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Joséphine Baker, la pionnière de l'antiracisme
Joséphine Baker, la pionnière de l'antiracisme

Le Soir

time3 days ago

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Joséphine Baker, la pionnière de l'antiracisme

L e plus beau jour de ma vie ! » C'est ainsi que Joséphine Baker évoquait ce 28 août 1963 où, invitée par Robert Kennedy à participer à la Marche de la liberté à Washington, elle prend la parole juste avant que Martin Luther King lance « I have a dream », pendant un discours entré dans l'Histoire. Devant une foule immense qui l'écoute quasi religieusement, elle réalise que le renfort universel qu'elle espérait depuis si longtemps dans sa défense de la fraternité humaine l'a maintenant rejointe. Des images défilent devant ses yeux, à commencer par celle de son arrivée, en 1948, à La Havane, où elle doit se produire pendant une semaine. Elle rejoint l'hôtel où une suite lui a été réservée, et se retrouve dans le hall devant un réceptionniste qui lui annonce, gêné, qu'à la suite d'une « erreur de transmission », sa réservation n'a pas été enregistrée. Il n'y a plus une chambre de libre, hélas!… Joséphine, pas dupe, l'interrompt sèchement. Elle sait que la couleur de sa peau est à l'origine de cet « incident ». Sa réaction est immédiate.

Une ministre démissionne après avoir nié l'existence de « mendiants » sur l'île
Une ministre démissionne après avoir nié l'existence de « mendiants » sur l'île

La Presse

time16-07-2025

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Une ministre démissionne après avoir nié l'existence de « mendiants » sur l'île

(La Havane) La ministre du Travail de Cuba a démissionné mardi après avoir affirmé qu'il n'y avait pas de « mendiants » sur l'île, seulement des gens « déguisés en mendiants », au moment où le pays traverse une profonde crise économique. Agence France-Presse Marta Elena Feito, également ministre de la Sécurité sociale, « a reconnu ses erreurs et a présenté sa démission », a annoncé la presse officielle mardi soir. La demande de démission de la ministre a été analysée par les plus hautes autorités du Parti communiste et du gouvernement qui ont « accepté de la libérer » de son poste en raison de « son manque d'objectivité et de sensibilité », ont ajouté les médias officiels. Lundi, lors d'une présentation devant une commission parlementaire, Marta Elena Feito avait nié que les personnes fouillant les poubelles dans la rue le faisaient pour chercher de la nourriture. Elle avait aussi critiqué les laveurs de pare-brise de rue, les accusant de chercher une « vie facile ». Nous voyons des personnes qui semblent être des mendiants, mais quand on regarde leurs mains, quand on regarde leurs vêtements, on se rend compte qu'elles sont déguisées en mendiants, ce ne sont pas des mendiants. Il n'y a pas de mendiants à Cuba. Marta Elena Feito Ces propos, tenus pendant une session parlementaire retransmise à la télévision nationale, ont provoqué un tollé, notamment sur les réseaux sociaux, au moment où la population cubaine est confrontée à une inflation galopante et où les personnes faisant la mendicité ou fouillant les poubelles sont de plus en plus visibles, en particulier dans la capitale. « Rappelez-vous : ces gens ne sont pas des mendiants à Cuba, ce sont des personnes déguisées », a ironisé un internaute sur Facebook, en postant des photos montrant des indigents fouillant les poubelles. Le président de Cuba, Miguel Diaz-Canel, a tenté mardi d'éteindre le scandale. Il a d'abord réagi sur son compte X : « Le manque de sensibilité dans l'approche de la vulnérabilité est très discutable », a-t-il critiqué. Miguel Diaz-Canel est revenu à la charge un peu plus tard, pendant une vingtaine de minutes, lors d'une session parlementaire. « Aucun d'entre nous ne peut agir avec arrogance, avec suffisance, déconnecté des réalités que nous vivons », a-t-il insisté. Le président a reconnu que « ces personnes, que nous décrivons parfois comme des mendiants ou liées à la mendicité, sont en réalité les expressions concrètes des inégalités sociales et des problèmes » auxquels Cuba est confronté. Le niveau de pauvreté a augmenté ces dernières années sur l'île en proie à une profonde crise économique, alimentée par une faible production locale et le renforcement de l'embargo américain par Donald Trump. Le chef de l'État n'a pas utilisé le mot « pauvre », lui préférant les termes de personnes vulnérables ou vagabondes, utilisés habituellement par les autorités pour évoquer le sujet. En 2024, 189 000 familles et 350 000 personnes considérées comme vulnérables bénéficiaient de programmes d'aide sociale sur l'île de 9,7 millions d'habitants, selon le gouvernement.

