Dernières actualités avec #Maryam


Le Parisien
4 days ago
- Politics
- Le Parisien
« J'ai eu trop peur ! » : à Lille, des enfants apprennent à nager gratuitement pour endiguer les noyades
Les bras levés au-dessus de la tête, paumes des mains l'une contre l'autre : le maître nageur mime le geste du plongeon à ses élèves. Ceux-ci s'entraînent à se jeter à l'eau – dans le petit bassin pour commencer. « On apprend à sauter, à flotter et à nager », raconte Maryam, 8 ans. « Pour le moment, moi, je nage comme-ci, comme ça… »


Le HuffPost France
30-07-2025
- Politics
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À Gaza, des mères palestiniennes racontent à « CNN » les dangers de la famine
PALESTINE - « Tout autour de nous présente un risque pour notre vie, que ça soit les voleurs, les soldats israéliens, les missiles ou les drones », énumère Um Khader auprès de CNN. Cette Gazaouie mère de trois enfants a marché deux heures avec ses amies pour atteindre un endroit où passent parfois des camions humanitaires. Le voyage est éprouvant, surtout pour Maryam qui a accouché il y a tout juste trois semaines. Le jour précédent, elles sont revenues les mains vides : le seul sac de farine que leur amie Walaa a obtenu lui a été dérobé par un jeune homme armé d'un couteau. Interviewées par CNN, toutes racontent les horreurs de leur quotidien alors que la famine se généralise dans la bande de Gaza, assiégée par Israël qui contrôle tous les accès. Dans leurs témoignages, un point commun : les mères doivent constamment choisir entre risquer leurs vies pour tenter de nourrir leurs enfants, ou les voir mourir de faim. Depuis ce dimanche 27 juillet, Israël, qui a déclaré une pause des combats à des fins humanitaires dans certains secteurs, autorise des largages d'aide sur la bande de Gaza. Mais ces colis parachutés n'apportent qu'une quantité infime d'aide aux Gazaouis, et représentent un vrai danger pour les populations civiles. L'ONU estime qu'il faudrait chaque jour au moins 500 à 600 camions de nourriture, de médicaments et de produits d'hygiène pour subvenir aux besoins immenses des plus de deux millions d'habitants de Gaza, mais Israël autorise seulement l'entrée de quantités très limitées. Résultat, rien qu'en juillet, 63 personnes sont mortes de faim à Gaza selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS) explique CNN. Les données de l'OMS montrent par ailleurs que 40 % des femmes enceintes et allaitant à Gaza souffrent de malnutrition sévère. « On ne veut pas que tu meures, Maman » « Mes enfants me disent : 'Ne pars pas, Maman, ne pars pas dans les centres d'aides, on ne veut pas que tu meures Maman' », raconte à CNN Um El-Abed, une mère de 8 enfants dont le mari a été tué par un bombardement israélien. Depuis des mois, des tirs israéliens près de centres d'aide humanitaire font des distributions de vrais massacres. Plus de 1 000 Palestiniens ont été tués par Israël en essayant de se nourrir depuis mai, précise la radio NPR. Um El-Abed explique avoir tenté sa chance dans une soupe populaire bondée. Elle n'est rentrée qu'avec un pot de soupe, loin d'être suffisant pour nourrir ses 8 enfants. « Les femmes et les filles font face à un choix impossible : mourir de faim dans leurs abris ou s'aventurer dehors en quête de nourriture et d'eau, au risque extrême d'être tuées », avait déclaré la porte-parole de l'agence ONU Femmes Sofia Calltorp lors d'un point de presse à Genève. « Les enfants meurent de faim sous leurs yeux », a-t-elle affirmé. Une réalité qu'Um Bilal ne connaît que trop bien. Cette dernière explique au média américain que sa plus jeune fille s'arrache parfois les cheveux lorsqu'elle crie de douleur à cause de la faim. Elle et sa voisine Um Khader passent parfois plusieurs jours sans manger, et leurs enfants s'endorment toujours le ventre vide. « Avant nous mangions de la nourriture pour animaux. Il y a un an, nos corps pouvaient le gérer, mais maintenant, c'est de la famine qui s'ajoute à la famine, nos corps n'en peuvent plus », explique à CNN Um Khader, ajoutant qu'elle a pris l'habitude de dissoudre du sel dans de l'eau pour faire patienter ses enfants entre les rares repas. Selon un rapport IPC (Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire) publié ce mardi, plus de 20 000 enfants gazaouis ont été traités contre la malnutrition aiguë entre avril et mi-juillet.


