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Le HuffPost France
7 hours ago
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La Californie confrontée à son plus gros incendie de l'année : plus de 200 km ravagés en 24 heures
ÉTATS-UNIS - La Californie est une fois de plus en proie aux flammes. Cinq mois après les feux qui ont ravagé une partie de Los Angeles en janvier, l'État de l'Ouest américain connaît son plus grand incendie de l'année et redoute un été particulièrement dangereux, au moment où Donald Trump coupe dans les agences fédérales chargées de lutter contre les catastrophes climatiques. Le « Madre Fire », qui s'est déclaré mercredi 2 juillet dans le comté de San Luis Obispo, une région rurale du centre de l'État, à un peu plus de 2 heures de route au nord-ouest de Los Angeles. L'incendie a pris de l'ampleur et plus de 300 pompiers étaient mobilisés pour le combattre jeudi. Environ 200 personnes sont sous le coup d'ordres d'évacuation et quelques dizaines de bâtiments sont menacés par les flammes. Mais plus que les dégâts potentiels, c'est la vitesse de propagation de cet incendie qui impressionne : en 24 heures, il a ravagé près de 213 km2 (celui de janvier avait détruit environ 200km²), selon le dernier bulletin de l'agence CalFire. Cette dernière a publié une carte que vous pouvez voir ci-dessous et qui montre l'étendue du feu (en orange) et les zones ayant reçu un ordre d'évacuation (en rouge). Les images partagées par le système d'alerte de l'État, mais aussi par le prévisionniste AccuWeather, montrent d'épaisses colonnes de fumée noire surplombant les collines de cette région vallonnée. « L'État sera toujours présent pour protéger toutes les communautés, quel que soit le lieu où un incendie se déclare », a déclaré sur X le bureau du gouverneur de Californie, Gavin Newsom, en annonçant l'envoi de renforts. Trump taclé sur le manque de moyens pour prévenir des feux Cet incendie survient après plusieurs autres feux déclenchés ces derniers jours, qui ont provoqué des évacuations dans la région à l'est de Los Angeles et font redouter un été difficile en Californie. L'État est encore traumatisé par les incendies qui ont ravagé la mégapole et tué 30 personnes en janvier. L'hiver et le printemps ont été anormalement secs dans le sud de la Californie, et la végétation est déjà asséchée comme si c'était le milieu de l'été, remarquait récemment Daniel Swain, spécialiste des événements extrêmes à UCLA, dans un post de blog. « Compte tenu des prévisions annonçant une chaleur encore plus intense et généralisée à la fin de l'été, ce mois ou ces deux mois d'avance sur le degré de sécheresse de la végétation auront une forte incidence sur les conditions de combustion plus tard dans la saison », a-t-il prévenu. Ce risque accru intervient au moment où Donald Trump met en œuvre d'importantes coupes budgétaires et des licenciements à l'Agence des forêts, à l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA) et à la FEMA, l'agence fédérale de gestion des désastres. Mercredi, le gouverneur Newsom, possible présidentiable du camp démocrate pour 2028, a accusé le locataire de la Maison Blanche de ne pas financer suffisamment d'opérations de débroussaillage et de feux contrôlés, pour prévenir les incendies. « Nous avons besoin d'un engagement équivalent en termes de ressources, pas de beaux discours », a-t-il taclé, en rappelant que « 57 % des terres de cet État sont sous la juridiction du gouvernement fédéral ».


