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6 days ago
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Lane Hutson, « le plus talentueux depuis Guy Lafleur », selon Serge Savard
Non pas que Lane Hutson ait encore besoin de quelque approbation que ce soit pour qu'on puisse apprécier ce qu'il a accompli sur la glace au cours de la dernière saison. Mais lorsque les éloges viennent d'un des plus grands défenseurs de l'histoire du Canadien, on tend forcément l'oreille. Aux yeux de Serge Savard, Hutson a déjà, en une seule année, écrit son nom dans le grand livre d'histoire du club. « Le futur nous le dira, mais je pense que c'est le gars le plus talentueux que le Canadien ait connu depuis Guy Lafleur », a lâché M. Savard, mardi matin, en marge du tournoi de golf qu'il préside. Aussi bien dire le meilleur depuis quelque 40 ans. L'opinion du Sénateur n'est pas anodine. Il parle non seulement en sa qualité d'ancien directeur général de l'équipe (1983-1995), mais aussi à titre d'ancien défenseur lui-même et de membre du Temple de la renommée du hockey. Il a par ailleurs évolué aux côtés de Larry Robinson et de Guy Lapointe au sein de l'une des escouades défensives les plus dominantes de l'histoire de la LNH. PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE Serge Savard (à droite) présidait mardi la sixième présentation d'un tournoi de golf caritatif. Sur la photo, l'ex-défenseur du Canadien est accompagné de Bobby Orr. Dès les débuts de Hutson, a encore dit M. Savard, il a constaté qu'il était « le meilleur joueur du Canadien ». « J'étais convaincu très tôt qu'il serait une grande vedette de la LNH, a-t-il ajouté. Les choses qu'il fait, il n'y a pas grand monde qui peut les faire. On a toujours peur lorsqu'un gars de 6 pi 4 po fonce vers lui à 100 milles à l'heure, mais il est tellement agile qu'il trouve toujours une manière de s'esquiver. » Je pense que c'est un gars qui n'a pas peur de jouer lorsqu'un match est rude. Il est capable de jouer là-dedans. Serge Savard, au sujet de Lane Hutson Les 66 points de Lane Hutson à sa saison recrue, en route vers le titre de recrue de l'année dans la ligue, sont au huitième rang des meilleures récoltes pour un défenseur du CH à ce jour. Larry Robinson (3) et Guy Lapointe (3) se partagent six des places restantes. L'autre est revendiquée par Chris Chelios. Serge Savard présidait mardi la sixième présentation d'un tournoi de golf caritatif dont les profits sont remis à la Fondation de l'Université de Sherbrooke. La direction de l'université a par ailleurs annoncé, conjointement avec l'ancien du Canadien, la création d'équipes masculine et féminine de hockey qui porteront les couleurs de l'établissement au cours des prochaines années. Désolé, votre navigateur ne supporte pas les videos « Dans la bonne direction » Il n'y a pas que Lane Hutson qui enthousiasme Serge Savard. Il avait déjà un préjugé favorable envers la direction actuelle, à qui il donnait volontiers le « bénéfice du doute » au cours des dernières années, au gré de la reconstruction de l'effectif. Aujourd'hui, il pousse plus loin sa réflexion en affirmant qu'à ses yeux, l'organisation « s'en va dans la bonne direction ». La formation qui a permis au Canadien de soulever la Coupe Stanley en 1993 comptait sur quatre joueurs ayant de 80 à 100 points, a-t-il rappelé. M. Savard voit se former un noyau similaire au sein de la mouture actuelle du club. En 2024-2025, Nick Suzuki est devenu seulement le deuxième patineur montréalais des années 2000 à dépasser le seuil des 80 points. Cole Caufield (70) et Lane Hutson (66) ont montré des signes d'une progression vers ce plateau, alors que Juraj Slafkovsky et Ivan Demidov sont appelés à devenir des contributeurs d'impact. C'est ce qui fait dire à Serge Savard qu'« offensivement, avec encore quelques changements, on peut peut-être aspirer à quelque chose ». D'abord aux séries éliminatoires. « Après, on verra. » Cela dit, à l'exception de Slafkovsky, les meneurs offensifs du Tricolore, à l'heure actuelle, sont des joueurs de taille moyenne, comme Suzuki, sinon de petit à très petit gabarit, comme Hutson et Caufield. Ce déficit de poids a paru en séries éliminatoires contre les Capitals de Washington, estime M. Savard. L'un des éléments marquants de cette courte série de cinq matchs a été, rappelons-le, la puissante mise en échec qu'a assénée Tom Wilson à Alexandre Carrier lors du quatrième duel. « On a vu que la force physique naturelle était l'élément qui manquait, a poursuivi le légendaire numéro 18. On s'est fait un peu intimider par les Capitals, qui étaient beaucoup plus gros que nous. Les joueurs qui peuvent amasser de 80 à 100 points à l'heure actuelle, ils ne sont pas de grande taille. C'est une lacune qu'il faudra prendre en considération dans l'avenir. » Personne, cela étant, n'avait vendu le Canadien de 2025 comme un produit fini. Mais le message de l'ancien DG est passé.


