Dernières actualités avec #Marie


Le Figaro
2 days ago
- Le Figaro
«S'il lui arrive quelque chose, je veux pouvoir agir» : ces parents qui suivent leurs enfants avec des puces GPS
Réservé aux abonnés DÉCRYPTAGE - Initialement conçus pour retrouver des objets égarés, les AirTag, ces systèmes électroniques créés par Apple en 2021, séduisent désormais de plus en plus de familles qui souhaitent pouvoir géolocaliser leurs enfants. « Je ne suis pas en train de la surveiller toute la journée... Mais si un jour il lui arrive quelque chose, je veux pouvoir agir. » Julien, habitant de Haute-Savoie, a offert un petit objet à sa fille de 4 ans et demi lors de son entrée à l'école maternelle. « C'est un cadeau de la part de papa et maman, il ne faut pas le perdre », lui a-t-il dit. Ce que cette petite fille ignore, c'est qu'il s'agit en réalité d'un AirTag, qui permet à ce père de famille de suivre en temps réel les déplacements de sa fille depuis son iPhone. Pour Julien, «dans le monde dans lequel on est, c'est indispensable». Il va jusqu'à dire que, « avec un AirTag, la petite fille dans l'affaire Nordahl Lelandais ne serait sans doute pas morte ». Marie, quant à elle, mère d'un enfant de 3 ans et demi, utilise un AirTag « dans les lieux où il y a beaucoup de monde ». « Samedi, nous allons au Puy-du-Fou et je compte bien lui mettre un AirTag dans sa poche et une attache au poignet. Ça court vite à cet


La Presse
3 days ago
- Entertainment
- La Presse
C'est qui, Fiori ?
Jeudi matin, mon amie Marie déjeune avec son gars Antoine et un de ses copains, Théo. Elle leur fait écouter le clip que Céline Dion a enregistré pour rendre hommage à Serge Fiori. Antoine demande : « C'est qui, Fiori ? » Théo fait signe qu'il ne sait pas. Oui, jeudi dernier, au Québec, il y avait encore des gens qui ne connaissaient pas le leader d'Harmonium. Antoine et Théo sont deux gars, début vingtaine, brillants et actifs. Deux universitaires passionnés aux champs d'intérêt variés, très occupés par leurs emplois d'été. Que deux jours après la magnifique cérémonie d'hommage national, ils ne soient toujours pas au courant du décès de ce grand génie musical, c'est déjà fort étonnant, mais tel est le monde actuel. Antoine et Théo ne lisent pas les journaux, le matin. Ils ne regardent pas les nouvelles, le soir. Ce qui les relie à la société, ce sont leurs réseaux sociaux. Et leurs réseaux sociaux les bombardent d'informations sur leurs préoccupations : le rap, les sports, les séries, les affaires, les voyages. En boucle. La nouvelle à propos de Serge Fiori n'a pas transpercé leur cylindre. Même un deuil national n'a pas raison du cloisonnement des algorithmes. Ce qui est le plus bouleversant, ce n'est pas que les deux gars ne sachent pas que Fiori vienne de mourir, ce qui est le plus bouleversant, c'est que les deux gars ne savaient pas que Fiori était vivant. Ce serait facile de tomber dans les clichés. Ah, les jeunes, ils n'ont pas de culture ! Ils ne s'intéressent qu'à la musique anglophone. Ils ne respectent pas les grands du passé. Ils sont assimilés. Ce n'est pas ça, la vérité. Ce qui branche musicalement Antoine et Théo, c'est le rap : Kendrick Lamar, Drake, Travis Scott, 21 Savage, Lil Wayne, Young Thug… Le rap québécois aussi, FouKi, Loud, Koriass, Fredz… C'est ce qu'ils aiment. C'est ce qu'ils écoutent. Et ils en écoutent un char et une barge. À leur âge, je m'achetais six albums chez Sam the Record Man, et je passais au travers durant un mois. Aujourd'hui, en un mois, ils reçoivent, sur leur téléphone, des milliers et des milliers de chansons. Nous, on n'en avait jamais assez, eux, ils en ont plus qu'ils ne peuvent en écouter. Ce sont deux approches