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L'Équipe
5 days ago
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Tour de France 2025 : les délais du contre-la-montre de la 13e étape finalement étendus à 40%
Craints par les sprinteurs, les délais du contre-la-montre en côte à Peyragudes seront finalement étendus à 40%, a précisé l'organisation ce vendredi. Cela devrait offrir environ 11 minutes de débours maximum par rapport au vainqueur, sur les 10,9 km de cette 13e étape. « Beaucoup ont fait le premier chrono en journée récup', tranquille, là ce ne sera pas le cas ! » avait prévenu Bruno Armirail (Decathlon-AG2R La Mondiale). Initialement fixés à 33% et craints par les sprinteurs, les délais du contre-la-montre de la 13e étape du Tour de France ont finalement été étendus à 40%, a indiqué l'organisation ce vendredi juste avant le départ du premier coureur. Cela devrait offrir un peu de marge aux plus lents sur ces 10,9 km de montée entre Loudenvielle et le redoutable altiport de Peyragudes (Hautes-Pyrénées). « Si ça se monte en 28 minutes pour le premier », comme l'anticipe Armirail, il faudrait terminer au plus tard environ 11 minutes plus lentement que le premier, donc perdre environ 1 minute par kilomètre sur le meilleur coureur. Gros défi pour Coquard « Il ne faudra pas dormir pour arriver en haut dans les temps », avait déclaré Kévin Rinaldi, entraîneur chez Arkéa-B & B Hotels, et ce conseil reste d'actualité car deux éléments durcissent cette lutte pour arriver dans les délais. Contrairement à Fabio Jakobsen, arrivé à temps pour 16'' à Peyragudes en 2022, les sprinteurs ne connaîtront pas le temps du vainqueur au moment de leur effort puisqu'ils partiront avant les favoris - presque impossible, donc, de calculer pour gérer sa montée. Et le terrible mur des 500 derniers mètres sur l'altiport promet un moment atroce à ceux qui en auraient déjà trop fait jusque-là, quitte à tout perdre sur ces quelques hectomètres. Les grosses cuisses seront évidemment les moins à leur avantage et parmi ces sprinteurs, Bryan Coquard devra particulièrement se dépasser. Tombé jeudi, le coureur de Cofidis va porter une attelle pour ménager l'annulaire de sa main droite, victime d'une fracture de la première phalange.

L'Équipe
13-07-2025
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Potentiel, profil technique, objectifs sur ce Tour... Kévin Vauquelin vu par son entraîneur, Kévin Rinaldi
Kévin Rinaldi (37 ans), entraîneur de Kévin Vauquelin, explique que le coureur d'Arkéa-B & B Hotels est exactement au niveau élevé visé en ce début de Tour, mais qu'il entre dans une partie de la course où il n'a pas assez de repères pour jouer le classement général. Son début de Tour « Chez les puncheurs, il commence à arriver au meilleur niveau mondial » Avec ses montées finales punchy, le début de Tour et Kévin Vauquelin étaient faits pour s'aimer, et ils ont eu de beaux enfants : 4 tops 10 sur les étapes et la 3e place au général. « Il est exactement dans ce qu'on cherchait à construire cet hiver », indique Kévin Rinaldi. Les chiffres du compte Strava démontrent une logique de performance : au Mur de Huy, en avril, Vauquelin avait poussé 493 watts pendant 3'30'', il a fait quasiment la même chose à Mûr-de-Bretagne (522 watts pendant 4'2'') ou dans la Rampe Saint-Hilaire, à Rouen (519 watts pendant 3'21''). « Kévin a énormément de force dans les jambes, et la capacité à atteindre ses valeurs max et à les maintenir pendant 1 à 10'à pousser encore quand tout fait mal, le corps, les jambes, les bras. C'est une qualité tout le monde n'a pas sur cette durée d'effort. » Depuis ses débuts pros, en 2022, Vauquelin, âgé de 24 ans, a beaucoup travaillé pour faire fructifier ses qualités naturelles de puncheur. « En World Tour, on entraîne les athlètes sur leurs qualités, pour qu'ils gagnent dans leurs domaines. Avec Kévin, on a suivi ce schéma, pour l'amener au meilleur