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L'oeil de Mats Wilander après la victoire de Sinner à Wimbledon : «Le tennis de Jannik a cinq ou dix ans d'avance»
L'oeil de Mats Wilander après la victoire de Sinner à Wimbledon : «Le tennis de Jannik a cinq ou dix ans d'avance»

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time4 days ago

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L'oeil de Mats Wilander après la victoire de Sinner à Wimbledon : «Le tennis de Jannik a cinq ou dix ans d'avance»

Je n'ai jamais vu quelqu'un jouer un tennis aussi agressif que Sinner. Ce n'est pas qu'il tape comme un sourd sur tout ce qui bouge, c'est qu'il cherche absolument tout le temps à prendre la balle tôt. A regarder cette finale se dérouler, il était difficile de croire que Carlos Alcaraz avait gagné ses cinq derniers duels avec Jannik Sinner. Et facile de se souvenir que, oui, Jannik aurait dû gagner à Roland-Garros il y a un mois. Là-bas, comme ici, c'était lui, le meilleur joueur. Il a davantage progressé que Carlos sur l'ensemble des deux dernières années, ce qui, par conséquent, laisse aussi plus de marge d'évolution à ce dernier pour l'avenir, notamment pour le conduire à mieux choisir ses coups, parfois. Sur ce plan, Jannik est incroyablement professionnel dans sa façon de jouer, à ne jamais dévier de sa philosophie... On l'a vu quand il s'est ressaisi d'entrée de seconde manche (le moment où il a remporté cette finale, selon moi) mais aussi à la fin du match, quand aucune pensée parasite n'est venue le perturber. Il fonce sur tout, tout le temps. «Il montre la voie et va rapidement servir de modèle» Mats Wilander Je n'ai jamais vu quelqu'un jouer un tennis aussi agressif que Sinner. Ce n'est pas qu'il tape comme un sourd sur tout ce qui bouge, c'est qu'il cherche absolument tout le temps à prendre la balle tôt. Certains frappent plus fort que lui mais personne n'arrive aussi vite sur la balle pour la jouer dans sa phase montante, ne jamais attendre qu'elle redescende. Je trouve que son tennis a cinq ou dix ans d'avance sur ce que j'imaginais de l'évolution du jeu. Un peu comme quand, au football, pour la première fois on a enchaîné les passes sans contrôle : la vitesse du jeu s'en est trouvée bouleversée. Il montre la voie et va rapidement servir de modèle, car tout le monde ne peut pas jouer au tennis comme Alcaraz, cela exige des capacités rarissimes. En revanche, tout le monde peut tenter de jouer comme Sinner, ce qui ne réclame pas en soi un talent exceptionnel, mais un investissement total. Et ça veut dire que vous devez toujours vous faire confiance, chercher à vous prendre du temps à vous-même sur chaque coup, pour en dérober aussi à l'adversaire dans la foulée. Et ça ne s'arrête jamais. En plus, alors que la plupart des joueurs mettent surtout de la vitesse dans leur déplacement de défense, Jannik, lui, le fait aussi avant ses coups d'attaque. Face à lui, impossible de souffler ou d'offrir la moindre balle courte, sous peine d'être puni. Je pense qu'il fallait remonter à Andre Agassi pour trouver pareille application à prendre la balle de la façon la plus précoce possible. Sauf que Sinner le fait en bougeant plus vite, en servant mieux et en frappant plus fort. Et en ne lâchant rien, jamais. À lire aussi Alcaraz-Sinner, la finale en questions Sinner : «Fier d'avoir été honnête avec moi-même» Sinner, le géant vert Les prises de risque payantes de Sinner au service

L'oeil de Mats Wilander avant la finale Sinner-Alcaraz : « Jannik peut gagner tous les Grands Chelems »
L'oeil de Mats Wilander avant la finale Sinner-Alcaraz : « Jannik peut gagner tous les Grands Chelems »

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time5 days ago

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L'oeil de Mats Wilander avant la finale Sinner-Alcaraz : « Jannik peut gagner tous les Grands Chelems »

