Dernières actualités avec #Perplexity


Le Figaro
3 days ago
- Le Figaro
Perplexity propose de racheter Google Chrome pour 34,5 milliards de dollars
DÉCRYPTAGE - La start-up américaine, qui développe un moteur de recherche dopé à l'IA, mise sur une vente forcée du navigateur star de Google par la justice américaine, et s'invite dans la danse avec une offre choc. Le sort judiciaire de Google et son démantèlement au titre du vaste procès antitrust dans lequel le géant américain est empêtré n'ont beau être que des hypothèses, les concurrents sont déjà sur les rangs pour dépecer la bête. Ce mardi, la start-up américaine Perplexity, qui développe le robot conversationnel éponyme, est sorti du bois en indiquant auprès du Wall Street Journal qu'elle est prête à racheter le navigateur de Google, Chrome, pour la bagatelle de 34,5 milliards de dollars. À découvrir PODCAST - Écoutez le dernier épisode de notre série Questions Tech Depuis plusieurs mois maintenant, le sort de Chrome est au cœur du procès intenté par les autorités américaines de l'antitrust. À l'été 2024, Google avait été jugé coupable de pratiques anticoncurrentielles, ayant notamment signé des accords avec Apple, Samsung et d'autres fabricants pour imposer par défaut son navigateur sur leurs appareils. Le juge Amit Mehta, chargé de statuer à l'issue de ce procès-fleuve, doit se prononcer avant la fin de l'été sur l'obligation pour Google de céder son navigateur afin de réduire sa position ultra-dominante sur le marché de la recherche en ligne. À lire aussi Vente forcée de Google Chrome : combien vaut le navigateur, qui peut l'acheter et que serait Google sans lui ? Publicité Avec cette déclaration choc auprès du quotidien économique américain, Perplexity, et son fondateur Aravind Sriniva, se posent comme un remède à cette scission. Le groupe estime que son offre est conçue pour satisfaire aux exigences d'intérêt public de l'antitrust en «plaçant Chrome auprès d'un opérateur indépendant capable». Il n'empêche. Il s'agit d'une somme énorme pour la start-up fondée en 2022, avec un montant qui représente quasiment le double de sa dernière valorisation, à savoir 18 milliards de dollars. Auprès du Wall Street Journal, Aravind Sriniva assure avoir l'appui d'investisseurs et notamment de fonds de capital-risque pour racheter Google Chrome. Ces derniers seraient prêts à suivre son offre de 34,5 milliards de dollars. Un moteur de recherche 2.0 La jeune pousse créée par cet un ingénieur indo-américain de 31 ans, passé notamment par les rangs d'OpenAI, développe notamment un assistant conversationnel capable, sur le modèle d'un moteur de recherche, de donner des réponses et des résumés aux questions d'utilisateurs en citant ses sources et en affichant au-dessus de sa réponse des liens directs vers des articles de presse. Avec 30 millions de requêtes par jour, il est encore un nain par rapport à OpenAI, qui n'enregistre pas moins de 2,5 milliards de requêtes par jour. Ses revenus, eux, atteignaient 34 millions de dollars l'an passé, loin là encore des 10 milliards d'OpenAI. Mais la qualité de ses outils et de ses effectifs ont tapé dans l'œil de certains géants américains de l'IA. Au début de l'été, on apprenait que le groupe californien Apple, en retard dans l'IA, aurait envisagé de faire une offre sur Perplexity après avoir rencontré à plusieurs reprises les dirigeants de la start-up de San Francisco. Le groupe Meta, qui ferraille dur pour obtenir les meilleurs talents du monde en matière d'IA, aurait lui aussi convoité la start-up de 200 personnes, sans succès. À lire aussi Google s'invite dans la guerre des cerveaux de l'IA en chipant les talents de Windsurf... convoités par OpenAI Avec cette proposition sur Google Chrome, la proie devient chasseur. Ce n'est pas la première fois. Il y a quelques mois, Perplexity avait manifesté son intention de racheter TikTok une fois le réseau social coupé de sa maison mère chinoise. Une issue incertaine Reste que l'issue judiciaire du procès en cours est tout sauf certaine. Même si le juge Amit Mehta décidait d'imposer au géant de Mountain View de céder son navigateur, ce dernier dispose évidemment de recours qui pourraient s'étaler durant de longs mois. Google n'a pas publiquement indiqué son intention de vendre Chrome, un de ses bijoux de famille les plus précieux, pesant plus des deux tiers (68%) du marché des navigateurs internet. À lire aussi Concurrence : Microsoft tente de nouvelles concessions auprès de l'UE pour régler le litige Teams Publicité À l'évidence, Perplexity a suivi de près les auditions et la ligne de défense de Google : alors que la firme de Sundar Pichai jugeait qu'en se coupant de son navigateur, elle ne pourrait plus investir dans Chromium, son navigateur open source qui sert de base technologique à des navigateurs comme Edge, Opera ou encore Brave (ce qui pourrait menacer leur fonctionnement et leur sécurité, faute de nouvelles mises à jour), Perplexity promet de maintenir les investissements dans le navigateur open source. Il propose également à Google de maintenir l'installation par défaut de son moteur de recherche sur Chrome, une fois la vente réalisée. Basée aux États-Unis, Perplexity a signé en Europe de nombreux partenariats et contrats ces derniers mois, aussi bien avec des groupes de presse (Le Monde, Numerama) dont il utilise les contenus que des opérateurs télécoms (Bouygues Telecom, Deutsche Telekom) qui proposent son assistant conversationnel à leur parc de clients.