Le Parisien
8 hours ago
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« Madre Fire » : la Californie subit son plus gros incendie de l'année et redoute un été dangereux
Plus de 300 pompiers luttaient encore jeudi contre le plus gros incendie de l'année en Californie . Le « Madre Fire » s'est déclaré mercredi dans le comté de San Luis Obispo, une région rurale du centre de l'État. Environ 200 personnes sont sous le coup d'ordres d'évacuation et quelques dizaines de bâtiments sont menacés par les flammes. Mais plus que les dégâts potentiels, c'est la vitesse de propagation de cet incendie qui impressionne : en 24 heures, il a ravagé près de 213 km2, selon le dernier bulletin de l'agence CalFire . Les images du système d'alerte de l'État montrent d'épaisses colonnes de fumée noire surplombant les collines de cette région vallonnée. « L'État sera toujours présent pour protéger toutes les communautés, quel que soit le lieu où un incendie se déclare », a déclaré sur X le bureau du gouverneur de Californie, Gavin Newsom, en annonçant l'envoi de renforts. Cet incendie survient après plusieurs autres feux déclenchés ces derniers jours, qui ont provoqué des évacuations dans la région à l'est de Los Angeles et font redouter un été difficile en Californie. L'État est encore traumatisé par les incendies qui ont ravagé la mégapole et tué 30 personnes en janvier. L'hiver et le printemps ont été anormalement secs dans le sud de la Californie, et la végétation est déjà asséchée comme si c'était le milieu de l'été, remarquait récemment Daniel Swain, spécialiste des événements extrêmes à UCLA, dans un post de blog. « Compte tenu des prévisions annonçant une chaleur encore plus intense et généralisée à la fin de l'été, ce mois ou ces deux mois d'avance sur le degré de sécheresse de la végétation auront une forte incidence sur les conditions de combustion plus tard dans la saison », a-t-il prévenu. Ce risque accru intervient au moment où Donald Trump met en œuvre d'importantes coupes budgétaires et des licenciements à l'Agence des forêts, à l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA) et à la FEMA, l'agence fédérale de gestion des désastres. Mercredi, le gouverneur Newsom, possible présidentiable du camp démocrate pour 2028, a accusé Donald Trump de ne pas financer suffisamment d'opérations de débroussaillage et de feux contrôlés, pour prévenir les incendies. « Nous avons besoin d'un engagement équivalent en termes de ressources, pas de beaux discours », a-t-il taclé, en rappelant que « 57 % des terres de cet État sont sous la juridiction du gouvernement fédéral ».


Le Figaro
11 hours ago
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«Madre fire» : pourquoi autant d'incendies se déclarent chaque année en Californie ?
Six mois après l'incendie qui a ravagé le quartier de Palisades à Los Angeles, les pompiers luttent à nouveau contre les flammes depuis le 2 juillet, dans le comté de San Luis Obispo, une région rurale du centre de l'État. Un nouvel incendie s'abat sur la Californie. Depuis ce mercredi 2 juillet, plus de 300 pompiers sont mobilisés pour lutter contre le plus gros feu de l'année dans l'État américain. Le «Madre Fire» s'est déclaré dans le comté de San Luis Obispo, une région rurale du centre de l'État et a déjà détruit plus de 213 km² en moins de 24 heures. Un énième drame, alors que l'ouest des États-Unis connaît plusieurs mégafeux chaque année. Depuis 2018, triste année record durant laquelle 105 victimes ont perdu la vie, plus de 8500 incendies se sont déclarés. En janvier dernier, 30 personnes avaient été tuées à Los Angeles par les flammes du «Palisades fire». À découvrir PODCAST - Écoutez le club Le Figaro International Un hiver et un printemps anormalement secs Le «Madre fire» survient après plusieurs autres feux déclenchés ces derniers jours, qui ont provoqué des évacuations dans la région à l'est de Los Angeles et font redouter un été difficile en Californie. L'hiver et le printemps ont été anormalement secs en cette année 2025. La végétation est complètement déshydratée, comme s'il s'agissait du milieu de l'été, remarquait récemment Daniel Swain, spécialiste des événements extrêmes à UCLA, dans un post de blog. «Compte tenu des prévisions annonçant une chaleur encore plus intense et généralisée à la fin de l'été, ce mois ou ces deux mois d'avance sur le degré de sécheresse de la végétation auront une forte incidence sur les conditions de combustion plus tard dans la saison.» Publicité Si la Californie est, hélas, coutumière des incendies durant l'été en raison de la sécheresse, elle en est également victime durant le reste de l'année. En cause : les «Santa Ana winds», des vents chauds et caractéristiques de l'hiver californien. Provenant du sud de cet État pendant les mois les plus froids de l'année, d'octobre à mars, ils conduisent à des départs de feu qui se propagent à vitesse grand V. «Nommé d'après le