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Le Figaro
4 days ago
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«Je m'y suis pris comme pour une entreprise» : comment les villes balnéaires tentent d'attirer des touristes toute l'année
Réservé aux abonnés DÉCRYPTAGE - Deauville, La Baule, ou encore Royan : les stations prisées des vacanciers rivalisent d'efforts pour développer leur attractivité, même hors saison. Une façon également de lutter contre le surtourisme ou les problèmes de sécurité durant l'été. Des rues bondées l'été, mais vides l'hiver. Telle est la réalité de la grande majorité des stations balnéaires françaises. Cependant, depuis plusieurs années, nombreuses sont celles qui ont décidé de changer de modèle, pour essayer d'attirer des touristes toute l'année. Une façon, aussi, de lutter contre le surtourisme ou les problèmes de sécurité durant l'été. Deauville, La Baule, Royan… Ces villes, qui dépendent principalement des revenus issus du tourisme, rivalisent d'efforts pour développer leur attractivité hors de la période estivale. Deauville en est un bon exemple. Bien que relativement proche de Paris, la station balnéaire normande a pendant longtemps été déserte l'hiver. Aujourd'hui, elle accueille entre 4 et 5 millions de visiteurs par an selon son maire (Horizons) Philippe Augier, avec un nombre de touristes hors saison en pleine croissance ces dernières années. Le tout grâce au développement de son offre de loisirs depuis plus de 20 ans, allant du Festival du film américain à sa programmation culturelle - par exemple avec la récente exposition du célèbre photographe Sebastião Salgado -, en passant par la construction d'équipements sportifs de haut niveau leur ayant permis d'accueillir la délégation chinoise olympique durant les JO. La ville a aussi misé sur le développement de son Pôle international du cheval, avec un budget de 250.000 euros en 2024 alloué à la construction d'installations et à leur entretien. «On a mis en place une vraie politique de marketing», souligne Philippe Augier, assumant de s'y être pris «comme pour une entreprise».
Le Parisien
11-07-2025
- Le Parisien
Royan utilise l'IA pour mesurer la qualité de ses eaux de baignade : « Un résultat 90 % plus fiable »
Les pollutions fécales, les entérocoques et les bactéries comme E. coli n'ont qu'à bien se tenir. La ville de Royan s'appuie désormais sur l'intelligence artificielle (IA) pour « garantir une eau de baignade propre et sûre ». Confrontée au lessivage des sols les jours de pluie, entre autres, la station balnéaire doit fréquemment fermer les plages de Foncillon et de Pontaillac, particulièrement sensibles à ces rejets. « Il n'y a pas forcément de pollutions avérées, il s'agit davantage d'une mesure préventive », souligne Julien Duressay, le conseiller municipal délégué en charge des plages. Le 25 juin, les plages de Pontaillac, du Pigeonnier, du Chay, de Foncillon et de la Grande Conche ont ainsi été interdites à la baignade suite à de fortes précipitations drainées vers la mer. Un test en laboratoire a cependant permis de lever les doutes et de les rouvrir dès le lendemain. Afin d'anticiper au mieux ces contraintes et limiter leur impact sur les activités touristiques, Royan fait désormais appel à une société québécoise, Cann Forecast. Présenté comme un « outil prédictif », son modèle d'IA mouline des volumes considérables de données pour livrer son analyse « en temps réel » et « pour un résultat 90 % plus fiable que l'échantillonnage traditionnel », promet Cann Forecast. Pluviomètres connectés, coefficients des marées, force et direction du vent, températures de l'eau et de l'air, état du réseau d'assainissement : l'IA se nourrit de toutes les informations mises à sa disposition. « Nos services ont également transféré à cette entreprise tous les résultats d'analyses des eaux de baignade réalisées depuis 2009 », abonde Julien Duressay, qui reçoit désormais des alertes au moindre pépin identifié par le modèle. À la clé ? « Une aide à la décision plus efficace et réactive », estime l'élu royannais, qui évoque un budget de l'ordre de 20 000 euros par an pour assurer la surveillance virtuelle des plages de Foncillon et de Pontaillac. « Cet investissement est raisonnable. Les stations de montagne ont l'or blanc. Nous, c'est l'or bleu. Pas de plages, pas de station balnéaire », rappelle Julien Duressay. Royan est la première ville de son agglomération à recourir à l'IA.
