Dernières actualités avec #MichelChrétien


Le Parisien
2 days ago
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« Il n'est pas venu pour barboter » : comment le roi du papillon Maxime Grousset a rebondi après les Jeux de Paris
Tout sourire en haut du podium du 50 m papillon, Maxime Grousset savoure la « Marseillaise » après une course folle remportée sur le fil face au Suisse Ponti, en signant la quatrième meilleure performance de l'histoire (22″48). Un an après son échec individuel aux JO de Paris (5e sur 100 m nage libre et sur 100 m papillon), le Néo-Calédonien, 26 ans, a frappé fort pour son entrée en lice à Singapour et offert à l'équipe de France sa première médaille de la compétition. « C'est un peu comme quand Léon Marchand gagne le 400 m 4 nages ( d'ordinaire en début de programme ) et qu'on dit ça y est, c'est parti pour le compteur des médailles , savoure le sprinteur de l'Insep. Pour une fois c'est moi, ça fait plaisir. » Et ça fait surtout du bien, même si le champion du monde du 100 m papillon en 2023 et son coach Michel Chrétien n'aiment pas du tout employer le mot de revanche dans un sport qu'ils appréhendent comme un jeu.


L'Équipe
3 days ago
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« C'est une nage où il est obligé de se poser » : le papillon, la nage qui canalise Maxime Grousset
Le Néo-Calédonien a impressionné lors des demi-finales du 50 m papillon en réalisant dimanche le meilleur chrono en 22''61 (record de France). Il affiche une sérénité très prometteuse pour la finale ce lundi. À la fin du stage de l'équipe de France à Jakarta, Michel Chrétien voyait Maxime Grousset (26 ans) sauter partout. Un bon signe. Le coach comme l'élève sentaient bien qu'un petit truc se profilait. Depuis les Championnats de France, le Néo-Calédonien a changé de visage. Arrivé malade (sinusite) et handicapé par une préparation tronquée par des douleurs au dos et à l'épaule à Montpellier, il s'est rassuré, même surpris, en réalisant des temps canons jour après jour. De quoi voir l'avenir radieux. Sans jouer les Cassandre, ça sentait bon pour les Championnats du monde et ça s'est confirmé ce dimanche avec deux performances de très haut niveau lors du 50 m papillon. « Je retrouve le Max que je connais bien. Il est joyeux, cool, à l'écoute, se réjouit l'entraîneur. Il vient vers moi, on change des choses à l'échauffement, il n'est pas sur la réserve. L'année dernière, il était toujours insatisfait de ce qu'il faisait. Là il s'accepte, il a confiance en lui. Il répète ce qu'il fait de mieux. » Du nec plus ultra dès les séries du matin avec un 22''74 tout en maîtrise pour finir par un record de France en 22''61, meilleur chrono des demi-finales. « Je suis très content. On est des gosses, on est contents d'améliorer nos chronos, explique-t-il avec un grand sourire. Le record de France, c'est bien, je ne peux pas cracher dessus, je suis encore 1 au classement et le plus important sera d'être encore 1 au classement demain (ce lundi). » « Le pap l'empêche de développer une fougue qui serait nuisible » Michel Chrétien, entraîneur Lui le fougueux ne veut surtout pas s'emballer car il n'a pas oublié les Mondiaux de Fukuoka (Japon) en 2023 où il avait signé le meilleur temps des demi-finales en 22''72 avant de « faire une dinguerie » comme il le dit en finale. « J'étais dans les premiers et je finis ''je ne sais plus'' (3e en 22''82). On va rester tranquille et concentré pour continuer à faire des bonnes choses », tempère-t-il sans vouloir « rien promettre ». Il existe toujours un risque de crispation en finale mais Grousset n'envoie aucun message négatif. Il apparaît serein, bien loin de sa déconvenue des JO. Cette nage qu'il travaille peu à l'entraînement le canalise. « C'est une nage où il est obligé de se poser. Quand tu ne te poses pas en pap, c'est catastrophique, prévient Michel Chrétien. Le pap l'empêche de développer une fougue qui serait nuisible. » Le fameux lâcher-prise le guide. Tout paraît fluide et contrôlé comme sa respiration au dernier 15 m. Il voulait regarder sa course en vidéo pour voir l'efficacité de ce choix mais il avait la sensation que « ça lui faisait gagner de la hauteur » et « pas perdre de la vitesse ». En apnée ou avec une respiration, il a bien conscience qu'il doit avant tout se concentrer sur lui. Il ne regarde pas ses adversaires pour rester dans sa bulle. On a donc vu pour lui l'élimination surprise du Canadien Ilya Kharun qui avait signé la meilleure performance mondiale de la saison en 22''68 avant de venir à Singapour. On a noté que Noè Ponti n'a jamais fait mieux que les 22''61 de Grousset (meilleur temps en 22''65). On a constaté que Ben Proud était toujours là avec son 3e temps en 22''74. On a surtout retrouvé le Maxime Grousset de Fukuoka où il avait décroché son titre mondial sur 100 m papillon.