logo
« C'est une nage où il est obligé de se poser »  : le papillon, la nage qui canalise Maxime Grousset

« C'est une nage où il est obligé de se poser » : le papillon, la nage qui canalise Maxime Grousset

L'Équipea day ago
Le Néo-Calédonien a impressionné lors des demi-finales du 50 m papillon en réalisant dimanche le meilleur chrono en 22''61 (record de France). Il affiche une sérénité très prometteuse pour la finale ce lundi.
À la fin du stage de l'équipe de France à Jakarta, Michel Chrétien voyait Maxime Grousset (26 ans) sauter partout. Un bon signe. Le coach comme l'élève sentaient bien qu'un petit truc se profilait. Depuis les Championnats de France, le Néo-Calédonien a changé de visage. Arrivé malade (sinusite) et handicapé par une préparation tronquée par des douleurs au dos et à l'épaule à Montpellier, il s'est rassuré, même surpris, en réalisant des temps canons jour après jour. De quoi voir l'avenir radieux.
Sans jouer les Cassandre, ça sentait bon pour les Championnats du monde et ça s'est confirmé ce dimanche avec deux performances de très haut niveau lors du 50 m papillon. « Je retrouve le Max que je connais bien. Il est joyeux, cool, à l'écoute, se réjouit l'entraîneur. Il vient vers moi, on change des choses à l'échauffement, il n'est pas sur la réserve. L'année dernière, il était toujours insatisfait de ce qu'il faisait. Là il s'accepte, il a confiance en lui. Il répète ce qu'il fait de mieux. »
Du nec plus ultra dès les séries du matin avec un 22''74 tout en maîtrise pour finir par un record de France en 22''61, meilleur chrono des demi-finales. « Je suis très content. On est des gosses, on est contents d'améliorer nos chronos, explique-t-il avec un grand sourire. Le record de France, c'est bien, je ne peux pas cracher dessus, je suis encore 1 au classement et le plus important sera d'être encore 1 au classement demain (ce lundi). »
« Le pap l'empêche de développer une fougue qui serait nuisible »
Michel Chrétien, entraîneur
Lui le fougueux ne veut surtout pas s'emballer car il n'a pas oublié les Mondiaux de Fukuoka (Japon) en 2023 où il avait signé le meilleur temps des demi-finales en 22''72 avant de « faire une dinguerie » comme il le dit en finale. « J'étais dans les premiers et je finis ''je ne sais plus'' (3e en 22''82). On va rester tranquille et concentré pour continuer à faire des bonnes choses », tempère-t-il sans vouloir « rien promettre ».
Il existe toujours un risque de crispation en finale mais Grousset n'envoie aucun message négatif. Il apparaît serein, bien loin de sa déconvenue des JO. Cette nage qu'il travaille peu à l'entraînement le canalise. « C'est une nage où il est obligé de se poser. Quand tu ne te poses pas en pap, c'est catastrophique, prévient Michel Chrétien. Le pap l'empêche de développer une fougue qui serait nuisible. »
Le fameux lâcher-prise le guide. Tout paraît fluide et contrôlé comme sa respiration au dernier 15 m. Il voulait regarder sa course en vidéo pour voir l'efficacité de ce choix mais il avait la sensation que « ça lui faisait gagner de la hauteur » et « pas perdre de la vitesse ». En apnée ou avec une respiration, il a bien conscience qu'il doit avant tout se concentrer sur lui. Il ne regarde pas ses adversaires pour rester dans sa bulle.
On a donc vu pour lui l'élimination surprise du Canadien Ilya Kharun qui avait signé la meilleure performance mondiale de la saison en 22''68 avant de venir à Singapour. On a noté que Noè Ponti n'a jamais fait mieux que les 22''61 de Grousset (meilleur temps en 22''65). On a constaté que Ben Proud était toujours là avec son 3e temps en 22''74. On a surtout retrouvé le Maxime Grousset de Fukuoka où il avait décroché son titre mondial sur 100 m papillon.
Orange background

Essayez nos fonctionnalités IA

Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :

Commentaires

Aucun commentaire pour le moment...

