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Kyiv et Moscou s'accordent sur un échange de prisonniers
Un homme inspecte des voitures brûlées après une attaque de drone à Odessa, le 22 juillet 2025. (Istanbul) Russes et Ukrainiens ont conclu mercredi soir une troisième session de négociations directes à Istanbul en constatant l'« éloignement » de leurs positions pour mettre fin à la guerre déclenchée en 2022 et ne s'accordant au final que sur un nouvel échange de prisonniers. Agence France-Presse Après à peine une heure de discussions au palais de Çiragan, les négociateurs ont constaté que leurs « positions » respectives étaient « assez éloignées les unes des autres, » a dit Vladimir Medinski, le chef de la délégation russe, lors d'une déclaration à la presse. Dans la journée, le Kremlin avait déjà douché les espoirs d'avancées pour mettre fin au conflit lancé en février 2022 par Moscou chez son voisin et qui a fait des dizaines de milliers de morts et de blessés. « Personne ne s'attend à un chemin facile. Bien entendu, ce sera une discussion très compliquée », avait ainsi indiqué le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, répétant que les propositions respectives des belligérants pour arrêter le conflit étaient « diamétralement opposées ». Seule mesure concrète : les négociateurs se sont mis d'accord pour un nouvel échange de 1200 prisonniers de chaque côté, selon Vladimir Medinski, comme cela a déjà été le cas à plusieurs reprises. Moscou a également proposé à Kyiv de lui remettre 3000 corps de soldats ukrainiens, ainsi que des trêves de « 24 à 48 heures » sur le front pour que les deux armées puissent récupérer leurs tués et leurs blessés, a poursuivi M. Medinski. L'Ukraine a de son côté suggéré une rencontre entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky d'ici la fin du mois d'août, potentiellement en présence des présidents américain et turc, selon le négociateur de Kyiv Roustem Oumerov. « Mémorandums » et échanges de prisonniers En préambule à ces négociations, une source au sein de la délégation envoyée par Kyiv avait dit à l'AFP espérer une « position constructive » de la Russie et qu'elle renonce à « ses ultimatums ». Ces pourparlers directs intervenaient une nouvelle fois à la suite de pressions exercées par le président américain Donald Trump qui a donné à Moscou, mi-juillet, 50 jours pour parvenir à un accord avec l'Ukraine, sous peine de sanctions sévères. Kyiv et ses alliés occidentaux accusent le Kremlin de bloquer les négociations en maintenant des demandes maximalistes, tandis que l'armée russe, plus nombreuse et mieux équipée, poursuit ses attaques sur le front, où elle grignote chaque jour du terrain. Mercredi, le ministère russe de la Défense a ainsi revendiqué la conquête d'un nouveau village, Varatchyné, dans la région ukrainienne de Soumy (nord-est) où, au cours de la nuit, des frappes de drones russes ont entraîné des coupures d'électricité chez plus de 220 000 clients, selon M. Zelensky. Les positions des deux camps semblent actuellement irréconciliables. Comme mercredi soir, les discussions à Istanbul de mai et juin n'avaient débouché que sur des accords d'échanges de prisonniers et de corps de soldats tués. Selon le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov, les pourparlers devaient porter principalement sur les « mémorandums » échangés en juin par les deux camps et comprenant leurs propositions de paix. PHOTO EMRAH GUREL, ASSOCIATED PRESS L'ex-ministre ukrainien de la Défense, Roustem Oumerov, arrive au palais de Ciragan pour des pourparlers de paix entre les délégations russe et ukrainienne, à Istanbul, Turquie. Kyiv voulait de son côté se focaliser sur un nouvel échange de prisonniers, le rapatriement des enfants ukrainiens emmenés en Russie et la préparation d'une rencontre Poutine-Zelensky. Moscou réclame que l'Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées de l'est et du sud de son territoire, en plus de la Crimée annexée en 2014, renonce aux livraisons d'armes occidentales et à toute adhésion à l'OTAN. Des conditions inacceptables pour Kyiv, qui veut le retrait des troupes russes et des garanties de sécurité occidentales dont la poursuite des livraisons d'armes et le déploiement d'un contingent européen, ce à quoi s'oppose la Russie. Pression de Trump L'Ukraine réclame aussi, de concert avec ses alliés européens, un cessez-le-feu de 30 jours, auquel se refusent les Russes, dont les forces ont l'avantage sur le terrain. Sur le terrain, les opérations militaires se poursuivent. Dans la nuit, 71 drones russes ont visé l'Ukraine, selon l'armée de l'air. Trois personnes ont été tuées dans la région de Kherson (Sud), d'après les autorités locales qui ont également fait état de neuf blessés. Pour sa part, l'armée russe a affirmé avoir neutralisé pendant la nuit 33 drones ukrainiens et plusieurs dizaines au cours de la journée, lancés contre la Russie. Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump a quant à lui repris le contact avec Moscou pour tenter, sans grands résultats, d'arrêter la guerre. Ces dernières semaines, le président américain a exprimé sa frustration à l'égard de la Russie et a affirmé que des équipements militaires américains, payés par des États européens membres de l'OTAN, seraient envoyés à l'Ukraine.