Face à la pénurie, la crainte de ne pas pouvoir se procurer des médicaments indispensables
Face à la pénurie, la crainte de ne pas pouvoir se procurer des médicaments indispensables

La Presse

time09-07-2025

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Face à la pénurie, la crainte de ne pas pouvoir se procurer des médicaments indispensables

À Cuba, pays plongé dans sa pire crise économique depuis plus de trois décennies, obtenir des médicaments et de l'équipement médical est un combat quotidien. Face à la pénurie, la crainte de ne pas pouvoir se procurer des médicaments indispensables (La Havane) Dans l'attente d'une greffe de l'œsophage pour son fils de quatre ans, la Cubaine Jessica Rodriguez lutte chaque jour pour trouver les traitements et le matériel médical dont il a désespérément besoin, dans un pays où près des deux tiers des médicaments essentiels manquent à l'appel. Rigoberto DIAZ Agence France-Presse « Je suis constamment angoissée à l'idée de ne pas avoir ce dont il pourrait avoir besoin », explique à l'AFP cette mère de 27 ans depuis sa maison à Santa Fe, quartier de l'ouest de La Havane. À ses côtés, le petit Luis Angelo regarde un dessin animé. Né avec une malformation de l'œsophage, il survit grâce à une trachéotomie et se nourrit par voie gastrique. En plus d'être asthmatique et allergique, l'enfant souffre d'une légère cardiopathie et de crises d'épilepsie. Dans un pays soumis aux effets du durcissement de l'embargo américain, plongé dans sa pire crise économique depuis plus de trois décennies – avec des pénuries de toute sorte et une inflation galopante –, obtenir les sept médicaments et l'équipement médical dont Luis Angelo a besoin est un combat quotidien pour sa famille. « L'absence d'un médicament, le manque de sondes d'aspiration ou le fait de ne pas pouvoir changer un cathéter peut nuire à sa santé et entraîner des maladies graves qui pourraient lui coûter la vie », souligne Mme Rodriguez. Comme elle, de nombreux Cubains vivent dans la crainte de ne pas pouvoir se procurer des médicaments indispensables. PHOTO ADALBERTO ROQUE, AGENCE FRANCE-PRESSE Luis Angelo et sa mère, Jessica Rodriguez « Plus de 70 % des médicaments essentiels sont affectés » par la pénurie, a récemment reconnu le président Miguel Diaz-Canel lors d'un entretien à la télévision. Ces dernières années, Cuba n'a pas eu les moyens d'importer les matières premières permettant de produire sur place la majorité des 650 médicaments qui constituent sa liste de médicaments essentiels. Étagères désespérément vides Dans l'île communiste de 9,7 millions d'habitants, connue pour faire bénéficier d'autre pays de ses médecins hautement qualifiés et pour son industrie pharmaceutique développée, les étagères des pharmacies sont vides et les hôpitaux manquent du matériel médical élémentaire tel que compresses, fils de suture, désinfectants ou oxygène. « Il y a des jours où il n'y a rien », dit à l'AFP, sous couvert de l'anonymat, un médecin travaillant dans un hôpital de la capitale. Les malades chroniques comme Luis Angelo disposent d'une carte pour acheter à prix subventionné des médicaments, mais il arrive qu'il n'y en ait pas de disponible pendant des mois, témoigne sa mère, souvent obligée de les acheter sur le marché noir à prix d'or. Physiothérapeute, Jessica Rodriguez a arrêté de travailler pour s'occuper de son fils et touche une aide de l'État de 1400 pesos par mois, moins de 12 dollars au taux officiel. Le père du petit garçon travaille à son compte. PHOTO ADALBERTO ROQUE, AGENCE FRANCE-PRESSE Les étagères des pharmacies sont vides et les hôpitaux manquent du matériel médical élémentaire. Les parents déboursent régulièrement entre 350 et 450 pesos (environ 3 ou 4 dollars) pour une plaquette de comprimés achetée en dehors des pharmacies, publiques, seules autorisées à distribuer les médicaments. Un prix élevé alors que le salaire moyen mensuel est de 6500 pesos, soit 54 dollars au taux officiel, et 17 dollars sur le marché informel. Face à la pénurie, le gouvernement communiste autorise depuis 2021 la population à ramener de l'étranger des médicaments exonérés d'impôts, pour un usage non commercial. De nombreux médicaments introduits dans le pays par cette voie alimentent un marché informel florissant, opérant via des groupes WhatsApp et des sites internet et se nourrissant du désespoir des habitants. Entraide Plusieurs initiatives basées sur l'entraide ont également fleuri. Sur les réseaux sociaux, un groupe propose ainsi des médicaments gratuits ou en échange d'aliments. Sophi y laisse un message : elle cherche de la dorzolamide, un traitement contre l'hypertension oculaire, pour sa grand-mère de 86 ans. Des projets comme Palomas ont aussi vu le jour. La plateforme récupère des médicaments auprès des particuliers, « des restes de traitements ou bien de médicaments ramenés de l'étranger », explique son coordinateur général, Sergio Cabrera. Elle publie quotidiennement sur divers groupes de messagerie en ligne les produits disponibles et ceux qui sont recherchés. Palomas affirme avoir réussi à distribuer des médicaments gratuits à plus de 179 000 Cubains depuis sa création à La Havane en 2021. « Grâce à ce projet, aujourd'hui, j'ai pu obtenir les médicaments pour ma maman » diabétique, introuvables au niveau national, déclare à l'AFP Ibis Montalban, reconnaissante. Témoin de la détresse des familles confrontées au manque criant de médicaments, M. Cabrera explique qu'« ici, beaucoup de gens pleurent ». Palomas leur offre au moins un peu d'espoir.

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