10-07-2025
C'est vous qui le dites 10 juillet: la CGN, la météo, de pauvres chèvres, un arbre cher et encombrant
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Retrouvez ici votre courrier des lecteurs du 10 juillet.
24 heures / lecteurs Publié aujourd'hui à 07h45
Les aléas survenus à la CGN (incident du Simplon et pannes successives des bateaux Belle Époque) ne doivent pas occulter les succès de la compagnie. Dans toute analyse, il faut revenir aux faits de manière objective. Les bateaux Belle Époque sont centenaires, ils ont été classés en 2011 et font partie du patrimoine à protéger. Leur plan de maintenance, financé, est prévu. Toutefois, vu leur âge, les travaux ne sont jamais standards, il faut ajouter les normes de sécurité plus sévères au fil du temps et des éléments patrimoniaux spécifiques.
Leur utilisation a augmenté de 15% en dix ans, ce qui démontre leur succès. Il est même sain et nécessaire que la CGN rappelle qu'une telle flotte a un coût, car elle nécessite des cycles de rénovation réguliers, un chantier naval à la bonne dimension et des compétences humaines rares et spécialisées. Pour l'aspect du transport public (30% de plus en dix ans), les nouveaux Naviexpress, plus rapides, plus confortables et moins gourmands en énergie, requièrent des ajustements qui s'inscrivent habituellement dans toute mise en service.
La CGN l'a dit lors de sa récente assemblée générale, elle n'est pas en danger. Elle doit relever des défis liés au cumul de maintenances lourdes et de pannes et préparer l'avenir. Elle se mobilise pleinement avec tout le personnel pour que ces aléas soient rapidement surmontés, le succès retrouvé et le futur consolidé. L'affluence du public sur les bateaux à la belle saison et lors des journées portes ouvertes est le meilleur gage du soutien de la population à cet effet.
Catherine Labouchère, ancienne députée et ancienne administratrice, Gland Météo
Série d'étés caniculaires
Malgré déjà bien quelques beaux étés chauds durant le XXe siècle, c'est surtout à partir des années 2000 que la Suisse et une grande partie de l'Europe furent confrontées à plusieurs étés aux températures excessives où les journées caniculaires, voire étouffantes, se succédèrent.
Dans l'article intitulé «La Suisse devrait vivre le 5e été le plus chaud de son histoire» («24 heures» du 1er juillet), Isabelle Fath oublie de mentionner quelques autres années chaudes dans sa liste, notamment les étés de 2017, 2018, 2020, 2023, alors que ce sera bientôt le tour de 2025. En ce qui concerne le fameux été tropical 2003, les mois de juin et juillet furent très caniculaires, mais ce fut toutefois la première quinzaine d'août qui se montra encore la plus torride. À noter que durant les canicules de 2003, la cigale de l'0rne ou cigale grise, au chant très bruyant, se faisait entendre jusque très près du site de Derborence, soit à plus haute altitude qu'à l'ordinaire sur l'adret valaisan, où elle dépasse rarement 600 à 650 mètres. Tout cela à la suite du réchauffement climatique.
Pierre Barbey, Vevey Yverdon-les-Bains
Un arbre encombrant et cher
La Municipalité d'Yverdon envisage de planter un grand arbre au centre de la place Pestalozzi («24 heures» du 7 juin). Présenté comme un geste écologique, ce projet pourrait surtout se révéler coûteux, peu utile et nuisible à la vie sociale de notre centre-ville.
Le budget estimé est de 80'000 à 100'000 francs, sans compter les 40'000 francs déjà dépensés pour une exposition immersive et des sondages. À l'heure où la Commune doit gérer ses priorités, on peut se demander si cet argent ne serait pas mieux investi ailleurs: sécurité, aide aux familles ou soutien à nos commerces.
Ce projet pose aussi un problème d'usage. La place Pestalozzi est un lieu central pour les marchés, fêtes, événements culturels et rassemblements citoyens. Planter un arbre permanent au milieu reviendrait à réduire un espace déjà très sollicité, au détriment de sa fonction première: rassembler.
Des alternatives plus raisonnables existent: créer de l'ombre avec du mobilier mobile, planter aux abords ou tester des solutions temporaires. Cela permettrait de répondre aux enjeux climatiques sans figer un lieu aussi symbolique.
Avant d'aller plus loin, la Municipalité devrait évaluer sérieusement les coûts, les impacts, et surtout écouter les besoins concrets de la population. La priorité doit aller aux services utiles à toutes et à tous, pas à des gestes symboliques.