Le HuffPost France
4 days ago
- Le HuffPost France
Donald Trump a lancé sa propre IA et elle lui donne tort sur ces points-clés de son discours
INTELLIGENCE ARTIFICIELLE - Le comble de l'ironie. Sur Truth Social, le réseau social personnel de Donald Trump, un nouvel outil a fait son apparition en version test depuis mercredi 6 août. Il s'agit d'un chatbot accessible gratuitement à tous les utilisateurs de la plateforme de microblogging, à l'image de Grok sur X. Répondant au nom de Truth Search AI, celui-ci a été créé dans un objectif : pouvoir donner raison au président des États-Unis à chaque fois. Sauf que tout ne se passe pas comme prévu. Beaucoup d'efforts avaient pourtant été faits dans ce sens. L'intelligence artificielle de Truth Social est alimentée par Perplexity, une IA en partie financée par Jeff Bezos et reconnue pour la qualité de ses réponses. Cependant, les équipes du réseau social semblent avoir limité les sources auquelles celle-ci a accès. Ainsi, Truth Search AI a plutôt tendance à citer des médias conservateurs très appréciés de Donald Trump dans ses réponses comme Fox News, Newsmax ou encore le Washington Times. Il semble alors difficile pour le chatbot de pouvoir contredire les affirmations du président. Mais quelques exceptions sur des sujets de taille existent, comme l'ont démontré des tests effectués par le Washington Post. Questionnée par exemple sur la récente hausse des taxes douanières, l'IA a répondu qu'elles n'avaient pas un énorme impact positif sur le marché boursier, s'opposant ainsi aux allégations de Donald Trump. Une IA « trop woke » Truth Search AI considère également que les investissements en cryptomonnaie de la famille Trump posent de réels soucis de conflits d'intérêts, que l'assaut sur le Capitole de janvier 2021 était une insurrection violente, ou encore que l'élection de 2020 n'a pas été volée. Enfin, lorsqu'on lui demande qui est le meilleur président celle-ci répond… Barack Obama en citant un sondage d'opinion relayé par un article de Fox News. « Leur propre IA est devenue trop 'woke' pour eux », ironise ainsi David Karpf, professeur de communication politique à l'université George Washington cité par le Washington Post. Un comble lorsqu'il y a à peine quelques semaines, Donald Trump signait un décret s'en prenant aux « IA wokes » et qui obligeait les intelligences artificielles génératives à être « neutres » et codées sans « jugements partisans ou idéologiques ». L'IA de Truth Social, qui devait renforcer le discours trumpiste, semble donc au contraire éroder sa crédibilité. Mais dans un second temps, elle effrite également celle de Perplexity AI qui jouit pourtant d'une excellente réputation. Difficile pour l'entreprise américaine de rester crédible lorsqu'aucun contrôle n'est exercé sur l'usage de leur technologie. Sans compter le risque que représentent des IA remodelées idéologiquement au bon vouloir de leurs possesseurs. Et dans ce cas-là, Truth Search AI et Grok devraient nous alerter.


Le Figaro
01-08-2025
- Le Figaro
Acquisition ou partenariat ? Apple pèse ses options afin de rattraper son retard en IA
Réservé aux abonnés Tim Cook s'est dit jeudi « très ouvert aux fusions et acquisitions qui font avancer notre feuille de route ». Selon la presse américaine, Perplexity ferait partie des pistes explorées. C'est une petite phrase qui a rapidement enflammé les observateurs d'Apple. Questionné jeudi par un analyste de City Bank sur l'opportunité de réaliser une acquisition dans l'intelligence artificielle, le PDG Tim Cook a répondu « être très ouvert aux opérations de fusions-acquisitions qui accélèrent notre feuille de route. Nous ne nous limitons pas à une certaine taille d'entreprise, même si celles que nous avons acquises cette année sont plutôt petites. » À découvrir PODCAST - Écoutez le dernier épisode de notre série Questions Tech De quoi donner corps aux informations de Bloomberg qui, depuis la fin juin, affirme que le groupe de Cupertino étudie en haut lieu le scénario du rachat d'une star du secteur. Cette hypothèse, si elle se réalise, serait une rupture pour Apple, plus habitué aux acquisitions ultra-ciblées qu'aux fastueuses opérations de croissance externe. Dans son histoire, le groupe n'a réalisé que trois rachats de plus de 1 milliard de dollars. Le plus récent, les casques Beats (3 milliards de dollars), date de 2014. Mais la pression des marchés pourrait…