Dernières actualités avec #génocide

Le Soir
5 hours ago
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Polémique aux Francofolies de Spa : deux autres artistes annulent leur venue
La présence d'Amir, chanteur franco-israélien au festival des Francofolies de Spa, qui se tient du 17 au 20 juillet, fait polémique. Au total, dix artistes qui sont programmés au festival dénoncent sa présence. Ils pointent des liens entre l'artiste et le régime de Binyamin Nethanyahou. À lire aussi Les Francofolies de Spa, 30 ans hors du temps Ce mardi déjà, l'artiste franco-suisse Yoa a annoncé l'annulation de sa participation au festival dans une story sur sa page Instagram. « Je suis au regret de vous informer que je ne participerai pas au festival des Francofolies de Spa ce vendredi. Mes convictions sociales, politiques et humanistes vont à l'encontre du fait de partager la scène avec un artiste qui ne reconnaît pas le génocide en cours en Palestine, et ayant participé à des événements organisés en soutien à l'armée israélienne. » Elle a également remercié les organisateurs pour « leur ouverture à la discussion » et a présenté ses excuses auprès des festivaliers. Deux autres artistes, les DJs RaQL et Libraromea ont finalement pris la même décision ce mercredi. La DJ bruxelloise RaQL s'est exprimée sur son compte Instagram. « Pas possible pour moi de jouer sur une line-up avec un ancien soldat de l'armée israélienne, surtout vu le contexte actuel et son soutien affiché à cette politique. Je préfère rester alignée avec mes valeurs et mon engagement pour la Palestine », a-t-elle déclaré. Même procédé de communication pour Libraromea. « En fait, malgré la décision prise collectivement avec les artistes qui ont tenté de faire pression aux Francos de Spa, je décide de boycotter le festival. Aucun acte n'est anodin dans un pays de colon », a-t-elle martelé. La fronde de dix artistes Moins de deux jours avant la tenue du festival, dix artistes ont réuni leur plume pour dénoncer des liens supposés entre le chanteur Amir et le régime de Binyamin Nethanyahou dans un communiqué de presse. Cette fronde réunit Colt, Lovelace, Nicou, Lauravioli, Isaac, Libraromea, CHOSE, SMR, Nkey et Mado. À lire aussi Polémique à deux jours des Francofolies de Spa : dix artistes dénoncent la venue d'un chanteur Selon eux, le chanteur franco-israélien a participé à des événements liés à l'armée israélienne, des faits déjà soulevés en juin par le collectif Liège Occupation Free. Ils reprochent également à Amir d'avoir clairement exprimé son soutien au gouvernement israélien et de ne pas avoir critiqué les « crimes commis » à Gaza. Des éléments qui les « dérangent fortement », mais qui ne mettent pas en péril (pour l'instant) leur participation aux Francofolies.


Le Parisien
a day ago
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Francofolies 2025 : Saint Levant, le soleil de Gaza
Et soudain Saint Levant s'est assis. Un oud posé sur les genoux, au bout du proscenium, il a regardé la foule rochelaise et pris quelques minutes pour s'exprimer en français, en arabe et en anglais : « Je suis né à Jérusalem et j'ai grandi à Gaza . J'ai grandi en entendant dans les médias, la musique, dans tout, les Arabes toujours représentés comme des terroristes… Ça fait vraiment mal au cœur. Parce que la plupart des gens ne savent pas combien le Liban est beau, le Yémen est beau, la Syrie est belle, mon pays, l'Algérie, la Tunisie et le Maroc sont des pays incroyables. » Le chanteur né d'un père serbo-palestinien et d'une mère franco-algérienne poursuit d'une voix douce : « C'est difficile des fois de venir devant vous, de chanter, de célébrer, quand mes frères et mes sœurs de Gaza subissent depuis plus de deux ans un génocide. Pas une guerre, pas un conflit, un génocide. Cela fait plus de cent ans qu'on est sous occupation militaire. Ma mère me disait toujours : Marwan, rien que le fait que tu existes, c'est résister . Alors continuez à résister, à montrer aux gens que les Palestiniens savent vivre. Merci La Rochelle. Je m'appelle Marwan. »


La Presse
5 days ago
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La Bosnie commémore le génocide de Srebrenica