Articles connexes

Toulon dévoile un nouveau maillot extérieur inspiré par le porte-avions Charles de Gaulle
Toulon dévoile un nouveau maillot extérieur inspiré par le porte-avions Charles de Gaulle

L'Équipe

time38 minutes ago

  • L'Équipe

Toulon dévoile un nouveau maillot extérieur inspiré par le porte-avions Charles de Gaulle

Le Rugby club toulonnais a dévoilé, lundi, son maillot extérieur et il est original. Avec un design qui rend hommage au porte-avions Charles de Gaulle, qui fêtera ses 25 ans de mise en service l'année prochaine. Le Rugby club toulonnais a dévoilé, lundi, le maillot extérieur que porteront ses joueurs durant la saison 2025-2026 en Top 14 comme en Coupe des champions. Et il sort de l'ordinaire puisqu'il est inspiré du célèbre porte-avions Charles de Gaulle, qui fêtera ses 25 ans de mise en service en mai 2026. « C'est de cette image forte, celle du décollage depuis le pont du fleuron de la Marine nationale, le Charles de Gaulle, qu'est né le design du nouveau maillot extérieur du Rugby club toulonnais », précise le club sur son site. Le club de la Rade rend donc hommage à « ce symbole de fierté nationale » via le design de la tunique blanche. « Sur ce maillot, les traînées de décollage des avions s'élancent en formant un V, rappel à la fois de la vitesse et du scapulaire historique porté depuis des générations par les joueurs toulonnais. Le flocage des numéros reprend la typographie utilisée sur les coques des navires de la Marine nationale. Une police brute, sobre, militaire. À l'intérieur du col, les coordonnées GPS du Port de Toulon symbolisant les racines de cette collaboration unique entre deux bastions du territoire varois. » Les Toulonnais étrenneront ce nouveau maillot lors de la première journée de Championnat à Montpellier, le 6 septembre. La saison dernière, le RCT, 3e de Top 14, était allé jusqu'en demi-finales, éliminé (39-24) par l'UBB.

Souvenir avec Léon Marchand, bob perdu à la cérémonie d'ouverture... un an après Paris 2024, les bénévoles racontent leur Jeux
Souvenir avec Léon Marchand, bob perdu à la cérémonie d'ouverture... un an après Paris 2024, les bénévoles racontent leur Jeux

L'Équipe

time42 minutes ago

  • L'Équipe

Souvenir avec Léon Marchand, bob perdu à la cérémonie d'ouverture... un an après Paris 2024, les bénévoles racontent leur Jeux