de la vie complètement différentes. C'est difficile d'être curieux quand tu es comblé. S'il y a des jeunes au Québec qui ne connaissent pas Serge Fiori, ce n'est pas leur faute, c'est la nôtre. La culture est une course à relais, on ne peut pas reprocher à la personne qui nous suit de courir les mains vides si on ne lui a pas transmis le témoin. Avant le 24 juin dernier, c'était quand, la dernière fois que vous aviez entendu ces tounes revenir dans vos oreilles, tout le temps : Dixie, Harmonium, Un musicien parmi tant d'autres, Pour un instant, Viens danser ? Comment voulez-vous qu'Antoine et Théo les connaissent si on ne les fait plus jouer ? C'est d'abord aux parents de faire sonner dans leur maison les Félix, Léveillée, Vigneault, Leyrac, Julien, Charlebois, Dufresne, Beau Dommage, Harmonium, Piché, pour qu'ils deviennent des souvenirs d'enfance de leur progéniture. Pour qu'ils fassent partie de la bande sonore de leur début de vie. Et c'est à la société québécoise de les garder présents pendant que grandissent les enfants. Sur nos ondes, ça prend des émissions, des balados, des clips de classiques québécois, sur les plateformes, ça prend des documentaires à propos de nos géants, sur les réseaux sociaux, il faut se servir des standards de notre répertoire pour le faire découvrir, ça prend des quiz de musique keb, un Hitster de chez nous, ça prend plus de pubs qui font revivre nos vieux hits (dommage qu'aucune chanson québécoise ne dise RONA), ça prend plus de rappeurs qui échantillonnent du Gerry ou du Marjo, ça prend des challenges avec des tounes de chez nous, ça prend un concours de la plus grande chanson québécoise. Ça prend une volonté. Il faut que les œuvres ne revivent pas juste quand leurs auteurs meurent. L'école devrait aussi fournir sa part d'efforts. Je sais, elle en a tant à faire. Mais un cours de culture populaire québécoise au secondaire, ce serait essentiel, pour que les Deschamps, Tremblay, Vigneault, Clémence, Janette, Ginette ne tombent jamais dans l'oubli. Il faut que la culture des légendes du Québec se rende aux jeunes, et ne pas attendre que les jeunes se rendent à la culture des légendes du Québec. Les jeunes en ont déjà beaucoup sur le chemin. Ils sont sollicités de tous les côtés. C'est à nous de les entraîner côté fierté, côté identité. Parce que c'est ça, la grande différence entre les Fiori, Ferland, Vigneault, Dodo et les autres monstres sacrés du monde artistique international, ils sont le meilleur de nous-mêmes. Et c'est en faisant fructifier le meilleur de nous-mêmes que les jeunes deviendront meilleurs que nous. Et ce sera mieux pour nous tous. J'espère que depuis jeudi matin, Antoine et Théo ont pris le temps d'écouter du Fiori. Peut-être pas. Il faudrait que Marie leur en mette, à leur prochain repas ensemble. Je ne sais pas s'ils vont apprécier. Je crois que oui. Il y a tellement de liberté dans les pièces d'Harmonium. L'important, c'est qu'ils lui donnent une chance. Qu'Antoine et Théo donnent une chance à Serge d'enchanter deux Québécois de plus. Une chanson, qu'elle ait été faite en 1975 ou en 2025, c'est toujours une nouvelle chanson, quand on l'entend pour la première fois. Amusez-vous, les jeunes, il y a plein de grandes nouvelles anciennes chansons à déguster. On les a mises au monde, vous devriez peut-être les écouter. Lisez l'article « Un hommage, haut dans les nuages »


Le Parisien
5 days ago
- Politics
- Le Parisien
Notre-Dame de Paris : les bourdons Emmanuel et Marie résonnent pour la première fois depuis l'incendie