Le Figaro
09-07-2025
- Sport
- Le Figaro
Euro féminin : Amel Majri, la maman qui prolonge le plaisir chez les Bleues
PORTRAIT - Figure incontournable du football féminin français avec son «pied gauche magique», Amel Majri demeure un précieux élément des Bleues, trois ans après être devenue maman. Comme un clin d'œil du destin, alors que l'équipe de France lançait son Euro 2025 contre l'Angleterre, Maryam soufflait trois bougies sur un gâteau, le visage peinturé de bleu, blanc et rouge. Le 5 juillet marquait l'anniversaire de la fille d'Amel Majri, qui s'est vu offrir un joli cadeau de la part des Bleues : une victoire (2-1) pour faire un premier pas vers les quarts de finale. «C'est la première fois que je ne l'ai pas aussi longtemps avec moi. Elle me manque, j'ai hâte de rentrer», nous confiait, à deux semaines du début de l'Euro, l'une des deux mamans (avec Constance Picaud) parmi les vingt-trois joueuses du groupe tricolore. Après une préparation qui les a emmenées à Valenciennes et Grenoble, les Bleues se sont installés à Heiden, à l'extrême nord-est de la Suisse, pour le championnat d'Europe. Et Majri a pu retrouver sa fille. Publicité Devenir maman, un atout mental Depuis 2023, un protocole est inscrit dans la convention entre les joueuses et la Fédération française de football (FFF). La FFF s'engage à prendre en charge déplacement, hébergement et restauration de l'enfant jusqu'à ses 3 ans, et d'un accompagnant, généralement l'autre parent ou la nounou. Majri était devenue, il y a deux ans, la première footballeuse à venir à Clairefontaine avec son bébé, alors véritable mascotte du groupe, génératrice de sourires et de légèreté entre deux entraînements. Depuis la maternité, des choses ont changé dans la vie de la polyvalente gauchère. «Ma fatigue déjà», désigne-t-elle dans un rire. «Je dors moins. Mais en fait, je me sens mieux.» Retrouver sa fille à la maison le soir «permet de couper, de moins se prendre la tête.» Surtout après une défaite ou une situation sportive délicate. «Avant, je prenais beaucoup de temps à passer à autre chose. Ça m'a permis de me changer les idées plus rapidement.» Une régénération mentale, bien utile pour retrouver le chemin des Bleues. Si on est dans un match fermé à 0-0 et qu'on bute sur une défense qui joue bas, elle peut faire la différence. Laurent Bonadei, sélectionneur de l'équipe de France, à propos d'Amel Majri La Lyonnaise de toujours (elle a rejoint l'OL à 14 ans) n'avait pas été conviée par Hervé Renard aux JO de Paris 2024. Le crépuscule de sa carrière internationale à 31 ans (32 aujourd'hui) ? «Je me disais de retourner au travail. Si je devais être rappelée, ça allait payer. Ça a été le cas», se satisfait la milieu offensive de formation, maillot floqué du N.10. «C'est une joueuse atypique, décrit le sélectionneur Laurent Bonadei. Une joueuse avec un talent incroyable, un pied gauche magique. J'aime beaucoup son intelligence de jeu, sa vision de jeu. Si on est dans un match fermé à 0-0 et qu'on bute sur une défense qui joue bas, elle peut faire la différence.» Notamment sur situations arrêtées, en témoigne son sublime coup franc contre le Paris FC en avril dernier (2-2). Un palmarès vertigineux Majri, c'est aussi une expérience et un palmarès qu'aucune autre Française n'approche, en l'absence de Wendie Renard et Eugénie Le Sommer à l'Euro. La Franco-tunisienne (elle est née à Monastir et a joué pour la sélection tunisienne des moins de 20 ans) compte 11 titres de championne de France, 8 Coupes de France et 8 Ligues des champions, en plus de 80 sélections chez les Bleues. Publicité Elle n'est pas pour autant la maman du groupe France, elle qui se fait surnommer «Dory» en référence au personnage d'animation de Disney à la mémoire défaillante. «À la base, on s'était donné des surnoms avec Kenza (Dali) et Sakina (Karchaoui). Et Selma (Bacha) en a parlé. C'était censé rester secret...», sourit celle qui pourrait «oublier sa fille à Carrefour» selon Bacha. Tête en l'air dans la vie ? Peut-être. Plutôt discrète, pas volubile, elle ne fait pas partie des trois vice-capitaines derrière Griedge Mbock. Logique. Elle n'en demeure pas moins une professionnelle exemplaire, d'où sa longévité. «Le secret ? C'est d'être passionnée, toujours vouloir venir à l'entraînement pour se surpasser, apprendre à nouveau et gagner», résume la fan N.1 de la légende brésilienne Marta, dont elle regardait en boucle des vidéos sur Internet lorsqu'elle était collégienne : «J'allais à la médiathèque, on payait 50 centimes pour avoir 30 minutes d'ordinateur.» Majri a depuis muté dans le rôle du modèle. Remplaçante contre l'Angleterre, elle devrait être titulaire face au pays de Galles mercredi (21h) pour apporter sa touche technique dans le cœur du jeu. Et prolonger le plaisir, la «fierté de représenter mon pays».