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Martin Couvra, le meilleur golfeur français actuel, paré pour son premier Grand Chelem
Martin Couvra, le meilleur golfeur français actuel, paré pour son premier Grand Chelem

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time6 days ago

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Martin Couvra, le meilleur golfeur français actuel, paré pour son premier Grand Chelem

À 22 ans, Martin Couvra, rookie français propulsé à la 6e place de la Race to Dubaï, dispute son premier Majeur escorté d'appréciations unanimes sur son talent complet et ses qualités humaines. Tout va si vite dans la vie de Martin Couvra qu'essayer de brosser le personnage en suivant ce rythme échevelé relève de la gageure. Alors mieux vaut commencer par la fin, c'est-à-dire par ce jeudi matin. À 10 h 03, heure française, le rookie du DP World Tour plantera son tee sur le parcours du British Open, au Royal Portrush (Irlande du Nord), pour la première fois en Grand Chelem. Et sûrement pas la dernière. Certains s'inquiéteront sûrement de la loupe médiatique braquée sur ce gamin de 22 ans qu'il faudrait laisser grandir à l'ombre des projecteurs. Mais les faits sont là : le Varois, 6e de la Race to Dubaï, est le meilleur golfeur français actuel. Depuis sa 7e place à Leopard Creek en Afrique du Sud, dès l'ouverture de sa première saison pleine sur le circuit européen, il cumule les top 10 (7 en 17 tournois), a soulevé son premier trophée en mai, succédant au palmarès du Turkish Open à l'icône Victor Dubuisson (2013 et 2015), et rayonne dans un clan tricolore assoupi par l'absence de résultat du trio Pavon-Perez-Rozner sur le PGA Tour que la pépite aux boucles d'or devrait rejoindre dès l'an prochain s'il maintient le cap. Avec ses allures de Petit Prince aux yeux remplis d'étoiles, Couvra s'immerge avec l'aisance d'un Nord-irlandais sous la drache dans le grand monde qu'il admirait à la télé il n'y a pas si longtemps encore. Mardi, en reco avec Julien Guerrier, Antoine Rozner et Romain Langasque, 34 ans de moyenne d'âge, on l'a vu tripoter la balle autour des greens en addict du petit jeu et de défis improbables, comme cette tentative de putt à 100 m du green, sur le fairway en descente du 17, ou se mettre à l'adresse sur un départ sans ôter le capuchon de son driver. « Martin va jouer 27 trous ! Il est comme un ouf... », chambre Langasque au moment de décider si la séance collective se prolonge sur la totalité du parcours. « Il est sur un parcours comme dans la vie, souriant, enthousiaste, passionné de golf » Mathieu Santerre, son coach Une averse sifflera la fin de cette récrée studieuse, mais le cadet de la bande poursuivra l'effort au practice, sous une pluie fine et sans se départir de son humeur solaire. « C'est sa signature, ce qui le distingue des autres, pointe son coach Mathieu Santerre. En fait, il est sur un parcours comme dans la vie, souriant, enthousiaste, passionné de golf. Là, il vit son rêve, parmi tous les meilleurs joueurs de la planète mais il arrive à bien faire la part des choses, à s'émerveiller tout en faisant le job, en étant intense sur chaque coup. » La semaine dernière, au Scottish Open, celui qui talonnait encore Rory McIlroy et Tyrrell Hatton à la Race to Dubaï a été projeté dans un draw cinq étoiles, s'élançant jeudi et vendredi aux côtés de Collin Morikawa (6e mondial) et de Ludvig Äberg (9e). Ce n'est évidemment pas un hasard si la dernière merveille européenne apparaît en pleine lumière. « Il a certainement une belle carrière devant lui, juge le cyborg suédois. Pour qu'il continue à bien jouer, il faut qu'il reste ce gamin qui veut vraiment apprendre des autres et s'amuser sur un parcours, c'est très important. » Pas de risque d'égarement si l'on en croit Tom Vaillant (23 ans), inséparable pote de chambrée depuis les premiers rassemblements de ligue dès l'âge de 10 ans et éternel rival sur Nintendo Switch à Mario Kart ou NBA 2K lors de « méchantes soirées » en tournoi. « Ce que je trouve exemplaire chez lui, c'est sa joie de vivre communicative au quotidien, souligne le Cannois qui l'a devancé d'un an sur le