Il est un peu plus de 19 heures, ce jeudi 17 juillet, sur le parvis de Notre-Dame (IVe), lorsqu'un son de tintement de cloche fait soudainement taire les conversations et lever les yeux vers le haut de la cathédrale. Sans le savoir pour la majorité, les touristes qui font encore la queue en cette fin de journée viennent d'assister à un événement. Eux pensent avoir entendu les habituels carillons de la tour sud sonnant les messes, les heures, les quarts d'heure et les demi-heures. Pourtant, c'était l'une des immenses cloches de la tour sud de la cathédrale, celle qui borde la Seine, qui sonnait pour la première fois depuis la réouverture au public des lieux, le 7 décembre dernier. Quelques curieux ont bien filmé ce retour d'Emmanuel, nom donné au bourdon de 13,3 tonnes qui date de 1686, invisible car situé à l'intérieur. Plus de six ans après l'incendie du 15 avril 2019 qui a ravagé la cathédrale, celle-ci retrouve donc « sa voix », commente Rémi Fromont, un des trois architectes en chef des monuments historiques chargés de superviser la sécurisation et la reconstruction de Notre-Dame. Petit à petit, toutes les pierres de l'immense édifice sont restaurées et recollées. La suite de la soirée est encore plus symbolique : la sonnerie des deux bourdons en cœur. Emmanuel s'élance en premier. Son système, électrique depuis 90 ans, est activé. Puis c'est au tour de Marie, sa voisine placée à ses côtés en 2013 à l'occasion du 850e anniversaire de la cathédrale. Les deux sonnent à la volée durant dix minutes, sous le regard des campanistes, les artisans chargés de la conception, de l'installation, du fonctionnement, du mouvement et de l'entretien des cloches. Les axes en bois auxquels ils sont suspendus viennent d'être complètement reconstruits. Ces jougs, trois immenses pièces de bois massif de plus de 3 mètres de longueur, ont été choisis avec précaution et assemblés pour soutenir le poids des deux bourdons. Si cette tour, contrairement à celle du nord, n'a pas été touchée par l'incendie, son état nécessitait différents travaux, dont la restauration de la base du beffroi en bois, le remplacement des jougs. Ou encore la construction d'un escalier qui permettra au public de venir admirer l'intérieur des deux tours, fin septembre. Un circuit touristique du centre des monuments nationaux qui n'était plus proposé depuis l'incendie. Philippe Jost, président de l'établissement public Rebâtir Notre-Dame, salue « le talent » de ceux qui ont rendu ce moment possible. « C'est la voix de tous les artisans qui résonne », ajoute-t-il. Des artisans venus d'entreprises des quatre coins de la France, de l'Indre-et-Loire à la Corrèze en passant par la Haute-Saône, le Bas-Rhin, l'Allier, le Pas-de-Calais et les Hautes-Pyrénées. L'un d'eux, qui a passé six semaines sur le chantier, assure, sourire en coin, que si le son est impressionnant, c'est le « mouvement » des bourdons qui l'a frappé. « C'est une émotion sonore… On se dit que Quasimodo devait être sourd », sourit Mgr Laurent Ulrich, l'archevêque de Paris, alors que l'artisan vient tout juste d'immobiliser les bourdons après dix minutes de sonnerie. « La cloche est faite pour avertir, rassembler, chanter la louange, dire la peine… C'est important qu'on puisse porter attention à ces cloches que l'on entend souvent de loin », poursuit-il. Un son unique et pas si courant, puisque ces bourdons, désormais 100 % fonctionnels, ne retentissent qu'à des occasions très précises : fêtes catholiques, armistice et Libération de Paris ou encore décès de l'archevêque ou du Pape. Mais il faudra s'armer encore davantage de patience pour les entendre à nouveau, puisque les deux bourdons ne retentiront que lorsque les travaux de la tour seront terminés. Pour l'heure, du haut du beffroi, on entend les huit carillons sonner 20h30, dans la tour d'en face.