canyon de Santa Ana, dans le sud de la Californie, et élément incontournable des légendes et de la littérature locales, ce vent qui vient du désert est violent, sec et chaud - souvent brûlant», explique le département des Sciences atmosphériques et océaniques de l'UCLA. Des incendies impressionnants depuis sept ans Depuis sept ans, l'ouest des États-Unis souffre particulièrement d'une recrudescence d'incendies. En 2018, le «Carr fire» a brûlé à lui seul plus de 80.000 hectares et causé la mort de huit personnes. Le «Mendocino Complex», le plus grand feu de l'histoire du territoire, a quant à lui détruit près de 135.000 hectares, l'équivalent de la ville de Los Angeles, et tué 9 personnes. En novembre suivant, de nouveau feux se sont déclarés, rasant notamment la ville de Paradise, au nord de San Francisco. Le «Woolsey fire», à l'ouest de Los Angeles, a atteint la célèbre station balnéaire de Malibu. Son intensité, combinée à celle du «Hill fire», a provoqué l'évacuation de près de 300.000 habitants et a causé la mort de trois civils. Mais le «Camp fire», un feu plus important encore, a aussi ravagé le nord de la Californie. Au total, 85 morts ont été recensés. Les années suivantes ont été tout aussi dévastatrices. En 2019, le «Walker fire» dans le Nevada a ravagé près de 22.000 hectares quand le «Saddleridge fire» a brûlé plus de 3500 hectares. Celui de «Kincade», à l'ouest de Sacramento, s'est ensuite attaqué à plus de 30.000 hectares. Au total, durant cette année, trois personnes sont mortes et 22 ont été blessées. L'année 2020 a été marquée par le «Creek fire», qui a détruit plus de 150.000 hectares. À la mi-octobre, plus de 19.000 pompiers œuvraient encore pour éteindre le feu, qui a finalement été maîtrisé à 100% en décembre. Plus de 30 personnes sont décédées. À la même période, en septembre, l'«El Dorado fire» a brûlé plus de 9000 hectares de forêt. En juillet 2021, le «Dixie fire» a brûlé 300.000 hectares et tué huit personnes. L'année 2022 a également été sous l'emprise de plusieurs feux. Notamment en juillet, où plus de 2500 pompiers ont combattu les flammes du «Oak fire», près du célèbre parc national de Yosemite. Le feu s'est propagé sur plus de 7000 hectares. En septembre, les pompiers ont fait face au «Mosquito fire», qui a ravagé plus de 31.000 hectares dans les environs de Sacramento. En 2023, les flammes de quatre incendies ont ruiné près de 3500 hectares de terres en Californie du Sud, en juillet. Malgré cela, seul un mort a été enregistré. L'année 2024 a connu de nombreux départs d'incendies en Californie. Mais le feu le plus impressionnant a été celui de «Park fire», au nord de l'État. Plus de 4000 riverains ont dû être évacués. Les flammes ont détruit plus de 173.000 hectares.


Le Parisien
14 hours ago
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Boxe : le Mexicain Julio Cesar Chavez Jr. arrêté par la police de l'immigration à Los Angeles
Une défaite puis une arrestation. Le boxeur Julio Cesar Chavez Jr. , ancien champion du monde et fils du légendaire boxeur Julio Cesar Chavez, a été arrêté mercredi à Los Angeles par des agents de la police de l'immigration (ICE). Samedi dernier, il avait été battu par le YouTubeur devenu boxeur Jake Paul , à l'occasion d'un combat professionnel organisé près de Los Angeles. Dès le 27 juin, les autorités avaient établi qu'il séjournait illégalement aux États-Unis, précise la Sécurité intérieure. Dans un communiqué, les autorités fédérales indiquent que Chavez, 39 ans, est « considéré comme étant affilié au cartel de Sinaloa, qui figure sur la liste des organisations terroristes étrangères ». Chavez, poursuit le département de la Sécurité intérieure, est entré aux États-Unis en 2023 avec un visa de tourisme valide jusqu'en février 2024. Début avril 2024, il a déposé une demande de carte de résident permanent à la suite de son mariage avec une citoyenne américaine. Celle-ci « est liée au cartel de Sinaloa du fait d'une relation passée avec le fils aujourd'hui décédé du tristement célèbre chef du cartel Joaquin El Chapo Guzman ». Le Service fédéral de la citoyenneté et de l'immigration (USCIS) a alors saisi la police de l'immigration au motif que le boxeur constituait une « menace flagrante contre la sécurité publique », poursuit le département de la Sécurité intérieure. Mais les autorités fédérales, alors placées sous la responsabilité de Joe Biden, le prédécesseur de Donald Trump à la présidence des États-Unis, « ont estimé que Chavez n'était pas une priorité de la police de l'immigration ». Le boxeur a été autorisé à revenir sur le territoire des États-Unis le 4 janvier dernier. La carrière de l'ancien champion du monde WBC des poids moyens est en perte de vitesse. Lors de son dernier combat, samedi dernier à Anaheim, en Californie, Chavez a été nettement battu par Jake Paul. Donald Trump a fait de l'expulsion des immigrés clandestins une priorité de son deuxième mandat.


