieur des maisons, ils ont tous été emportés et encore maintenant, de nombreuses personnes gisent sous les débris, on les recherche en aval », ajoute-t-il. Dans son village recouvert de boue et de rochers, une dizaine de secouristes, équipés de trois pelleteuses, et des habitants déblaient inlassablement, pour la plupart à la main. Ils espèrent retrouver des survivants, ou à défaut récupérer les corps ensevelis sous les décombres. PHOTO SHERIN ZADA, ASSOCIATED PRESS Des résidants enlèvent de la boue des véhicules, au Pakistan « Nous continuons à chercher nos proches, et chaque fois que l'on découvre un corps, on ressent à la fois une profonde tristesse mais aussi un soulagement car on sait que la famille pourra récupérer la dépouille », raconte un autre habitant, Muhammad Khan. La plupart des victimes ont été emportées par des crues subites, sont mortes dans l'effondrement de leur maison, ont été électrocutées ou frappées par la foudre. L'Autorité de gestion des catastrophes du Khyber-Pakhtunkhwa a déclaré « sinistrés » de nombreux districts, où plus de 2000 secouristes ont été déployés en renfort. « Mais les fortes pluies, les glissements de terrain et les routes bloquées empêchent les ambulances d'accéder et les secouristes doivent se déplacer à pied », a déclaré à l'AFP Bilal Ahmed Faizi, porte-parole des secours de la province. Les secours « veulent évacuer les survivants, mais très peu acceptent de partir car ils ont perdu des proches, encore prisonniers des décombres », poursuit-il. « Ce matin, quand je me suis réveillé, la terre que notre famille cultivait depuis des générations avait disparu », témoigne auprès de l'AFP Mohammed Khan, fermier du district de Buner, qui raconte avoir aidé à extraire « 19 corps des décombres ». « Des prières funéraires sont organisées pour les corps retrouvés », mais « nous ignorons encore qui est mort ou vivant », dit Saifullah Khan, un enseignant de 32 ans. « J'ai recouvert les corps de certains de mes élèves et je me demande ce qu'ils ont fait pour mériter ça », se désole-t-il. Plus rien « La crue a emporté des magasins en ne laissant rien derrière elle, tout ce que nous possédions a été détruit ou est inaccessible, même les maigres économies des habitants ont été emportées par les eaux », raconte Nour Mohammed. « Les maisons ont été détruites, le bétail décimé et les cultures ruinées, il faut que le gouvernement aide les gens », interpelle de son côté Aziz Buneri. PHOTO HASHAM AHMED, AGENCE FRANCE-PRESSE Un résidant enlève la boue de sa maison après les inondations. « Nous n'avons plus de vêtements à porter, et toute la nourriture a aussi été emportée », abonde Abdul Hayat, qui a aussi perdu la dot de sa fille de 1500 euros. Dans la même province, dans le district de Swat, les routes et plusieurs véhicules étaient recouverts d'une coulée de boue et les poteaux électriques gisaient au sol. Onze autres personnes ont trouvé la mort dans le Cachemire pakistanais, tandis que dans le Cachemire administré par l'Inde, au moins 60 victimes ont été recensées-et 80 personnes sont toujours portées disparues. Enfin, neuf personnes sont mortes dans la région touristique du Gilgit-Baltistan, à l'extrême nord du Pakistan, particulièrement prisée l'été des alpinistes venus du monde entier et que les autorités recommandent désormais d'éviter. Vendredi, un hélicoptère des secours s'est écrasé, faisant cinq morts supplémentaires. « Phase active de la mousson » Au total, depuis le début, fin juin, d'une mousson estivale qualifiée d'« inhabituellement » intense par les autorités, 657 personnes, dont une centaine d'enfants, ont été tuées, et 888 blessées. Et les pluies devraient encore s'intensifier ces deux prochaines semaines, préviennent les autorités. Pour Syed Muhammad Tayyab Shah, de l'Autorité nationale de gestion des catastrophes, « plus de la moitié des victimes sont mortes à cause de la mauvaise qualité des bâtiments ». La « phase active de la mousson » se poursuit généralement jusqu'à la mi-septembre, rappelle-t-il. Le Pakistan, cinquième pays le plus peuplé au monde, est l'un des plus vulnérables aux effets du changement climatique. Les 255 millions de Pakistanais ont déjà subi ces dernières années des inondations massives et meurtrières, des explosions de lacs glaciaires et des sécheresses inédites, autant de phénomènes qui vont se multiplier, préviennent les scientifiques.