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Du hockey masculin et féminin à l'Université de Sherbrooke
La rumeur courait depuis un bon moment déjà. Le projet est maintenant bien réel : l'Université de Sherbrooke ajoutera deux équipes de hockey au programme du Vert & Or. Si tout se déroule comme prévu, les formations masculine et féminine amorceront leurs activités à l'automne 2027. La direction de l'institution estrienne en a fait l'annonce mardi en marge de l'Invitation Serge Savard, tournoi de golf organisé chaque année par l'ex-défenseur du Canadien dont les profits sont remis à la Fondation de l'Université de Sherbrooke (UdS). Cette initiative est principalement rendue possible par un don de 6 millions de dollars du philanthrope et homme d'affaires Herbert Black, qui a lui-même approché M. Savard. Du côté masculin, la création d'une équipe à Sherbrooke permettra, selon Serge Savard, de « remédier » à la situation qui prévaut actuellement au hockey universitaire : les trois seules équipes de la province (McGill, UQTR et Concordia), dont une seule représente une université francophone, sont forcées d'évoluer dans l'est de l'Ontario, faute de conférence québécoise. « Aujourd'hui est un grand jour », a encore dit M. Savard, qui fait depuis des décennies la promotion du hockey dans un cadre académique. Il a d'ailleurs rappelé avoir contribué à mettre en place une ligue de niveau collégial à la fin des années 70, qui a toutefois dû fermer boutique après quelques saisons, faute de financement. L'amélioration de l'offre universitaire avait été spécifiquement identifiée par le Comité québécois sur le développement du hockey, présidé par Marc Denis, dont le rapport a été déposé au gouvernement du Québec en 2022. Depuis, le Rouge et Or de l'Université Laval a annoncé la création d'une équipe féminine qui se joindra au Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ) en 2026-2027 – la conférence québécoise existe déjà chez les femmes. Sherbrooke emboîte aujourd'hui le pas. PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE Sans qu'il soit exclusif aux anciens joueurs de la LHJMQ, le hockey universitaire constitue « un cheminement logique » pour ses athlètes, estime Serge Savard. « Seulement quelques-uns vont jouer chez les professionnels, a-t-il rappelé. C'est très peu. Les autres pourront continuer leur carrière et leur éducation et avoir les moyens de le faire. » Mentionnons que cette avenue est déjà existante ; la LHJMQ remet chaque année des bourses d'études pour ses joueurs. Or, seule une poignée d'entre eux peuvent jouer au hockey et étudier en français; toujours selon le rapport au Comité québécois sur le développement du hockey, 84 boursiers évoluaient hors de la province en 2022. Dès 2027 Maintenant que l'UdS a manifesté ses intentions, elle doit maintenant les officialiser auprès du RSEQ d'ici au 1er décembre prochain afin que ses clubs soient admissibles à amorcer leurs activités à temps pour la saison 2027-2028. Du côté féminin, l'équipe joindrait la division 1 – la seule existante. Du côté masculin, on joindrait manifestement la division 2, qui regroupe déjà l'UQAC, l'ÉTS, l'UQO ainsi que l'Université Concordia, représentée aussi en première division ontarienne. Du côté de Sherbrooke, on rêve à la création d'une conférence québécoise en bonne et due forme. À court terme, on souhaite embaucher du personnel d'encadrement afin d'amorcer le recrutement d'étudiants-athlètes dès l'hiver 2026. Il faudra également trouver un domicile aux deux équipes, puisque le campus de l'UdS n'a pas d'aréna et qu'il serait « irréaliste » d'en bâtir un, selon le recteur Jean-Pierre Perreault. Ce dernier, visiblement fébrile, a souligné à gros traits l'impact qu'auront ces nouvelles équipes dans le recrutement d'étudiants et d'étudiantes. Il se réjouit également de la contribution à la « vie sur le campus » et des « happenings » qui en découleront, alors que la saison de hockey est essentiellement synchronisée avec le calendrier universitaire. « Le don de 6 millions fait toute la différence, a-t-il noté. Avant, on pouvait toujours en parler, mais avec le financement précaire de l'enseignement supérieur, [cette somme] nous permet de rendre ça concret. On le fait pour avoir des équipes gagnantes. » Le hockey étant un sport onéreux, M. Perreault s'attend à ce qu'une fois que les équipes seront en place, elles soient financées soit par une corporation, comme c'est le cas au football, soit par un fonds permanent alimenté par les philanthropes à la source du projet ou par d'autres donateurs. Le Vert & Or, dont les sports phares sont le football, l'athlétisme, le soccer, la natation et le volleyball, a déjà été représenté au hockey dans les années 60 et 70. Une défaite en finale du championnat de 1974 a toutefois mis un point final au programme.


