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Le Parisien
7 days ago
- Entertainment
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« Dangerous Animals » : un thriller original avec un tueur en série et des requins
Les films de requins, genre à part entière, ont la cote. En témoigne, au-delà du succès sans cesse renouvelé sur les plates-formes de streaming de désormais classiques tels que « Sharknado », « Peur bleue » ou « En Eaux troubles », une production récente prolifique, avec des titres comme « Shark Island » ou « Shark Attack », sans oublier le film français « Sous la Seine » , qui a cartonné sur Netflix . Mais il faut avouer que sortir en salles un nouvel opus du genre l'année où le film fondateur, « Les Dents de la mer », de Steven Spielberg, fête ses 50 ans en s'offrant une ressortie mondiale, ce en plein été de surcroît, relève de l'excellente idée. D'autant qu'on est prêt à parier que « Dangerous Animals », c'est son titre, en salles ce mercredi, restera comme l'un des meilleurs opus du genre. Le récit prend place près d'un renommé spot de glisse australien où Zephyr, peu farouche surfeuse américaine éprise de son sport et de liberté, a décidé de se perfectionner. Alors qu'elle s'engage dans une histoire d'amour avec un joli garçon des environs, elle est brutalement kidnappée par Tucker, patron d'un bateau sur lequel il organise des sorties en mer « au plus près des requins » pour les touristes. Sauf que Tucker est un tueur en série totalement givré dont l'arme favorite n'est autre que le squale, dans la mâchoire duquel terminent généralement ses clients. Signé de l'Australien jusque-là spécialiste du film d'horreur Sean Byrne, « Dangerous Animals » épate avant tout par son très réussi mélange des genres : thriller, fiction de « serial killer » dérivant sur l'horreur et, tout de même, film de requins. Avec un effet inédit sur le spectateur : il ne tremble pas tant lorsque les squales apparaissent à l'écran, mais quand ce cinglé de Tucker entre dans le champ. C'est sans doute cet étonnant cocktail qui a valu au long-métrage d'être sélectionné en compétition en mai à Cannes à la Quinzaine des Cinéastes entre deux films d'auteur pointus, une bizarrerie qui a au moins eu l'effet bénéfique de créer le buzz sur la Croisette. D'autant que, alors que d'ordinaire, chaque film de requins offre un florilège de comédiens jouant comme des patates, « Dangerous Animals » est porté par les interprétations aux petits oignons de l'Australien Jai Courtney, visible dans nombre de films d'action et ici ahurissant en psychopathe aussi violent que perfide, et de l'Américaine Hassie Harrisson — repérée dans la série « Yellowstone » —, remarquable de gouaille et d'énergie dans sa résistance vengeresse au maniaque dingo. Et puis il y a le traitement de choix réservé aux requins. Pour une fois, ce ne sont pas des animaux robotisés par des spécialistes des effets spéciaux mécaniques, mais de somptueux vrais spécimens filmés au large et dont les images ont été réintégrées en post-production. Ils ne sont pas montrés comme des prédateurs sanguinaires cherchant à s'attaquer aux hommes en permanence, mais comme des éléments nécessaires de la chaîne alimentaire marine : si un cinglé leur balance des humains blessés au milieu d'une flanque de sang, ils vont les croquer, c'est leur nature. Surtout, voilà le tant redouté squale porteur d'un message environnemental fort : que l'homme vaque à ses petites affaires et ne vienne pas perturber l'équilibre des océans, qu'il fiche la paix aux requins, ne les traque pas, et ne les utilise pas à des fins personnelles dévoyées… Même aussi foisonnant de surprises, de scènes anxiogènes et de suspense, on n'a jamais vu un film de requins comme ça.


