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Le Parisien
2 days ago
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Incendies en Grèce et en Turquie : des feux « titanesques » font plusieurs morts et des milliers d'évacués
Température record, canicule et sécheresse importante, vent tourbillonnant. Un cocktail explosif qui explique les incendies qui ravagent le nord est du pourtour méditerranéen. Depuis une semaine, les autorités turques et grecques sont sur de multiples fronts pour contrer des feux titanesques et meurtriers. En Grèce, les pompiers , assistés par des avions et des d'hélicoptères et parfois soutenus par des bénévoles, luttent contre cinq foyers majeurs situés dans la région du Péloponnèse, sur les îles d'Eubée, de Cythère et de Crète ainsi qu'à l'ouest de la capitale athénienne. Pour le seul foyer du Péloponnèse, 350 pompiers, 75 véhicules, 15 bombardiers d'eau et 15 hélicoptères sont sur place. En plus de cette « bataille titanesque » menée sur ces cinq fronts, selon les mots du Premier ministre Kyriakos Mitsotakis, les forces de secours doivent composer avec le déclenchement de nouveaux feux de forêts au quotidien. 55 nouveaux départs se sont déclarés en seulement 24 heures selon les pompiers, même si seulement cinq restent actifs. Pour faire face à ces nombreux foyers, la Grèce a demandé l'assistance de l'Union Européenne , réclamant six avions de lutte contre les incendies par l'intermédiaire du programme européen de partage de ressources (RescEU). En parallèle, pour préserver les vies humaines, de nombreux habitants ont reçu l'ordre d'évacuer, notamment dans les villages de Drosopigi et de Kryoneri, à 30 km d'Athènes , où de nombreuses maisons sont ravagées par les flammes. Des consignes qui ont pour le moment permis d'éviter des victimes humaines. Cinq pompiers sont toutefois hospitalisés selon les autorités. Pour le moment, le bilan reste limité à la perte de milliers d'hectares de forêt, des têtes de bétail, des ruches, des vignes et des habitations dans certains foyers. Et à des dommages sur le réseau électrique sur l'île d'Eubée. Le risque d'incendie devrait rester très élevé ce lundi dans six régions du pays, a alerté la protection civile, malgré une baisse relative des températures de 6 °C dès ce lundi, passant à environ 39 °C localement. Chez le voisin turc , les incendies sont eux aussi particulièrement virulents avec quatre foyers toujours actifs, notamment un à la périphérie de la quatrième ville du pays, Bursa. « 2 300 pompiers et secouristes combattent les flammes », a déclaré Ibrahim Yumakli, le ministre turc de l'Agriculture et des Forêts. Plus de 850 véhicules, six avions et quatre hélicoptères sont également déployés dans la zone pour lutter contre cet incendie particulièrement meurtrier. Quatre personnes dont un pompier ont péri, a annoncé le gouvernorat de Bursa. Pour éviter de nouvelles victimes civiles, « 3 515 citoyens ont été évacués et conduits en lieu sûr », a souligné Ibrahim Yumakli. Deux autres incendies font rage dans le reste de la Turquie . L'un d'entre eux, à 150 km à l'est de Bursa dans la forêt d'Eskisehir, a provoqué la mort de 10 ouvriers forestiers et secouristes. Le dernier feu dans la province rurale et boisée de Karabük dans le nord résiste aux efforts des pompiers depuis cinq jours. Les autorités ont dû y évacuer plus de 1 800 habitants et 19 villages. Les efforts des pompiers ont pourtant permis maîtriser ce lundi « cinq foyers » supplémentaires « dans quatre provinces » selon Ibrahim Yumakli. Mais le travail des pompiers est rendu difficile par la force du vent qui attise les flammes » précise-t-il. Au total, plus de 3 000 feux de forêt se sont déclarés depuis le 26 juin selon le président turc Recep Tayyip Erdogan . « Brûler une forêt est comme tirer avec une arme sur notre patrie », a décrété en amont le ministre de l'Agriculture et des Forêts, promettant que les hectares de forêts brûlés seraient replantés au plus tôt. Les incendies qui se multiplient ces derniers jours sont associés à divers phénomènes scientifiques liés au réchauffement de la planète.