Mats Wilander, ancien numéro 1 mondial et septuple vainqueur en Grand Chelem, pense que la qualité de déplacement de Jannik Sinner peut lui permettre de détrôner Carlos Alcaraz, double tenant du titre sur le gazon londonien, lors de la finale de dimanche (17 heures). « Avant Wimbledon, on pouvait encore se demander : Jannik Sinner sera-t-il un grand joueur de gazon ou non ? Maintenant, on a la réponse : Sinner sera candidat au titre à Wimbledon tous les ans. Comme Daniil Medvedev, Jannik a tout gagné sur dur. Mais si on observe les limites du Russe sur gazon et sur terre, ce n'est pas du tout le cas de l'Italien. Aujourd'hui, c'est un joueur qui peut gagner tous les Grands Chelems, quelle que soit la surface. C'est clair pour moi qu'il deviendra l'un des meilleurs joueurs de l'histoire, comme Carlos Alcaraz. Ces deux-là forment officiellement le nouveau « Big 2 » et ils vont rester là-haut pour de très longues années, ce qui est une fantastique nouvelle pour le tennis. « Glisser autant que Jannik le fait, ça pourrait être un problème sur gazon, mais ça n'est pas du tout le cas (...) c'est assez prodigieux » Sur gazon, Jannik parvient à coller à sa ligne de fond de court sans être en difficulté. C'est facile à faire sur dur, beaucoup moins sur herbe parce qu'il y a parfois des faux rebonds. Il faut être capable de faire confiance à la surface. Sa qualité de déplacements est déterminante. Glisser autant que Jannik le fait, ça pourrait être un problème sur gazon, mais ça n'est pas du tout le cas. Il bouge aussi bien sur cette surface que sur dur et sur terre, c'est assez prodigieux. À mon avis, le duel entre Alcaraz et Sinner est le même quelle que soit la surface. Les deux peuvent l'emporter. Allez, disons que Sinner est 2 % meilleur sur dur que sur terre et gazon, alors qu'Alcaraz est 2 % meilleur sur terre et gazon que sur dur. Est-ce que ces 4 % vont faire la différence en finale ? C'est très possible, c'est d'ailleurs ce qui s'est passé à Paris. Mais je ne crois pas que la finale de Roland-Garros perdue contre Alcaraz aura un impact négatif sur Sinner, au contraire. Jannik aurait dû gagner ce match trois sets à un, avec une certaine facilité. Il n'a rien à se reprocher, à part peut-être sur l'une des trois balles de match. Son état d'esprit doit être le suivant : "Tu aurais dû gagner à Paris, va gagner Wimbledon." Je ne pense pas qu'il soit habité par un manque de confiance ou par des pensées négatives. Paris va au contraire l'aider à se convaincre qu'il est au moins aussi fort que Carlos et qu'il a une vraie chance de le battre. » À lire aussi Igargantuesque, un chef-d'oeuvre et un Grand Chelem personnel Comment Alcaraz est devenu redoutable au service Quand Alcaraz battait Sinner à seulement 15 ans Bartoli : «L'expérience pourra jouer, mais ça ne fait pas tout»

Comme Amanda Anisimova, finaliste de Wimbledon, ils ont perdu leur père  et ils racontent leur deuil
Comme Amanda Anisimova, finaliste de Wimbledon, ils ont perdu leur père  et ils racontent leur deuil

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time7 days ago

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Comme Amanda Anisimova, finaliste de Wimbledon, ils ont perdu leur père et ils racontent leur deuil