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2 days ago
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« On dirait que toute la montagne s'est effondrée » : au Pakistan, la mousson a tué plus de 230 personnes en deux jours
Un drame de boue et d'eau. Les secours tentent ce samedi de recouvrer les corps ensevelis dans le nord du Pakistan, où une mousson inhabituellement intense a tué plus de 320 personnes en 48 heures. Ces deux derniers jours, les pluies diluviennes les plus meurtrières ont eu lieu dans différents districts de la province montagneuse du Khyber-Pakhtunkhwa, dans le nord du pays, qui a enregistré à elle seule 307 décès, soit la moitié des morts de cette saison de mousson, indique l'Autorité de gestion des catastrophes. La plupart des victimes ont été emportées par des crues subites, sont mortes dans l'effondrement de leur maison, ont été électrocutées ou frappées par la foudre. 2000 secouristes sur le terrain Dans cette province frontalière de l'Afghanistan, encore frappée par d'intenses précipitations, plus de 2000 secouristes sont mobilisés pour tenter de trouver des survivants, ou récupérer les corps ensevelis sous les décombres, a dit samedi Bilal Ahmed Faizi, porte-parole des secours de la province. « Les fortes pluies, les glissements de terrain et les routes bloquées entravent l'accès des ambulances et les secouristes doivent se déplacer à pied », a-t-il ajouté. Les secours « tentent d'évacuer les survivants, mais très peu acceptent de partir car ils ont perdu des proches, encore prisonniers des décombres », poursuit Bilal Ahmed Faizi. « Ce matin, quand je me suis réveillé, la terre que notre famille cultivait depuis des générations - et le petit terrain où nous jouions au cricket depuis des années - avaient disparu », témoigne auprès de l'AFP Muhammad Khan, un habitant du district de Buner, qui compte 91 morts. « On dirait que toute la montagne s'est effondrée, la région est recouverte de boue et d'énormes rochers », ajoute l'homme de 48 ans, racontant avoir extrait « 19 corps des décombres ». « Nous continuons à rechercher des proches disparus, chaque fois que l'on découvre un corps, on ressent une profonde tristesse mais c'est aussi un soulagement de se dire que la famille pourra récupérer la dépouille », raconte-t-il. « Nous ne savons toujours pas qui est mort ou vivant » L'Autorité provinciale de gestion des catastrophes du Khyber-Pakhtunkhwa a déclaré « sinistrés » de nombreux districts où « des équipes de secours ont été déployées en renfort » pour tenter d'approcher des hameaux à la géographie accidentée. Saifullah khan, un enseignant de 32 ans, assure que tout le district de Buner est sous le choc. « Les habitants récupèrent les corps et organisent des prières funéraires », mais « nous ne savons toujours pas qui est mort ou vivant », raconte-t-il. « J'ai retrouvé les corps de certains de mes élèves et je me demande ce qu'ils ont fait pour mériter ça ». Neuf autres personnes ont trouvé la mort dans le Cachemire pakistanais, tandis que dans le Cachemire administré par l'Inde, au moins 60 victimes ont été recensées dans un village himalayen -et 80 autres sont toujours portées disparues. Enfin, cinq personnes sont mortes dans la région touristique du Gilgit-Baltistan, à l'extrême nord du Pakistan, particulièrement prisé l'été des alpinistes venus du monde entier mais que les autorités recommandent désormais d'éviter. VidéoLaura Dahlmeier, ex-star du biathlon décède en montagne Au total, depuis le début d'une mousson estivale qualifiée d'« inhabituelle » par les autorités, 634 personnes, dont une centaine d'enfants, ont été tuées, et 768 blessées.


