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La Presse
6 days ago
- Science
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Lancement d'un satellite permettant d'améliorer les prévisions météorologiques
(Kourou) La fusée lourde européenne Ariane 6 a lancé dans la nuit de mardi à mercredi avec succès un satellite de nouvelle génération permettant d'améliorer les prévisions météorologiques mondiales, depuis Kourou, en Guyane française, a constaté un journaliste de l'AFP. Agence France-Presse La fusée a décollé depuis le centre spatial guyanais comme prévu à 21 h 37 heure locale (20 h 37 [heure de l'Est], mardi) pour sa deuxième mission commerciale. Son passager, MetOp-SG-A1, premier satellite météorologique de nouvelle génération, a été mis en orbite polaire, un peu plus d'une heure plus tard. « Le satellite a établi la communication et commence sa phase de mise en service. Ce lancement marque le début d'une nouvelle ère qui améliorera considérablement la précision des prévisions météorologiques, fournissant des données cruciales pour les années à venir », s'est félicité son constructeur Airbus dans un communiqué. Construit par Airbus Defence and Space pour l'Organisation européenne pour l'exploitation des satellites météorologiques (Eumetsat) dans le cadre d'un contrat avec l'Agence spatiale européenne (ESA), MetOp-SG-A1, qui pèse quatre tonnes est destiné à améliorer la compréhension du climat. Il embarque six instruments, dont IASI-NG, un sondeur infrarouge d'Airbus qui fournira des mesures deux fois plus précises que son prédécesseur IASI. Ce sondeur mesurera les profils de température et de vapeur d'eau dans l'atmosphère, la température des océans et des continents, ainsi que 16 variables essentielles pour le suivi du climat — telles que les gaz à effet de serre, les poussières désertiques ou la couverture nuageuse — uniquement détectables depuis l'espace. Autre outil clé : Sentinel-5 du programme européen Copernicus pour la surveillance des principaux polluants atmosphériques et de l'ozone stratosphérique. Le satellite a été placé en orbite héliosynchrone à environ 800 km d'altitude. Ce type d'orbite permet au satellite de passer près des pôles et de survoler chaque point de la Terre à la même heure solaire, ce qui facilite la comparaison des images dans le temps. En météorologie et climatologie, il est essentiel que les mesures soient prises dans des conditions d'éclairage identiques pour détecter de vraies variations (nuages, température, composition atmosphérique) et non des effets liés à l'ombre ou à la lumière. Il s'agit du troisième lancement d'Ariane 6 depuis son vol inaugural en juillet 2024 et le deuxième commercial après celui du 6 mars avec un satellite militaire. « Troisième lancement, troisième succès ! », s'est félicité David Cavaillolès, le président exécutif d'Arianespace. « Il n'y avait pas de meilleur début possible. » Avec ces lancements d'Ariane 6, l'Europe a retrouvé son autonomie d'accès à l'espace, crucial dans un contexte de rapprochement entre les États-Unis et la Russie. L'autre fusée européenne légère, Vega-C, n'a repris les vols qu'en décembre 2024 après avoir été immobilisée pendant deux ans dans la foulée d'un accident ayant entraîné la perte de satellites. Le carnet de commandes d'Ariane 6 compte désormais 32 vols offrant des années d'activité au centre spatial à Kourou. La cadence des tirs va augmenter au fil des mois : « notre cible, c'est de faire neuf à dix lancements par an », ambitionne David Cavaillolès.

Le Soir
7 days ago
- Science
- Le Soir
Un nouveau satellite météorologique européen, avec une forte contribution belge
Le satellite MetOp-SG A1 de l'Agence spatiale européenne (ESA) décollera mercredi depuis la base de Kourou, en Guyane française. Il embarquera plusieurs instruments chargés de collecter des données essentielles pour les prévisions météorologiques, le suivi climatique et la surveillance de la pollution atmosphérique en Europe. La Belgique a contribué activement à la réalisation du projet, s'est réjoui Arnaud Vajda, président du comité de direction du SPP Politique scientifique (Belspo). Pour la deuxième fois de son histoire spatiale, l'Europe mettra en orbite deux satellites météorologiques la même année. Après le lancement réussi du MTG-S1 début juillet, place désormais à MetOp-SG A1. Ce nouveau satellite fait partie d'une constellation de six engins européens placés en orbite polaire. Cette deuxième génération de satellites devra fournir, pendant une vingtaine d'années, les données nécessaires à des prévisions météorologiques plus précises ainsi qu'à une meilleure compréhension de l'évolution du climat. « L'Europe montre qu'elle ne se contente pas de reconnaître les défis climatiques mais qu'elle les prend à bras-le-corps. Nous devons garantir la qualité et la continuité des données météorologiques et climatiques pour les décennies à venir. Elles sont inestimables pour la sécurité et le bien-être des citoyens comme pour notre planète », a souligné Arnaud Vajda. Le satellite transporte à cette fin une série d'instruments spécifiquement conçus pour mesurer, entre autres, les traces de différents gaz dans l'atmosphère. Les données seront notamment exploitées par plusieurs institutions scientifiques belges, dont l'Institut royal météorologique (IRM) et l'Institut royal d'aéronomie spatiale de Belgique (IASB). « La Belgique montre une nouvelle fois qu'elle joue un rôle de premier plan au niveau international dans le domaine spatial », a ajouté Le nombre de satellites météorologiques lancés par l'ESA a sensiblement augmenté depuis 2012 : neuf depuis 2012, contre 11 entre 1977 et 2011. Le lancement de MetOp-SG A1 est prévu mercredi à 02h27 (heure belge).