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Nouvelle-Zélande - France : « On manque d'élégance... » Saint-André remonté contre l'absence des meilleurs Bleus
Nouvelle-Zélande - France : « On manque d'élégance... » Saint-André remonté contre l'absence des meilleurs Bleus

Le Parisien

time12 hours ago

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Nouvelle-Zélande - France : « On manque d'élégance... » Saint-André remonté contre l'absence des meilleurs Bleus

Pas d' Antoine Dupont . Ni de Romain Ntamack, Louis-Bielle-Biarrey, Damian Penaud, Thomas Ramos ou Grégory Alldritt... Les stars des Bleus sont absentes en Nouvelle-Zélande où le XV de France dispute ce samedi matin (9 heures), à Dunedin, le premier des trois test-matchs de sa tournée estivale. Si le premier cité poursuit sa rééducation après son opération du ligament croisé du genou droit en mars dernier, tous les autres, comme la plupart des cadres de l'effectif « premium » de Fabien Galthié , ont été laissés au repos en raison des calendriers surchargés du rugby tricolore, entre les rencontres des Bleus, le Top 14 et la Coupe d'Europe. Le capitaine Antoine Dupont, même apte, ne se serait pas envolé non plus vers le pays au long nuage blanc afin d'éviter le surdosage. Des absences qui, on s'en doute, ont passablement déçu en Nouvelle-Zélande, terre de rugby qui s'est sentie snobée. Les médias locaux, comme le site d'informations Stuff, a même qualifié ces Bleus de « touristes ». Une frustration partagée par Philippe Saint-André, aujourd'hui manager de Provence-Rugby en Pro D 2. L'ancien ailier international et capitaine des Bleus, sélectionneur de 2011 à 2015, regrette fortement ce parti pris. « On manque d'élégance, souligne-t-il au Parisien-Aujourd'hui en France en marge d'une interview sur la tournée victorieuse de 1994. Dans le rugby, il y a de la réciprocité. Qu'est ce qu'on dirait si les All Blacks venaient chez nous en novembre disputer des tests sans leurs meilleurs joueurs ? » Le capitaine de 1994 insiste : « Si on remplit le Stade de France c'est parce que ce sont les grands All Blacks. En contrepartie, on se rend là-bas l'été pour remplir les caisses de la Fédération néo-zélandaise. C'est normal. C'est pour que les All Blacks continuent à exister. On oublie que le rugby est mondial. Veut-on que les All Blacks meurent ? Ils sont trop importants pour le rugby. » Un sentiment d'injustice partagé en Nouvelle-Zélande où quelques grandes voix se sont élevées avec virulence contre la politique instaurée par le rugby tricolore. « Je suis vraiment déçu, a ainsi tonné Justin Marshall, l'ancien demi de mêlée des All Blacks sur le plateau de l'émission de Sky Sport New Zealand, The Breakdown. L'équipe que la France envoie est clairement sous-dimensionnée et avec très peu d'expérience. C'est de la connerie totale, la manière dont ils traitent cette tournée. En novembre, nous envoyons nos meilleurs éléments en Europe pour remplir les stades. Là, ils ne le font pas. » .

« Essais du bout du monde » : les Bleus entament leur tournée d'été en Nouvelle-Zélande avec une équipe expérimentale
« Essais du bout du monde » : les Bleus entament leur tournée d'été en Nouvelle-Zélande avec une équipe expérimentale

L'Équipe

time12 hours ago

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« Essais du bout du monde » : les Bleus entament leur tournée d'été en Nouvelle-Zélande avec une équipe expérimentale

