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L'Équipe
20-07-2025
- Sport
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« On se bat avec nos armes » : les équipes françaises impuissantes et toujours sevrées de victoire sur le Tour de France 2025
La formation Groupama-FDJ de Marc Madiot est à la peine depuis le début du Tour de France. Comme les autres équipes françaises, prises dans un étau difficile à desserrer. La brume qui est tombée de Superbagnères jusqu'à Luchon, samedi soir, a ramené avec elle des particules de résignation et de fatalisme, des gouttelettes de sourires déterminés mais avant tout incertains. Le Tour de France n'est pas un lieu d'exaltation pour les formations françaises, de Decathlon-AG2R La Mondiale à Cofidis, en passant par TotalEnergies et surtout Groupama-FDJ (la seule exception étant Arkéa-B & B Hotels, qui surfe sur la grande forme de Kévin Vauquelin). Zéro victoire, zéro podium et des coups manqués lorsque les échappées faisaient mouche, ce qui est arrivé à quatre reprises. L'ancienneté de Groupama-FDJ, ses résultats et son aura biaisent peut-être le jugement. Mais c'est sur elle que les regards sévères sont braqués. « Quand tu fais des tops 5 avec Romain Grégoire (4e de la 2e étape et 5e de la 4e étape), sur des arrivées où le premier c'est Pogacar, le deuxième c'est Van der Poel, le troisième c'est Vingegaard, qu'est-ce que tu veux dire ? On a fait ce qu'il fallait, c'est tout. Je me situe dans ce modèle-là », réfute Marc Madiot. Le patron de l'équipe tricolore repousse aussi un fatalisme, qui se serait emparé de lui et de ses protégés : « On est là pour faire une course, notre course et essayer de gagner une étape. Il n'y a rien de frustrant, on sait avant de commencer le Tour que ce n'est pas facile, que tout sera compliqué. On se bat avec nos moyens, avec nos armes. » « Il y a forcément moins d'opportunités quand un mec gagne un tiers des étapes à lui tout seul » Marc Madiot, manager de Groupama-FDJ Des armes financières qui ne soutiennent pas la comparaison avec l'étranger, où les charges sociales sont bien moins élevées (plus de trois fois moins) et donc plus avantageuses au moment de construire un effectif. Huit équipes sur 21 se partagent pour l'instant les 14 premières étapes, et la domination de Tadej Pogacar et UAE Emirates-XRG n'incitent pas à l'optimisme d'ici Paris. « Il y a forcément moins d'opportunités quand un mec gagne un tiers des étapes à lui tout seul. Derrière, il y a cinq ou six opportunités à se partager entre les 18 ou 20 autres équipes », cadre Madiot. « Ce n'est pas facile d'exister, on l'a vu avec Romain (Grégoire) qui évolue à un excellent niveau et qui termine deux fois derrière les grands favoris. Cela passe presque inaperçu. Mais c'est le jeu du Tour. Quand les gros veulent aller chercher des résultats, il n'y a plus beaucoup de place et les fenêtres pour exister sont minces », relance Thierry Bricaud, un des directeurs sportifs de Groupama-FDJ. Même son de cloche chez son collègue Benoît Vaugrenard : « On essaie de cibler mais ce n'est jamais évident de savoir quelles étapes une grosse équipe a ciblées. Les étapes de montagne, on s'en doute quand même, comme à Hautacam. Il y a beaucoup d'enjeux qu'on ne maîtrise pas mais qui influent sur notre stratégie. Si on voit que ça en vaut vraiment la peine, on essaie. Sinon, on a tendance à attendre une étape qui nous convient un peu plus... » « C'est très dur de prendre les échappées et en montagne, tu ne peux pas exister » Benjamin Thomas, coureur de Cofidis Comme celle de ce dimanche, sur la route de Carcassonne, promise aux baroudeurs-puncheurs, que Groupama-FDJ a ciblée, notamment pour Grégoire. « Ce n'est jamais facile quand tu te mets la pression, que tu te dis qu'il ne faut surtout pas louper l'échappée, c'est là que tu te mets à courir de travers. Toulouse par exemple, on est passés à travers, on a de gros regrets », rappelle Vaugrenard, qui pointe une étape avec une échappée de dix coureurs qui est allée au bout sans aucun membre de sa formation. 8e ce jour-là, Mathieu Burgaudeau (TotalEnergies) était le seul représentant d'une équipe française. « Demain (ce dimanche), on va faire ce qu'on a fait d'autres fois : on va être à l'arrache pour être dans les coups. Mais le destin ne dépendra pas que de nous, certifie Madiot. Il faut qu'on soit présents, dans le bon mouvement, mais ce n'est pas moi qui constitue l'échappée ni quelle équipe sera dedans. Ce n'est pas moi qui ferai que Pogacar décidera de rouler ou pas. Mon boulot, c'est de faire en sorte que mes mecs aillent dans les coups, qu'ils se bougent et que les meilleurs possibles par rapport au parcours proposé soient devant. Ce qui dépend nous, on essaie de bien le faire. Le reste, il faut un brin de chance et de réussite, car il n'y en aura pas pour tout le monde. » Samedi soir, au sommet de Superbagnères, Benjamin Thomas, qui roule pour Cofidis et connaît les mêmes difficultés, soupirait : « On s'accroche dans la tête, on finit comme on peut. Là, je suis mort. Oui, c'est dur d'exister. C'est très dur de prendre les échappées et en montagne, tu ne peux pas exister. C'est le vélo, c'est comme ça, on ne peut pas gagner tout le temps. Il suffit d'une fois et s'il y a 1 % de chance, il faut la saisir. On ne se résigne jamais, sinon on ne fait pas ce métier. » À lire aussi Lipowitz, la révélation Avec un Pogacar moins vorace, un peu de répit Pogacar, faiseur de roi Vauquelin, cette fois c'est vraiment sérieux