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Début des pourparlers entre Kyiv et Moscou à Istanbul
Un homme inspecte des voitures brûlées après une attaque de drone à Odessa, le 22 juillet 2025. (Istanbul) Russes et Ukrainiens ont entamé mercredi soir une troisième session de négociations directes à Istanbul, des pourparlers de paix que le Kremlin qualifie de « très compliqués », éloignant à nouveau la possibilité d'avancées diplomatiques rapides pour mettre fin à la guerre déclenchée en février 2022. Agence France-Presse Les chefs des délégations russe et ukrainienne, Vladimir Medinski et Roustem Oumerov, s'entretenaient dans la soirée en tête-à-tête, selon une source au sein de l'équipe russe. En revanche, côté ukrainien, une source a affirmé que cette rencontre était « trilatérale », car se déroulant en présence du ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan. Devaient ensuite commencer les négociations avec l'ensemble des deux délégations, a informé cet interlocuteur. Plus tôt dans la journée, le Kremlin a relativisé les attentes. « Personne ne s'attend à un chemin facile. Bien entendu, ce sera une discussion très compliquée », a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, répétant que les propositions respectives des belligérants pour arrêter le conflit étaient « diamétralement opposées ». Une source au sein de la délégation envoyée par Kyiv a, quant à elle, dit à l'AFP espérer une « position constructive » de la Russie et qu'elle renonce à « ses ultimatums ». Pressions de Trump Les négociateurs ukrainiens ont avant cela vu à Ankara des hauts responsables turcs, notamment le président Recep Tayyip Erdogan, a raconté sur X le chef du cabinet du président ukrainien Volodymyr Zelensky, Andriï Iermak, lui-même présent pendant ces échanges. Cette troisième session de pourparlers directs à Istanbul intervient une nouvelle fois à la suite de pressions exercées par le président américain Donald Trump qui a donné à Moscou, mi-juillet, 50 jours pour parvenir à un accord avec l'Ukraine, sous peine de sanctions sévères. Kyiv et ses alliés occidentaux accusent le Kremlin de bloquer les négociations en maintenant des demandes maximalistes, tandis que l'armée russe, plus nombreuse et mieux équipée, poursuit ses attaques sur le front, où elle grignote chaque jour du terrain. Mercredi, le ministère russe de la Défense a ainsi revendiqué la conquête d'un nouveau village, Varatchyné, dans la région ukrainienne de Soumy (nord-est) où, au cours de la nuit, des frappes de drones russes ont entraîné des coupures d'électricité chez plus de 220 000 clients, selon M. Zelensky. « Mémorandums » et échanges de prisonniers Les positions des deux camps semblent actuellement irréconciliables. Les discussions à Istanbul de mai et juin n'avaient débouché que sur des accords d'échanges de prisonniers et de corps de soldats tués. La délégation ukrainienne est conduite, comme les fois précédentes, par l'ex-ministre de la Défense Roustem Oumerov. L'équipe russe est dirigée, elle aussi comme auparavant, par un responsable de second plan, au grand dam des autorités ukrainiennes : l'ex-ministre de la Culture et historien nationaliste Vladimir Medinski. PHOTO EMRAH GUREL, ASSOCIATED PRESS L'ex-ministre ukrainien de la Défense, Roustem Oumerov, arrive au palais de Ciragan pour des pourparlers de paix entre les délégations russe et ukrainienne, à Istanbul, Turquie. Selon le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov, les pourparlers porteront principalement sur les « mémorandums » échangés en juin par les deux camps et comprenant leurs propositions de paix. Il sera également question « du processus très important » d'échange de prisonniers, a confirmé M. Peskov. Kyiv, a déclaré une source au sein de la délégation ukrainienne à l'AFP, veut également discuter de l'échange de prisonniers, ainsi que du rapatriement d'enfants ukrainiens emmenés en Russie et d'une potentielle rencontre entre Volodymyr Zelensky et son homologue russe Vladimir Poutine. Nouvelles frappes nocturnes Sur le terrain, les