Privée de ses cadres comme chaque été, c'est une équipe de France expérimentale qui défie, une première fois samedi (9h05 à Dunedin), des All Blacks en quête de progrès, le tout dans un climat un brin hostile. « C'est beau mais c'est loin », dit-on immédiatement en posant le pied en Nouvelle-Zélande. « C'est beau, mais on était arrivés si chargés ? », se demande-t-on en repartant la plupart du temps avec un surpoids bagage moral. Voilà la promesse formulée à cette équipe de France, partie si loin et pour si longtemps, autoprivée de ses cadres pour affronter des All Blacks que l'on dit en pleine résurrection. Tatillons par nature, nous ne croyons que ce que nous voyons. Le point sera donc fait samedi (coup d'envoi à 9h05 à Dunedin) sur ce dernier aspect de l'histoire. Car le (presque) Grand Chelem des Néo-Zélandais en Europe, à l'automne dernier (défaite 30-29 face aux Bleus), ou leur Rugby Championship à trois défaites _ dont une à domicile contre l'Argentine (30-38) _ n'ont franchement bouleversé personne. Pas même chez eux. Ils n'ont pas plus ravivé, dans les consciences collectives, le souvenir de la décennie terrifiante des Gothic Avengers, couronnée de deux titres de champions du monde d'affilée (2011 et 2015). En attendant donc d'évaluer la facture, il y a un contexte que la jeunesse tricolore va devoir apprivoiser. Une atmosphère oscillant entre solennité et hostilité. Ici, au bout du couloir, quand vous jetez un coup d'oeil au-dessus de l'épaule de votre partenaire : l'horizon est noir. Contraste visuel intimidant voire plombant à peine extrait du chamarré des phases finales du Top 14. C'est un ciel bas comme une paire de battoirs fermement posée sur vos épaules. Elle maintient assis contre l'intention instinctive de bondir. Les déclarations d'intention post-Tournoi paraissent bien loin Sortir du vestiaire en Nouvelle-Zélande, c'est se faire happer par tout un peuple, comme un seul être assorti à son équipe, vêtue de la plus symbolique des couleurs. Un environnement à prendre en compte dans sa préparation, en plus d'un adversaire préoccupant par atavisme et, semble-t-il, quelque peu désabusé par l'adversité qu'on lui présente pour lancer son hiver international. Car oui, ici, c'est l'hiver, et on regrette, sans une once de diplomatie, de ne jamais y avoir vu les Dupont, Alldritt ou Ramos, mais à la place l'Agence Touristes presqu'au complet les trois dernières fois. C'est un delta des cultures auquel les Néo-Zélandais ont fini par s'habituer. De là à le comprendre, le gap est trop large. Les consultants et experts locaux sont en rage. Ils ont évoqué en boucle le manque de respect envers la fougère, ses joueurs et ses fans, ont reçu en retour la compréhension confuse des chefs de délégation, mais pas un coup de baume pour l'égo. Les déclarations d'intention tricolores sur l'euphorie de la victoire dans le dernier Tournoi n'ont pas survécu à la bobologie du rugbyman de 2025, ni à l'appel du combo rosé-glace-plage et du club-employeur. On serait au service de l'équipe de France uniquement aux horaires de bureau ? Poser la question au sélectionneur, c'est le regarder faire des claquettes sur un fil. Ça distrait deux minutes, puis on comprend vite qu'il ne se lâchera pas. Peut-être plus tard. Une dernière tournée avant la Coupe des nations Et après tout chacun se fera un avis sur ce lapin posé à l'histoire, à ce qui restera comme la dernière tournée de ce format. L'an prochain, ce sera la grande aventure d'une Coupe des nations dont on espère que ses dollars non garantis serviront à renforcer le staff samoan (cinq personnes selon l'un de ses membres) contre 30 chez les Bleus, plutôt qu'à gonfler les primes de match. Soyons clairs : on prône ici l'équité et non l'austérité. Mais chaque chose en son temps. Le quinze de France se présente ce samedi matin sur la pelouse du Forsyth Barr Stadium avec une équipe dont quasiment la moitié de son total de sélections au départ (205) repose sur la carrière de Gaël Fickou (94), capitaine de circonstance. D'ailleurs, pour avoir accepté de repousser ses vacances d'un mois, on lui souhaite un destin à la Thierry Dusautoir _ vainqueur à Dunedin en 2009, survivant en 2013 _ plutôt que celui de Mathieu Bastareaud, sacrifié après la tournée de 2018 pour ne pas avoir emporté suffisamment de rustines avec lui sur le Titanic. Le sélectionneur imagine « un défi qui semble impossible à réaliser ». Ailleurs on parlera de crash-test pour une bleusaille équipée de quelques véritables potentiels à l'international, tels Nolann Le Garrec, Émilien Gailleton, Théo Attissogbe ou Mickaël Guillard, des curiosités, aussi, comme Alexandre Fischer ou Tyler Duguid. Cette formation a pour elle trois semaines passées ensemble et une victoire pour du beurre mais de caractère, à Twickenham (24-26). Suffisant pour nourrir un embryon de confiance ? La réponse tombera au coup d'envoi dans la faculté de ces Tricolores à résister à la vitesse et à l'intensité annoncées par les Néo-Zélandais. Le projet bleu sera sans doute minimaliste : défense, discipline et le jeu au pied de Joris Segonds pour renvoyer l'adversaire le plus loin possible de la zone de danger. Problème, cette zone est partout avec eux, au point de dessiner un sourire mi-excité, mi-anxieux sous la moustache de Fabien Galthié. Et comme la peur n'évite pas le danger, mieux vaut tenter d'en rigoler. À lire aussi Lio-Willie, le dentiste devenu All Black Quand les Bleus se testent en Nouvelle-Zélande Qui est Diego Jurd, ouvreur des Bleuets ? Les recettes de Robertson pour faire plier les Bleus

« Ça paraît délicat, mais… » : sans ses stars, le XV de France condamné à être corrigé par les All Blacks ?
« Ça paraît délicat, mais… » : sans ses stars, le XV de France condamné à être corrigé par les All Blacks ?

