Dernières actualités avec #RédoineFaïd


Le HuffPost France
2 days ago
- Politics
- Le HuffPost France
Rédoine Faïd incarcéré dans des conditions indignes ? La justice réclame l'assouplissement de sa détention
JUSTICE - L'administration pénitentaire a un mois pour assouplir son cadre de vie dans la prison de Vendin-Le-Vieil. La cour d'appel de Douai confirme, dans une décision prise ce lundi 21 juillet, que les conditions de détention du braqueur multirécidiviste Rédoine Faïd, à l'isolement depuis 12 ans après plusieurs évasions, sont « contraires à la dignité » humaine. « Les conditions actuelles de détention » de Rédoine Faïd sont « contraires à la dignité de la personne humaine de par leur combinaison, leur durée et l'absence de perspectives concrètes et objectifs réalisables donnés au détenu », écrit la chambre d'application des peines de la cour d'appel de Douai. Cette décision confirme celle de la juge d'application des peines de Béthune. La Cour, qui laisse l'administration pénitentiaire décider des assouplissements possibles, lui demande de présenter d'ici le 21 août « un rapport d'information sur les mesures prises ou proposées » au quinquagénaire détenu. Une « détérioration de son état de santé physique et psychique » Le braqueur, incarcéré dans la prison ultra-sécurisée de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) qui doit accueillir cette semaine 100 des plus gros narcotrafiquants de France, a fait de multiples recours contre ses conditions de détention. Il a fait valoir qu'elles entraînent une « détérioration de son état de santé physique et psychique causée par un isolement sensoriel et social », citant le manque de lumière du jour, le manque d'exercices appropriés, de contacts humains et d'éveil sensoriel. Outre le régime d'isolement, depuis 2018 il ne peut recevoir des visites que derrière un hygiaphone, un dispositif avec une vitre empêchant le contact physique entre un détenu et ses visiteurs. Depuis mai, une nouvelle grille apposée à sa fenêtre a « sensiblement aggravé (...) le déficit de luminosité naturelle », note la cour d'appel. Une première décision en ce sens avait été cassée en appel fin 2024, la cour estimant que « des correctifs pouvaient encore être utilement apportés ». Mais cette fois, la cour souligne que « la plupart des pistes d'amélioration » alors envisagées n'ont « pas été mises en place », et que l'état de santé du détenu continue à se dégrader « en lien au moins partiel avec ses conditions actuelles de détention ». La décision, exécutoire, peut faire l'objet d'un pourvoi en cassation. Rédoine Faïd, 53 ans, a été condamné en octobre 2023 à 14 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises de Paris, pour sa spectaculaire évasion par hélicoptère de la prison de Réau (Seine-etMarne) en juillet 2018. Il purgeait déjà des peines pour des braquages, dont l'un a coûté la vie à une policière municipale, et une précédente évasion en 2013. Sa date de fin de peine est actuellement fixée au 17 août 2057.


