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Darmanin repousse cette visite de prison à cause... d'une table de massage
Darmanin repousse cette visite de prison à cause... d'une table de massage

Le HuffPost France

time2 hours ago

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Darmanin repousse cette visite de prison à cause... d'une table de massage

POLITIQUE - Visite reportée. Alors que le ministre de la Justice Gérald Darmanin était attendu mercredi 13 août à Nîmes pour inaugurer l'extension de l 'établissement pénitentiaire de la préfecture du Gard, le garde des Sceaux a finalement repoussé sa visite à cause d'une découverte inattendue dans la prison nîmoise. Comme le rapportent Le Figaro et Midi Libre ce mardi 12 août, c'est la découverte de « l'existence d'une table de massage dans une salle de l'établissement » qui a finalement convaincu le ministre de reporter sa venue. Avec une exigence : qu'elle « soit retirée de la zone de détention et mise à disposition des personnels pénitentiaires ». Dans un message sur X, Gérald Darmanin a fini par s'exprimer sur le sujet. Et en quelques phrases, il rappelle que « les prisons sont des lieux où l'on doit aussi respecter les victimes ». « Le sens de la peine, dans la dignité des personnes, c'est donner une chance à la réinsertion bien sûr, mais en rappelant que la privation de liberté décidée par un juge indépendant doit être effectuée sans provocation vis-à-vis de la société, vis-à-vis des victimes », a-t-il ajouté au sujet de cette table à masser. Assurant au passage qu'il comptait « faire appliquer ce bon sens partout ». Doctrine carcérale Pour bien comprendre la colère froide du garde des Sceaux, il faut rappeler que Gérald Darmanin s'est régulièrement exprimé en défaveur de certaines activités de loisir dans le cadre de la détention des prisonniers. Une semaine avant cette affaire de table de massage, il avait déjà fait annuler une activité de « surf thérapeutique » à visée de réinsertion, organisée à Saint-Malo pour des détenus. Contactés par Le HuffPost, les services du ministère avaient alors assuré que le Garde des Sceaux avait « demandé l'annulation immédiate de cette activité qui devait avoir lieu à la rentrée conformément à la doctrine qu'il a instaurée à son arrivée ». Concernant cette doctrine, il est plus précisément question de la circulaire diffusée l'hiver dernier et dans laquelle le ministre avait interdit toutes les activités ludiques « choquantes », autre que l'apprentissage du français, le travail, ou le sport. Une circulaire publiée après un imbroglio autour d'un atelier massage et finalement retoquée par le Conseil d'État en mai. L'institution avait alors jugé que le ministre pouvait bien fixer l'encadrement et les conditions des activités mais pas interdire celles qui s'avèrent conformes au code pénitentiaire.

Un député LFI a-t-il été entravé en voulant visiter la prison haute sécurité de Gérald Darmanin ?
Un député LFI a-t-il été entravé en voulant visiter la prison haute sécurité de Gérald Darmanin ?

Le HuffPost France

time23-07-2025

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Un député LFI a-t-il été entravé en voulant visiter la prison haute sécurité de Gérald Darmanin ?

POLITIQUE - « Scandale démocratique », « on va attaquer au tribunal »… Les troupes insoumises voyaient rouge ce mercredi 23 juillet après qu'un député de leur groupe a visité la prison de Vendin-le-Vieil dans le Pas-de-Calais. L'établissement accueille un des nouveaux quartiers de haute sécurité voulus par le ministre de la Justice Gérald Darmanin, et où déjà 17 narcotrafiquants ont été incarcérés. Le député LFI de Haute-Garonne, Hadrien Clouet a voulu se rendre sur place dans la matinée pour visiter l'établissement comme l'y autorise la loi. Sur place, assure-t-il néanmoins, son droit de visite a été « entravé », sur la base d'une « note ministérielle » et « à la demande du cabinet de Darmanin ». « Interdiction totale d'accès pour les journalistes [qui l'accompagnaient, ndlr], obligation de laisser mon téléphone pour empêcher la prise d'images de mon côté (y compris en retirant la carte SIM) », déplore-t-il sur le réseau social X, accusant au passage le Garde des Sceaux de vouloir « cacher » des choses. Dans la foulée, le mouvement insoumis s'est également fendu d'un communiqué promettant d'utiliser « tous les leviers à disposition », et d'alerter le président de la République. Et de cingler : « En limitant le regard des élus et en interdisant celui des journalistes, le gouvernement installe une zone de non-droit ». De fait la loi assure à tout parlementaire un droit de visite des lieux de privations de liberté. Néanmoins, il y a aussi quelques règles, précise l'administration pénitentiaire qui se défend de toute entrave auprès du HuffPost: « L'accès des parlementaires au sein de la nouvelle prison de haute sécurité n'a pas été interdit ni limité. Ce matin, le parlementaire a bien pu visiter les lieux, pendant plus de trois heures ». Ce que confirme Hadrien Clouet, saluant au passage « des équipes soucieuses de présenter leur établissement ». Des transferts de détenus très lourds, se défend l'administration L'administration précise cependant que dans le contexte actuel de « montée en charge » et surtout « des transferts de détenus parmi les plus dangereux de notre pays, un transfert lui-même couvert par le secret-défense », le chef d'établissement peut refuser l'accès à des journalistes. Et s'appuyer pour cela sur l'article R.132-1 du code pénitentiaire. Le texte précise que le chef d'établissement peut refuser l'accès à des journalistes pour des motifs impérieux liés à la sécurité ou au bon ordre. Concernant le téléphone, le guide de la visite diffusé par l'Observatoire international des prisons stipule que le député - mais pas ceux qui l'accompagnent - peut pénétrer avec son téléphone. L'administration insiste, elle, sur l'article R. 345-11 du code pénitentiaire qui interdit le téléphone à toute personne pénétrant dans un établissement du genre. « Compte tenu des objectifs poursuivis par les nouvelles prisons de haute sécurité, cette interdiction y est appliquée de façon stricte, et concerne également les parlementaires exerçant leur droite de visite », précise encore l'administration pénitentiaire au HuffPost. Une autre source judiciaire s'agace par ailleurs « du manque de bon sens » des insoumis et de la polémique, alors que « deux agents pénitentiaires sont morts » lors du transfert de Mohammed Amra en mai 2024. Le quartier de haute sécurité de Vendin-le-Vieil devrait accueillir d'ici fin juillet une soixantaine de détenus au total. Lancé tambour battant par un Gérald Darmanin animé par l'idée de désengorger les prisons, de s'attaquer au narcotrafic, mais aussi de marquer son passage place Vendôme, le nouveau dispositif interroge néanmoins élus d'oppositions et avocats. Les défenseurs des premiers 17 détenus transférés ont dénoncé auprès de BFMTV, les conditions de détention dans lesquelles leurs clients vont être incarcérés : « une honte pour la République ». Parmi ces conditions, aucun contact physique, déplacement et fouilles répétés, parloirs uniquement avec un hygiaphone. Le Syndicat de la magistrature a lui aussi dénoncé une « procédure de sélection des détenus transférables qui ne permet qu'un exercice factice des droits de la défense ».

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