Qualifiée à Wimbledon pour sa première finale de Grand Chelem, l'Américaine Amanda Anisimova (23 ans) avait été frappée par le décès de son père et entraîneur, Konstantin Anisimov, en 2019. Des joueurs qui ont vécu ce drame pendant leur carrière témoignent. Elle avait seulement 17 ans quand elle a été touchée par l'un des pires drames de la vie. En 2019, quelques jours avant le début de l'US Open dont elle se retirera, Amanda Anisimova apprenait le décès de son père Konstantin, qui avait été l'entraîneur de ses débuts. « Toute ma vie, j'ai joué et gagné pour mon père, racontait l'ancien numéro 1 mondial Mats Wilander. Après sa mort, je ne trouvais aucun intérêt, aucune motivation dans le tennis. Je m'entraînais fort mais, sur le court, je n'avais plus la flamme pour gagner. » En septembre 1990 à Bordeaux, Guy Forget avait appris la terrible nouvelle de la bouche de son ami Yannick Noah. Sur les conseils de sa mère, il avait poursuivi le tournoi après un aller-retour à Auch pour les funérailles. Quatre jours plus tard, il dominait Goran Ivanisevic et soulevait le troisième trophée de sa carrière. En 2004, James Blake avait lui contracté un virus, directement causé par le stress, qui provoqua une paralysie partielle de son visage, une semaine après la mort de son premier supporter. Plus récemment, en 2023, la Slovène Kaja Juvan avait annoncé faire une pause dans sa carrière après avoir perdu son père. « Faire mon deuil est très difficile », justifiait-elle sur les réseaux sociaux. Il y a autant de manières de faire son deuil que de personnes endeuillées. Mais le quotidien du circuit pro, exigeant et souvent solitaire, comprend son lot de difficultés. Le Serbe Laslo Djere et les Américains Tennys Sandgren et Steve Johnson ont tous les trois, à différents moments de leur carrière, dû affronter cette épreuve. Ils racontent. Laslo Djere : «Ce n'était pas seulement ma vie, c'étaient nos vies» Serbie, 30 ans, 60e mondial. Le 1er mars 2019, quelques minutes après avoir remporté le plus grand titre de sa carrière, l'ATP 500 de Rio, face au jeune Canadien de 18 ans Félix Auger-Aliassime, Laslo Djere prit le micro lors de la remise des trophées : « J'ai perdu ma mère il y a sept ans, donc je lui dédie ce titre. Je le dédie aussi à mon père, que j'ai perdu il y a deux mois. C'est grâce à eux que je suis qui je suis aujourd'hui, donc je veux vraiment les remercier. J'espère qu'ils me regardent en ce moment. » Emportés par la même maladie, un cancer du côlon, sa mère Hajnalka et son père Caba laissèrent Djere seul avec sa soeur de deux ans sa cadette. « J'essaye de prendre soin d'elle, expliquait le Serbe. Elle voyage parfois avec moi. Dès qu'on peut, on passe du temps ensemble. Ça aide d'avoir un frère ou une soeur pour affronter ça. » Lorsque son père est tombé malade, en 2017, Djere, pris par la vie sur le circuit, se sentait coupable de ne pas pouvoir accompagner à tous ses rendez-vous médicaux celui qui lui avait donné sa première raquette. « Il n'a jamais été mon coach, mais il adorait le tennis. Quand il a voulu m'apprendre à jouer, il m'a amené sur le court et j'ai commencé à faire du mur. J'avais cinq ans » racontait celui qui se souvient de longues journées en voiture à travers le pays pour des tournois nationaux, papa au volant, fiston endormi sur la banquette arrière. « Ensuite il a continué à tout organiser pour moi, les entraînements, les voyages, les tournois. » Son décès, en décembre 2018, laissa évidemment un grand vide. Mais à aucun moment il ne fut question de ranger la raquette. « Le tennis, c'est toute ma vie, affirmait Djere. Dans un pays comme la Serbie, tu as besoin de beaucoup de soutien de tes proches parce que la Fédération n'est pas très puissante. Donc toute ma famille a vécu à mon rythme, m'a soutenu et s'est beaucoup sacrifiée pour me mettre dans les meilleures conditions pour réussir. Ce n'était pas seulement ma vie, c'étaient nos vies, donc je devais absolument continuer. J'étais déterminé à y arriver. Je sais que c'est ce qu'ils voulaient. » Tennys Sandgren : «Je n'ai pas touché une raquette pendant quelques semaines» Etats-Unis, 33 ans, ex-41e mondial (2019). « J'étais à un tournoi Futures au Texas quand j'ai appris la nouvelle du décès de mon père par un coup de téléphone de ma mère. C'était en octobre 2011, j'étais pro depuis quelques mois. J'ai immédiatement pris l'avion pour rentrer chez moi. C'était très soudain, pas une longue maladie. J'ai reçu une grande claque. Je n'ai pas touché une raquette pendant quelques semaines. Je jouais aux jeux vidéo toute la journée. Mon tournoi de reprise, un mois après, a été une catastrophe. Je ne pouvais pas me concentrer. Ça ne t'affecte pas seulement en tant que joueur mais aussi en tant qu'homme. Ça met aussi beaucoup de choses en perspective. Tout le monde traverse de telles épreuves, doit apprendre à les affronter et continuer à aller de l'avant. J'avais un appartement en Floride mais en 2013, je me suis blessé et je suis rentré à la