Le Parisien

time17 hours ago

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« Ça paraît délicat, mais… » : sans ses stars, le XV de France condamné à être corrigé par les All Blacks ?

Ils n'ont pas beaucoup d'heures de vol au compteur, sauf si l'on compte pour la blague ce long voyage en deux temps qui les a menés de France en Océanie. Le XV de France attaque sa tournée d'été de trois matchs en Nouvelle-Zélande ce samedi (9h05 heure française), mais les téléspectateurs les moins avertis risquent d'avoir du mal à reconnaître une bonne partie des joueurs envoyés sur la pelouse de Dunedin par Fabien Galthié . L'équipe de départ pour ce premier choc contre les All Blacks à Dunedin ? Seulement deux titulaires - Fickou et Villière - de la victoire (30-29) contre ces mêmes Néo-Zélandais en novembre au Stade de France présents au coup d'envoi, cinq joueurs sans sélection dans un XV de départ où seuls trois hommes en comptent plus de dix, et un joueur de Pro D2, le pilier Paul Mallez, sur le banc. Le tout pour défier, sur leur terre, des Kiwis vice-champions du monde articulés autour de références mondiales comme les frères Barrett , Ardie Savea ou encore Will Jordan.

Comment Scott Robertson, sélectionneur des All Blacks, compte s'y prendre pour dominer l'équipe de France
Comment Scott Robertson, sélectionneur des All Blacks, compte s'y prendre pour dominer l'équipe de France

L'Équipe

time18 hours ago

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Comment Scott Robertson, sélectionneur des All Blacks, compte s'y prendre pour dominer l'équipe de France