Le Figaro
14 hours ago
- Entertainment
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Emma Webster, une fausse Lady Gaga et le FBI : l'incroyable fraude qui ébranle le monde de l'art
En 2022, l'artiste anglo-américaine Emma Webster pensait conclure sa meilleure vente avec la star de la pop. Mais derrière cette commande flatteuse se cachait une arnaque minutieusement préparée. En 2021, Emma Webster achevait l'une de ses dernières toiles : Happy Valley. Un tableau gigantesque : 2 m par 3, des feuillages sombres et une lumière filtrée à travers eux. Dans cette œuvre, l'artiste anglo-américaine peignait une nature vorace, presque vivante, «capable d'engloutir l'espace et ceux qui la contemplent». Une toile qu'elle croyait avoir vendue pour 55.000 dollars à Stefani Germanotta — le vrai nom de Lady Gaga. L'e-mail semblait sincère, l'adresse de contact crédible, la transaction solide. Jusqu'à ce que son Happy Valley ne refasse mystérieusement surface, trois ans plus tard, lors d'une vente aux enchères chez Christie's à Hong Kong, et que l'escroquerie n'éclate. À l'heure actuelle, le FBI tente toujours de remonter la piste de cette fraude inattendue. Koji, le bouledogue français comme appât L'histoire commence en 2021, dans l'atelier de Los Angeles d'Emma Webster, une artiste peintre émergente de 36 ans. Entre ses murs blancs inondés de soleil, l'artiste donne les derniers coups de pinceau à Happy Valley, une toile immersive, vertigineuse, dans laquelle une forêt luxuriante semble s'étendre bien au-delà des limites du cadre. Emma aime les paysages saturés, les jeux de lumière qui percent l'obscurité, comme en témoignent nombre de ses autres œuvres. En 2022, tandis qu'elle forge sa place sur la scène artistique, ses tableaux se vendent rapidement, et son nom commence à circuler dans les cercles de collectionneurs privés. Jusqu'à ce qu'arrive un premier e-mail, provenant de Stéphani Germanotta, le vrai nom de Lady Gaga. «Je suis une grande fan de votre travail, auriez-vous des tableaux disponibles ? J'agrandis ma collection, composée d'artistes féminines influentes comme Kusama, Frankenthaler, Louise Bourgeois, Lynda Benglis et bien d'autres. Vos œuvres la compléteraient à merveille. Au plaisir de vous lire, Stefani.» Publicité À lire aussi La rocambolesque histoire de ces deux Espagnoles qui pensaient donner de l'argent à Brad Pitt Emma Webster est abasourdie. Lady Gaga ? L'adresse, bien qu'intrigante, paraît néanmoins cohérente : «ladyandkoji@ en référence à Koji, le nom d'un des bouledogues français de la chanteuse pop, un détail que seuls les fans attentifs connaissent. Emma Webster s'autorise alors à y croire. Il n'est pas rare que les célébrités placent leur fortune dans les œuvres d'artistes en vogue, transformées en vitrines prestigieuses pour ces derniers. «Waouh. Merci beaucoup pour vos gentils mots. J'adore les collections axées sur l'émancipation des femmes, et celles-ci sont des poids lourds !», répond l'artiste directement par mail, sans passer par un agent. L'échange se poursuit, Emma Webster lui proposant Happy Valley, son seul tableau en stock. L'expéditrice prétend devoir partir en tournée et souhaite que la vente se termine vite par le biais de son assistante, demandant cependant une ristourne à 55.000 dollars. Par prudence, elle demande une preuve d'identité. «Voici une petite photo de moi en train de régler quelques affaires avant de prendre la route !», lui envoie immédiatement la fausse Lady Gaga. Quelques jours plus tard, le paiement de 55.000 dollars arrive bien sur le compte de l'artiste. Le tableau est expédié mais Emma formule une dernière requête, demandant que la toile ne soit pas revendue pendant cinq ans, une clause faite pour stabiliser la cote de ses œuvres. La fausse Lady Gaga accepte : «Absolument, je