Le Figaro
7 days ago
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Dix films emblématiques de requins à dévorer ou à redévorer
Du thriller au nanar en passant par le documentaire, nos conseils pour un été plein d'ailerons et de frissons afin de célébrer les 50 ans du légendaire Les Dents de la mer. Il y a cinquante ans sortait le succès planétaire, Les dents de la mer. Le film, signé Steven Spielberg, a marqué le début d'une longue série de longs-métrages mettant en scène le squale mangeur d'hommes. Dans cette effroyable lignée, sort ce mercredi Dangerous Animals de Sean Byrne. L'occasion de rappeler quelques titres emblématiques du genre, du thriller au nanar en passant par le documentaire. À découvrir TV ce soir : retrouver notre sélection du jour Les Dents de la mer , film de Steven Spielberg Le film de requin à regarder chaque été. Sorti en 1975, le chef-d'œuvre de Steven Spielberg fait toujours autant frissonner. Il n'a pas vieilli et jamais aucun réalisateur n'a fait aussi bien. L'affiche, la musique, les répliques, la mise en scène... tout est culte. Régulièrement projetée au cinéma, cette légende cinématographique est disponible sur Canal+, Netflix et Une fois l'aileron disparu dans les abysses, les plus mordus peuvent en savoir plus sur les coulisses de ce tournage épique, et sur ce que ce film a changé dans l'histoire du 7e art grâce à deux nouveaux documentaires. Le premier, Secrets d'un film culte coproduit par Steven Spielberg, est le documentaire officiel à voir sur Disney +. Ce film de Laurent Bouzereau dévoile des archives inédites du réalisateur, des interviews de spécialistes de films de requins, de l'équipe du film, de cinéastes comme George Lucas mais aussi la famille de Peter Benchley, auteur du roman Les Dents de la Mer dont le scénario s'est inspiré. Le second documentaire Les dents de la mer, un succès monstre d'Olivier Bonnard et d'Antoine Coursat est à voir sur Arte. Publicité Peur Bleue , film de Renny Harlin Sorti en 1999, ce thriller de Renny Harlin a lancé la mode des films de requins tels qu'on les connaît aujourd'hui. Deep Blue Sea mêle action et science-fiction. Au mépris de l'éthique et de toute prudence, une équipe de biologistes recombinent off shore l'ADN de deux grands requins. Au lieu de remédier à la dégénérescence du cerveau humain à l'aide des protéines de ces squales, ils en font de terrifiantes machines à tuer. Disponible sur Canal+. Instinct de survie , film de Jaume Collet-Serra Coincée à seulement 200 mètres d'une plage isolée au Mexique, la surfeuse Blake Lively est harcelée par un requin blanc particulièrement belliqueux. Sorti en 2016, ce film de survie féministe était une bonne surprise. La scène où, dans les vagues, le monstre apparaît furtivement pour la première fois sous la planche de surf est un plan d'anthologie. Au lieu d'être racontée chronologiquement, l'histoire revient en arrière grâce une caméra GoPro échouée sur le sable. Ce film est à voir sur Netflix, Canal +. En paix avec les requins , documentaire de James Reed Après son formidable La Sagesse d'une pieuvre, Oscar du meilleur film documentaire , le réalisateur James Reed est parti filmer la biologiste hawaïenne Ocean Ramsey. Star des réseaux sociaux, elle est célèbre pour ses plongées en apnée où elle se filme agrippée à l'aileron de requins blancs. À voir sur Netflix. En eaux profondes , film de Chris Kentis Tiré d'une histoire vraie, Open Water raconte le destin d'un couple oublié en plein océan lors d'une excursion de plongée sous-marine. Alors qu'ils sont perdus au milieu de l'océan, des prédateurs à la nageoire dorsale affûtée se rapprochent. Susan et Daniel portent les prénoms des deux premières victimes du film Les Dents de la mer de Steven Spielberg. Réalisé par Chris Kentis, ce petit film indépendant sorti en 2004 est efficace. Et ce, sans musique et sans effets spéciaux. À voir sur Amazon Prime. Sharknado , saga d'Anthony C. Ferrante Sortis entre 2013 et 2018, les six opus de Sharknado d'Anthony C. Ferrante sont cultes. Ces nanars vont si loin dans la folie qu'ils en deviennent géniaux. Ils se regardent en bonne compagnie avec du pop-corn. Le pitch est très simple : une tornade au Mexique emporte des milliers de requins vivants. Ils s'abattent d'abord sur Los Angeles. Les attaques se multiplient n'importe où, dans les bars comme les embouteillages. Ces requins volants attaquent même un avion en plein vol. À voir sur Francetv et sur Canal+. Publicité The Reef , film d'Andrew Traucki Inspiré d'une histoire vraie, ce film raconte le destin de cinq amis dont le voilier s'échoue en pleine mer au large de l'Australie. Comme ils ont bêtement oublié leur canot pneumatique de secours, ils décident de rejoindre à la nage, une île voisine. Très vite, ils sont suivis par un aileron. Sorti en 2010, ce thriller de survie d'Andrew Traucki est disponible sur La Sharksexploitation, documentaire de Stephen Scarlata Pour tout savoir sur les films de requins, un sous-genre qu'on appelle «Skarksexploitation», il existe deux livres : Shark Moovie Mania aux éditions Rue