Le Figaro
2 days ago
- Politics
- Le Figaro
Les conditions de détention de Rédoine Faïd jugées indignes, la justice exige leur assouplissement
Les conditions de détention du braqueur multirécidiviste Rédoine Faïd, à l'isolement depuis 12 ans, ont été jugées lundi «contraires à la dignité» humaine par la justice. L'administration pénitentiaire dispose d'un délai d'un mois pour les assouplir. La justice a confirmé en appel ce lundi que les conditions de détention du braqueur multirécidiviste Rédoine Faïd, placé à l'isolement depuis 12 ans après plusieurs évasions, sont «contraires à la dignité» humaine. Un délai d'un mois a été donné à l'administration pénitentiaire pour les assouplir. «Les conditions actuelles de détention» de M. Faïd sont «contraires à la dignité de la personne humaine de par leur combinaison, leur durée et l'absence de perspectives concrètes et objectifs réalisables donnés au détenu», écrit la chambre d'application des peines de la cour d'appel de Douai. Publicité Cette décision, confirmant celle de la juge d'application des peines de Béthune, donne «un mois à l'administration pénitentiaire pour mettre fin à ces conditions de détention». La Cour, qui laisse l'administration pénitentiaire décider des assouplissements possibles, lui demande de présenter d'ici le 21 août «un rapport d'information sur les mesures prises ou proposées» au quinquagénaire détenu. De multiples recours réalisés par Rédoine Faïd Le braqueur, incarcéré dans la prison ultra-sécurisée de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) qui doit accueillir cette semaine 100 des plus gros narcotrafiquants de France, a fait de multiples recours contre ses conditions de détention. Il a fait valoir qu'elles entraînent une «détérioration de son état de santé physique et psychique causée par un isolement sensoriel et social», citant le manque de lumière du jour, le manque d'exercices appropriés, de contacts humains et d'éveil sensoriel. Outre le régime d'isolement, depuis 2018 il ne peut recevoir des visites que derrière un hygiaphone, un dispositif avec une vitre empêchant le contact physique entre un détenu et ses visiteurs. Depuis mai, une nouvelle grille apposée à sa fenêtre a «sensiblement aggravé (...) le déficit de luminosité naturelle», note la cour d'appel. Une première décision en ce sens avait été cassée en appel fin 2024, la cour estimant que «des correctifs pouvaient encore être utilement apportés». Mais cette fois, la cour souligne que «la plupart des pistes d'amélioration» alors envisagées n'ont «pas été mises en place», et que l'état de santé du détenu continue à se dégrader «en lien au moins partiel avec ses conditions actuelles de détention». La décision, exécutoire, peut faire l'objet d'un pourvoi en cassation. Publicité Rédoine Faïd, 53 ans, a été condamné en octobre 2023 à 14 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises de Paris, pour sa spectaculaire évasion par hélicoptère de la prison de Réau (Seine-et-Marne) en juillet 2018. Il purgeait déjà des peines pour des braquages, dont l'un a coûté la vie à une policière municipale, et une précédente évasion en 2013. Sa date de fin de peine est actuellement fixée au 17 août 2057.


Le Parisien
2 days ago
- Politics
- Le Parisien
La justice estime que les conditions de détention du braqueur Rédoine Faïd sont « indignes » et exige d'y mettre fin
Comme une ironie du sort, au moment où les cent détenus les plus dangereux doivent intégrer le quartier de haute sécurité de Vendin-le- Veil (Pas-de-Calais), le multirécidiviste de l'évasion Rédoine Faïd pourrait quitter rapidement l'établissement pénitentiaire, où tout au moins en finir avec ses conditions de détention à l'isolement … La cour d'appel de Douai (Nord) vient de rendre une décision très positive pour le détenu qui est à l'isolement depuis 12 ans. Elle a confirme le 21 juillet que les conditions de détention actuelles du célèbre braqueur sont « contraires à la dignité de la personne humaine ». Cette décision entérine la décision rendue le 7 juillet par la chambre d'application des peines du tribunal judiciaire de Béthune, dont le parquet avait fait appel. C'est la première fois que les magistrats douaisiens valident une telle décision concernant Faïd, alors qu'ils avaient rejeté en décembre 2024 une précédente demande similaire. Dans leurs motivations, les juges pointent cinq éléments qui, combinés, portent atteinte à la dignité du détenu : son placement à l'isolement depuis plus de 12 ans (uniquement interrompu par ses évasions), l'utilisation systématique d'un hygiaphone lors de ses parloirs depuis 2018, l'absence d'unité de vie familiale, la baisse de luminosité due à l'installation d'un double caillebotis en mai 2025, et l'échec de mise en place d'activités nouvelles promises fin 2024, à l'exception de l'art-thérapie. La cour s'appuie sur deux rapports médicaux récents attestant d'une dégradation de l'état de santé du détenu. Un médecin note que « l'effet du traitement est limité par les conditions de vie, l'absence de luminosité et la faible activité physique ». Plus inquiétant, un autre médecin relève « un risque d'aggravation sous la forme d'une dépression » et ajoute que « la dangerosité criminologique ne