Le Parisien
10-07-2025
- Politics
- Le Parisien
Seine-et-Marne : des bus bondés et l'absence de train exaspèrent les usagers de l'est du département
« J'ai déjà dû prendre un Uber plusieurs fois pour aller au travail à Disney ou alors m'arranger avec mes colocataires. » Ce mercredi midi, Marie ( le prénom a été modifié ), 29 ans, attend le bus 17 à Crécy-la-Chapelle . Tous les jours, elle emprunte cette ligne du Seine-et-Marne Express pour se rendre au travail. Mais il n'est pas rare qu'elle ne puisse pas monter dans le bus « parce qu'il est complet » et qu'elle doive attendre le suivant. La ligne de bus en question relie La Ferté-Gaucher , tout au nord-est du département, à la gare RER de Chessy, à côté de Disneyland Paris. Les bus desservent les communes de Crécy-la-Chapelle et Coulommiers. Barbara, pâtissière dans un restaurant parisien, dresse le même constat amer. Elle prend tous les matins le bus aux aurores à La Ferté-Gaucher, direction Chessy. Ensuite, elle monte dans le RER pour rejoindre la capitale . « Il arrive que, pendant les vacances d'hiver ou estivales, le bus ne vienne pas du tout à l'heure prévue. »


Le Figaro
09-07-2025
- Business
- Le Figaro
Ils vivent à 4 dans ce studio insalubre du 16e arrondissement de Paris pour 650 euros de loyer mensuel
Cela fait 11 ans que Marie et Ben louent une chambre de service avec leurs deux enfants. L'humidité gangrène le logement et le préfet n'intervient pas pour les reloger. Lorsque l'on pénètre dans cet immeuble, en plein cœur du 16e arrondissement de Paris, on ne s'attend pas à trouver, au détour d'un couloir, au 7e étage sans ascenseur, un appartement non décent, même insalubre par endroits. Depuis la rue se distingue une façade typique de l'architecture haussmannienne, avec une belle porte cochère. Un élégant tapis rouge recouvre le sol, dans le hall. Et pourtant, une fois les 7 étages sans ascenseurs gravis, non sans peine, nous tombons nez à nez avec 17 chambres de service qui s'étendent sur un même étage. Nous poussons la porte d'un de ces logements : des canalisations sont apparentes, des fils électriques dépassent et des murs gondolent, rongés par l'humidité. Le contraste entre l'intérieur de cet appartement et l'extérieur de l'immeuble est saisissant. Une odeur de renfermé, due à l'humidité, imprègne les lieux. Une senteur persistante qui ne nous quittera pas avant que l'on parte du logement. Les fils électriques dépassent et sont visibles. Crédit Photo : Me Marcia Mouquinho Face à nous, deux enfants et deux adultes s'entassent dans ce studio de 16 m² (d'après le bail, mais la superficie semble plus réduite). Les enfants dans un lit superposé et les parents par terre sur un matelas en mousse pliable. Un peu plus loin, sur le palier, se trouvent les toilettes. Marie* et Ben* versent chaque mois 650 euros de loyer depuis 11 ans. « Le propriétaire était d'accord pour faire des travaux lorsque l'on a emménagé mais il ne les a jamais effectués. Il a annulé tous les rendez-vous que l'on avait pris », regrette Ben. Une non-intervention du préfet Le 29 septembre 2022, Marie et Ben ont pourtant été reconnus prioritaires pour l'obtention d'un logement social et devant être relogés en urgence par la commission de médiation de Paris et le 20 octobre 2023, une ordonnance enjoint au préfet de les reloger, sous astreinte de 450 euros par mois. Le préfet n'a pas mis en exécution cette ordonnance. « Depuis octobre 2023, le préfet a même été enjoint à reloger les locataires sous peine de 450 euros par mois de retard », fait remarquer Me Marcia Mouquinho, avocate en droit public qui représente les locataires. Le sol est cassé par endroits. Crédit Photo : Me Marcia Mouquinho Un pédiatre a délivré une attestation dans laquelle il stipule que l'état de santé de la petite fille de 5 ans « nécessite un aménagement de l'environnement, moins d'humidité et de moisissures », en novembre 2024. Ben a même écrit un courrier au défenseur des droits qui a répondu qu'« un courrier sera prochainement adressé au préfet de Paris et d'Île-de-France [...] afin de les interroger sur votre situation locative et sur l'avancement de votre demande de relogement ». Deux recours ont été introduits dont une requête en injonction dans laquelle il est demandé d'enjoindre au préfet de la région Île-de-France et de Paris d'assurer leur relogement car aucune offre n'a été formulée depuis la décision du 29 septembre 2022 et l'ordonnance d'octobre 2023. « D'un côté se trouve le droit au logement opposable (Dalo) et de l'autre côté, des investisseurs qui mettent en location des logements. Il existe un minimum de conditions. On ne peut pas louer un logement insalubre ou indécent. Le prix au mètre carré est ici excessif par rapport à l'état du logement », souligne Me Marcia Mouquinho. En attendant d'être relogée, la petite fille « prie pour avoir une belle chambre à elle qu'elle pourra décorer ». *Les prénoms ont été changés