niveau mondial chez les puncheurs. Il commence à y arriver. » Sa 3e place sur le chrono « Il fallait mettre de la puissance et rester en position, ça lui correspond » Le chrono tout plat autour de Caen, mercredi, a été un autre moment marquant de la semaine de Vauquelin, 5e à 49'' de Remco Evenepoel. Là aussi, la perf correspond à son profil, lui qui avait fait des tops 10 sur des contre-la-montre sans relief lors de Tirreno-Adriatico ou du Tour du Pays basque. « Il est au meilleur niveau qu'on connaisse de lui dans cet exercice. À Caen, il fallait mettre de la puissance et rester en position, sans bouger malgré les douleurs aux fessiers, au dos, au bas du corps. Ça correspond à ses qualités, héritées de la piste : aller loin dans la douleur, sans dégrader la position aérodynamique. » Habitué à sortir son vélo de chrono « presque tous les jours », Vauquelin a accentué le travail l'hiver dernier. « Bianchi nous a fourni un nouveau vélo et on a changé d'équipementier textile. Il a fallu qu'on passe en soufflerie, qu'on essaie toutes les combis, qu'on teste plusieurs casques pour valider le choix. Ensuite, on a beaucoup travaillé la position de Kévin, pour en trouver une qui soit aérodynamique mais dans laquelle il soit capable de pousser les watts. Tout ça a pris du temps et coûté de l'argent, et Arkéa-B & B Hotels s'est investi. Les résultats ont validé ce travail. » L'objectif de la fin du Tour « Kévin a besoin de lever les bras » Ce lundi, sur la route du Mont-Dore, Kévin Vauquelin va retrouver une bosse solide dans le final (3,3 km à 8 %). « Un effort de 10' sur lequel il peut avoir la capacité de suivre un groupe de costauds, comme on l'a vu au Tour de Suisse », dit Rinaldi. Le terrain est connu, le contexte moins, car on est entré dans la deuxième semaine du Tour, alors que la préparation était axée sur le début, et « après dix jours à haute intensité ». « C'est nouveau pour Kévin, ça va être intéressant de voir comment il va se comporter. » Et pas par rapport à Pogacar ou Vingegaard, les deux cadors du Tour. « Eux vont déclencher les hostilités pour le général, ça ne sera pas le combat de Kévin. On reste sur l'idée de gagner une étape. Kévin, c'est un vrai gagneur, il a besoin de lever les bras. On ne fait pas du général un objectif à court terme. S'il baisse de régime, ça fera partie du jeu et de l'apprentissage. » Autour de Toulouse, mercredi, il trouvera un autre terrain pour son ambition de lever les bras, avec quatre côtes costaudes dans le final. La montagne « Etre un coureur complet, c'est un travail de plusieurs années » Si Kévin Rinaldi ne parle pas de classement général, c'est parce qu'il sait que son poulain manque de repères en haute montagne. « Le premier col d'une heure qu'il a monté, c'était en 2024 au Tour de Suisse », souligne-t-il. Depuis, Vauquelin a enrichi son vécu, notamment lors d'un stage à Isola 2000, en juin, mais il reste l'obstacle du poids (69 kg) et de l'habitude. « Le coup de pédale, l'appréhension des cols, la répétition des efforts, on l'a bossé à Isola. Mais pas dans l'optique général, dans l'optique de son type d'efforts à lui. » Fera-t-il quand même mieux que lors du Tour 2024, où il avait terminé les étapes montagneuses entre 20 et 40 minutes derrière les leaders ? « L'an dernier, il venait d'apprendre sa sélection pour les JO, donc il n'y avait pas la nécessité de s'accrocher. Là, il sera meilleur. » Viendra ensuite le temps de la réflexion sur la suite de la carrière. « On peut maintenant réfléchir à la question : est-ce qu'il y a nécessité de bosser pour la haute montagne ? Être un coureur complet, c'est un travail de plusieurs années, différent, avec le risque de perdre certaines qualités... » À lire aussi Vauquelin, la fête à la maison en Normandie Qui est le meilleur poisson-pilote ? Thévenet: «J'ai souvent dit à Merckx qu'il a fait ma pub» Le week-end des sales gosses lancé avec force et beauté