peut qu'augmenter si Rédoine Faïd éprouve un vécu de désespoir ». La cour fixe un délai d'un mois à l'administration pénitentiaire pour mettre fin à ces conditions de détention, « par tout moyen ». Un rapport sur les mesures prises devra être adressé au juge de l'application des peines de Béthune au plus tard le 21 août 2025. Cette décision intervient alors que l'administration n'aurait pas tenu ses engagements pris en décembre 2024. Le directeur de Vendin-le-Vieil avait promis de développer des activités pour atténuer l'isolement : activités communes avec d'autres détenus, médiation animale, activités culturelles, sports adaptés et luminothérapie. Seule l'art-thérapie a finalement été mise en place. La cour souligne également le comportement « exemplaire » du détenu depuis plusieurs années, à l'exception d'un incident mineur en janvier 2025. L'ajout récent d'un second grillage à sa fenêtre a aussi pesé dans la balance, le procureur de Béthune ayant lui-même noté que cette mesure « réduisant significativement la luminosité » était injustifiée au regard du comportement de Faïd. Paradoxalement, cette décision intervient quelques jours après une ordonnance contradictoire du tribunal administratif de Lille. Le 16 juillet, la juridiction administrative a confirmé le maintien à l'isolement du braqueur, estimant qu'il reste « d'une particulière dangerosité » et que « les risques de récidive de tentative d'évasion ne sont pas à exclure ». Une position qui tranche avec l'analyse des juges judiciaires considérant que l'isolement prolongé devient contre-productif. Une chose est sûre la décision de la cour d'appel de Douai marque un tournant pour la vie pénitentiaire du détenu. Contacté, Me Benoît David, l'avocat de Rédoine Faïd considère « cette décision comme historique ». « Elle vient en filigrane dire que la prison est la seule privation d'aller et venir et ne saurait être un lieu où les prisonniers sont soumis à autres choses qu'à l'exécution d'une peine d'emprisonnement ». L'avocat constate que cette décision vient aussi « dire qu'« isolement + hygiaphone + réveils nocturnes + absence de lumière naturelle » est un traitement inhumain et dégradant » alors que « le Parlement vient de voter la loi narcotrafic qui reprend ces conditions de détention ». Selon les avocats, « les prisonniers pourront donc s'en prévaloir ».


Le Figaro
11-07-2025
- Politics
- Le Figaro
Le braqueur Rédoine Faïd demande en justice la fin de sa mise à l'isolement
Le criminel, qui purge actuellement une peine dont la fin est fixée en 2057, a demandé une nouvelle fois de sortir de l'isolement, alors que ses conditions de détention ont été qualifiées de «contraires à la dignité» par un tribunal. Le braqueur Rédoine Faïd, surnommé «le roi de la belle» pour ses deux évasions de prison, a de nouveau demandé jeudi au tribunal administratif de Lille de mettre fin à l'isolement dans lequel il est placé depuis 12 ans. Son avocat, Benoit David, a dressé lors de l'audience le portrait d'un détenu au «comportement exemplaire», qui «respecte scrupuleusement» son suivi psychologique. Il a souligné que Rédoine Faïd, dont la demande d'être extrait de la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) pour l'audience avait été rejetée, est à l'isolement dans une cellule de «7-8 m2», privée de «lumière naturelle» depuis l'installation en mai d'une grille supplémentaire à la fenêtre. Rédoine Faïd est à l'isolement depuis 12 ans entrecoupés de «deux périodes d'évasion de quelques mois», a-t-il rappelé. Sa date de fin de peine à ce stade est fixée à 2057. Publicité Le criminel a déjà fait une quinzaine de demandes pour lever cet isolement, en vain. Il a été brièvement placé en garde à vue en janvier dans le cadre d'une enquête ouverte en 2021 sur des soupçons de nouveaux projets d'évasion, mais n'a pas été mis en examen. L'avocat a également demandé que son client puisse accéder aux parloirs sans hygiaphones, une vitre empêchant le contact physique entre détenu et visiteurs, ce qui lui est imposé depuis 2018. À lire aussi Rédoine Faïd, l'as de la cavale qui fait trembler la pénitentiaire Évasions successives en 2013 et 2018 Les mesures appliquées à M. Faïd «n'ont pas été prises par hasard», a répondu la représentante du ministère de la Justice, rappelant que les deux évasions du détenu, en 2013 à l'explosif et en 2018 par hélicoptère, avaient eu lieu lors de parloirs. Elle a souligné que le maintien de ces mesures résultait de «son appartenance de longue date à la criminalité organisée» et des «moyens financiers qu'il est susceptible de mobiliser». Ces conditions de détention ont été qualifiées lundi 7 juillet, «par leur combinaison, leur durée et l'absence de perspectives données au détenu», de «contraires à la dignité de la personne humaine» par la chambre d'application des peines du tribunal de Béthune, qui a demandé à l'administration pénitentiaire d'y «mettre fin (...) par tout moyen». Me David a rappelé que la France avait été condamnée en 2009 par la Cour européenne des droits de l'Homme pour traitement inhumain et dégradant d'un détenu, notamment en raison des prolongations successives de sa mise en isolement. La décision du tribunal administratif est attendue mercredi.


