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Le HuffPost France
28-07-2025
- Politics
- Le HuffPost France
Pour ces deux ONG israéliennes, la situation à Gaza doit être qualifiée de « génocide »
GAZA - Une parole rare sur le sol hébreu. Deux organisations israéliennes de défense des droits humains, B'Tselem et Physicians for Humans Rights Israel (PHRI), ont affirmé ce lundi 28 juillet qu'Israël commettait un « génocide » dans la bande de Gaza, à l'issue de deux enquêtes menées sur plusieurs mois. « Rien ne vous prépare à réaliser que vous faites partie d'une société qui commet un génocide », a déclaré Yuli Novak, directrice exécutive de B'Tselem, dans un communiqué publié en parallèle d'une conférence de presse de présentation des rapports à Jérusalem. Le rapport de son organisation, vieille de plus de 35 ans, compile des témoignages, statistiques et évènements liés à la politique israélienne sur « plus de 20 mois ». « L'examen de la politique israélienne dans la bande de Gaza et de ses conséquences horribles ainsi que les déclarations de hauts responsables politiques et militaires israéliens sur les objectifs de l'attaque, nous amènent à la conclusion sans équivoque qu'Israël mène une action coordonnée visant à détruire intentionnellement la société palestinienne dans la bande de Gaza », affirme cette enquête. Près de 60 000 morts à Gaza L'ONG médicale PHRI s'est concentrée quant à elle sur le « démantèlement délibéré et systématique du système de santé de Gaza » et conclut que les opérations menées à Gaza « répondent aux critères de génocide tels que définis dans la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, dont Israël est signataire », d'après le communiqué conjoint des deux ONG. La Cour pénale internationale (CPI), une juridiction permanente chargée de poursuivre et juger des individus accusés de génocide, de crime contre l'humanité et de crime de guerre, a émis des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, car elle les soupçonne de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité. L'Afrique du Sud a également lancé une procédure intentée devant la Cour internationale de justice (CIJ) qui accuse Israël de commettre un « génocide » dans la bande de Gaza. Depuis le début de l'offensive à Gaza - lancée après l'attaque meurtrière du Hamas le 7 octobre 2023 - Israël a tué au moins 59 821 personnes, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.


Le Parisien
28-07-2025
- Politics
- Le Parisien
« Un moment profondément douloureux pour nous » : des ONG israéliennes affirment qu'Israël commet un « génocide » à Gaza
Un constat très amer. Deux organisations de défense des droits humains israéliennes, B'Tselem et Physicians for Humans Rights - Israel (PHRI), ont affirmé, ce lundi, que l'État hébreu commettait un « génocide » dans la bande de Gaza selon des enquêtes qu'elles ont menées. « Rien ne vous prépare à réaliser que vous faites partie d'une société qui commet un génocide . C'est un moment profondément douloureux pour nous », a déclaré Yuli Novak, directrice exécutive de B'Tselem, dans un communiqué publié en parallèle d'une conférence de presse de présentation des rapports à Jérusalem. « Israël s'efforce délibérément et systématiquement de détruire la société et le peuple palestiniens dans la bande de Gaza », conclut l'association, qui dit s'appuyer sur « des déclarations explicites de hauts responsables israéliens » mais aussi des éléments tels que la destruction « de villes entières, (…) des infrastructures sanitaires et éducatives, des institutions religieuses et culturelles », le déplacement forcé des habitants de l'enclave ainsi que « la famine et des massacres de masse ». Dans un long message publié sur X pour résumer le contenu de son rapport, B'Tselem dit craindre qu'Israël n'applique la même « idéologie » à la Cisjordanie et à Jérusalem Est, et déplore que « les méthodes employées » contre les Palestiniens soient les mêmes que dans la bande de Gaza « à une échelle différente ». C'est « notre génocide et il doit être arrêté » , conclut le texte. En Israël, une partie de la population est de plus en plus hostile aux actions de Benyamin Netanyahou , et les familles des otages continuent de réclamer une trêve, craignant pour la vie de ceux qui sont toujours détenus à Gaza. La pression internationale pèse également de plus en plus sur Israël, près de 22 mois après le début de la guerre dans l'enclave palestinienne, déclenchée à la suite de l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023. Début mars, Israël a imposé à Gaza un blocus hermétique, très partiellement assoupli fin mai, qui a entraîné de très graves pénuries et un risque de famine généralisée parmi ses plus de deux millions d'habitants, selon l'ONU et les ONG internationales. La semaine dernière, une centaine d'entre elles, parmi lesquelles Médecins sans frontières, Médecins du monde, Caritas, Amnesty International ou encore Oxfam international, avaient appelé à Israël à ouvrir les passages pour l'aide humanitaire. Elles ont été en partie entendues. Pour la première fois depuis des mois, des camions chargés d'aide internationale venus d'Égypte ont pu traverser, dimanche, le point de passage de Rafah, qui mène vers le sud du territoire palestinien assiégé, après l'annonce par Israël d'une pause limitée des combats à des fins humanitaires. Plusieurs responsables humanitaires ont salué la reprise des livraisons d'aide, tout en soulignant qu'elles restaient très insuffisantes face à des besoins immenses.