opérations militaires se poursuivent. Dans la nuit, 71 drones russes ont visé l'Ukraine, selon l'armée de l'air. Trois personnes ont été tuées dans la région de Kherson (Sud), d'après les autorités locales qui ont également fait état de neuf blessés. Pour sa part, l'armée russe a affirmé avoir neutralisé pendant la nuit 33 drones ukrainiens lancés contre la Russie. Moscou réclame que l'Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées de l'est et du sud de son territoire, en plus de la Crimée annexée en 2014, renonce aux livraisons d'armes occidentales et à toute adhésion à l'OTAN. Des conditions inacceptables pour Kyiv, qui veut le retrait des troupes russes et des garanties de sécurité occidentales dont la poursuite des livraisons d'armes et le déploiement d'un contingent européen, ce à quoi s'oppose la Russie. L'Ukraine insiste aussi, de concert avec ses alliés européens, sur la nécessité d'un cessez-le-feu de 30 jours, auquel se refusent les Russes, dont les forces ont l'avantage sur le terrain. Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump a quant à lui repris le contact avec Moscou pour tenter, sans grands résultats, d'arrêter la guerre, qui a fait a minima des dizaines de milliers de morts parmi les civils et les militaires dans les deux camps. Ces dernières semaines, le président américain a exprimé sa frustration à l'égard de la Russie et a affirmé que des équipements militaires américains, payés par des États européens membres de l'OTAN, seraient envoyés à l'Ukraine.


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Le Kremlin s'attend à « une discussion très compliquée » avec Kyiv à Istanbul
Un homme inspecte des voitures brûlées après une attaque de drone à Odessa, le 22 juillet 2025. Le Kremlin s'attend à « une discussion très compliquée » avec Kyiv à Istanbul (Istanbul) Le Kremlin a dit s'attendre à « une discussion très compliquée » avec Kyiv lors des négociations de paix prévues mercredi soir à Istanbul, éloignant à nouveau la possibilité d'avancées diplomatiques rapides pour mettre fin à la guerre lancée en 2022. Agence France-Presse « Personne ne s'attend à un chemin facile. Bien entendu, ce sera une discussion très compliquée », a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, en répétant que les propositions respectives des belligérants pour arrêter le conflit étaient « diamétralement opposées ». Une source au sein de la délégation de Kyiv – arrivée en début d'après-midi à Ankara pour des réunions avec des responsables turcs avant de se rendre à Istanbul – a dit à l'AFP espérer une « position constructive » de la Russie et qu'elle renonce « à ses ultimatums ». La délégation russe est, pour sa part, arrivée par avion en milieu d'après-midi à Istanbul, ont rapporté les agences de presse russes. Cette troisième session d'échanges directs à Istanbul qui doit commencer autour de 19 h locales (12 h heure de l'Est), selon un responsable du ministère turc des Affaires étrangères, intervient une nouvelle fois sous la pression du président américain Donald Trump qui a donné à Moscou, mi-juillet, 50 jours pour parvenir à un accord avec Kyiv, sous peine de sanctions sévères. Kyiv et ses alliés occidentaux accusent le Kremlin de bloquer les négociations en maintenant des demandes maximalistes, alors que l'armée russe, plus nombreuse et mieux équipée, poursuit ses attaques sur le front, où elle grignote chaque jour du terrain. Mercredi, le ministère russe de la Défense a ainsi revendiqué la conquête d'un nouveau village, Varatchyné, dans la région ukrainienne de Soumy (Nord-Est). « Mémorandums » et échanges de prisonniers Dans ce sens, la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas avait jugé que le délai de 50 jours de M. Trump représentait une durée « très longue » quand des « civils innocents meurent tous les jours ». L'invasion russe de l'Ukraine déclenchée en février 2022 a fait a minima des dizaines de milliers de morts civils et militaires dans les deux camps. Les positions des deux camps semblent actuellement irréconciliables. Les