Beginning of dialog window. Escape will cancel and close the window. (Srebrenica) Des milliers de personnes endeuillées ont commémoré vendredi à Srebrenica le génocide commis il y a 30 ans par les forces serbes de Bosnie, l'un des pires massacres perpétrés sur le sol européen depuis la Seconde Guerre mondiale. Rusmir SMAJILHODZIC Agence France-Presse Les restes de sept victimes ont été inhumés pendant les commémorations de cet épisode le plus sanglant du conflit intercommunautaire bosnien des années 1990. Ils comprenaient ceux de Sejdalija Alic, qui faisait partie des plus de 8000 musulmans tués par les combattants serbes de Bosnie qui venaient de s'emparer de cette ville de l'est du pays, le 11 juillet 1995. « Pas de mots pour le décrire » Sa petite-fille, Anela Anic, dont le père a aussi péri dans ce massacre et a été enterré plus tôt, assiste aux funérailles : « Je n'ai jamais vu mon père […] et, aujourd'hui, mon grand-père est enterré, juste quelques ossements, à côté de son fils », dit-elle. « C'est une profonde tristesse […]. Je n'ai pas de mots pour le décrire », ajoute cette femme de 32 ans en pleurs. Elle est née au début de l'année 1994 après l'évacuation de sa mère enceinte hors de Srebrenica par un convoi de la Croix-Rouge. PHOTO ARMIN DURGUT, ASSOCIATED PRESS Une fleur a été déposée sur le monument portant les noms des personnes tuées lors du génocide de Srebrenica, au Centre mémorial Srebrenica-Potocari, le 11 juillet 2025. Les corps des personnes tuées dans cette ville, à l'époque une enclave protégée par les Nations unies, avaient été jetés dans des fosses communes. À ce jour, 7000 d'entre elles ont été identifiées et enterrées tandis que quelque 1000 autres sont toujours recherchées. Essayant de dissimuler la gravité des crimes, les forces serbes bosniennes avaient organisé des opérations de déplacements de cadavres, souvent déchiquetés par les machines lourdes et transportés vers plusieurs fosses communes dites « secondaires », selon les experts. « Une pierre tombale à caresser » « Depuis 30 ans, nous portons la douleur dans nos âmes. Nos enfants ont été tués innocents dans la zone protégée de l'ONU. L'Europe et le monde ont observé, muets, la tuerie de nos enfants », explique Munira Subasic, la présidente de l'association des mères de Srebrenica, dont le mari Hilmo et le fils Nermin, 17 ans, ont alors péri. PHOTO AMEL EMRIC, REUTERS Des hommes portent un cercueil lors des funérailles de sept victimes du génocide. Un homme et une femme respectivement âgés de 19 ans et de 67 ans au moment du massacre font aussi partie des sept victimes enterrées sous des pierres tombales blanches après une prière commune au cours des commémorations au Centre mémorial Srebrenica-Potocari. Leurs familles ont patienté pendant plusieurs années avant de les inhumer, espérant que d'autres restes seraient retrouvés. Mais Mevlida Omerovic a décidé de ne plus attendre et a donné son accord pour l'enterrement des restes de son mari, Hasib, tué à 33 ans sur l'un des cinq lieux d'exécutions de masse au moment de ce massacre, le seul épisode du conflit bosnien (1992-1995) qualifié de génocide par la justice internationale. « Trente années sont passées et je n'ai plus rien à attendre », raconte Mme Omerovic, 55 ans, qui souhaite pouvoir se recueillir sur la tombe de son mari, même si, dans le cercueil, il n'y aura que sa mâchoire. En se rendant sur leurs sépultures, les proches des victimes essaient de trouver du réconfort. PHOTO ANDREJ ISAKOVIC, AGENCE FRANCE-PRESSE Des femmes prient parmi les pierres tombales du cimetière commémoratif du village de Potocari. « Je n'ai que cette pierre tombale à caresser, pour prier », déplore Sefika Mustafic, debout à côté des tombes de ses fils Enis et Salim, tous les deux adolescents quand ils ont perdu la vie. « J'aimerais rêver d'eux mais je n'y arrive pas, » ajoute-t-elle. Le déni serbe L'ancien combattant canadien Daniel Chénard, déployé là-bas avec les forces de maintien de la paix de l'ONU d'octobre 1993 à mars 1994, a assisté aux commémorations. Depuis des décennies, il est hanté par un sentiment de culpabilité. « Je me suis pardonné […]. J'ai trouvé la paix. J'ai toujours voulu leur dire [aux familles] je suis désolé […], je suis désolé de vous avoir abandonnés », dit-il. Avec les troupes de l'ONU, « on a fait ce qu'on pouvait […] mais en vrai la tragédie est arrivée », confie cet homme de 58 ans, en pleurs. Les anciens chefs politiques et militaires des Serbes de Bosnie, Radovan Karadzic et Ratko Mladic, ont été condamnés à la perpétuité par la justice internationale pour crimes de guerre et génocide. Mais la gravité de ce crime continue à être relativisée par de nombreux dirigeants politiques serbes, en Bosnie et en Serbie. L'ONU a créé en 2024 une Journée internationale de commémoration du génocide de Srebrenica, le 11 juillet, malgré les protestations de Belgrade et des Serbes de Bosnie. Le président de la Serbie Aleksandar Vucic a présenté vendredi ses condoléances aux familles des personnes tuées à Srebrenica au nom des citoyens de son pays, qualifiant le massacre de « crime terrible ». « Nous ne pouvons pas modifier le passé mais nous devons changer l'avenir », a-t-il publié sur X.