Un an après Paris 2024, les 45 000 bénévoles, acteurs essentiels des Jeux, replongent dans leurs souvenirs. Entre rencontres inattendues, émotions et fierté d'avoir « fait » les Jeux, ils racontent leur compétition. On ne voyait qu'eux. Au milieu de la fourmilière olympique, les 45 000 bénévoles de Paris 2024 coloraient la capitale de petites touches bleues et lui donnaient des allures de colonie de vacances. Avec leur marinière bicolore bleu turquoise et indigo, on aurait juré qu'un village entier de Schtroumpfs avait pris d'assaut les rues de Paris. Toujours une vanne à partager, un sourire pour détendre l'ambiance, un coup de main qui arrive sans qu'on demande. Même dans le métro, un simple regard entre eux suffisait pour créer la complicité : la tunique faisait tribu. Un an après les Jeux, ces uniformes sont devenus des reliques pour ceux qui les ont portés. Mention spéciale pour le bob multicolore, devenu une véritable pièce de collection, jusqu'à s'arracher à 500 euros sur Vinted. Carolina Zambrano, 25 ans, elle, a tout gardé précieusement dans un tiroir de sa chambre. Tout... sauf ce bob. « Il est resté dans le fauteuil roulant de la porte-drapeau mexicaine des Jeux Paralympiques lors de la cérémonie d'ouverture (Amalia Perez, quadruple championne paralympique d'haltérophilie) ! lâche cette bénévole qui aidait la délégation paralympique mexicaine au village des athlètes. On est encore en contact, je dois bientôt le récupérer. » « C'est encore aujourd'hui le moment le plus incroyable de ma vie ! » Carolina Zambrano, bénévole au village des athlètes Quand cette étudiante en marketing stratégique avait postulé, deux ans plus tôt, derrière son écran, elle ne se doutait pas une seconde qu'elle vivrait un moment pareil. « Rien que les tests en ligne pour être sélectionnée, c'était mon épreuve à moi ! », sourit-elle. Et puis, le 28 août 2024, la voilà place de la Concorde, en pleine cérémonie d'ouverture des Jeux Paralympiques, à pousser la représentante du Mexique sous les projecteurs du monde entier. « C'est encore aujourd'hui le moment le plus incroyable de ma vie ! assure-t-elle. Je me revois à côté du drapeau, devant cette marée humaine qui nous acclamait. C'est fou quand j'y repense. » Comment devenir volontaire aux Jeux Et dire que la veille, elle s'était tordu la cheville et avait dû se gaver d'ibuprofènes pour supporter la douleur. « Mais quand tout commence, tu ne sens plus rien. Les lumières, la musique, les danseurs... c'était juste magique. J'avais l'impression d'être dans un film. » Ses mots défilent à toute vitesse, comme emportés par une vague de souvenirs qui ne demande qu'à ressurgir. Car il suffit d'un coup de fil pour que tout reparte chez les bénévoles de Paris 2024. On leur parle des Jeux et, aussitôt, la machine s'emballe. « Ah tiens, ça me revient... », lancent-ils presque tous, avant de dégainer une nouvelle anecdote. C'est un refrain qu'on a entendu mille fois en replongeant avec eux dans ce mois d'été pas comme les autres. « Il y a un an, on s'est croisés aux Jeux. Et aujourd'hui, on est en couple » Valentin Jacques, bénévole à Lyon en couple avec Margot « Sous le ciel de Paris, marche des amoureux... hmm-hmm » Le refrain d'Édith Piaf, revisité par Zaho de Sagazan lors de la cérémonie de clôture, résonne encore comme un écho parfait de leur histoire. Bon, OK, ce n'était pas vraiment à Paris, mais plutôt sous le ciel de Lyon, au Groupama Stadium, que Valentin et Margot ont croisé leurs chemins. Deux bénévoles parmi 45 000, qui, au coeur des Jeux, ont trouvé l'amour. Valentin, 21 ans, étudiant en journalisme et originaire de la région, avait postulé presque sans réfléchir, « pour voir les Jeux chez (lui) ». Margot, 21 ans, étudiante en médecine à Nice, elle, cherchait surtout « à vivre une expérience unique ». « Je crois que le 26 juillet prochain, on se regardera en se disant : "Il y a un an, on s'est rencontrés aux Jeux" », sourit Valentin. Tous les deux étaient affectés au secteur « Services / Spectateur » du Groupama Stadium pour le tournoi olympique de football. En clair, il fallait accueillir, orienter, placer les spectateurs, ouvrir les portes, répondre aux questions. « Pendant la compétition, on se croisait de temps en temps, comme avec beaucoup d'autres bénévoles, se souvient Margot. Mais, c'est seulement le dernier jour qu'on a échangé nos comptes Instagram. Et depuis, on ne s'est plus arrêtés de parler. » Alors, quand ils reparlent des Jeux, Valentin revoit d'abord cette demi-finale de l'équipe de France contre l'Égypte, ce match fou gagné 3-1 aux prolongations, avec le doublé de Jean-Philippe Mateta. « Le bruit, le scénario... j'ai encore des frissons rien qu'en y repensant ». Il s'apprête à enchaîner sur un autre souvenir, mais Margot le coupe aussitôt : « Ah non, celui-là, c'est mon moment ! » Comme si chacun gardait jalousement ses instants de Jeux. Pour elle, le plus fort reste le jour où Léon Marchand a décroché sa première médaille d'or. « Tout le stade a vibré en regardant à distance sa première finale sur les téléphones. Quand il a gagné, les gens se sont levés et ont crié comme s'il y avait eu un but ! » « J'étais là, à quelques centimètres de Léon (Marchand) à lui tenir le micro » Hugo Andrieux, bénévole dans la zone mixte de la Défense Arena Eh oui, on y revient encore. Comment parler de ces Jeux sans évoquer ce blondinet toulousain, star de l'été 2024 avec ses quatre médailles d'or ? Hugo Andrieux, lui, n'est pas près d'oublier le 28 juillet, soir de la première victoire de Léon Marchand sur le 400 m 4 nages. Chargé d'affaires à la Caisse d'Épargne de Saint-Brieuc, il était ce soir-là bénévole dans la zone mixte de La Défense Arena. « Il y avait un paquet de journalistes étrangers, tout le monde voulait lui poser des questions, détaille le bénévole qui au moment de la compétition tenait un carnet de bord régulier sur Linkedin et Polarsteps. Et moi, j'étais là, à quelques centimètres de Léon, à lui tenir le micro. Mon coeur battait à 10 000, j'essayais de rester calme. Je me répétais : "Allez Hugo, respire, reste droit, personne ne doit voir ta main trembler !"» Pour ce passionné des JO, qui se décrit lui-même comme « JO-stalgique », les deux semaines passées à la Défense Arena resteront gravées. À tel point qu'il n'a jamais rouvert son sac de bénévole. « C'est mon histoire avec les Jeux, c'est un souvenir unique. Je n'arrive pas à utiliser ces vêtements pour autre chose, ils ont une valeur sentimentale énorme. Il n'y a que quelques pin's que je porte encore de temps en temps », confie-t-il. De cette expérience, il en retient aussi une immense fierté : « Avant le début des Jeux, on sentait ce climat de doute en France, sur la sécurité avec la cérémonie d'ouverture, sur la baignade dans la Seine... Et à la fin des Jeux, entre bénévoles, on s'est dit : "On l'a fait !" » Alors quand on lui demande s'il serait prêt à reprendre des congés pour être de nouveau bénévole aux Jeux de Los Angeles en 2028, la réponse fuse. « Je ne vais pas dire que c'est comme une drogue, mais c'est tellement intense qu'on a envie de revivre ça. » Pour Xavier Brahim, 50 ans, bénévole sur le site de l'Aréna Champ de Mars pour le judo en tant que chaperon - il a même eu la chance d'accompagner le Japonais Sanshiro Murao, médaillé d'argent en -90 kg - il n'y a pas de doute : « rien ne surpassera Paris 2024. » Et pourtant, le Breton en a vu d'autres avec des expériences de bénévolat à l'Euro 2016 de foot, Mondial de handball sans oublier la Coupe du monde de rugby. « Mais là... les JO, c'était autre chose, une vraie saveur à part. On sentait qu'on vivait un moment historique. Et puis croiser des gens venus des quatre coins du monde dans les rues de Paris... c'était juste fabuleux. » Un an après, les milliers de petites histoires des bénévoles continuent de s'empiler. Et au fond, on se dit que ce n'est pas si mal, d'avoir été Schtroumpf pour un été.

