08-07-2025
Des Knicks plus séduisants sous la direction de leur nouvel entraîneur Mike Brown ?
Fini la victoire sans éclat, le style de Mike Brown, le nouvel entraîneur des Knicks (55 ans), promet de redonner le sourire aux fans new-yorkais. Un décor plus offensif dans lequel la nouvelle recrue française Guerschon Yabusele (29 ans) pourrait bien avoir une carte à jouer.
Est-ce la fin de l'austérité à New York ? Un mois après avoir licencié le très rigide Tom Thibodeau, les Knicks tiennent enfin leur nouvel entraîneur. Ce sera le chevronné Mike Brown, 55 ans, renvoyé de Sacramento en décembre dernier. Un coach au palmarès garni en tant qu'assistant (quatre fois champion NBA en 2003, 2017, 2018, 2022), et deux fois élu meilleur entraîneur à Cleveland (2009) et Sacramento (2023). Si son identité est avant tout défensive, comme celle de son prédécesseur, Mike Brown sait aussi se montrer créatif en attaque. De quoi donner un nouvel élan à une franchise de plus en plus ambitieuse, qui espère retrouver la finale NBA en juin 2026, 32 ans après sa dernière apparition (défaite 4-3 face à Houston en 1994).
Plus de tempo offensif et une rotation enfin élargie
La mission de « Thibs » à New York aura plutôt été un succès ces cinq dernières années. L'entraîneur de 67 ans aura réussi à refaire des Knicks une équipe sérieuse de play-offs à l'Est, avec notamment une finale de conférence perdue en mai face à Indiana (4-2). Sa méthode, elle, continuera à être critiquée ou débattue, comme le fait d'utiliser ses joueurs titulaires à outrance, de ne pas faire confiance à son banc de touche, et de limiter le jeu offensif à beaucoup d'isolations et de jeu placé sur demi-terrain.
L'arrivée de Mike Brown promet un retour à une vraie rotation chez les Knicks. Lors de sa dernière saison complète sur le banc des Kings en 2023-2024, pas moins de 14 joueurs de l'effectif avaient participé à 42 matches ou plus. Le natif de l'Ohio n'avait pas non plus hésité à changer son cinq de départ la saison passée, envoyant notamment les arrières Keon Ellis et Kevin Huerter sur le banc pour essayer de relancer son équipe, sans succès. « Parfois, changer les choses peut donner un meilleur résultat, parce que les joueurs sont différents et que certains profils fonctionnent mieux ensemble », résumait Brown avant son départ de Sacramento.
Passé par le staff des Spurs au début des années 2000, puis par celui des Warriors entre 2016 et 2022, Mike Brown sait produire un jeu offensif à la fois rapide et collectif. Il l'a notamment prouvé sur le banc des Kings, où son équipe avait la troisième meilleure moyenne de passes sur la saison 2023-2024 (27,3 par match), et la sixième en termes de points inscrits en transition (24,3). Un succès qui reposait notamment sur le rôle élargi confié à l'intérieur Domantas Sabonis, utilisé comme un « hub » offensif en tête de raquette, chargé de distribuer le jeu. Une fonction qui pourrait revenir au pivot new-yorkais Karl-Anthony Towns la saison prochaine.
Quel rôle pour Guerschon Yabusele ?
Preuve de leur ambition et volonté d'ouvrir leur rotation, les Knicks ont récemment recruté le meneur américano-philippin Jordan Clarkson (33 ans) et l'ailier-fort français Guerschon Yabusele (29). L'ancien joueur du Jazz reste l'un des meilleurs marqueurs de la ligue en sortie de banc (16,2 points par match la saison passée), et pourra permettre au meneur titulaire Jalen Brunson (28 ans) de souffler plus souvent que la saison passée (il avait joué 35,4 minutes en moyenne par match).
Fort d'un retour en NBA réussi avec Philadelphie (11 points et 5,6 rebonds en 70 matches), Guerschon Yabusele devrait également avoir un vrai rôle à jouer dans sa nouvelle équipe. Polyvalent et adroit à trois points (38 % de réussite la saison passée), il pourra à la fois remplacer l'ailier-fort OG Anunoby et le pivot Karl-Anthony Towns dans l'attaque des Knicks. Son impact physique et sa capacité à « switcher » en défense, en marquant à la fois l'intérieur adverse ou un joueur de périmètre, seront également un atout énorme. Jusqu'à se frayer un chemin dans le cinq de départ ?
Si le marché des transferts vient tout juste d'ouvrir en NBA (NDLR : les transactions sont autorisées depuis le 30 juin, mais les signatures officielles des joueurs ne peuvent pas avoir lieu avant le 6 juillet), les Knicks apparaissent déjà renforcés pour la saison prochaine. Un nouvel entraîneur et de nouvelles recrues qui devraient plaire aux fans toujours exigeants du Madison Square Garden, dans une ville où le basket n'échappe jamais aux feux des projecteurs.
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