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Face à la pétition contre la loi Duplomb, la réaction de la ministre de l'Agriculture fera des déçus
Face à la pétition contre la loi Duplomb, la réaction de la ministre de l'Agriculture fera des déçus

Le HuffPost France

timea day ago

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Face à la pétition contre la loi Duplomb, la réaction de la ministre de l'Agriculture fera des déçus

POLITIQUE - Elle s'était jusqu'ici faite très discrète. La ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, s'est finalement dite « pleinement disponible » ce lundi 21 juillet pour l'organisation d'un débat à l'Assemblée nationale sur la loi Duplomb, alors que la pétition réclamant l'abrogation de ce texte controversé approche les 1 500 000 signatures en ce début de soirée. « La pétition contre la loi Duplomb témoigne d'un attachement aux enjeux de santé et d'environnement, que je partage pleinement - c'est une priorité pour le Gouvernement. Elle montre aussi que les Français sont attentifs à ce qu'ils mangent, ce dont je me réjouis », écrit d'abord la ministre de l'Agriculture sur son compte X. Mais malgré ce léger pas en avant, on comprend assez rapidement qu'il n'est pas vraiment question de revenir sur les dispositions de cette proposition de loi qu'avait soutenue le gouvernement. Et notamment sur la réintroduction controversée de l'acétamipride, ce pesticide de la famille des néonicotinoïdes. « Cette loi, d'initiative parlementaire, vise à répondre à une situation d'urgence que vivent certaines filières et éviter, demain, qu'elles ne s'éteignent. Une filière française qui s'éteint, c'est une filière qui ne réapparaît pas. Cela ouvrirait la voie à une dépendance forte aux importations ne respectant pas nos hauts standards sanitaires et environnementaux », écrit Annie Genevard. « Une version strictement encadrée » « Les parlementaires ont adopté une version strictement encadrée, fondée sur l'avis de l'Agence sanitaire européenne de référence, précisément pour en contrôler la portée. Les règles prévues par cette loi demeureront les plus strictes au niveau européen et donc au monde », poursuit la ministre de l'Agriculture, qui affirme que « l'organisation d'un débat est désormais à la main de l'Assemblée nationale ». Une prise de parole qui va dans le sens des représentants de l'exécutif et des ténors de la macronie. La porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, a affirmé qu'il « faut écouter » cette pétition, tout en assurant qu' « il ne faut pas affoler la population », car « beaucoup de dérogations sont prises ». La présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, s'est quant à elle dite « évidemment favorable » à l'organisation d'un débat dans l'hémicycle... tout en rappelant qu'on « ne pourra en aucun cas revenir sur la loi votée ». Car derrière cette réalité législative - une pétition dépassant les 500 000 signatures permet le déclenchement d'un débat, pas d'un vote sur un texte -, transparaît une volonté à peine cachée de ne pas trop franchement revenir sur ce texte qui se voulait être un gage de paix envers une partie des agriculteurs en colère. Mais au vu de l'ampleur que prend ce sujet en ce mois de juillet, il semblera bien difficile d'esquiver des discussions qui s'annoncent de nouveau très tendues. On attend également la réaction du Premier ministre, François Bayrou, déjà embourbé dans la préparation du budget 2026.

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