Sophie Pistoia-Grosset , conseillère communale et présidente de l'UDC Yverdon-les-Bains Consommation
Une absence de morale inquiétante
De plus en plus souvent, on oppose l'infantilisation et la moralisation à la responsabilité individuelle en politique ou dans les médias. Ainsi, l'initiative visant à limiter les feux d'artifice, déposée en mars 2023, souhaite mettre un terme à des pratiques inutiles, polluantes et gênantes. Infantilisant et moralisateur, vraiment?
En 2026, le peuple suisse devra voter sur l'initiative visant à interdire l'importation de foie gras. Or, le Conseil fédéral veut un contre-projet pour des raisons économiques et de balance commerciale, alors que la Constitution suisse reconnaît explicitement la dignité de la créature animale et la protection contre les mauvais traitements. Depuis 2015, les animaux ne sont plus assimilés à des choses et leur sensibilité est reconnue. Infantilisant et moralisateur de le rappeler?
Les accords commerciaux, dont celui avec le Mercosur, l'exploitation des fonds marins, les algues tueuses en Bretagne (émission de sulfure d'hydrogène, conséquence de la production porcine gigantesque) sont quelques exemples pour illustrer que le problème, ce n'est pas la morale de ceux qui s'offusquent, mais l'absence de morale de l'économie et sa quête sans fin de gains à réaliser. La responsabilité individuelle apparaît comme une posture pour ne pas agir, dont le corollaire est l'amoralité et l'indifférence des consommateurs. Le nouveau paradigme plus moral (ou responsable) devrait être «pas plus, mais mieux, avec respect».
Jean-Jacques Tritten, La Chaux-de-Fonds Lausanne
Été 2025, été de tous les records de températures extrêmes avec un dôme de chaleur sur l'Europe, principalement dans les zones urbaines, bétonnées, bientôt hostiles à la vie humaine et animale. Est-ce que l'écoquartier des Plaines-du-Loup, bel exemple de greenwashing, s'essaie à l'écocide des animaux de rente?
Je souhaite en effet réagir avec véhémence à la suite de la parution de l'article («24 heures» du 4 juillet) mentionnant la détention d'espèces non citadines sur une surface dénuée de végétation thermoprotectrice et malheureusement vouée à atteindre des températures entraînant des souffrances aux animaux. Ceux-ci sont contraints de subir cette torture, sans moyen de quitter ces graviers proches des 60 °C au sol. Quel qu'en soit l'objectif, il reste intolérable de condamner ces animaux à passer leur été dans ce lieu inadapté.
Ne serait-il pas plus intelligent d'accompagner les bénéficiaires directement dans des lieux où le respect des conditions de détention des bêtes est promu? La démarche, à ce jour, ne fait le bonheur de personne (ni des aînés, ni des défenseurs des droits des animaux, sans compter les victimes qui ne pourront s'exprimer). Elle n'apporte aucun point positif. On peut même se poser la question de qui a bien pu déposer ces biquettes et ces cocottes dans un tel enfer. La notion pécuniaire l'a-t-elle emportée sur l'éthique?
D'ailleurs, j'ai quelques interrogations sur les normes vétérinaires prétendument respectées, selon vos dires. Par conséquent, je serai très reconnaissante qu'une solution rapide soit trouvée.
Belinda Wasserfallen, Ballaigues Vaud
2025 étant l'année du Serpent, on continue donc à nous faire avaler de la viande de couleuvre. Si pénurie de logements il y avait, on devrait voir des files d'attente interminables devant les agences immobilières, des gens camper un peu partout, d'autres se serrant les uns sur les autres dans des appartements, etc. Et si tout ceci n'était que prétexte pour continuer à bétonner encore et encore, à démolir des bâtisses pleines de charme, dans le but d'enlever toute âme, toute mémoire à des quartiers entiers pour faire place à des cartons à chaussures de béton insipides dotés d'appartements aussi chaleureux que des chambres d'hôpital? Désormais il règne surtout une pénurie de bon sens et de respect de l'environnement et, surtout, des malheureux riverains essayant vainement d'endiguer ces désastres.
Patricia Mercier, Vallorbe F35
A la lecture du courrier du lecteur «Naïveté ou complaisance de nos décideurs» ('24 heures' du 1er juillet), les bras me sont tombés lourdement. En effet, à la signature du contrat, le coût des F35 de 6,226 milliards de dollars au cours de 97 centimes pour un dollar se monte à 6,04 milliards de francs suisses. Si l'on prend en considération le cours actuel de 80 centimes pour un dollar, le coût passe à 4,98 milliards de francs suisses.
Il en résulte une économie pour la Suisse de 1,06 milliards de francs suisses. On est loin, très loin du surcoût calculé par l'auteur. La Suisse pourrait donc supporter une rallonge de 1 milliards de francs sans que cela n'affecte le coût initial.
Bernard Jaquier, Pully
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