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«Il a changé de statut» : Kévin Vauquelin offensif mais désormais surveillé par les plus grands
«Il a changé de statut» : Kévin Vauquelin offensif mais désormais surveillé par les plus grands

L'Équipe

time06-07-2025

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«Il a changé de statut» : Kévin Vauquelin offensif mais désormais surveillé par les plus grands

De nouveau sous les projecteurs dans un final animé de la 2e étape, le coureur d'Arkéa-B & BHôtels a compris qu'il était marqué et que les favoris ne le laisseront plus en liberté. Souvent, après une course qui n'est pas allée dans son sens, il ronchonne, souffle son dépit bruyamment, avec ses lèvres, et déverse sans filtre tout ce qu'il a dans le bide, en supposant qu'il en avait encore, dimanche, après avoir essayé d'atomiser la fin de course. Face à Emmanuel Hubert, le patron d'Arkéa-B & BHôtels, Kévin Vauquelin a d'abord râlé contre « les grandes équipes qui ne savent pas courir », contre Matteo Jorgenson qui « n'a pas collaboré alors que c'est un très bon rouleur et qu'on aurait pu aller à la gagne et ne pas le regretter. » Finalement 8e de l'étape, à la sortie de cette succession de toboggans jusqu'à Boulogne-sur-Mer, le Normand a ensuite appuyé sur l'interrupteur, retrouvé sa légèreté et sa bonhomie : « vous voulez un mot, j'imagine ? » La nuée de micros et d'enregistreurs dit sa notoriété nouvelle depuis le dernier Tour de Suisse dont il fut le leader presque jusqu'au bout, jusqu'à ce que João Almeida l'aligne dans le dernier contre-la-montre. Mais c'est sur la route qu'il a vu changer son statut, ses équipiers aussi, à commencer par Clément Venturini : « Il fait partie des grands du peloton, c'est légitime qu'ils aillent le chercher. C'est comme ça qu'on fait partie de l'élite. Avec nos moyens, on essaie de le placer le mieux possible, de le protéger. Ensuite, c'est une histoire de grand homme quand tu es devant et c'est son cas. » « Plus on attaque, plus on est regardé et c'est sûr qu'à un moment, ils se sont dit que je bougeais beaucoup trop » Kévin Vauquelin Mais il ne peut plus bouger sa boucle d'oreille sans qu'on lui saute sur le râble, son lot quotidien depuis des années, sauf que le casting a évolué et, ce dimanche, lors de ses quatre tentatives, le leader d'Arkéa-B & BHôtels a vu Mathieu Van der Poel, Oscar Onley, Matteo Jorgenson puis Tadej Pogacar le harponner sur les six kilomètres où, de son propre aveu, il en a mis « un peu partout et c'est probablement ce qui me coûte la victoire ou un meilleur résultat. C'est dommage. J'étais mal placé dans la première ascension, je suis remonté et c'est là que j'ai senti que j'étais bien. Plus on attaque, plus on est regardé et c'est sûr qu'à un moment, ils se sont dit que je bougeais beaucoup trop. Ils ont pensé qu'ils n'auraient pas la gagne. » Vainqueur à Bologne, l'an passé, de la deuxième étape, où les principaux leaders s'étaient expliqués deux minutes derrière lui, Vauquelin a perdu en liberté ce qu'il a gagné en crédit et la pancarte sur ses épaules clignote beaucoup trop. « La rançon de la gloire », estime-t-il sans s'en formaliser : « C'est normal que je sois marqué après ce que j'ai fait, on m'a beaucoup vu. » « Quelle que soit sa place au général ou dans l'étape, quand c'est Van der Poel qui bouge ses fesses, c'est que Kévin n'est pas loin d'être classé parmi les champions, qu'ils savent qui il est », constate Hubert. Deuxième de la Flèche Wallonne les deux dernières années -en avril dernier derrière Tadej Pogacar-, le coureur de 24 ans, en fin de contrat en décembre, est sur les radars des managers des plus grosses formations du peloton