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Le Figaro
5 days ago
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Le dragon du Seigneur des Anneaux au poignet
Jaquet Droz a créé pour un collectionneur une pièce unique ornée d'un dragon dessiné par John Howe, le créateur de l'univers graphique de l'œuvre de J.R.R Tolkien. Ces derniers temps, Jaquet-Droz a fait le choix de revoir entièrement sa stratégie, abandonnant boutiques et production pour se concentrer uniquement sur la création de pièces uniques. Après l'univers de Chantal Thomass celui les Rolling Stones ou de Bon Jovi, place au monde imaginé par l'auteur du Seigneur des Anneaux. John Howe, directeur artistique de la trilogie sur grand écran, a en effet réalisé pour un collectionneur un tableau unique, représentant un dragon mythologique enserrant une perle. Une toile que l'atelier de La Chaux-de-Fonds a ensuite miniaturisée, afin de l'insérer au cœur d'une pièce unique de 43 mm en or blanc, dotée d'un tourbillon. Mais quel est le lien entre John Howe et Jaquet Droz ? L'artiste et la manufacture travaillent main dans la main depuis déjà cinq ans… entre voisins ! En effet, le Canadien d'origine réside à Neuchâtel depuis plusieurs décennies, et n'en est pas à sa première collaboration avec la marque. Jaquet-Droz Tourbillon Dragon or blanc Jaquet-Droz Sur cette pièce unique, la reproduction du dragon imaginé par John Howe se love sur la moitié inférieure du cadran lui aussi en or gris. Il est entièrement recouvert d'un émail grand feu d'un bleu nuit profond et parfaitement uni. Les artistes Jaquet Droz y ont peint à la main le dragon de l'artiste, ses nuances de gris donnant une saisissante impression de trois dimensions. Jaquet-Droz Tourbillon Dragon or blanc Jaquet-Droz Publicité Pour parvenir à transposer cette œuvre sur le cadran d'une montre, l'atelier Jaquet Droz a dû surmonter deux difficultés : d'une part, donner à la perle que le dragon tient entre ses griffes l'illusion d'être lumineuse, dans l'esprit voulu par John Howe ; d'autre part, faire en sorte que le dragon passe « par-dessus » la minuterie et le tour des heures, afin d'accentuer l'illusion qu'il « sort » littéralement du cadran, mais sans altérer aucun des index, chiffres romains et chemin de fer. Un labeur de haut vol dont les traits les plus fins sont réalisés avec un pinceau doté d'un seul poil. Sur ce cadran, la silhouette du « 8 » iconique de Jaquet Droz dessine ses heures et minutes à 6 h, fermées à midi par l'ouverture dédiée au tourbillon. Une aiguille bleuie sur son pont indique la seconde. Le calibre de cette pièce propose quant à lui 8 jours de réserve de marche.


24 Heures
03-08-2025
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Keith Richards n'aimait pas «Satisfaction»… et pourtant le riff est entré dans l'histoire
Le riff le plus abrasif des Rolling Stones est venu en rêve à son auteur, qui l'imaginait joué par des cuivres. La version finale est une démo. Publié aujourd'hui à 16h59 Keith Richards en concert avec The Rolling Stones en mars 1965. Le riff de «Satisfaction» naîtra deux mois plus tard des limbes de sa caboche. imago images/TT Ce matin londonien du 7 mai 1965, Keith Richards se réveille sans gueule de bois et avec un enregistreur à cassettes de la marque Phillips dont la touche record est enfoncée. Sur la bande, qu'il a la bonne idée de rembobiner, il entend deux minutes de guitare acoustique suivies de quarante minutes de ronflements – les siens. Le cofondateur des Rolling Stones , 22 ans, se remémore alors cette inspiration qui le saisit au milieu de la nuit et qu'il immortalisa sur cassette avant de verser à nouveau dans les bras de Morphée. Bien lui en a pris. Peu de chansons aussi universellement célèbres que «(I Can't Get No) Satisfaction» auront couru autant de risques de ne jamais voir le jour. Il fallait que l'idée se faufile dans les rêves de Keith Richards, déjà. Qu'il la happe et la juge suffisamment digne d'intérêt pour justifier qu'il sorte de son lit, saisisse sa guitare et la sauve sur un magnétophone. Et pense à l'écouter au réveil. Non rock Surtout, cette ritournelle se prédestinait à une orchestration à l'opposé de la forme sèche et abrasive qui allait devenir l'hymne d'une jeunesse en combustion. Le fan de Donovan l'imaginait en effet folk, lente, avec une section de cuivres pour jouer le riff principal. Qu'il enregistre le 11 mai à Hollywood, alors en tournée américaine, à l'aide d'un petit effet rigolo appelé fuzz que la marque Gibson vient d'inventer. «La pédale tombait à pic, ça donnait une forme à ce que les cuivres joueraient ensuite», se souvient-il dans ses mémoires («Life», p. 232). The Rolling Stones en 1965. imago images/TT Trois semaines plus tard, The Rolling Stones sont sur une autoroute du Minnesota quand la radio passe «notre putain de morceau! On n'était même pas au courant que notre manager avait sorti le disque. J'étais mortifié: dans mon esprit, c'était juste une maquette. Et soudain on est numéro 1 aux States!» C'était tellement une maquette que la chanson iconique, si on l'écoute attentivement, trahit l'imprécision hâtive du guitariste, qui rate même sa rentrée à 1'35! Comme quoi, la perfection numérique actuelle n'est pas le plus sûr moyen de rester dans l'histoire. Idem pour cet effet fuzz accidentel, qui deviendra illico l'arme atomique des groupes de garage, puis de punk, dans leur marche vers le son énervé. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Longtemps, Keith Richards n'aimera pas «(I Can't Get No) Satisfaction». Sans doute la somme de ses aléas lui donnait-elle l'impression d'avoir été composée par un autre. Plus prosaïquement, sa rugosité sonore était particulièrement difficile à reproduire en concert. Trop bien jouée, avec de trop beaux effets, elle devenait boiteuse. Soixante ans plus tard, sa forme la plus écoutable reste celle d'un malentendu. D'autres beaux ratés, pas toujours très rock François Barras est journaliste à la rubrique culturelle. Depuis mars 2000, il raconte notamment les musiques actuelles, passées et pourquoi pas futures. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.