maison. Ma mère était toute seule, je voulais passer du temps avec elle, être certain qu'elle allait bien. C'est pour elle que ça a été le plus dur, sans aucun doute. Je ne peux pas imaginer ce qu'elle a vécu. Mon père est la raison pour laquelle le tennis a pris une si grande place dans notre famille. Il a joué des tournois satellites mais il ne voulait surtout pas être sur notre dos en permanence, à mon frère et à moi. Ma mère a été mon entraîneur en juniors. La frontière entre la mère et la coach était fine et ça pouvait parfois chauffer parce qu'on a le même caractère. Mon père, lui, était très décontracté. C'était la seule personne équilibrée de la famille (rires). Il maintenait l'unité. Il s'est énormément sacrifié, s'est tué au travail pour financer les voyages et les tournois. Sans lui, nous n'aurions pas eu assez d'argent. Je n'aurais pas été joueur pro sans mon père. Beaucoup de moments me font penser à lui. Des moments agréables où j'aurais aimé qu'il soit là, comme à l'Open d'Australie en 2018 (quarts de finale, après des victoires sur Wawrinka et Thiem). Mais aussi des moments difficiles où j'aurais aimé me reposer sur lui. Je me souviens bien de la finale du tournoi de Houston en 2018. J'ai perdu contre Steve Johnson. Je me demandais si, quelque part là-haut, nos deux pères étaient en train de regarder le match ensemble. J'ai vu que Steve était très touché après la balle de match. Au filet, après la poignée de main, j'ai décidé de lui partager ce que j'étais déjà en train de penser : ''Je sais que nos pères nous regardent.'' C'était fort. » Steve Johnson : «Ne pas pouvoir l'appeler me manque terriblement» Etats-Unis, 35 ans, ex-21e mondial (2016). « Mon père a été mon entraîneur toute ma vie. Il a toujours été très impliqué dans ma carrière, je pouvais compter sur lui à tout moment, l'appeler, lui demander des conseils. Il me disait toujours ce qu'il pensait, en bien ou en mal. Mes parents ne m'ont jamais poussé à devenir un joueur de tennis. En grandissant, j'ai pratiqué beaucoup de sports : tennis, basket-ball, baseball, football, golf. Vers 16 ans, j'ai pris conscience que c'est le tennis que j'aimais le plus. Ça a rendu mon père fou de joie. Il était prof de tennis, sa passion était d'apprendre ce jeu au maximum de gens. Il m'a aidé à grandir, à effectuer la transition entre l'université et le circuit pro. Il avait beaucoup d'amis dans le milieu, donc j'ai été entouré de gens qui connaissaient le tennis pro et m'ont bien orienté. Depuis qu'il est parti, le 11 mai 2017, chaque jour a été différent. Chaque tournoi apportait son lot de défis. Parfois ça allait, parfois non. De l'extérieur, tout le monde pense qu'en tant qu'athlète de haut niveau, le terrain, qu'il s'agisse de tennis, de basket, de football ou autre chose, est notre refuge, que tout le reste disparaît dès qu'on pose un pied dessus. Mais mon père avait une telle place dans ma carrière qu'il n'y avait pas un jour où, sur le court, je ne pensais pas à son décès. À cette époque, j'ai souvent cru que ma carrière de tennisman ne s'éterniserait pas. Parce qu'il y avait trop de douleur. Mes proches m'aidaient à me concentrer sur le positif, mais c'était une lutte intérieure permanente. Il y avait des jours où je ne pouvais pas contrôler mes émotions. Mon premier tournoi après son décès, c'était à Genève. J'avais atteint les quarts de finale sans trop savoir comment. Tout était flou. Mais c'est à Roland-Garros que j'ai vraiment pris une claque. J'ai compris que je ne pouvais plus rentrer au vestiaire, prendre mon téléphone et appeler mon père. Peu importe où j'étais, l'heure qu'il était, mes parents étaient toujours les premiers à m'envoyer un message. Ne pas pouvoir appeler mon père me manque terriblement. À Roland, après la balle de match contre Coric (victoire en quatre sets, au deuxième tour), je me suis effondré. Je n'ai jamais revu les images, je ne peux pas. Avec du recul, c'est l'un des moments les plus marquants de ma carrière. Ma mère, ma soeur et ma femme étaient là. C'était dur, mais réaliser qu'elles étaient là pour me soutenir, ça a tout changé. En rentrant au vestiaire, j'ai eu beaucoup de gestes d'affection de mes amis sur le circuit, Sam Querrey et John Isner, mais aussi d'autres joueurs moins proches, ça m'a touché. À mon retour de Wimbledon, le mois suivant, mon corps s'est soudainement éteint. Je me suis retrouvé à l'hôpital pendant trois ou quatre jours. Ils ont effectué des tests mais n'ont rien trouvé. Mon corps était tout simplement épuisé du stress et de l'anxiété accumulés depuis deux mois. J'ai mis une grosse semaine à me sentir mieux. Avec le temps, j'ai appris à mieux gérer tout ça, mais ce sentiment de vide ne disparaîtra jamais vraiment. La vie est injuste mais il faut en tirer le maximum. » À lire aussi De la dépression à la finale, le long chemin d'Anisimova Piatti : «Plus ouvert pour Djokovic à Wimbledon» «Novak mérite absolument d'être tout seul tout là-haut» Djokovic et Sinner, d'une même galaxie

