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Le Figaro
20-07-2025
- Politics
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Peur des étrangers, théories complotistes... Sanseito, le parti populiste qui a le vent en poupe au Japon
Réservé aux abonnés DÉCRYPTAGE - S'il perce aux élections sénatoriales dimanche, ce nouveau parti pourrait dynamiter l'immuable paysage politique nippon. Perchée sur une estafette orange au beau milieu de la circulation délirante d'un quartier piétonnier de Tokyo, Saya, candidate aux élections sénatoriales de dimanche pour le parti Sanseito tente de capter l'attention des badauds. La veille, elle a parlé du péril que représentent les étrangers, reprenant l'antienne qui a valu à son parti la popularité chez les uns, l'opprobre chez les autres. Cette fois, elle aborde l'économie. « Les enfants ne mangent plus à leur faim. 15 % des Japonais sont pauvres. Les salaires baissent depuis 40 mois. Unissons-nous, on se disputera après ! », supplie-t-elle, la voix éraillée. Une petite foule attentive se forme à ses pieds, survolée par les invectives que s'échangent soutiens (« Tu parles vrai, toi ! ») et opposants (« Levons-nous contre les racistes ! »). « Toi aussi, l'homme aux lunettes roses, je t'aiderai ! », promet Saya en s'adressant à un jeune opposant qui vocifère à pleins poumons. Le ton monte parfois…


Le Figaro
17-07-2025
- Politics
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Élections au Japon : le parti populiste et anti-immigration nie tout lien avec la Russie
Le parti populiste Sanseito est au cœur de la polémique alors qu'une candidate débutante est apparue lundi dans une interview publiée sur le compte X de la version japonaise du média d'État russe Sputnik. Un parti populiste en progression dans les sondages avant les élections sénatoriales de dimanche au Japon a nié tout lien avec la Russie, après qu'une de ses candidates a accordé une interview à un média d'État russe. La vie politique japonaise est dominée depuis longtemps par le Parti libéral-démocrate (PLD, centre droit), les groupes populistes restant en marge. Mais le parti anti-immigration Sanseito surfe actuellement sur une vague de soutien populaire grâce à son programme provocateur prônant la «priorité au Japon», qui s'oppose notamment au mondialisme, à l'immigration et aux capitaux étrangers. Des sondages suggèrent qu'il pourrait remporter plus de 10 sièges à la chambre haute, contre deux actuellement, alors que la coalition du Premier ministre Shigeru Ishiba risque de perdre sa majorité. Publicité La polémique actuelle concerne «Saya», une candidate débutante de Sanseito, apparue lundi dans une interview publiée sur le compte X de la version japonaise du média d'État russe Sputnik. Cette interview a semé la confusion et suscité des spéculations sur de possibles affinités prorusses du parti, ce que son chef Sohei Kamiya a démenti mardi lors d'une émission diffusée en ligne. «Une diplomatie équilibrée avec tous les pays» «Ni avec la Russie, ni avec la Chine, ni avec les États-Unis. Nous n'en avons pas. Nous maintenons une diplomatie équilibrée avec tous les pays», a-t-il affirmé. Sohei Kamiya, 47 ans, a attribué l'interview de Saya sur Sputnik à une «erreur humaine», affirmant n'avoir eu aucune connaissance de cette initiative. La position de Sanseito sur la Russie avait déjà été critiquée auparavant, lorsque le chef du parti avait affirmé que la Russie ne devait pas être tenue entièrement responsable de la guerre en Ukraine. «L'invasion militaire de la Russie était bien sûr mauvaise, mais il y a des forces aux États-Unis qui ont poussé la Russie à agir ainsi», a déclaré Sohei Kamiya mardi. «J'ai donc dit une fois qu'il n'était pas juste de dire que la Russie est la seule à blâmer, et les gens ont commencé à dire que j'étais prorusse», a-t-il ajouté. Le secrétaire général adjoint du gouvernement, Kazuhiko Aoki, a déclaré mercredi que «le Japon devient lui aussi une cible» d'ingérences électorales étrangères via les réseaux sociaux. L'Union européenne a interdit Sputnik, ainsi que d'autres médias d'État russes, pour «désinformation et manipulation de l'information». L'agence a également été sanctionnée par les États-Unis.