Tour. On a tous la banane quand on est avec lui. Bien au-delà de tout ce qu'il peut faire dans le jeu de golf, il a une énergie folle, il veut faire comme tous ceux qu'il a vus à la télé depuis tout petit, ce qui l'aide à se dépasser, à s'entraîner très dur même après des mauvaises journées, à se dire sans cesse « je suis là où j'ai toujours voulu être, donc je profite à fond, j'y vais à fond. » « Il a cette capacité à régler les problèmes rapidement. Son jeu est complet, sinon il ne serait pas là » Olivier Elissondo, son caddie D'où cette précocité inédite dans le golf tricolore mais qui ne surprend personne de son entourage. « Martin apprend très, très vite donc je ne suis pas étonné, assure Olivier Elissondo, vingt années de circuit au compteur, qui le caddeye depuis sa dernière saison en amateur en 2023. À la base, c'est un fougueux, un jeune impatient qui tend à le devenir de moins en moins. Sa personnalité, il l'embarque sur le parcours. C'est pour ça que je l'appelle Bouddha car il a un peu plus de sagesse maintenant. Avec l'expérience, il sait quand il peut attaquer, quand il faut lever le pied ou faire le dos rond. Il a cette capacité à régler les problèmes rapidement. Son jeu est complet, sinon il ne serait pas là. Quand je dis ça, il ne faut pas croire que tout est acquis. Mais il n'y a pas de secteur faible. » On objectera que son gabarit de coureur cycliste (1,77 m pour 68 kg) le dessert encore pour répondre aux exigences du golf moderne. L'intéressé préfère se donner du temps pour acquérir cinq à six kilos de masse musculaire et gagner de la vitesse de swing, sous la houlette de David Baudrier, ancien combattant de MMA reconverti dans la préparation physique de nombreux golfeurs. Un lien indéfectible avec Romain Langasque Dans le staff étoffé de Couvra, mis en place depuis cinq ans avec l'aide de la Fédération, Makis Chamalidis gère la partie mentale. « C'est un joueur qui transmet de la fraîcheur, résume le psychologue de performance. Il a une identité forte parce qu'en dehors de son look, c'est un golfeur qui s'engage dans tous ses coups. Mais qui sait aussi bien ''mal jouer'' comme on dit dans notre jargon. Quand ça ne vient pas, retour aux fondamentaux. Faire les choses simples, accepter que ça ne vienne pas, et hop, c'est reparti. Et puis Martin, c'est quelqu'un qui s'intéresse à la vie, aux autres, qui ne fait pas que consommer ou prendre. Il sait s'investir dans une relation. » Celle qui l'unit à Langasque est forte, malgré leurs huit ans d'écart. Sous la houlette de Santerre, entraîneur fédéral 2.0 à la pointe de la technologie, qu'ils partagent depuis deux ans, les Azuréens ont noué une fraternité indéfectible. « Entre être très bon et réussir ce qu'il a fait cette année, il y a une différence, juge l'aîné (30 ans). Être aussi fort sous pression, c'est impressionnant. Mais c'est surtout un super gamin de base dont la plus grande qualité est d'être à l'écoute et de s'inspirer des meilleurs. » En Écosse, Couvra a bombardé de questions ses partenaires de jeu, après s'être payé le luxe d'une partie amicale avec Justin Thomas contacté via Instagram. Histoire d'apprendre encore et toujours plus vite. Et de laisser toute forme de complexe au club-house avant son premier tee-shot en Majeur. À lire aussi Avec un fort accent français Nos favoris pour la 153e édition Kim, du burn-out à l'instant de grâce La nouvelle approche de Roussin-Bouchard

British Open 2025 : McIlroy, l'heure de la revanche a sonné
British Open 2025 : McIlroy, l'heure de la revanche a sonné

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time6 days ago

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British Open 2025 : McIlroy, l'heure de la revanche a sonné

Épisode spécial British Open avec au menu : Rory McIlroy, Martin Couvra, Romain Langasque et bien plus encore. Épisode spécial British Open en direct de Portrush. Retrouvez toutes les dernières infos avant le début de la compétition (jeudi) dans ce numéro. Nous parlerons du parcours, des Français, de Rory McIlroy et Scottie Scheffler. Martin Couvra, Romain Langasque et Chris Liley, caddy de Julien Guerrier seront avec nous.