L'oeil de Mats Wilander avant la demi-finale Sinner-Djokovic : « Novak mérite absolument d'être tout seul tout là-haut »
L'oeil de Mats Wilander avant la demi-finale Sinner-Djokovic : « Novak mérite absolument d'être tout seul tout là-haut »

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time10-07-2025

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L'oeil de Mats Wilander avant la demi-finale Sinner-Djokovic : « Novak mérite absolument d'être tout seul tout là-haut »

Mats Wilander, ancien numéro 1 mondial et septuple vainqueur en Grand Chelem, exprime son immense admiration pour la carrière de Novak Djokovic. « Je crois que le monde du tennis se conforte un peu trop dans le storytelling selon lequel ce week-end serait la dernière occasion pour Novak d'arriver à 25 titres du Grand Chelem. Je ne dis pas qu'on n'a pas le droit de le penser, puisqu'il a 38 ans, mais, franchement, elle serait si énorme que ça, la différence entre 38 et 39 ? Lui, à aucun moment, n'est en train de se dire que c'est sa dernière chance. Il ne peut pas penser comme ça, parce qu'il joue trop bien et qu'il y aura ensuite les deux tournois du Grand Chelem sur dur, dont l'Open d'Australie, qu'il a gagné dix fois. À Wimbledon, ses chances sont bien supérieures à ce qu'elles étaient à Roland-Garros il y a un mois, où il avait joué de façon incroyable. Ici, il peut ne pas être un meilleur joueur que Jannik Sinner ou Carlos Alcaraz, mais il comprend mieux qu'eux comment jouer sur le Centre Court, et il veut se prouver qu'il peut être à nouveau le meilleur du monde sur deux semaines. « Si Novak s'impose dans trois jours, ça pourrait aussi devenir, selon moi, le plus grand titre du Grand Chelem tout court » Mats Wilander Ce serait un déchirement qu'il n'aille jamais décrocher le n°25. C'est important pour lui, bien sûr, mais aussi pour l'histoire du tennis. Il mérite d'être absolument tout seul tout là-haut. Parce qu'il a conquis tout ce qu'il y avait à conquérir, parce qu'il a tant d'autres records, alors il faut qu'il détienne en solo le plus important de tous ; que la différence avec Margaret Court (24 titres du Grand Chelem dont une partie avant l'ère Open et plusieurs Internationaux d'Australie sans grande concurrence) soit arithmétique. Il a été beaucoup plus dominant qu'elle avec un impact sur le jeu sans commune mesure. Si Novak s'impose dans trois jours, ce sera le titre le plus important de sa vie. Et s'il y parvient en battant les n°1 et 2 mondiaux, qui ont quinze ans de moins que lui, ça pourrait aussi devenir, selon moi, le plus grand titre du Grand Chelem tout court. S'il réalise cet exploit, alors, il y croira encore l'an prochain. Je ne peux pas imaginer qu'il dirait au revoir juste parce qu'il viendrait de gagner le 25e. Au contraire, je pense qu'un triomphe remettrait de l'essence dans le réservoir, pour encore d'autres beaux voyages. » À lire aussi Sinner-Djokovic, retrouvailles au sommet De la dépression à la finale, le long chemin d'Anisimova Le retour de service, la botte secrète d'Alcaraz Bencic, la Bella vita

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