La Presse
5 days ago
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Des milliers de personnes attendues à Srebrenica pour commémorer le génocide
Des personnes sont assises parmi les pierres tombales du cimetière commémoratif du village de Potocari, près de la ville de Srebrenica, dans l'est de la Bosnie, le 11 juillet 2025. Des milliers de personnes attendues à Srebrenica pour commémorer le génocide (Srebrenica) Des milliers de personnes sont attendues vendredi à Srebrenica pour commémorer le génocide commis il y a trente ans par les forces serbes de Bosnie, l'un des pires massacres commis sur le sol européen depuis la Seconde Guerre mondiale. Rusmir SMAJILHODZIC Agence France-Presse La veille des commémorations, des milliers de « marcheurs de la paix de Srebrenica », qui ont parcouru plus de 100 kilomètres à la mémoire des victimes et des survivants du massacre, sont arrivés au centre commémoratif de Srebrenica-Potocari. Srebrenica est l'épisode le plus sanglant du conflit intercommunautaire bosnien (1992-1995), qui a embrasé cette ancienne république yougoslave après la proclamation de son indépendance, souhaitée par les Bosniaques (musulmans) et les Croates (catholiques), mais refusée par les Serbes (orthodoxes). Assiégée pendant plus de trois ans, l'enclave de Srebrenica, dans l'est de la Bosnie, proche de la frontière avec la Serbie, pourtant proclamée « zone protégée » des Nations unies, a été attaquée en juillet 1995 par les forces serbes de Bosnie du général Ratko Mladic. En l'espace de quelques jours, environ 8000 hommes et adolescents bosniaques y ont été exécutés, leurs corps jetés dans des dizaines de fosses communes. À ce jour, les restes de plus de 80 % de victimes ont été retrouvés et enterrés. Essayant de dissimuler la gravité des crimes, les autorités serbes bosniennes avaient organisé des opérations de déplacements de cadavres, souvent déchiquetés par les machines lourdes et transportés vers plusieurs fosses communes dites « secondaires », selon les experts. « Nous recherchons toujours un peu moins de 1000 victimes », précise la porte-parole de l'Institut bosnien pour les personnes disparues, Emza Fazlic. Douleur PHOTO ANDREJ ISAKOVIC, AGENCE FRANCE-PRESSE Des femmes prient parmi les pierres tombales du cimetière commémoratif du village de Potocari. « Depuis trente ans, nous portons la douleur dans nos âmes. Nos enfants ont été tués innocents dans la zone protégée de l'ONU. L'Europe et le monde ont observé, muets, la tuerie de nos enfants », explique Munira Subasic, présidente de la principale association des mères de Srebrenica, dont le mari Hilmo et le fils Nermin, 17 ans, ont été tués. Vendredi, des survivants et des familles vont inhumer lors des commémorations au Centre mémorial Srebrenica-Potocari sept victimes, dont deux jeunes hommes qui avaient 19 ans au moment du massacre, et une femme qui était âgée de 67 ans. Leurs familles ont attendu pendant plusieurs années pour les inhumer, espérant que d'autres restes seraient retrouvés. « Malheureusement, pour la plupart de ces victimes il s'agit de restes incomplets, dans certains cas il n'y a qu'un ou deux os », explique Mme Fazlic, précisant qu'une centaine de femmes, dont 80 sont toujours recherchées, ont aussi été tuées dans le massacre. Mevlida Omerovic a décidé de ne plus attendre et a donné son accord pour l'enterrement des restes de son mari, Hasib, tué à 33 ans, probablement à Petkovci, à une soixantaine de kilomètres au nord de Srebrenica. Il s'agit de l'un des cinq lieux d'exécutions de masse lors de ce massacre, seul épisode du conflit bosnien qualifié de génocide par la justice internationale. Environ mille personnes y ont été transportées, enfermées dans une école, puis exécutées. « Son frère a été retrouvé et enterré il y a dix ans. Trente années sont passées et je n'ai plus rien à attendre », explique Mme Omerovic, 55 ans, qui souhaite pouvoir se recueillir avec ses enfants sur la tombe de son mari. Même si dans le cercueil, il n'y aura que la mâchoire de Hasib. En se rendant sur les tombes