La Presse
3 days ago
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La mousson fait près de 200 morts en 24 heures
Des sauveteurs et des résidants utilisent des engins lourds pour récupérer des corps lors d'une opération de sauvetage sur le site d'une énorme averse qui a provoqué des crues soudaines, à Salarzai, dans le district de Bajaur, dans le nord-ouest du Pakistan, le 15 août 2025. (Bajaur) Les pluies torrentielles qui s'abattent sur le nord du Pakistan ont fait au moins 194 morts en 24 heures, selon le dernier bilan annoncé vendredi par les autorités, ce qui porte à plus de 500 le nombre de morts depuis le début de la mousson fin juin. Parvaiz BUKHARI Agence France-Presse Au moins 180 morts ont été recensés dans la seule province montagneuse du Khyber-Pakhtunkhwa, frontalière de l'Afghanistan, indique l'Autorité provinciale de gestion des catastrophes. Neuf autres personnes ont trouvé la mort dans le Cachemire pakistanais, tandis que cinq personnes ont péri dans la région touristique du Gilgit-Baltistan. Le pays, le cinquième le plus peuplé au monde, est l'un des plus vulnérables aux effets du changement climatique et, préviennent les autorités, les pluies vont encore s'intensifier ces deux prochaines semaines. Les 255 millions de Pakistanais ont déjà subi ces dernières années des inondations massives et meurtrières, des explosions de lacs glaciaires et des sécheresses inédites, autant de phénomènes qui vont se multiplier sous l'influence du dérèglement climatique, préviennent les scientifiques. Dans le village de Salarzai, dans le district de Bajaur, des dizaines d'habitants regardent les pelleteuses creuser la boue qui a tout recouvert d'un coup. PHOTO AGENCE FRANCE-PRESSE Des Pakistanais constatent l'étendue des dégâts à Salarzai Tehsil après des inondations. De la masse marronâtre, la pelle mécanique sort un matelas ou des vêtements, derniers vestiges des vies tout juste englouties. Dans le ciel, un hélicoptère survole ce qui ressemble désormais au lit d'une rivière boueuse. Là, se dressaient des maisons de terre battue, emportées comme des fétus de paille par la coulée de boue. Mousson « inhabituelle » Un autre hélicoptère, un MI-17 soviétique, devait lui aussi amener vivres et matériel de sauvetage. Mais « il s'est écrasé en raison d'une mauvaise météo » avant d'arriver à Bajaur, a rapporté Ali Amin Gandapur, ministre en chef de la province. « Les cinq membres de l'équipage, dont deux pilotes, sont morts », a-t-il ajouté. L'Autorité provinciale de gestion des catastrophes du Khyber-Pakhtunkhwa a déclaré « sinistrés » de nombreux districts où « des équipes de secours ont été déployées en renfort » pour tenter d'approcher des hameaux à la géographie accidentée. PHOTO AUTORITÉ PROVINCIALE DE GESTION DES CATASTROPHES, FOURNIE PAR ASSOCIATED PRESS Une vue sur des maisons submergées par les eaux à la suite de crues soudaines dues à de fortes pluies, dans le district de Buner, dans le nord-ouest du Pakistan, le 15 août 2025 « Dans le district de Buner, une douzaine de villages ont été sévèrement touchés par les trombes d'eau », ajoute l'Autorité, qui compte plusieurs dizaines de maisons et plusieurs écoles et bâtiments publics endommagés. Neuf autres personnes ont trouvé la mort dans le Cachemire pakistanais, tandis que dans le Cachemire administré par l'Inde, au moins 60 victimes ont été recensées dans un village himalayen – et 80 autres sont toujours portées disparues. Désolé, votre navigateur ne supporte pas les videos Video Player is loading. 1:02 Lecture Skip Backward Skip Forward Désactiver le son Current Time 0:00 / Duration 0:00 Loaded : 0% 0:00 Stream Type LIVE Seek to live, currently behind live LIVE Remaining Time - 0:00 Picture-in-Picture Plein écran This is a modal window. Beginning of dialog window. Escape will cancel and close the window. Text Color White Black Red Green Blue Yellow Magenta Cyan Opacity Opaque Semi-Transparent Text Background Color Black White Red Green Blue Yellow Magenta Cyan Opacity Opaque Semi-Transparent Transparent Caption Area Background Color Black White Red Green Blue Yellow Magenta Cyan Opacity Transparent Semi-Transparent Opaque Font Size 50% 75% 100% 125% 150% 175% 200% 300% 400% Text Edge Style None Raised Depressed Uniform Drop shadow Font Family Proportional Sans-Serif Monospace Sans-Serif Proportional Serif Monospace Serif Casual Script Small Caps Reset Done Close Modal Dialog End of dialog window. Publicité Enfin, cinq personnes sont mortes dans la région du Gilgit-Baltistan, à l'extrême nord du Pakistan, qui abrite plusieurs des plus hauts sommets du monde. Depuis le début d'une mousson estivale qualifiée d'« inhabituelle » par les autorités, 477 personnes, dont une centaine d'enfants, ont été tuées par pluies, inondations, coulées de boue et autres glissements de terrain, tandis que 763 autres ont été blessées. Les autorités détaillent que les trois quarts des victimes ont été frappées par des crues subites ou des effondrements de maisons, tandis que 10 % ont subi des électrocutions ou été foudroyés.