précédents pourparlers à Istanbul de mai et juin n'avaient débouché que sur des accords d'échanges de prisonniers et de corps de soldats tués. La délégation ukrainienne à Istanbul sera menée comme les fois précédentes par l'ex-ministre de la Défense Roustem Oumerov, réputé fin diplomate. PHOTO JOHN THYS, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE L'ex-ministre ukrainien de la Défense, Roustem Oumerov L'équipe russe sera elle menée, aussi comme les fois précédentes, par un responsable de second plan, au grand dam de Kyiv : l'ex-ministre de la Culture et historien nationaliste Vladimir Medinski. Ces négociations se tiendront sous la houlette du chef de la diplomatie turque, Hakan Fidan et en présence du patron des renseignements, le MIT, Ibrahim Kalin. Selon le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, les discussions prévues mercredi porteront principalement sur les « mémorandums » échangés en juin par les deux camps et comprenant leurs propositions de paix. Il sera également question, lors des pourparlers, « du processus très important » d'échanges de prisonniers, a confirmé M. Peskov. Kyiv, selon une source au sein de la délégation ukrainienne à l'AFP, veut également discuter d'échange de prisonniers, ainsi que du rapatriement d'enfants ukrainiens emmenés en Russie et d'une potentielle rencontre entre les présidents Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine. Nouvelles frappes nocturnes Sur le terrain, les frappes et combats se poursuivent. Dans la nuit, 71 drones russes ont visé l'Ukraine, selon l'armée de l'air, blessant deux enfants dans la région ukrainienne de Kherson (Sud) où une femme a également été tuée par une frappe d'artillerie russe, d'après les autorités locales. Pour sa part, l'armée russe a affirmé avoir neutralisé pendant la nuit 33 drones ukrainiens lancés contre son territoire. La Russie réclame que l'Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées de l'est et du sud du pays, en plus de la Crimée annexée en 2014, renonce aux livraisons d'armes occidentales et à toute adhésion à l'OTAN. Des conditions inacceptables pour l'Ukraine, qui veut le retrait des troupes russes de son territoire et des garanties de sécurité occidentales, dont la poursuite des livraisons d'armes et le déploiement d'un contingent européen, ce à quoi s'oppose Moscou. Kyiv insiste aussi, de concert avec ses alliés européens, sur la nécessité d'un cessez-le-feu de 30 jours, auquel se refuse Moscou, dont les forces ont l'avantage sur le terrain. Depuis son retour au pouvoir en janvier, le dirigeant américain Donald Trump a lui repris le contact avec Moscou pour tenter d'arrêter la guerre, sans grands résultats. Ces dernières semaines, il a exprimé sa frustration à l'égard de Moscou. Il a également affirmé que des équipements militaires américains, payés par des pays européens membres de l'OTAN, seraient envoyés à l'Ukraine.


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Le Kremlin s'atttend à « une discussion très compliquée » avec Kyiv à Istanbul
Un homme inspecte des voitures brûlées après une attaque de drone à Odessa, le 22 juillet 2025. Le Kremlin s'atttend à « une discussion très compliquée » avec Kyiv à Istanbul (Istanbul) Le Kremlin a dit s'attendre à « une discussion très compliquée » avec Kyiv lors des négociations de paix prévues mercredi soir à Istanbul, éloignant à nouveau la possibilité d'avancées diplomatiques rapides pour mettre fin à la guerre. Agence France-Presse « Personne ne s'attend à un chemin facile. Bien entendu, ce sera une discussion très compliquée », a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, en répétant que les propositions respectives des belligérants pour arrêter le conflit étaient « diamétralement opposées ». Cette troisième session d'échanges directs à Istanbul qui doit commencer autour de 19 h locales (12 h heure de l'Est), selon un responsable du ministère turc des Affaires étrangères, intervient, une nouvelle fois, sous la pression du président américain Donald Trump qui a donné à Moscou, mi-juillet, 50 