
Peur des étrangers, théories complotistes... Sanseito, le parti populiste qui a le vent en poupe au Japon
DÉCRYPTAGE - S'il perce aux élections sénatoriales dimanche, ce nouveau parti pourrait dynamiter l'immuable paysage politique nippon.
Perchée sur une estafette orange au beau milieu de la circulation délirante d'un quartier piétonnier de Tokyo, Saya, candidate aux élections sénatoriales de dimanche pour le parti Sanseito tente de capter l'attention des badauds. La veille, elle a parlé du péril que représentent les étrangers, reprenant l'antienne qui a valu à son parti la popularité chez les uns, l'opprobre chez les autres. Cette fois, elle aborde l'économie.
« Les enfants ne mangent plus à leur faim. 15 % des Japonais sont pauvres. Les salaires baissent depuis 40 mois. Unissons-nous, on se disputera après ! », supplie-t-elle, la voix éraillée. Une petite foule attentive se forme à ses pieds, survolée par les invectives que s'échangent soutiens (« Tu parles vrai, toi ! ») et opposants (« Levons-nous contre les racistes ! »). « Toi aussi, l'homme aux lunettes roses, je t'aiderai ! », promet Saya en s'adressant à un jeune opposant qui vocifère à pleins poumons. Le ton monte parfois…
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Le Figaro
2 hours ago
- Le Figaro
Municipales 2026 : Rachida Dati serait une «excellente maire» de Paris d'après Sophie Primas
La porte-parole du gouvernement a apporté son soutien à la candidature de Rachida Dati à la mairie de Paris, en vue des élections municipales de 2026. Le signe d'une solidarité des ministres LR, pour leur collègue du gouvernement. Au sein du camp présidentiel, Les Républicains se serrent les coudes. Invitée, mercredi matin, sur le plateau de TF1, la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, a défendu la candidature de Rachida Dati à la mairie de Paris, à huit mois des municipales de 2026. «Rachida Dati est passionnée par Paris. Pour ma part, je pense que ce serait une excellente maire», a plaidé Sophie Primas, alors que la ministre de la Culture est sous la pression de la justice après que des juges d'instruction ont ordonné mardi son renvoi en correctionnelle pour corruption et trafic d'influence dans l'affaire Renault-Nissan. Interrogée sur l'opportunité que représente la campagne de Rachida Dati pour Paris, la ministre a ajouté : «C'est une excellente candidate, pas que pour la droite. C'est une excellente candidate pour Paris, pour les Parisiens.» Entre la droite et le centre La porte-parole, comme son homologue de la Culture, appartiennent toutes deux à LR, parti présidé par le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau. Celui-ci a également reçu le soutien de Sophie Primas, après avoir suscité l'agacement de ses collègues du bloc central, en affirmant mardi, dans Valeurs actuelles, que «le macronisme s'achèvera avec Emmanuel Macron». Un constat qui pourtant n'est pas nouveau, et a été formulé par d'autres avant lui, dont Sophie Primas elle-même. La ministre déléguée a rappelé faire partie, aux côtés de ses collègues LR, d'un «gouvernement d'assemblage», visant à «éviter que le pays soit gouverné par les extrêmes». Publicité D'après un sondage Ifop-Fiducial pour Le Figaro et Sud Radio, Rachida Dati comptabilise plus d'un tiers des intentions de vote, au premier tour des élections municipales. Des chiffres qui reposent sur l'hypothèse qu'elle serait à la tête d'une liste réunissant les composantes du bloc central. La ministre de la Culture avait justement défendu une alliance entre LR et la macronie, le 4 juillet, aux côtés de Benjamin Haddad, son collègue aux Affaires européennes. À lire aussi Municipales 2026 à Paris : l'union des LR et des macronistes lancée Dati concurrencée Une chose est sûre, Rachida Dati entend bien se défendre jusqu'au bout. "Je ne renoncerai sur rien" a-t-elle martelé mardi soir sur LCI, que ce soit sur son ministère ou sur sa quête de la mairie de Paris. «Je ne suis pas condamnée», a-t-elle rappelé, tout en regrettant que «des adversaires instrumentalisent de manière un peu honteuse» l'affaire. Le porte-parole du PS Arthur Delaporte a lui demandé sur X la démission de la ministre, tout comme le candidat Horizons à la mairie de Paris Pierre-Yves Bournazel, «afin de protéger la fonction de ministre de la Culture». Quant aux municipales, «cela relève de son éthique personnelle», a ajouté l'élu. La campagne de Rachida Dati pour Paris est également contrariée depuis l'annonce de la candidature de Michel Barnier à la législative partielle dans la 2e circonscription de la capitale, où l'élection du député macroniste Jean Laussucq a été invalidée par le Conseil constitutionnel. À lire aussi Législative partielle à Paris : Rachida Dati estime que Michel Barnier est «instrumentalisé» La maire du 7e soupçonne ses rivaux LR parisiens, dont le sénateur Francis Szpiner qui demande l'investiture de son parti pour les municipales, d'«instrumentaliser» l'ex-Premier ministre pour en faire un "plan B" à sa candidature en cas d'empêchement judiciaire. Et ce, même si ce dernier se défend de toute ambition municipale. Publicité La situation devrait se clarifier, alors que la commission nationale d'investiture des Républicains doit se réunir lundi 28 juillet.