et, donc, de leurs leaders qui ont raccourci la laisse de ce chien fou, ce qu'il est moins en dehors de la course depuis un an. Mais sur la route, il doit encore maîtriser sa fougue sans se renier non plus, estime Laurent Pichon, son directeur sportif : « Il a changé de statut, cela fait bizarre et il doit en prendre conscience. Il fait partie de ces champions, ils ne vont plus le laisser partir comme ça. Il était très fort aujourd'hui (dimanche), il a beaucoup tenté, à mon avis, trop. Quand on est super fort comme lui, il faut en mettre qu'une mais une bonne. La forme est là, on va rectifier ça et je pense qu'il va nous entendre. On est très heureux de le voir en forme, il a les jambes pour en gagner une. » Pichon assume son exigence, « car je crois en lui. Ce ne sont plus des courses amateurs où tu vas plier les meilleurs mondiaux. Au-delà d'être fort, il faut être plus filou. » La bonne surprise du maillot blanc Sur ce plan, on lui devine un certain potentiel, à exploiter maintenant au coeur du peloton, en ne grillant pas toutes les cartouches planquées dans sa musette. C'est pourtant ainsi qu'Emmanuel Hubert l'aime, « dans l'esprit de l'équipe. Ralentir, cogiter trop de choses... Il faut laisser le naturel s'exprimer même s'il est surveillé. Cela l'énerve un peu car il a envie de gagner. » Combien de temps ses jambes de feu vont-elles le porter alors qu'après un stage en altitude avec Ewen Costiou, juste avant l'épreuve helvétique, il a vu son pic de forme arriver plus tôt que prévu ? Dans quelques jours, on arrive chez lui, à Bayeux, où ses parents Bruno et Valérie l'attendent avec la boîte de mouchoirs si ça veut bien sourire, mais dans sa quête d'une deuxième étape du Tour Vauquelin veut bien oublier sa géographie émotionnelle (« en Normandie ou pas, une étape est une étape ») et se tourner vers des forces invisibles s'il le faut (« aujourd'hui (dimanche) je me suis dit qu'il y avait peut-être un signe à voir, la deuxième étape, Boulogne-Bologne, c'est presque pareil, mais cela n'a pas marché »). À vouloir arroser à l'extincteur toute la fin d'étape de dimanche, le vainqueur de l'Étoile de Bessèges en février a tout de même gagné un truc, ce qu'il ignorait encore en arrivant devant son car. « Hein, j'ai le maillot blanc ? » demanda-t-il à son patron qu'on soupçonne de vouloir le teindre d'une autre couleur, un peu plus jaune, puisque Vauquelin furète à la quatrième place du général, à dix secondes de Mathieu Van der Poel et juste derrière Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard. Une fois l'information confirmée qu'il était bien le meilleur jeune de la Grande Boucle, il a semblé interdit devant le poids de cette tunique symbolique : « Je ne peux pas dire encore ce que je ressens, cela fait bizarre. Être porteur d'un maillot distinctif sur le Tour, c'est quand même beau. C'est cool. » Cool et peut-être utile à son équipe dont les deux sponsors ont confirmé qu'ils ne prolongeront pas l'aventure : « C'est valorisant, c'est pour cela qu'on ne peut que plaire à quelqu'un, prie Emmanuel Hubert. Je suis optimiste. Qu'il reste ou qu'il s'en aille, on a montré qu'on sait faire, qu'il a été formé chez nous. Mais je ne veux pas le mettre dans un piège, je veux qu'il ait l'esprit libre. » Pour qu'il aille encore secouer tout le peloton, jusqu'à ses huiles, et que lorsqu'il fendra la foule, comme dimanche, ce sera la sienne et pas celle des supporters néerlandais postés devant le car d'Alpecin-Deceuninck. À lire aussi Les puncheurs français ont joué les premiers rôles Evenepoel et Merlier piégés, entame ratée pour la Soudal Quick-Step Luc Dardenne : «Un cycliste, c'est un brin d'herbe très fragile» Premières décharges