jours pour parvenir à un accord avec Kyiv, sous peine de sanctions sévères. Kyiv et ses alliés occidentaux accusent le Kremlin de bloquer les négociations en maintenant des demandes maximalistes, alors que l'armée russe, plus nombreuse et mieux équipée, poursuit ses bombardements et ses attaques sur le front, où elle grignote toujours du terrain. Mercredi, le ministère russe de la Défense a revendiqué la conquête d'un nouveau village, Varatchyné, dans la région ukrainienne de Soumy (Nord-Est). Dans ce sens, la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas avait jugé que le délai de 50 jours de M. Trump représentait une durée « très longue » quand des « civils innocents meurent tous les jours ». Le conflit, déclenché en février 2022 par l'invasion russe à grande échelle de l'Ukraine, a fait a minima des dizaines de milliers de morts dans les deux camps, civils et militaires. « Mémorandums » et échanges de prisonniers Selon Kyiv et Moscou, leurs délégations étaient en route mercredi à la mi-journée pour Istanbul, où les pourparlers sont prévus dans la soirée. Les positions des deux camps semblent actuellement irréconciliables. Les précédents pourparlers à Istanbul de mai et juin n'avaient débouché que sur des accords d'échanges de prisonniers et de corps de soldats tués. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a indiqué mardi s'attendre à discuter avec Moscou de nouveaux échanges et du rapatriement d'enfants ukrainiens emmenés en Russie. La délégation ukrainienne à Istanbul sera menée comme les fois précédentes par l'ex-ministre de la Défense Roustem Oumerov, réputé fin diplomate. PHOTO JOHN THYS, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE L'ex-ministre ukrainien de la Défense, Roustem Oumerov Mercredi, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a également affirmé que la composition de l'équipe russe restait « inchangée » et sera menée, comme les fois précédentes, par un responsable de second plan, au grand dam de Kyiv : l'ex-ministre de la Culture et historien nationaliste Vladimir Medinski. Ces négociations se tiendront sous la houlette du chef de la diplomatie turque, Hakan Fidan et en présence du patron des renseignements, le MIT, Ibrahim Kalin. Selon M. Peskov, les discussions prévues mercredi porteront principalement sur les « mémorandums » échangés en juin par les deux camps et comprenant leurs propositions de paix qui, toujours selon M. Peskov, sont « diamétralement opposées ». Il sera également question, lors des pourparlers, « du processus très important » d'échanges de prisonniers, a confirmé M. Peskov. Nouvelles frappes nocturnes Sur le terrain, les frappes et combats se poursuivent. Dans la nuit de mardi à mercredi, 71 drones russes ont visé l'Ukraine, selon l'armée de l'air, blessant deux enfants dans la région ukrainienne de Kherson (Sud) où une femme a également été tuée par une frappe d'artillerie russe, d'après les autorités locales. Pour sa part, l'armée russe a affirmé avoir neutralisé pendant la nuit 33 drones ukrainiens lancés contre son territoire. La Russie réclame que l'Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées de l'est et du sud du pays, en plus de la Crimée annexée en 2014, renonce aux livraisons d'armes occidentales et à toute adhésion à l'OTAN. Des conditions inacceptables pour l'Ukraine, qui veut le retrait des troupes russes de son territoire et des garanties de sécurité occidentales dont la poursuite des livraisons d'armes et le déploiement d'un contingent européen, ce à quoi s'oppose Moscou. Kyiv insiste aussi, de concert avec ses alliés européens, sur la nécessité d'un cessez-le-feu de 30 jours, auquel se refuse Moscou, dont les forces ont l'avantage sur le terrain. Depuis son retour au pouvoir, le dirigeant américain Donald Trump s'est, lui, rapproché de Moscou pour tenter d'arrêter la guerre. En vain. Ces dernières semaines, il a exprimé sa frustration à l'égard de Moscou. Il a également affirmé que des équipements militaires, payés par des pays européens membres de l'OTAN, seraient envoyés à l'Ukraine.


