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Le Figaro
4 days ago
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En mer rouge, deux navires d'origine grecque ciblés par les Houthis en 48 heures
L'attaque, l'une des plus meurtrières menées par les rebelles yéménites contre la marine marchande, marque une escalade dans cette zone maritime essentielle pour le commerce mondial. Les recherches se poursuivent en mer Rouge. Alors que quatre marins ont été secourus jeudi matin, portant à 10 le nombre de survivants, 12 autres sont encore portés disparus après le bombardement du cargo Eternity C par l'armée houthiste. Au total, 25 personnes se trouvaient à bord. Le navire, battant pavillon libérien et exploité par une compagnie grecque, a été ciblé par les Houthis le 8 juillet. Trois marins ont été tués lors de l'attaque selon l'opération européenne Aspides, qui coordonne les recherches. L'ambassade américaine au Yémen accuse les Houthis d'avoir kidnappé certains des disparus. « Les terroristes houthis ont enlevé plusieurs membres d'équipage survivants de l'Eternity C. Nous appelons à leur libération immédiate, inconditionnelle et en toute sécurité », peut-on lire dans un communiqué publié sur X. Mercredi, les rebelles soutenus par l'Iran ont affirmé avoir «secouru» un nombre indéterminé de personnes à bord du navire et les avoir emmenés dans un « lieu sûr», revendiquant le droit à « sauver » et soigner les rescapés. Publicité Moins de 24 heures avant l'attaque de l'Eternity C, un autre navire, le Magic Seas, avait déjà été ciblé par les Houthis. L'embarcation était elle aussi grecque, de pavillon libérien. L'opération a mis en œuvre des drones et missiles, et le navire a coulé après la mise à feu d'explosifs embarqués. Les 22 membres d'équipage, y compris l'équipe de sécurité, ont été évacués avant l'attaque, a précisé le porte-parole des Houthis. Les attaques ont été filmées et relayées sur les réseaux sociaux des porte-paroles houthis. La seconde est survenue aux marges du port de Hodeidah. « Nous ne plaisantions pas lorsque nous vous disions que l'entrée dans les ports de la Palestine occupée est strictement interdite tant que le siège n'est pas levé et que l'agression contre Gaza ne cesse pas, » a publié hier soir sur le réseau social X le porte-parole militaire houthi Yahya Saree, accompagnant son texte d'une photo de l'Eternity C. Des dizaines de navires attaqués Depuis fin 2023, les Houthis ont attaqué des dizaines de navires qu'ils estiment liés à Israël, puis des bateaux américains, affirmant agir par solidarité avec les Palestiniens de Gaza. « Les Houthis continuent de montrer au monde pourquoi les États-Unis ont eu raison de les désigner comme organisation terroriste », écrit l'ambassade américaine au Yémen sur X. Le chef de la milice yéménite, Abdel Malik al-Houthi, a déclaré jeudi après-midi qu'«aucune entreprise ne pouvait être autorisée à transporter des marchandises liées à Israël dans les zones maritimes désignées». Il a réaffirmé que l'interdiction imposée par les Houthis à la navigation qu'ils considèrent comme liée à Israël en mer Rouge, dans le golfe d'Aden et dans la mer d'Arabie resterait en vigueur. Cette série d'attaques marque un retour offensif des Houthis depuis l'interruption de leurs frappes en avril. En mai, malgré une trêve avec les États-Unis censée préserver la liberté de navigation, les Houthis avaient déjà averti qu'ils continueraient à cibler les navires israéliens ou liés à Israël. Selon le Centre conjoint d'information maritime, géré par une coalition navale occidentale, « le Magic Seas et l'Eternity C ont probablement été attaqués en raison de précédents passages dans des ports israéliens ou de liens entre leurs propriétaires ou gestionnaires et d'autres navires ayant fréquenté Israël». Publicité Les rebelles, qui contrôlent la capitale Sanaa et de larges pans du Yémen, en guerre depuis 2014, avaient interrompu leurs attaques maritimes cette année après un cessez-le-feu à Gaza conclu en janvier. Celui-ci a pris fin deux mois plus tard. L'attaque, l'une des plus meurtrières menées par les Houthis contre la marine marchande, marque donc une escalade dans cette zone maritime essentielle pour le commerce mondial. Avant 2023, 12% du commerce mondial transitait par la mer Rouge selon des chiffres de la Chambre internationale de la marine marchande. Depuis, selon