« On n'allait pas démarrer à 80 bornes de l'arrivée dès la 2e étape »  : pourquoi Tadej Pogacar s'est montré prudent dans le final
« On n'allait pas démarrer à 80 bornes de l'arrivée dès la 2e étape »  : pourquoi Tadej Pogacar s'est montré prudent dans le final

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time06-07-2025

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« On n'allait pas démarrer à 80 bornes de l'arrivée dès la 2e étape » : pourquoi Tadej Pogacar s'est montré prudent dans le final

Dans un final fait pour ses qualités de puncheur, Tadej Pogacar ne s'est pas lancé à l'attaque ce dimanche, se contentant de suivre. Un plan destiné à le protéger et le préserver alors que la route du Tour est encore longue. Tadej Pogacar en tête du peloton dans une montée, l'image est très habituelle. Mais le même homme qui dans cette position, se retourne et s'écarte pour laisser d'autres coureurs mener le train, c'est plus rare. Ça s'est passé à 9,1 km de l'arrivée à Boulogne-sur-Mer, tout près du sommet de la côte de Saint-Étienne-au-Mont, et cela a posé question tant le Slovène est coutumier des coups de force. Était-il un peu juste ou voulait-il simplement gérer ? La facilité avec laquelle, dans ce mur solide qui a fait exploser le peloton (1 km à 10,6 %), il a pris la roue de Matteo Jorgenson (Visma - Lease a Bike) a rapidement écarté la première hypothèse. Et les dernières bornes ont confirmé l'autre option, celle d'un « Pogi » qui voulait simplement ne pas laisser trop de gomme dans ce final. « On n'allait pas démarrer à 80 bornes de l'arrivée dès la deuxième étape du Tour, s'amusait son directeur sportif Joxean Matxin Fernandez quand un journaliste lui faisait remarquer que son poulain avait été plus prudent que d'habitude. Plus tard, on pourra viser autre chose, mais là, on doit rester prudents, respecter les rivaux, et protéger la position de Tadej (Pogacar). Notre plan, aujourd'hui, c'était de faire la sélection pour avoir moins de monde dans le final, et si possible de lutter pour l'étape, sans que ce soit l'idée principale. » Tadej Pogacar une nouvelle fois bien aidé par Tim Wellens Et pour faire la sélection, UAE Emirates n'a pas misé sur son leader mais sur Tim Wellens, qui a mené le peloton dans la côte du Haut-Pichot, à 30 km de l'arrivée. Puis sur Jhonatan Narvaez dans la dernière difficulté répertoriée du jour, la côte d'Outreau. Et enfin sur João Almeida dans l'approche de la montée finale. Pogacar, lui, est juste sorti des roues pour répondre à une attaque de son rival Jonas Vingegaard et pour tenter de doubler Matthieu Van der Poel dans le sprint final, en vain. « Je me sentais vraiment bien dans le final, a-t-il confirmé. Mais Matthieu (Van der Poel) était très fort. » Interrogé pour savoir s'il était surpris de ne pas avoir vu Pogacar tenter de disperser ses rivaux, Jorgenson, équipier de Vingegaard, s'est montré lucide : « je dirais qu'il est plutôt bon. Il est deuxième de l'étape, sprinter contre Van der Poel n'est pas une garantie de gagner. Je pense qu'il est à son top niveau. » Avec cette gestion tranquille, et presque sans le vouloir, Pogacar est quand même passé en deuxième position au sommet de la côte du Haut Pichot puis en tête dans celle de Saint-Étienne-au-Mont. Résultat, il a enfilé le maillot à pois sur le podium de Boulogne-sur-Mer. Un maillot que, malgré ses victoires au classement des grimpeurs en 2020 et 2021, il n'a porté qu'un jour sur le Tour, en 2020. « J'ai hâte, parce que les gens aiment ce maillot », a-t-il réagi. Le jaune attendra probablement qu'il le décide, ou que son équipe estime qu'il est temps d'assumer le poids de la course.

« Pourquoi Jorgenson ne veut pas rouler avec moi ? » : Vauquelin remonté contre la stratégie des Visma sur la 2e étape du Tour de France 2025
« Pourquoi Jorgenson ne veut pas rouler avec moi ? » : Vauquelin remonté contre la stratégie des Visma sur la 2e étape du Tour de France 2025

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« Pourquoi Jorgenson ne veut pas rouler avec moi ? » : Vauquelin remonté contre la stratégie des Visma sur la 2e étape du Tour de France 2025

Le Français Kévin Vauquelin (Arkéa-B & B Hotels) est passé à l'attaque à plusieurs reprises sur la 2e étape du Tour de France, ce dimanche. Notamment à 4 km de l'arrivée au côté de Matteo Jorgenson, mais l'Américain de Visma-Lease a bike n'a pas souhaité collaborer avec lui pour tenter de piéger le peloton. Kévin Vauquelin (8e) frustré après la 2e étape du Tour de France 2025, au micro d'Eurosport : « Je ne comprends pas, on sort avec Matteo (Jorgenson), pourquoi il ne veut pas rouler avec moi ? J'étais très fort, ça pouvait aller au bout. Il y avait moyen de faire une belle course, de piéger quelques mecs. Je suis frustré, mais les jambes sont là. Je savais que ce serait compliqué pour le sprint, donc je suis parti avant. Ça n'a pas marché. Il y avait un beau coup à faire pour le maillot jaune. C'est un rêve, et ça s'éloigne un petit peu. C'est un peu chiant. On va se battre pour le contre-la-montre. »

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