« Je me sens tellement bien dans ce monde professionnel » : le Français Martin Couvra confie son bonheur avant ses débuts en Grand Chelem à The Open
« Je me sens tellement bien dans ce monde professionnel » : le Français Martin Couvra confie son bonheur avant ses débuts en Grand Chelem à The Open

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time6 days ago

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« Je me sens tellement bien dans ce monde professionnel » : le Français Martin Couvra confie son bonheur avant ses débuts en Grand Chelem à The Open

Après neuf trous d'entraînement mercredi matin, le Français Martin Couvra, 22 ans, s'est posé sur un banc au soleil, avant de déjeuner puis d'enchaîner une séance de practice et une autre de putting. Détendu, spontané et ouvert, la nouvelle mascotte du golf tricolore, vainqueur du Turkish Open en mai et 6e à la Race, s'est confié sur son bonheur à veille de son premier Majeur. « Quelles sont vos premières impressions après ces trois jours de reconnaissance à The Open ?Je retiens que c'est un parcours très dur, que c'est cool parce que là, sur ces trois jours, on l'a joué trois fois avec des vents différents. Donc ça, c'est plutôt une chance, parce qu'au moins, on sait un peu à quoi s'attendre sur la semaine, si les vents tournent encore. Après, l'endroit est magnifique, au bord de la mer, c'est un pure links. Je trouve que ça apporte énormément de liberté dans le jeu de golf, vraiment le jeu pur. On peut faire ce qu'on veut avec n'importe quel club. Autour des greens, on peut vraiment être ultra créatif, ce que j'adore. Il y a plein de pentes, donc on peut taper dedans pour faire revenir la balle au drapeau. C'est vraiment quelque chose que j'apprécie. Comment vous sentez-vous dans ce grand monde, avec tous ces joueurs que vous regardiez encore à la télé il n'y a pas si longtemps que ça ?Cette semaine est beaucoup plus facile que la semaine dernière (au Scottish Open), car c'était vraiment le premier événement où il y avait autant de bons joueurs. En plus, j'ai fait les deux premiers tours avec une grosse partie (Collin Morikawa et Ludvig Äberg, respectivement 6e et 9e mondiaux). Les deux gars sont super cool, ça s'est super bien passé et j'ai très bien joué (70 et 68). Donc c'était vraiment sympa de partager avec eux et de sentir que j'avais le niveau. Du coup là, je me sens beaucoup mieux, c'est plus facile de faire ce que j'ai à faire, plus simple de me sentir à l'aise dans ce monde-là, de prendre mes marques. Il y a quelques gars qui ont regardé un peu ce que j'avais fait, donc c'est aussi agréable de voir qu'ils ont suivi le Tour européen. Ils m'ont aussi mis à l'aise. C'est ça qui vous donne ce sourire permanent ou c'est naturel chez vous ?Oui, je pense que j'ai toujours été quelqu'un d'assez souriant. Je me sens tellement bien dans ce que je fais depuis quelques années, dans ce monde professionnel où je suis tellement à l'aise. Les gens autour de moi sont super cool, mon staff est au top du top, donc il y a vraiment tout qui va pour moi en ce moment. Je me sens bien et du coup, j'essaie juste de profiter de ces moments-là. Après, j'ai toujours été un peu joyeux, donc si je peux faire aussi sourire mes potes autant que me faire rire, c'est parfait. Tout le monde a un côté chambreur, essaie d'avoir un peu de réparti, de ne pas se laisser faire non plus. « Finir le dimanche en me disant que je suis fier de moi parce que pendant quatre tours, je me suis respecté » Martin Couvra Sixième à la Race to Dubaï, plongée dans le grand bain du très haut niveau, est-ce que tout ça peut vous monter à la tête ?Non, parce que je suis encore