L'Équipe
19-07-2025
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« S'il avait voulu gagner, il l'aurait fait » : Pourquoi Tadej Pogacar n'a pas cherché à gagner l'étape
Enrhumé et soucieux de gérer la course, Tadej Pogacar n'a pas forcément cherché à gagner l'étape, samedi, à Luchon-Superbagnères. Les intentions de Tadej Pogacar ne sont pas toujours évidentes. Samedi matin, à Pau, il déclare que son équipe le « paie pour gagner, pas pour faire des cadeaux », qu'il ne parlera « probablement plus à 99 % du peloton » quand il sera à la retraite. Et le soir, deuxième de l'étape à Luchon-Superbagnères, il laisse entendre que la victoire n'était pas une priorité. Le Slovène écrase tout et ce n'est en effet pas dans ses habitudes de lever le pied. Du côté de son équipe, on a appris à canaliser ce chien fou et on guette la moindre rechute d'en mettre partout. Son manager Mauro Gianetti considère que « c'est normal qu'il veuille gagner, sinon il ne serait pas Tadej Pogacar (sourires). Mais notre but est de penser avec lui à long terme, pas seulement aujourd'hui, mais sur plusieurs années. Le cyclisme a un phénomène extraordinaire et c'est notre responsabilité qu'il dure longtemps. » « S'il avait été un cannibale, peut-être aurait-il attaqué plus tôt et gagné l'étape. » Mauro Gianetti, manager des UAE Emirates Sous contrat avec UAE Emirates-XRG jusqu'en 2030, le champion du monde apprend aussi à composer avec les codes d'un peloton qui, par le passé, se voyait attribuer des bons de sortie ou de succès afin que l'omnipotence ne nourrisse un trop-plein d'aigreur. Gianetti réfute ainsi toute voracité chez son leader : « S'il avait été un cannibale, peut-être aurait-il attaqué plus tôt et gagné l'étape. » Un avis partagé par le paddock qui estimait qu'il avait endossé le costume de faiseur de roi d'un jour, Thymen Arensman en l'occurrence. « S'il avait voulu gagner, il l'aurait fait », glissa ainsi un directeur sportif. » Oliver Naesen, lui, a entendu de la part de ses équipiers de Decathlon AG2R La Mondiale qu'« ils voulaient absolument gagner ce samedi, et n'ont pas été capables de reprendre l'échappée » mais l'intéressé, enrhumé, à expliquer qu'il n'avait pas « assez d'énergie pour contrer Jonas (Vingegaard) ». Le triple vainqueur de la Grande Boucle aurait pu céder à ses instincts carnassiers que cela n'aurait pas choqué les coureurs qui luttent pour simplement rester en vie en juillet : « J'ai lu ce matin qu'il disait qu'il était payé pour gagner. Vu que c'est lui qui est payé le plus cher, c'est normal qu'il gagne le plus, souriait Benjamin Thomas (Cofidis). Blague à part, à sa place, je ferais pareil : si j'avais l'opportunité de gagner, je ne verrais pas de problème là-dedans. » Samedi, il a décidé de rester dans la roue de Jonas Vingegaard avant de lui mettre un énième caramel à deux cents mètres de la ligne pour lui reprendre six secondes avec les bonifications, une manoeuvre individuelle dont son directeur sportif Fernandez Matxin ignorait la raison : « Je ne sais pas pourquoi il a fait ça, je ne lui ai pas dit d'attaquer ! (rires). » Au moins a-t-il laissé le succès d'un jour brumeux au jeune coureur d'Ineos Grenadiers Thymen Arensman. Le Néerlandais fera alors peut-être parti du 1 % qui continuera d'échanger avec « Pogi » à la fin de sa carrière. À lire aussi Pogacar seul au monde Vauquelin, cette fois c'est vraiment sérieux Onley, jeune loup plein d'ambition Unzué : «Luis Enrique a toujours admiré l'exigence du cyclisme»


Le Figaro
19-07-2025
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- Le Figaro
Tour de France : une voiture suiveuse fauche un spectateur au bord de la route
Une voiture de l'équipe Ineos-Grenadiers n'a pu éviter un spectateur dans la montée de Peyresourde. Malgré le temps pluvieux ce samedi, il y avait encore énormément de monde sur les routes de la 14e étape du Tour de France entre Pau et Luchon ce samedi. Une foule compacte qui empiète souvent sur la chaussée, rendant parfois difficile l'accès aux cols pyrénéens des voitures suiveuses. À découvrir Le classement du Tour de France 2024 Les accidents sont heureusement très rares grâce au travail notamment de la Gendarmerie nationale mais inévitables compte tenu de la foule présente. Dans la montée du col de Peyresourde, une voiture de l'équipe Ineos Grenadiers n'a pu éviter un spectateur un peu trop engagé sur la route. Publicité Le spectateur tombe brutalement au sol Un choc brutal à l'avant-droit du véhicule qui a fait tomber à la renverse l'individu. La voiture suiveuse s'est immédiatement arrêtée. Aucune information n'a pour le moment été donnée concernant l'état de santé de la personne fauchée.