Le Parisien
10-07-2025
- Politics
- Le Parisien
À l'isolement depuis 2011 : Rédoine Faïd réclame une nouvelle fois la fin de cette mesure
Sa requête intervient quelques jours seulement après avoir obtenu gain de cause sur les conditions de sa détention. Le braqueur multirécidiviste Rédoine Faïd, célèbre pour ses évasions, dont celle spectaculaire de la prison de Réau le 1er juillet 2018, a de nouveau formulé une demande, ce jeudi, après du tribunal administratif de Lille pour mettre fin à l'isolement dans lequel il est placé depuis 2011. Me Benoit David son avocat, avait dépeint lors de l'audience, o ù sa demande d'extraction avait été refusée , le portrait d'un détenu qui aurait un « comportement exemplaire », qui « respecte scrupuleusement » son suivi psychologique. Il rappelle que ces 12 ans d'isolement n'ont été coupés que lors de « ses deux périodes d'évasion de quelques mois ». L'avocat a également fait valoir que le prisonnier, serait isolé dans une cellule de « 7-8 m2 » qui le priverait de lumière naturelle. Ce qui ferait suite à l'installation en mai dernier d'une grille supplémentaire à sa fenêtre. Ce n'est pas la première fois que le détenu formule ce type de demandes auprès du tribunal, elles lui ont toujours été refusées. Me David a ainsi redemandé à ce que son client puisse accéder aux parloirs sans hygiaphones (une vitre qui empêche le contact physique entre détenu et visiteurs) qui lui est imposé depuis 2018. Il ajoute que la France avait été condamnée en 2009 par la Cour européenne des droits de l'Homme pour son traitement inhumain et dégradant d'un détenu , notamment en raison des prolongations successives de sa mise en isolement. En réponse la représentante du Ministère de la Justice a rétorqué que les mesures appliquées à Rédoine Faïd « n'ont pas été prises par hasard », faisant elle aussi, références aux deux précédentes évasions, en 2013 à l'explosif et en 2018 par hélicoptère. Soulignant qu'elles s'étaient toutes déroulées lors de parloirs. Le maintien de ces mesures résultait de « son appartenance de longue date à la criminalité organisée » et des « moyens financiers qu'il est susceptible de mobiliser ». En janvier dernier, il avait été placé en garde à vue, soupçonné de nouveaux projets d'évasion , dans une enquête ouverte en 2021. Aucune charge n'avait été retenue. Lundi, ses conditions de détention ont été qualifiées par la chambre d'application des peines du tribunal de Béthune, de « contraires à la dignité de la personne humaine ». Il a ensuite été demandé à l'administration pénitentiaire d'y « mettre fin (…) par tout moyen ». Lui ordonnant d'effectuer des aménagements d'ici le 28 juillet prochain. La décision du tribunal administratif est attendue mercredi. Sa date de fin de peine à ce stade est fixée à 2057.