La Presse
7 days ago
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La canicule s'intensifie et le manque d'eau inquiète
À Athènes, le thermomètre affichait 36,3 °C vers 13 h 30 locales (5 h 30 heure de l'Est) et un « pic » est prévu jeudi, vendredi et samedi avec 42 °C attendus, selon la même source. (Athènes) La canicule qui sévit en Grèce s'est intensifiée mercredi et devrait encore s'accentuer jeudi, selon les prévisions météorologiques alors que le thermomètre a déjà frôlé localement les 45 °C mardi. Agence France-Presse Le manque de pluie et la chaleur provoquent par ailleurs une sécheresse et une pénurie d'eau qui alarment les autorités. Le premier ministre Kyriakos Mitsotakis a présenté un « plan national pour l'eau » qui prévoit de procéder à une refonte du modèle de gestion de l'eau. Les températures les plus chaudes, entre 40 et 44 °C, sont attendues mercredi dans les régions continentales de l'est, du centre et du nord, ainsi que sur les îles de la mer Égée orientale, selon le site de l'Observatoire national d'Athènes. À Athènes, le thermomètre affichait 36,3 °C vers 13 h 30 locales (5 h 30 heure de l'Est) et un « pic » est prévu jeudi, vendredi et samedi avec 42 °C attendus, selon la même source. Pour protéger visiteurs et gardiens, les autorités grecques ont fermé le site antique de l'Acropole aux heures les plus chaudes de la journée entre 13 h et 18 h jusqu'à vendredi. Le gouvernement grec a interdit le travail en extérieur dans plusieurs secteurs d'activité aux heures les plus chaudes à cause de la canicule qui fait peser des risques sur la santé. « C'est inhumain de travailler dans de telles conditions. Le bitume bouillonne », a dénoncé auprès de l'AFP Panagiotis Arvanitidis, 35 ans, membre du syndicat des travailleurs des plateformes de livraison de repas dans la région de Thessalonique (Nord). « La température ambiante dans ma maison ces deux derniers jours a dépassé les 30 °C », a affirmé Anna Spania, 50 ans, vendeuse de services médicaux. « Sans climatisation, on ne survit pas ! », a-t-elle ajouté. Les températures les plus élevées de cette vague de chaleur entamée dimanche ont été répertoriées mardi en Grèce centrale, à Tragana où le thermomètre est monté à 44,9 °C et, plus au nord, à Larissa avec 44,8 °C, selon L'Observatoire national d'Athènes a récemment averti qu'après les températures élevées et les faibles précipitations de juin, presque l'ensemble de la Grèce présentait des niveaux de sécheresse supérieurs à la normale pour cette période de l'année par rapport au début juin. Pays méditerranéen coutumier des vagues de chaleur intense durant l'été, la Grèce avait été jusqu'ici plutôt épargnée par la canicule cette année. En 2024, la Grèce a connu l'été le plus chaud depuis le début des relevés.