ne vends jamais». «Je crains que vous n'ayez été dupée» Pendant deux ans, Emma Webster aime raconter avec une certaine fierté qu'une de ses toiles appartient désormais à l'interprète de Bad Romance. Jusqu'au jour où, en 2024, son père tombe sur une publication Instagram de la maison Christie's. «Prêts pour le marathon du mois de l'art à Hong Kong ? Nous sommes ravis de présenter Happy Valley d'Emma Webster parmi les lots phares de notre vente post-millénaire.» Après le sentiment de trahison, vient l'incompréhension. Pourquoi Lady Gaga revendrait-elle ce tableau, en contradiction avec leur accord ? Tandis qu'elle contacte immédiatement le manager de la star, la réponse est sans appel : «Je crains que vous n'ayez été dupée. Lady Gaga n'a jamais acheté ce tableau. Elle ne possède pas cette adresse e-mail. Nous sommes sincèrement désolés.» Comme elle le confie dans le New York Times, qui lui a consacré un portrait, Emma Webster est amère et s'en veut encore de ne pas avoir repéré plus tôt les signaux d'alarme. Notamment concernant l'adresse d'expédition du tableau. «Stefani Germanotta» avait notamment précisé dans un courriel que la livraison se ferait au nom de «Chris Horton», identifié dans un courriel comme son majordome, or ce nom n'apparaissait nulle part sur le bordereau prêt à l'envoi, finalement destiné à un stockage temporaire. «Pour info, Emma, nous accordons une grande importance à la confidentialité à la suite de certains incidents avec des livreurs par le passé», avait rassuré la fausse Lady Gaga. Face à la supercherie, Emma Webster a bien tenté de remonter la piste. Le tableau a été envoyé à Christie's pour être revendu par Matt Chung, galeriste à Hong Kong, tout cela par l'intermédiaire d'un certain John Wolf, conseiller artistique basé à Los Angeles qui «n'avait connaissance d'aucune activité frauduleuse et était également victime de circonstances malheureuses». Malgré tout, le flou entoure les transactions. Qui est l'acheteur initial et d'où proviennent les 55.000 dollars reçus par Emma Webster ? La maison Christie's Publicité C'est désormais au FBI de répondre à cette question. Quant à Emma Webster, celle-ci attend toujours la restitution du tableau, bien que son usurpateur n'ait pas été identifié. En effet, si la maison de ventes aux enchères a accepté de retirer l'œuvre d'art de son catalogue, elle a néanmoins refusé de la lui restituer. «En tant que partie neutre, une fois qu'une œuvre nous est confiée, nous sommes tenus de la conserver en cas de problème jusqu'à sa résolution», a déclaré une porte-parole de chez Christie's. De son côté, Chung a déclaré être prêt à partager une partie des recettes (à hauteur de 30%) de toute vente de Happy Valley avec sa créatrice Emma Webster, si elle acceptait une nouvelle mise aux enchères. Ce qu'elle a décliné. Sans grande surprise, cette arnaque a laissé une marque sur la confiance qu'elle accorde à ses futurs acheteurs, mais a aussi permis de renforcer sa cote sur le marché de l'art. Car Emma Webster n'a pas toujours eu la notoriété qu'elle a aujourd'hui, marquée par des débuts difficiles lors de son arrivée à Los Angeles. Originaire d'Encinitas, en Californie, elle aura connu plusieurs années de galère, vivant presque à la rue, avant que l'attention d'Alice Lung, associée à la prestigieuse galerie Perrotin, à Paris, ne se porte sur ses toiles et décide de l'inclure dans l'exposition inaugurale de la galerie à Séoul. Si Emma Webster se bat toujours pour connaître l'identité de son malfaiteur, et, par là, éviter qu'il ne piège d'autres artistes, elle conclut néanmoins, presque flattée, son interview pour le New York Times en ces mots : «Jamais je n'aurais jamais imaginé que quelqu'un aurait besoin de se faire passer pour une pop star juste pour avoir accès à l'une de mes peintures».