
« Un moment profondément douloureux pour nous » : des ONG israéliennes affirment qu'Israël commet un « génocide » à Gaza
dans la bande de Gaza
selon des enquêtes qu'elles ont menées.
« Rien ne vous prépare à réaliser que vous faites partie d'une société
qui commet un génocide
. C'est un moment profondément douloureux pour nous », a déclaré Yuli Novak, directrice exécutive de B'Tselem, dans un communiqué publié en parallèle d'une conférence de presse de présentation des rapports à Jérusalem.
« Israël s'efforce délibérément et systématiquement de détruire la société et le peuple palestiniens dans la bande de Gaza », conclut l'association, qui dit s'appuyer sur « des déclarations explicites de hauts responsables israéliens » mais aussi des éléments tels que la destruction « de villes entières, (…) des infrastructures sanitaires et éducatives, des institutions religieuses et culturelles », le déplacement forcé des habitants de l'enclave ainsi que « la famine et des massacres de masse ».
Dans un long message publié sur X pour résumer le contenu de son rapport, B'Tselem dit craindre qu'Israël n'applique la même « idéologie » à la Cisjordanie et à Jérusalem Est, et déplore que « les méthodes employées » contre les Palestiniens soient les mêmes que dans la bande de Gaza « à une échelle différente ». C'est
« notre génocide et il doit être arrêté »
, conclut le texte.
En Israël, une partie de la population est de plus en plus
hostile aux actions de Benyamin Netanyahou
, et les familles des otages continuent de réclamer une trêve, craignant pour la vie de ceux qui sont toujours détenus à Gaza.
La pression internationale pèse également de plus en plus sur Israël, près de 22 mois après le début de la guerre dans l'enclave palestinienne, déclenchée à la suite de l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.
Début mars, Israël a imposé à Gaza un blocus hermétique, très partiellement assoupli fin mai, qui a entraîné de très graves pénuries et un risque de famine généralisée parmi ses plus de deux millions d'habitants, selon l'ONU et les ONG internationales. La semaine dernière, une centaine d'entre elles, parmi lesquelles Médecins sans frontières, Médecins du monde, Caritas, Amnesty International ou encore Oxfam international, avaient appelé à Israël à ouvrir les passages pour l'aide humanitaire. Elles ont été en partie entendues.
Pour la première fois depuis des mois, des camions chargés d'aide internationale venus d'Égypte ont pu traverser, dimanche, le point de passage de Rafah, qui mène vers le sud du territoire palestinien assiégé, après l'annonce par Israël d'une pause limitée des combats à des fins humanitaires. Plusieurs responsables humanitaires ont salué la reprise des livraisons d'aide, tout en soulignant qu'elles restaient très insuffisantes face à des besoins immenses.
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