Elisabeth Braw, experte des menaces hybrides à l'Atlantic Council, les navires occidentaux ont « modifié leur route » afin d'éviter la zone du golfe d'Aden. « Mais ces derniers temps, comme les attaques avaient diminué, certaines compagnies maritimes occidentales avaient commencé à emprunter la route de la mer Rouge », déplore la spécialiste. Vive préoccupation internationale Les événements suscitent une vive préoccupation internationale, notamment de la part des États-Unis, de l'UE et des armateurs. L'émissaire de l'ONU pour le Yémen, Hans Grundberg , a déclaré lors d'une réunion du Conseil de sécurité : «Nous constatons désormais avec une grande inquiétude une escalade en mer Rouge avec des attaques contre deux navires marchands plus tôt cette semaine par Ansar Allah (nom officiel des Houthis, NDLR)». Pour Elisabeth Braw, la préoccupation principale est le nouveau mode opératoire du groupe armé. « Jusqu'à présent, ils n'avaient pas attaqué directement les marins. Certains étaient morts, mais pas à la suite d'attaques directes », indique-t-elle. En mars 2024, trois marins avaient été tués dans l'attaque du navire marchand True Confidence. Mais « cette fois-ci c'est différent, ils prennent d'assaut ces navires en les encerclant avec, essentiellement, de petites embarcations, puis attaquent à partir de là. Alors qu'auparavant, il s'agissait de missiles et de drones », analyse-t-elle. L'émissaire de l'ONU pour le Yémen déplore des «pertes civiles, des blessés, ainsi qu'un risque de dommages environnementaux». « Le Yémen ne peut pas être entraîné encore plus dans une crise régionale qui menace de saper la situation déjà extrêmement fragile dans le pays. Les enjeux pour le Yémen sont trop importants », a-t-il ajouté. Publicité Johann Wadephul , ministre allemand des Affaires étrangères, espère pour sa part que l'Iran exerce son influence sur les militants houthis au Yémen afin qu'ils cessent d'attaquer les navires en mer Rouge. « Nous attendons de l'Iran qu'il use de son influence sur les Houthis pour y mettre fin », a-t-il déclaré cet après-midi lors d'une conférence de presse à Vienne aux côtés de ses homologues israélien et autrichien. La question est désormais de savoir si les États-Unis vont intensifier leurs attaques contre les Houthis. Ils dirigent une coalition de pays qui tentent de vaincre les Houthis et de sécuriser la mer Rouge. « La question est de savoir s'ils vont renforcer cette campagne », s'interroge Elisabeth Braw. « Peut-être que les principaux pays d'origine des marins — l'Inde, les Philippines, l'Indonésie — rejoindront la coalition en mer Rouge, car désormais ce sont leurs citoyens qui sont tués. Ce ne sont pas des pays occidentaux, mais ils ont un intérêt à sécuriser la mer Rouge », ajoute-t-elle. Les rescapés de l'attaque du Eternity C sont en effet philippins, indiens, et grecs.


La Presse
5 days ago
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Trump félicite le président libérien pour son niveau d'anglais, langue officielle du pays
Trump félicite le président libérien pour son niveau d'anglais, langue officielle du pays (Washington) Donald Trump a complimenté mercredi à la Maison-Blanche le président du Libéria, Joseph Boakai, pour son niveau d'anglais, alors qu'il s'agit de la langue officielle de ce pays d'Afrique de l'Ouest. Agence France-Presse « Merci, et dans un si bon anglais, si beau », a déclaré le président américain alors qu'il recevait cinq présidents africains à la Maison-Blanche pour évoquer des questions commerciales, notamment d'exploitation de minerais. « Où avez-vous appris à le parler de manière aussi belle ? Où avez-vous étudié ? Au Libéria ? », a pressé Donald Trump. Joseph Boakai a d'abord eu un petit rire gêné avant de simplement répondre « oui monsieur » à la dernière question. Et bien c'est très intéressant, c'est un bel anglais. J'ai des gens autour de cette table qui sont loin de le parler aussi bien que vous. Donald Trump, président des États-Unis Le Libéria est la plus ancienne république d'Afrique subsaharienne, fondée en 1822 sous l'impulsion des États-Unis pour des esclaves noirs affranchis. L'anglais est sa langue officielle et la plus largement utilisée à travers le pays. Président depuis 2024, Joseph Boakai a étudié à l'université du Libéria, dans la capitale Monrovia, ainsi qu'à l'université d'État du Kansas, dans le centre des États-Unis.