Mercato : Wesley quitte Flamengo pour l'AS Rome, situation débloquée pour Saud Abdulhamid à Toulouse ?
Mercato : Wesley quitte Flamengo pour l'AS Rome, situation débloquée pour Saud Abdulhamid à Toulouse ?

L'Équipe

timean hour ago

  • L'Équipe

Mercato : Wesley quitte Flamengo pour l'AS Rome, situation débloquée pour Saud Abdulhamid à Toulouse ?

L'AS Rome a annoncé lundi la signature du jeune arrière droit Wesley (21 ans) jusqu'en 2030 en provenance de Flamengo. Cette transaction devrait permettre à Toulouse de finaliser le dossier Saud Abdulhamid, l'arrière droit saoudien du club romain. Jeu en triangle entre Flamengo, l'AS Rome et Toulouse autour du poste d'arrière droit. Dimanche, Emerson Royal s'engageait officiellement avec le club brésilien. Lundi, les Romains ont annoncé la signature du jeune Wesley (21 ans) en provenance de... Flamengo, son club formateur avec qui il a disputé 136 rencontres, toutes compétitions confondues. Il est international brésilien depuis fin mars et compte deux sélections. La transaction se situerait autour de 25 millions d'euros. Il vient notamment pour concurrencer l'ancien Lillois Zeki Çelik. L'arrivée de Wesley dans la capitale italienne devrait permettre au TFC d'officialiser prochainement celle de Saud Abdulhamid. L'AS Rome attendait la signature officielle du contrat du Brésilien pour libérer l'arrière droit international saoudien de 26 ans (44 sélections) et lui permettre de s'engager en Haute-Garonne via un prêt avec option d'achat. Abdulhamid n'avait disputé que huit matches toutes compétitions confondues la saison dernière.

TÉLÉCHARGER L'APPLICATION

Commencez dès maintenant : Téléchargez l'application

Prêt à plonger dans un monde de contenu mondial aux saveurs locales? Téléchargez l'application Daily8 dès aujourd'hui sur votre app store préféré et commencez à explorer.
app-storeplay-store