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Des négociations entre Kyiv et Moscou prévues à Istanbul mercredi
Un homme inspecte des voitures brûlées après une attaque de drone à Odessa, le 22 juillet 2025. (Istanbul) Des négociations de paix entre Russes et Ukrainiens, sans grands espoirs de succès rapide, sont attendues mercredi soir en Turquie pour tenter de trouver une issue diplomatique à la guerre opposant les deux pays depuis plus de trois ans. Agence France-Presse L'avion transportant la délégation russe devant participer aux pourparlers a décollé de Moscou pour Istanbul, ont indiqué les agences de presse russes Ria Novosti et TASS, citant des sources anonymes. L'équipe de négociateurs ukrainiens est également « en route », a indiqué un haut responsable ukrainien à l'AFP. Une source anonyme au sein de la délégation russe, citée par TASS, a affirmé que les pourparlers devraient se dérouler mercredi dans la soirée, « dès l'arrivée » des négociateurs russes. Cette troisième session d'échanges directs à Istanbul doit intervenir, une nouvelle fois, sous la pression du président américain Donald Trump qui a donné à Moscou, mi-juillet, 50 jours pour parvenir à un accord avec Kyiv, sous peine de sanctions sévères. Kyiv et ses alliés occidentaux accusent le Kremlin de bloquer les négociations en maintenant des demandes maximalistes, alors que l'armée russe, plus nombreuse et mieux équipée, poursuit ses bombardements et ses attaques sur le front, où elle grignote toujours du terrain. Mercredi, le ministère russe de la Défense a ainsi revendiqué la conquête d'un nouveau village, Varatchyné, dans la région ukrainienne de Soumy (Nord-Est). Dans ce sens, la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas avait jugé que le délai de 50 jours de M. Trump représentait une durée « très longue » quand des « civils innocents meurent tous les jours ». Positions « diamétralement opposées » La perspective d'avancées diplomatiques apparaît toujours très limitée, tant les positions des deux camps semblent actuellement irréconciliables. Les précédents pourparlers à Istanbul de mai et juin n'avaient débouché que sur des accords d'échanges de prisonniers et de corps de soldats tués. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a indiqué mardi s'attendre à discuter avec Moscou de nouveaux échanges et du rapatriement d'enfants ukrainiens emmenés en Russie. Et, mardi, le Kremlin a de nouveau douché les espoirs d'une résolution rapide du conflit déclenché en février 2022 par l'invasion russe du pays et qui a depuis fait, a minima, des dizaines de milliers de morts dans les deux camps. « Il n'y a bien sûr aucune raison d'espérer des avancées miraculeuses, mais nous avons l'intention de défendre nos intérêts », a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a, lui, annoncé mardi la composition de la délégation ukrainienne à Istanbul, qui sera menée comme les fois précédentes par l'ex-ministre de la Défense Roustem Oumerov, réputé fin diplomate. PHOTO JOHN THYS, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE L'ex-ministre ukrainien de la Défense, Roustem Oumerov La composition de l'équipe russe n'a pas été dévoilée. Elle était menée les fois précédentes par un responsable de second plan, au grand dam de Kyiv : l'ex-ministre de la Culture et historien nationaliste Vladimir Medinski. Dmitri Peskov avait souligné lundi que les positions des deux camps continuaient d'être « diamétralement opposées ». Nouvelles frappes nocturnes Sur le terrain, les frappes et combats se poursuivent. Dans la nuit de mardi à mercredi, 71 drones russes ont visé l'Ukraine, selon l'armée de l'air, blessant deux enfants dans la région ukrainienne de Kherson (Sud) où une femme a également été tuée par une frappe d'artillerie russe, d'après les autorités locales. Pour sa part, l'armée russe a affirmé avoir neutralisé pendant la nuit 33 drones ukrainiens lancés contre son territoire. La Russie réclame que l'Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées de l'est et du sud du pays, en plus de la Crimée annexée en 2014, renonce aux livraisons d'armes occidentales et à toute adhésion à l'OTAN. Des conditions inacceptables pour l'Ukraine, qui veut le retrait des troupes russes de son territoire et des garanties de sécurité occidentales, dont la poursuite des livraisons d'armes et le déploiement d'un contingent européen, ce à quoi s'oppose Moscou. Kyiv insiste aussi, de concert avec ses alliés européens, sur la nécessité d'un cessez-le-feu de 30 jours, auquel se refuse Moscou, dont les forces ont l'avantage sur le terrain. Depuis son retour au pouvoir, le dirigeant américain Donald Trump s'est, lui, rapproché de Moscou pour tenter d'arrêter la guerre. En vain. Ces dernières semaines, il a exprimé sa frustration à l'égard de Moscou. Il a également affirmé que des équipements militaires, payés par des pays européens membres de l'OTAN, seraient envoyés à l'Ukraine.