Le coach des All Blacks, Scott Robertson, qui reste sur trois défaites de suite face aux Bleus, compte bien profiter d'une équipe de France amoindrie par l'absence de ses joueurs « premium » pour engranger de la confiance. Le sélectionneur des All Blacks entamera, samedi, sa deuxième saison à la tête des All Blacks. Son Bilan de l'an passé est mitigé : 10 victoires et 4 défaites. Son équipe a également une fâcheuse tendance à baisser de rythme dans les 20 dernières minutes et des soucis récurrents de discipline (11 cartons récoltés lors des 10 derniers tests), loin de l'excellence passée des triples champions du monde (1987, 2011 et 2015). Celui qu'on surnomme Razor (en hommage à son passé de troisième-ligne façon sécateur, qui « découpait » ses adversaires au plaquage) se sait attendu sur sa capacité à renouveler le jeu néo-zélandais. Il sent l'exigeante injonction de réamorcer un élan, sinon d'invincibilité mais du moins d'enthousiasme auprès du public en développant un rugby audacieux, efficace et intuitif. « On veut développer un jeu tonique tout en vivacité car c'est notre ADN », répète le coach. Le profil des joueurs retenus laisse à penser qu'il veut s'appuyer sur un cocktail de puissance, de fulgurance et d'intensité pour aider le mythique maillot noir à retrouver son rayonnement. Un stade avantageux Le jeu flamboyant - mais risqué - que l'encadrement néo-zélandais souhaite mettre en place exige notamment de la discipline et de la précision technique, nécessite un pack alliant puissance, dynamisme et mobilité et la « to do list » de Razor a du mal à s'écrire sur un simple post-it. Priorité à la vitesse dans les rucks et les contre-rucks ciblés (plusieurs nouveaux joueurs retenus pour ces qualités tels que Du'Plessis Kirifi, Timoci Tanatanavai excellent dans l'art des turnovers). Rapidité de ligne défensive, offloads et continuité de jeu. Développement de profils hybrides avec notamment le centre Rieko Ioane, repositionné à l'aile ou Tupou Vaa'i apte à jouer indistinctement en deuxième ou troisième ligne. Y parviendront-ils d'entrée face à une équipe de France que les spécialistes disent amoindrie ? Le terrain sur lequel se disputera samedi soir (9h05 heure française), la première des trois rencontres face aux Bleus pourrait y contribuer. Avec son toit couvert et sa pelouse hybride, le Forsyth Barr Stadium de Dunedin est la surface la plus rapide de Nouvelle-Zélande en cet hiver austral. Bien plus que le Westpac Stadium de Wellington, livré au vent et à la pluie, où les Français se rendront dans 8 jours pour le deuxième test-match (9h05 le samedi 12 juillet). Les All Blacks ont traditionnellement du retard à l'allumage et des difficultés à négocier leurs premiers matches. Il y a un an, le 6 juillet 2024 à Dunedin, ils avaient frôlé la catastrophe face à l'Angleterre, mais s'étaient finalement imposés d'un rien (16- 15) au terme d'un match très serré. Ils doivent leur succès, en partie, à l'échec au pied de l'Anglais Marcus Smith. La semaine suivante, la revanche à l'Eden Park fut tout aussi étriquée (24-17) et sauvée par un doublé de Mark Telea (11e, 61e) et surtout l'entrée décisive de Beauden Barrett à l'ouverture (49e) qui a permis aux All Blacks de l'emporter. « 2018, c'est la dernière fois qu'on a chanté dans le vestiaire après avoir battu les Français. Alors on sait ce qui nous attend » Scott Robertson, sélectionneur des All Blacks Si Telea est parti pour le Japon, Barret est toujours apte à mener le jeu des Blacks avec brio et ses références sont imparables : 45 essais en 135 sélections. Mais à 34 ans représente-t-il un investissement durable en vue de la coupe du monde 2027 (en Australie) ? Son dauphin, Damian McKenzie, 30 ans, est capable du meilleur comme du pire : il s'est notamment manqué lors de la finale du Super Rugby avec les Chiefs (défaite 16-12). « La lune de miel de Razor avec le public a vécu, estime un coach kiwi qui souhaite rester anonyme. Les 7 titres glanés avec les Crusaders, le côté sympa avec sa breakdance après les matches, tout ça, c'est fini. Il va devoir prouver au niveau international. Au Crusaders il était le produit d'un environnement. Là il va devoir prouver qu'il peut bâtir un environnement et surtout performer. » Les All Blacks restent sur trois défaites d'affilée contre la France. « 2018, c'est la dernière fois qu'on a chanté dans le vestiaire après avoir battu les Français, a rappelé Roberston. Alors on sait ce qui nous attend. » Une ample victoire face aux Bleus, comme le 49-14, à Dunedin cette année-là, serait une façon idéale d'attaquer la saison II de l'ère Scott Robertson. À lire aussi Quand les Bleus se testent en Nouvelle-Zélande Servat : «Il ne faut pas subir le haka, il faut le vivre» Qui est Diego Jurd, ouvreur des Bleuets ? Tom Spring, le nouveau Bleu qui a grandi en faisant le haka

All Blacks-France : ces «petits» Bleus ne doutent de rien
All Blacks-France : ces «petits» Bleus ne doutent de rien

Le Figaro

time21 hours ago

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All Blacks-France : ces «petits» Bleus ne doutent de rien

