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Le Liban prévoit de désarmer le Hezbollah d'ici fin 2025
Le Hezbollah a fermement rejeté ce mercredi la décision du gouvernement libanais de désarmer toutes les milices d'ici à la fin de l'année.
Le pouvoir libanais a chargé mardi l'armée de préparer un plan pour désarmer la milice chiite d'ici la fin de l'année, une mesure sans précédent depuis la fin de la guerre civile.
Le mouvement, soutenu par l'Iran, a qualifié cette décision de « faute grave » et a accusé les autorités de « saper la souveraineté du Liban » et de « donner les mains libres à Israël ».
« Nous ferons comme si elle n'existait pas », a-t-il indiqué dans un communiqué, en référence à la décision prise en Conseil des ministres.
Une initiative dictée par le cessez-le-feu avec Israël
Le plan de désarmement s'inscrit dans le cadre de l'accord de cessez-le-feu conclu en novembre 2024 sous médiation américaine, qui a mis fin à plus d'un an d'affrontements entre le Hezbollah et Israël. L'accord prévoit que seuls six organismes militaires et sécuritaires auront le droit de porter des armes sur le territoire libanais.
Le Premier ministre Nawaf Salam a annoncé mardi avoir mandaté l'armée pour élaborer un plan d'action visant à centraliser la détention d'armes dans les mains de l'armée et cinq autres services de sécurité. Ce plan doit être soumis au Conseil des ministres d'ici le 31 août pour être examiné et adopté.
Une résistance politique au sein du gouvernement
La décision a immédiatement provoqué des tensions politiques : les ministres Tamara Zein et Rakan Nasreddine, proches du Hezbollah, ont quitté la séance pour marquer leur désaccord.
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Le gouvernement libanais poursuivra jeudi l'examen du document transmis par l'émissaire américain Tom Barrack, qui propose un calendrier de désarmement du Hezbollah.
Le Hezbollah hausse le ton
Mardi soir, le chef du Hezbollah, Naïm Qassem, avait déjà dénoncé un « diktat » américain. Selon un responsable libanais proche des négociations, cité sous anonymat, le Hezbollah « ne remettra pas ses armes sans contrepartie, ce que les Américains savent pertinemment ».