Morgue et le beau livre richement illustré Bad Requins paru chez Huginn& Muninn. Le documentaire de référence est celui de Stephen Scarlata. Projeté au Festival de Gérardmer en 2024, Sharksexploitation est riche en interviews dont celles des réalisateurs Joe Alves, Roger Corman, Joe Dante. Il est aujourd'hui uniquement disponible sur Amazon Prime Video mais il faut payer. Y compris si on est abonné à la plateforme. Sous la Seine , film de Xavier Gens Après avoir dégusté quelques «carpaccios» dans les canaux de la Cité des Doges dans Shark's in Venise en 2008, nos squales préférés vont nager jusqu'au pied de Notre-Dame de Paris. Les films français de requins sont très rares. Celui-ci réalisé par Xavier Gens est sorti à l'été 2024 sur Netflix. Il n'est pas sans défauts mais il est bien plus réussi que L'année du requin (2022) avec Kad Merad, Marina Foïs et Jean-Pascal Zadi où les scènes aquatiques dans la baie des Landes sont bien rares. Succès mondial sur Netflix, Sous la Seine pourrait avoir une suite. À condition bien entendu de trouver un rebondissement crédible. En eaux troubles, film de Jon Turteltaub Le succès de la saga Jurassic Parc a donné des idées aux producteurs chinois et américains. Ils cherchaient une histoire pour donner envie aux familles de pousser la porte des multiplexes en Chine. Il suffisait de ressusciter le megalodon, un requin préhistorique avec encore plus de dents qui hantait les mers du globe. Jason Statham tout en abdos saillants pilote des sous-marins comme des avions de chasse. Le monstre gigantesque ne se laisse pas faire mais il est joueur et il a le bon goût de ne pas croquer trop de Chinois. Ce film proche d'une comédie d'action a la particularité d'avoir très peu d'hémoglobines à l'écran. Devant le succès à sa sortie en 2018, les studios avaient pensé en faire une série, avant de changer d'avis et de tourner un En Eaux très Troubles pour le cinéma en 2023. À voir sur Netflix. et Canal +.


Le Figaro
22-07-2025
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- Le Figaro
Notre critique de Dangerous Animals, les dents de la mort
Remarqué à la Quinzaine des cinéastes à Cannes, le film de l'Australien Sean Byrne croise habilement film de tueur en série et de requins. Cinquante ans après Les Dents de la mer, invention du blockbuster estival et consécration pour Steven Spielberg, Dangerous Animals tente de réhabiliter le requin, espèce que le cinéma a transformée en terrible prédateur, alors qu'il est aussi inoffensif qu'un cabillaud, si l'on en croit les spécialistes. À condition de ne pas bouger, de ne pas saigner, ou de ne pas tomber entre les mains de Tucker, capitaine de bateau australien pour touristes avides de sensations fortes et de spectacle sous-marin. En guise d'amuse-bouche, il plonge un couple de routards dans sa cage pour leur faire admirer un ballet de requins. Ils en remontent sains et saufs. Pas pour longtemps. À découvrir TV ce soir : retrouver notre sélection du jour Le brave Tucker se révèle très vite un psychopathe qui torture et tue ses victimes en s'en servant comme appât au bout d'un câble. Zephyr, surfeuse blonde et indépendante, se retrouve à son tour kidnappée après une étreinte dans son van avec un bel inconnu, Moses, sauveur sans peur séquestré à son tour dans la cale du bateau. Publicité Dangerous Animals croise le film de serial killer et de requin avec une belle dextérité. Sean Byrne, réalisateur australien comme un poisson dans l'eau dans le cinéma d'horreur (The Loved Ones, The Devil's Candy), orchestre les diverses tentatives d'évasion de Zephyr avec un mélange de sadisme et d'humour noir réjouissants – un bateau rempli de fêtards croise dans les mêmes eaux, ignorant les cris et les sévices endurés sur le rafiot de Tucker. À lire aussi Notre critique de The Fabelmans, de Steven Spielberg: une déclaration d'amour au cinéma Filmer, c'est tuer Le ravisseur n'est pas qu'un tueur en série. Il est aussi un metteur en scène, filmant ses meurtres par requin interposé avec une jubilation certaine. Réalisateur plus porté sur le film d'horreur que sur la comédie romantique, il se cale dans son fauteuil et crie « Action ! » après avoir allumé sa caméra. Dans Le Voyeur, le chef-d'œuvre de Michael Powell, sorti en 1960, soit la même année que Psychose d'Alfred Hitchcock (autre grand film sur le voyeurisme), un cameraman assassine des femmes en filmant leur visage terrifié au moment du trépas, avant de se projeter ces ancêtres du snuff movie pour s'en délecter. Filmer, c'est tuer. Pulsion scopique et criminelle ne font qu'une. Dangerous Animals ne raconte pas autre chose. Le seul moment où Tucker panique véritablement est quand sa caméra est jetée à la mer. Il fonce alors au volant de son pick-up dans le magasin le plus proche pour en acheter une nouvelle. Mais si Tucker est le véritable animal dangereux de l'histoire, le spectateur assume sa part de monstruosité. Se repaître d'images violentes, quand bien même ce sont des simulacres de la souffrance, n'est jamais innocent. Une leçon vieille comme le cinéma. La note du Figaro : 2,5/4