Raillées par la presse néo-zélandaise, promise à une déculottée, les doublures du XV de France affirment y puiser une forte motivation. Au point d'espérer signer ce qui serait le plus grand exploit de l'histoire tricolore. En Nouvelle-Zélande, depuis le début de la semaine, c'est la course à l'outrance chez les anciens All Blacks devenus consultants télé. «Manque de respect», tonne l'un ; «de la connerie totale», se révolte l'autre ; «l'équipe que la France envoie est clairement sous-dimensionnée», raille le dernier. «Il ne fallait pas les inviter», résument en chœur Jeff Wilson, Mils Muliaina et Justin Marshall. La cause de leur courroux ? Le sélectionneur du XV de France a laissé tous ses cadres au repos, à l'exception de Gaël Fickou. Fabien Galthié ne le fait pas de gaieté de cœur mais par pragmatisme, par obligation. Quand les internationaux néo-zélandais disputent une vingtaine de matchs par saison, les meilleurs bleus, entre Tournoi des six nations et Top 14, tournée d'automne et Champions Cup, en disputent presque le double. Il est donc impératif de leur laisser l'été pour se régénérer. Prendre des joueurs à 35 matchs, c'est du court-termisme. Si c'est pour se dégrader physiquement, nous mettre en danger jusqu'à la Coupe du monde 2027, ça n'a aucun intérêt Fabien Galthié Publicité Certains Bleus - Ntamack, Alldritt, Jalibert… - avaient plaidé pour traverser la planète ovale et honorer cette tournée prestigieuse. Ils n'ont évidemment pas été retenus. «World Rugby préconise une saison à 2.000 minutes (soit l'équivalent de 25 matchs, NDLR). Au-delà, on sait qu'il y a des contacts qui mettent en danger la santé du joueur, explique Fabien Galthié au Figaro. Prendre des joueurs à 35 matchs, c'est du court-termisme. Si c'est pour se dégrader physiquement, nous mettre en danger jusqu'à la Coupe du monde 2027, ça n'a aucun intérêt. Si les joueurs viennent avec trop de minutes déjà jouées et n'ont pas de plage de récupération après, je les ai perdus pour la Coupe du monde. Ils n'auront pas le temps de se régénérer, ni pour la tournée de novembre prochain - où l'on reçoit l'Afrique du Sud, les Fidji et l'Australie -, ni pour le tournoi 2026. Et, après, il y a une dette de régénération qui les met en danger sur leur niveau...» Il s'est donc passé de tous ses joueurs dits «premium», à l'exception de Gaël Fickou, promu logiquement capitaine de cette troupe sans expérience. Ainsi, lors de ce premier test, le XV de départ tricolore ne compte que deux joueurs à plus de 20 sélections (94 pour le centre du Racing; 57 pour Rabah Slimani, mais la dernière lors de la Coupe du monde... 2019 pour un retour inattendu à 35 ans). À l'inverse, on trouve cinq joueurs à zéro sélection, aucun champion de France toulousain, aucun champion d'Europe bordelais, mais des Bayonnais, des Clermontois, un pilier de l'Usap ou encore un Canadien évoluant à Montpellier (Tyler Duguid). Seulement quatre victoires en Nouvelle-Zélande Une jeunesse inexpérimentée dont les stars à la fougère argentée ne vont, donc, faire qu'une bouchée ce samedi matin (9h05, Canal +) à Dunedin. Le sélectionneur des All Blacks, Scott Robertson, a fait la moue en entendant cette affirmation des médias kiwis. Comme il a accueilli avec réserve les critiques des anciens. «Arrêtez de raconter qu'ils sont diminués, qu'il leur manque des joueurs. Après, ils se révoltent, et nous, on va se retrouver face à une équipe de France féroce. Les Français ont de la profondeur d'effectif et beaucoup de ressources avec tous ces jeunes talentueux qui arrivent. Et les Bleus ne sont jamais aussi dangereux que quand on les sous-estime...» À lire aussi «Petit, j'étais à fond pour les All Blacks» : à la découverte de Tom Spring, le plus néo-zélandais des Français Bon, ça n'arrive pas si souvent que cela. En Nouvelle-Zélande, où le XV de France ne s'était plus rendu depuis 2018 (trois raclées…), les Bleus ne se sont imposés que quatre fois : en 1979, en 1994 (2 victoires) et en 2009. À Dunedin, déjà. Et c'était pour le moins inattendu. Alors pourquoi ne pas croire à un nouvel exploit, qui serait encore plus sidérant ? «Quand on est outsider, ça nous réussit quand même souvent sur les tournées d'été..» «Sur les réseaux, les Néo-Zélandais font beaucoup de bruit, disent qu'ils vont mettre beaucoup de combat, de vitesse. Ils disent aussi être un peu déçus qu'il y ait des changements dans notre effectif. C'est une source de motivation pour montrer qu'on n'est pas en dessous. Quand on est outsider, ça nous réussit quand même souvent sur les tournées d'été, souligne tranquillement Gaëtan Barlot, talonneur du CO en partance pour l'UBB. Depuis trois ou quatre ans, c'est toujours pareil et on répond présent. Quand on enfile le maillot de l'équipe de France, on tient à lui faire honneur. Chez eux, sur la terre du rugby, c'est du seul contre tous. J'ai vraiment hâte de disputer ce match...» Publicité Comme ses partenaires, il sait aussi que briller face aux All Blacks, c'est l'assurance de marquer des points auprès du staff tricolore. «Pour moi, c'est une opportunité à saisir», confirme Barlot. Même son de cloche chez sa doublure, le talonneur du Stade Rochelais Pierre Bourgarit : «Cet été, je veux saisir ma chance à fond ! Si on prend trois branlées, tout le monde dira que c'est normal. Mais je vous rassure, on n'est pas venu là pour ça...» Pas certain que cela ne rassure les All Blacks.

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