très loin d'avoir fait tout ce que font les gars qui sont là depuis longtemps sur le Tour. Très loin de là où j'ai envie d'être. Donc, je vois plus ça comme des étapes que je dois passer petit à petit. Elles arrivent forcément un peu plus vite que prévues. Mais même si je fais une bonne année, je n'ai pas fait dix ans en mettant je ne sais pas combien de points par an, en terminant dix fois dans le top 20 de la Race. C'est cool de démarrer comme ça, mais j'ai encore de la marge. Un British de rêve, ce serait quoi ?Le British de rêve, c'est... Je n'ai pas trop envie de parler de résultat, pour être honnête. Je me sens capable de faire une très belle semaine. C'est plus avoir une attitude exemplaire sur quatre jours de golf, surtout dans des conditions compliquées, sur un parcours aussi difficile que ça. Et c'est juste respecter un peu mon identité et finir le dimanche en me disant que je suis fier de moi parce que pendant quatre tours, je me suis respecté. J'ai mis tout en place pour bien jouer. J'ai fait la meilleure semaine que je pouvais faire sur les choses que je contrôlais. Maintenant, où ça me place, on verra bien. Et je suis convaincu que si j'arrive à faire tout ça correctement, ça sera une super semaine aussi en termes de résultats. On dit que vous avez un jeu complet sans trop de lacunes, ni points faibles. Dans quel secteur devez-vous mettre l'accent pour encore franchir des paliers ?J'ai envie de dire qu'il faut faire un peu tout mieux. Parce que quand on voit les gars qui sont dans les meilleurs mondiaux, ils ne font pas des choses exceptionnelles. Ils font tout ce qu'on fait, mais mieux. Donc je dirais que c'est un peu ça. Après, je pense que l'un des points principaux, ce serait sûrement mon putting. C'est peut-être un poil irrégulier. J'aimerais que ça soit plus consistant. Après, le chipping, je me sens très bien sur les contacts, c'est un bon passage là où j'avais eu un peu de mal avant. Maintenant, je peux tout faire autour des greens. J'aimerais juste être un peu plus efficace aussi, arriver à me mettre un peu plus proche des drapeaux. Et peut-être gagner un petit peu de distance au driving. Mais ça, c'est plus un projet sur le long terme. Je n'ai pas envie de faire de gros changements là-dessus. Ça doit plus venir avec le temps. Et me dire que peut-être que d'ici 5, 7, 8 ans, j'aurais pris un peu plus de poids et je gagnerai 5, 6, 7, 8 miles (en vitesse de swing). Mais ce n'est pas un truc que je veux accomplir maintenant. « C'est un objectif de taper plus fort. Mais c'est un objectif que je dois avoir sur le long terme. La priorité, c'est d'être performant à l'instant T sur le parcours » Vous travaillez justement avec David Baudier là-dessus ?Oui, on essaie de beaucoup travailler dans les semaines off, surtout. Parce qu'en tournoi, c'est dur de mettre une grosse quantité de physique et aussi de beaucoup manger, etc., pour prendre du poids et de la vitesse. Mais je veux que ça reste cohérent par rapport au fait d'être performant sur le parcours. Comme je l'ai dit, c'est un objectif de taper plus fort. Mais c'est un objectif que je dois avoir sur le long terme. La priorité, c'est d'être performant à l'instant T sur le parcours. Et pour que je sois performant, il faut que je me sente bien physiquement. Il ne faut pas que je sois trop courbaturé. Il ne faut pas que j'aie trop mangé pour être fatigué, etc. J'essaie juste de faire un peu plus, mais pas trop d'un coup. Je suis léger (1,77 m pour 68 kg), mais je sais que je serai toujours quelqu'un de léger. Je ne ferai jamais 90 kg. Mais j'aimerais bien prendre 5 ou 6 kg... »

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