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5 days ago
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L'ambassade des États-Unis accuse les houthistes d'avoir kidnappé des membres d'équipage d'un cargo en mer Rouge
L'attaque contre le Eternity C, un vraquier battant pavillon libérien, a fait trois morts, des membres d'équipage, et «au moins deux blessés, dont un électricien russe qui a perdu une jambe». L'ambassade des États-Unis au Yémen, basée à Ryad, a accusé mercredi les rebelles houthistes d'avoir enlevé des membres d'équipage du navire Eternity C, attaqué en mer Rouge par ces rebelles yéménites. «Après avoir tué leurs coéquipiers et coulé leur navire, les terroristes houthis ont enlevé de nombreux survivants de l'équipage de l'Eternity C», a déclaré sur X l'ambassade, appelant à leur «libération immédiate et inconditionnelle». L'attaque contre le vraquier battant pavillon libérien a fait trois morts, des membres d'équipage, et «au moins deux blessés, dont un électricien russe qui a perdu une jambe».


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5 days ago
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Cinq marins secourus après l'attaque d'un navire, des recherches toujours en cours
(Dubaï) Cinq membres d'équipage d'un navire marchand qui a coulé après avoir été attaqué lundi au large du Yémen ont été secourus, ont indiqué mercredi des organismes de surveillance maritime, les recherches se poursuivant pour retrouver plus d'une dizaine d'autres marins. Agence France-Presse Le MV Eternity C, un vraquier battant pavillon libérien, a été considérablement endommagé par une attaque menée par des assaillants non identifiés en mer Rouge, qui a débuté lundi et s'est poursuivie mardi. Trois membres d'équipage ont été tués dans l'attaque, a indiqué mardi à l'AFP la mission européenne Aspides, déployée dans la zone, faisant également état d'« au moins deux blessés, dont un électricien russe qui a perdu une jambe ». Les rebelles houthis du Yémen n'ont pas revendiqué cette attaque, contrairement à celle qui avait visé dimanche un autre cargo, le Magic Seas, qui a coulé et dont l'équipage a pu être secouru. Mais dans un communiqué mardi, l'ambassade des États-Unis au Yémen a accusé ces rebelles pro-iraniens de l'attaque du MV Eternity C, la qualifiant de la « plus violente » menée à ce jour et leur imputant de « porter atteinte à la liberté de navigation en mer Rouge », en dépit d'un accord de cessez-le-feu avec Washington qui avait mis fin en mai à des semaines de bombardements américains. La société de sécurité britannique Ambrey a également estimé que les houthis étaient probablement responsables. Depuis fin 2023, les houthis ont attaqué des dizaines de navires qu'ils estiment liés à Israël, puis des bateaux américains, affirmant agir par solidarité avec les Palestiniens de Gaza. Poursuite des recherches « Les opérations de recherche et de sauvetage ont commencé dans la nuit », a indiqué l'United Kingdom Maritime Trade Operations (UKMTO), un service géré par la Royal Navy britannique. « Cinq membres d'équipage ont été secourus et les recherches se poursuivent pour retrouver les autres », a-t-il ajouté. Les autorités philippines avaient indiqué que 21 des 22 membres d'équipage du vraquier, géré par une société grecque, sont des ressortissants philippins. Ambrey a précisé à l'AFP que le MV Eternity C avait coulé au large du port yéménite de Hodeida, contrôlé par les houthis. Les attaques houthies au large du Yémen ont contraint de nombreux armateurs à éviter cette zone par laquelle transite 12 % du commerce mondial, d'après la Chambre internationale de la marine marchande (ICS). En mai, les rebelles, qui contrôlent la capitale Sanaa et de larges pans du Yémen avaient averti qu'ils continueraient à cibler les navires israéliens ou liés à Israël, malgré la trêve avec les États-Unis. En représailles aux attaques houthies, Israël a bombardé plusieurs sites houthis au Yémen, notamment Hodeida et ses environs, ciblés à nouveau dimanche et lundi avant l'aube. Lundi, les houthis ont indiqué avoir riposté par des tirs de missiles en direction d'Israël. L'armée israélienne a dit avoir détecté deux missiles tirés depuis le Yémen.