de ses deux fils Sajib et Sinan, tués dans le massacre alors qu'ils avaient une vingtaine d'années, Nezira Mehmedovic se sent plus proche d'eux. « C'est ici que j'aime le plus venir voir mes fils. Je leur parle, je pleure, je prie, je les embrasse… depuis 30 ans », dit-elle à l'AFP, assise à côté des tombes de ses fils. « Mon cœur souffre constamment pour eux », pleure cette femme de 75 ans. « On dit que la vie continue… Mais comment ? » Les anciens chefs politiques et militaires des Serbes de Bosnie, Radovan Karadzic et Ratko Mladic, ont été condamnés à perpétuité par la justice internationale pour crimes de guerre et génocide. Mais la gravité de ce crime continue à être relativisée par de nombreux dirigeants politiques serbes, en Bosnie et en Serbie. « Les Serbes n'ont pas commis de génocide à Srebrenica et il n'a pas eu lieu », a encore déclaré début juillet le président de l'entité serbe de Bosnie, Milorad Dodik. L'Assemblée générale de l'ONU a créé en 2024 une Journée internationale de commémoration du génocide de Srebrenica, le 11 juillet, malgré la colère de la Serbie. Pour les familles et les survivants, cette date ne s'effacera jamais. « Pour moi, chaque jour est le 11 juillet, chaque nuit, chaque matin, quand je me lève et réalise qu'ils ne sont pas là », soupire Ramiza Gurdic, dont le mari Junuz et les fils Mehrudin et Mustafa ont été tués dans le massacre.


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5 days ago
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Nouvelle flottille pour Gaza : Qui seront les élues LFI à bord du bateau Handala
POLITIQUE - Près d'un mois après le Madleen, intercepté par Israël, un nouveau navire s'apprête à quitter les côtes européennes en direction de Gaza, en proie à une situation humanitaire désastreuse après plus de vingt mois de guerre. Cette fois, la députée insoumise Rima Hassan ne devrait pas être du voyage, en revanche deux autres parlementaires LFI monteront à bord du Handala, le 18 juillet prochain à Gallipoli, en Italie. C'est notamment le cas de Gabrielle Cathala, élue pour la première fois à l'Assemblée députée du Val-d'Oise, lors des législatives de 2024, et investie dans les questions humanitaires dans sa vie civile. « Pour les enfants de Gaza, pour briser le blocus humanitaire, pour stopper le génocide, nous partons la semaine prochaine sur le Handala », navire de la « Flottille pour la liberté », un mouvement international non violent de soutien aux Palestiniens, a-t-elle annoncé sur X, précisant que l'eurodéputée LFI Emma Fourreau, très investie sur les questions écologiques et environnementales, serait également à bord, ainsi que « 16 autres membres d'équipage » et de l'aide humanitaire. De quoi recevoir les félicitations de Jean-Luc Mélenchon, qui a dit sur X, sa « fierté » et son « admiration », de voir deux insoumises dans l'équipage. « Nous, le message qu'on enverra à Netanyahu, c'est de dire qu'on enverra autant de bateaux humanitaires que nécessaire pour briser le blocus, pour dénoncer le génocide en cours », a défendu de son côté Emma Fourreau dans une vidéo. Cette fois-ci, selon Gabrielle Cathala, le « Handala » devrait entre autres emmener l'influenceur et acteur américain Jacob Berger, le syndicaliste américain Chris Smalls, ou encore l'activiste américano-palestinienne Huwaida Arraf, mais aussi des passagers d'autres nationalités et « plusieurs journalistes ». Le navire sera sur place quelques jours auparavant. « C'est une aide certes symbolique mais c'est une mission humanitaire pacifique, et il y a la volonté pour nous de garder les yeux rivés sur Gaza en cette période estivale », a-t-elle argué, contactée par l'AFP. Cette initiative se déroulera un mois et demi après le départ du Madleen. Le voilier avait alors à son bord 12 militants français, allemand, brésilien, turc, suédois, espagnol et néerlandais, dont la militante écologiste Greta Thunberg et l'eurodéputée LFI Rima Hassan, qui avait été détenue trois jours après l'interception du navire, à environ 185 kilomètres à l'ouest de la côte de Gaza.