Le Parisien
2 hours ago
- Le Parisien
Voici les pays dont les passeports sont les plus « puissants », la France perd (encore) une place au classement
Le passeport « le plus puissant » de 2025 n'est pas français. Le cabinet de conseil londonien Henley & Partners vient de mettre à jour, ce mercredi, cet outil permettant de mieux comprendre les disparités en matière de mobilité internationale. La France perd une nouvelle place en terminant troisième. Tous les trois mois environ, le Henley Passport Index est mis à jour en prenant en compte 199 passeports et 227 destinations (pays et territoires). Les habitants du pays occupant la première place sont ceux qui peuvent voyager le plus librement dans le monde, sans demande de visa préalable. Dans ce nouveau classement mondial, Singapour conserve sa première position comme le passeport le plus puissant du monde, offrant un accès sans visa à 193 destinations sur 227. Le Japon et la Corée du Sud terminent ex aequo en seconde position avec 190 destinations. Les États membres de l'Union européenne, dont la France, l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne terminent troisièmes avec 189 pays. En janvier dernier, l'Hexagone — qui était premier en 2024 avec 194 destinations — avait déjà été relégué en seconde position. Et désormais en troisième, soit une chute de cinq pays (ces derniers ne sont pas spécifiés, plusieurs pays peuvent occuper une même place ex aequo) en un an. Au pied du podium, les quatrième et cinquième positions sont dominées par des pays européens, notamment la Belgique, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Grèce ou encore le Portugal. Autre enseignement notable : les États-Unis, qui possédaient autrefois l'un des passeports les plus puissants du monde, accusent le coup en dégringolant de la 7e à la 10e place entre 2024 et 2025, avec 182 destinations sans visa. Idem pour le Royaume-Uni, passé en un an de la 4e à la 6e place. « La consolidation observée au sommet souligne que l'accès se mérite — et doit être maintenu — grâce à une diplomatie active et stratégique. Les pays qui négocient proactivement des exemptions de visa et entretiennent des accords de réciprocité continuent de progresser, tandis que l'inverse est vrai pour ceux qui sont moins engagés dans ces efforts », a commenté Christian H. Kaelin, inventeur du concept d'indice des passeports, via un communiqué. À l'autre extrémité du spectre de la mobilité mondiale, l'Afghanistan reste en bas du classement, ses citoyens ne pouvant accéder qu'à 25 destinations sans visa préalable. Classement juillet 2025 : le top 10


Le Parisien
4 hours ago
- Le Parisien
Le directeur d'école voulait des plats « plus beaux » à la cantine, le rapport accablant sur l'intoxication au plomb de 247 élèves en Chine
C'est l'un des pires incidents de sécurité alimentaire dans une école dans l'histoire de la Chine. Début juillet, 233 élèves d'un établissement scolaire de la province du Gansu ont été empoisonnés par des aliments colorés avec de la peinture au plomb de qualité industrielle. Mais l'affaire vient de prendre un autre tournant. Comme le rapporte The Guardian , un rapport d'enquête publié ce dimanche par le comité provincial du Parti du Gansu a révélé une multitude de manquements en matière de sécurité et de surveillance, ainsi que des tentatives de dissimulation de l'incident, de corruption des responsables et de modification des résultats des tests. Première personne ciblée : le directeur d'école . Ce dernier aurait mis la pression pour attirer davantage d'élèves en « améliorant » la couleur et l'apparence des plats servis aux enfants pour les rendre « plus beaux ». Deuxième responsable, le cuisinier de l'école aurait acheté, dans la foulée, des pigments industriels en ligne et les a ajoutés aux plats, malgré la mention « impropre à la consommation » sur l'emballage. Six membres du personnel de l'école maternelle, dont le directeur, ont été arrêtés, accusés d'avoir sciemment servi des aliments toxiques et nocifs . Des enquêtes disciplinaires ont été ouvertes contre 27 autres personnes travaillant pour l'école, l'hôpital et le gouvernement. Mais ce n'est pas tout. Le rapport a révélé également des erreurs et des mauvaises gestions à presque tous les niveaux de l'enquête. Les résultats des tests d'au moins deux enfants auraient été illégalement « modifiés » pour enregistrer des niveaux de plomb considérablement inférieurs . Le dossier accuse également le bureau local de l'éducation d'avoir « fermé les yeux » sur le fait que l'école maternelle fonctionnait sans licence en bonne et due forme et n'avait procédé à aucune inspection de sécurité alimentaire dans l'école depuis deux ans. Les plus hautes autorités chinoises de lutte contre la corruption ont déposé une plainte contre tous les gens cités dans le rapport. La publication de ce dernier a été accompagnée de manifestations de parents dimanche soir devant l'école maternelle.