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6 days ago
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Trois morts à bord d'un cargo attaqué lundi en mer Rouge
(Dubaï) Un cargo attaqué en mer Rouge au large du Yémen lundi soir est « toujours encerclé » par ses assaillants, a indiqué mardi une agence britannique de sécurité maritime, la mission européenne Aspides, déployée dans la zone, faisant état de trois morts parmi l'équipage. Maha LOUBARIS et Aya ISKANDARANI Agence France-Presse « Deux marins » ont été tués dans ces attaques contre le MV Eternity C, battant pavillon libérien, a déclaré un représentant du Liberia lors d'une réunion de l'Organisation maritime internationale (OMI) à Londres. L'attaque lancée lundi contre le MV Eternity C est intervenue au lendemain d'une autre, revendiquée par les rebelles yéménites houthis, contre le cargo Magic Seas, battant également pavillon libérien. Le MV Eternity C « a subi d'importants dégâts et perdu toute capacité de propulsion. Il est toujours encerclé par de petites embarcations et fait l'objet d'une attaque permanente », a déclaré mardi l'agence UKMTO (United Kingdom Maritime Trade Operations), qui dépend de la marine britannique. Contactée par l'AFP, la mission navale de l'Union européenne en mer Rouge, Aspides, lancée pour protéger la navigation marchande des attaques des houthis, a indiqué que « trois membres de l'équipage ont été tués : le chef mécanicien, un employé de la salle des machines et un stagiaire ». Elle a également fait état « d'au moins deux blessés, dont un électricien russe qui a perdu une jambe ». Bien que les houthis n'aient pas revendiqué s'en être pris au MV Eternity C, ces deux attaques successives font craindre que les rebelles, soutenus par l'Iran, ne reprennent leur campagne contre les navires passant au large du Yémen, en dépit d'un accord de cessez-le-feu avec les États-Unis. Cet accord avait mis fin en mai à des semaines de frappes américaines contre les rebelles au Yémen. Depuis fin 2023, les houthis ont attaqué des dizaines de navires qu'ils estiment liés à Israël, puis des bateaux américains, affirmant agir par solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza, en proie à 21 mois de guerre entre Israël et le Hamas. Ces actions ont poussé de nombreux armateurs à éviter cette zone par laquelle transite 12 % du commerce mondial, d'après la Chambre internationale de la marine marchande (ICS). « Le message est clair » Avant l'annonce de la mort de deux marins, l'agence de sécurité maritime britannique Ambrey avait indiqué que deux membres de l'équipage du MV Eternity C étaient blessés et deux autres portés disparus. On ne sait pas si les deux morts figurent dans ce bilan. Ambrey avait précisé que le navire, attaqué au large du port de Hodeida, tenu par les rebelles, « correspondait au profil visé par les houthis ». Le secrétaire du Département des travailleurs migrants des Philippines, Hans Cacdac, a indiqué que 21 des 22 membres d'équipage étaient Philippins. Les 22 personnes à bord du Magic Seas, qui a coulé selon les houthis, ont été secourues lundi. PHOTO DJIBOUTI PORTS & FREE ZONES AUTH, FOURNIE PAR REUTERS Des personnes débarquent du MV Safeen Prism après que le navire ait récupéré les membres d'équipage du vraquier MV Magic Seas, qui ont été forcés d'abandonner le navire après une attaque revendiquée par les Houthis. Selon l'analyste Mohammed Albasha, du Basha Report Risk Advisory, basé aux États-Unis, les houthis pourraient vouloir confirmer leur capacité à agir, après la guerre de 12 jours déclenchée par Israël contre l'Iran, à laquelle se sont joints les États-Unis en bombardant des sites nucléaires iraniens. « Cette attaque pourrait être un message subtil adressé à la fois à Washington et à Tel-Aviv, indiquant que les groupes alliés de l'Iran restent actifs et capables », a-t-il estimé. « Le message est clair : les houthis ont toujours la capacité de perturber et choisissent soigneusement le moment d'agir », a-t-il ajouté. « Au-delà de Gaza » En représailles aux attaques houthies, Israël a bombardé plusieurs sites houthis au Yémen, notamment le port de Hodeida et ses environs, ciblés à nouveau dimanche et lundi avant l'aube. Lundi, les houthis ont indiqué avoir riposté par des tirs de missiles en direction d'Israël. L'armée israélienne a dit avoir détecté deux missiles tirés depuis le Yémen. Les attaques houthies dépassent la simple solidarité avec les Palestiniens, selon la chercheuse yéménite Nadwa Dawsari, du Middle East Institute. « Pour les houthis, cela va au-delà de Gaza », a-t-elle écrit sur son compte X. « Ces frappes renforcent leur stature régionale, alimentent leur récit et servent leur objectif de devenir le nouveau leader de 'l'Axe de la résistance' », le nom donné par l'Iran aux groupes armés le soutenant contre Israël, « tout en consolidant l'agenda régional plus large de l'Iran », a-t-elle ajouté. En mai, les rebelles, qui contrôlent la capitale Sanaa et de larges pans du Yémen, en guerre depuis 2014, avaient averti qu'ils continueraient à cibler les navires israéliens ou liés à Israël, malgré la trêve avec les États-Unis.