La Presse
09-07-2025
- Politics
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520 migrants secourus au large de Crète, Athènes suspend certaines demandes d'asile
Plus de 2000 migrants ont été secourus au large de Gavdos et de la Crète ces derniers jours par Frontex et la police portuaire grecque, marquant un « pic » du nombre d'arrivées, selon les autorités grecques. (Athènes) La Grèce a annoncé mercredi suspendre temporairement l'examen des demandes d'asile de migrants arrivant à bord de bateaux en provenance des pays d'Afrique du Nord, face à la forte recrudescence des arrivées depuis la Libye. Hélène COLLIOPOULOU Agence France-Presse « Le passage vers la Grèce est fermé », a lancé le premier ministre conservateur Kyriakos Mitsotakis devant les députés. « Tout migrant entrant illégalement sera arrêté et détenu », a-t-il aussi averti. Le premier ministre, qui depuis son arrivée au pouvoir en 2019 mène une politique migratoire très restrictive, a indiqué qu'il allait informer l'Union européenne de sa décision de « suspendre, dans un premier temps pour trois mois, les demandes d'asile pour les migrants arrivant à bord de bateaux en provenance d'Afrique du Nord ». La plupart des arrivées concernent l'île de Crète, dans le sud de la Grèce, et non loin de ses côtes la petite île de Gavdos. Les personnes en quête d'asile dans l'Union européenne embarquent depuis la Libye, en particulier depuis la ville portuaire de Tobrouk, dans l'est du pays sous contrôle du puissant maréchal Khalifa Haftar. Évoquant une « situation d'urgence » qui « exige des mesures exceptionnelles », Kyriakos Mitsotakis a voulu ainsi adresser « un message de détermination […] tant aux trafiquants qu'à leurs clients potentiels ». Selon les autorités grecques, plus de 7300 migrants sont arrivés en Crète et à Gavdos depuis le début de l'année, contre 4935 sur l'ensemble de 2024. Depuis le début du mois de juin, ces arrivées se sont encore accélérées, atteignant 2550. Or la Crète et Gavdos ne disposent pas de structures d'accueil adéquates contrairement aux îles du nord-est de la mer Égée, comme Lesbos. Les autorités locales ne cessent d'appeler le gouvernement à prendre des mesures pour y faire face. Centre fermé Au Parlement, M. Mitsotakis a promis la « création, dans un premier temps, d'un centre fermé permanent en Crète, et possiblement d'un second ». La Grèce avait déjà temporairement suspendu l'examen des demandes d'asile début 2020 en pleine crise migratoire avec la Turquie quand des milliers de personnes en quête d'asile dans l'UE avaient afflué à la frontière gréco-turque. Mercredi à l'aube, une opération de sauvetage d'un nouveau groupe d'environ 520 migrants a été menée par la police portuaire grecque et l'Agence de surveillance des frontières européennes, Frontex, au large de Gavdos. Des centaines de personnes étaient entassées sur un vieux bateau de pêche ayant appareillé des côtes libyennes. Elles ont toutes été transférées sur un cargo qui naviguait à proximité et seront transférées à Lavrion, port à 50 kilomètres d'Athènes, selon la police portuaire. « Nous parlons d'un flux migratoire considérable, continu et croissant, au sud de notre pays », a souligné le porte-parole du gouvernement Pavlos Marinakis. Dimanche, plus de 600 migrants ont été secourus dans cette zone de la Méditerranée orientale au cours de quatre opérations de sauvetage distinctes, selon la police portuaire. Couac Porte d'entrée régulière de migrants des côtes turques proches depuis la crise migratoire de 2015, Lesbos, Chios, Leros, Kos et Samos ont connu une réduction du nombre de migrants ces dernières années. Des accords passés avec la Turquie pour lutter contre les réseaux de trafiquants sur ses côtes occidentales ont notamment permis de réduire les arrivées. Depuis plus d'un an et demi, la route migratoire passe désormais par la Libye et place de fait la Grèce, l'Italie et Malte en première ligne. La Grèce avait soulevé ce problème auprès de ses partenaires européens lors du dernier sommet de l'Union européenne fin juin à Bruxelles. L'annonce du chef du gouvernement grec intervient au lendemain d'un couac diplomatique entre l'Union européenne et le gouvernement de l'est de la Libye, rival du gouvernement d'unité nationale reconnu par l'ONU, basé à Tripoli. À peine arrivés à Benghazi, le commissaire européen Magnus Brunner, accompagné de trois ministres, grec, italien et maltais, ont été sommés de repartir.