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7 days ago
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Lane Hutson, « le plus talentueux depuis Guy Lafleur » selon Serge Savard
Non pas que Lane Hutson ait encore besoin de quelque approbation que ce soit pour qu'on puisse apprécier ce qu'il a accompli sur la glace au cours de la dernière saison. Mais lorsque les éloges viennent d'un des plus grands défenseurs de l'histoire du Canadien, on tend forcément l'oreille. Aux yeux de Serge Savard, Hutson a déjà, en une seule année, écrit son nom dans le grand livre d'histoire du club. « Le futur nous le dira, mais je pense que c'est le gars le plus talentueux que le Canadien ait connu depuis Guy Lafleur », a lâché M. Savard, mardi matin, en marge du tournoi de golf qu'il préside. Aussi bien dire le meilleur depuis quelque 40 ans. L'opinion du Sénateur n'est pas anodine. Non seulement il parle en ses qualités d'ancien directeur général de l'équipe (1983-1995), mais aussi à titre d'ancien défenseur lui-même et de membre du Temple de la renommée du hockey. Il a par ailleurs évolué aux côtés de Larry Robinson et de Guy Lapointe au sein de l'une des escouades défensives les plus dominantes de l'histoire de la LNH. PHOTO CHRISTINNE MUSCHI, LA PRESSE CANADIENNE Bobby Orr et Serge Savard Dès les débuts de Hutson, a encore dit M. Savard, il a constaté qu'il était « le meilleur joueur du Canadien ». « J'étais convaincu très tôt qu'il serait une grande vedette de la LNH, a-t-il ajouté. Les choses qu'il fait, il n'y a pas grand monde qui peut les faire. On a toujours peur lorsqu'un gars de 6 pi 4 po fonce vers lui à 100 milles à l'heure, mais il est tellement agile qu'il trouve toujours une manière de s'esquiver. Je pense que c'est un gars qui n'a pas peur de jouer lorsqu'un match est rude. Il est capable de jouer là-dedans. » Les 66 points de Lane Hutson à sa saison recrue, en route vers le titre de recrue de l'année dans la ligue, ont constitué la huitième meilleure récolte pour un défenseur du CH à ce jour. Larry Robinson (4) et Guy Lapointe (3) se partagent sept des places restantes. L'autre est revendiquée par Chris Chelios. Serge Savard présidait ce mardi la sixième présentation d'un tournoi de golf caritatif dont les sommes sont remises à la Fondation de l'Université de Sherbrooke. La direction de l'université a par ailleurs annoncé, conjointement avec l'ancien du Canadien, la création d'équipes masculine et féminine de hockey qui porteront les couleurs de l'institution au cours des prochaines années. « Dans la bonne direction » Il n'y a pas que Lane Hutson qui enthousiasme Serge Savard. Il avait déjà un préjugé favorable envers la direction actuelle, à qui il donnait volontiers le « bénéfice du doute » au cours des dernières années, au gré de la reconstruction de l'effectif. Aujourd'hui, il pousse plus loin sa réflexion en affirmant qu'à ses yeux, l'organisation « s'en va dans la bonne direction ». La formation qui a permis au Canadien de soulever la Coupe Stanley en 1993 comptait sur quatre joueurs ayant de 80 à 100 points, a-t-il rappelé. M. Savard voit se former un noyau similaire au sein de la mouture actuelle du club. En 2024-2025, Nick Suzuki est devenu seulement le deuxième patineur montréalais des années 2000 à dépasser le seuil des 80 points. Cole Caufield (70) et Lane Hutson (66) ont montré des signes d'une progression vers ce plateau, alors que Juraj Slafkovsky et Ivan Demidov sont appelés à devenir des contributeurs d'impact. C'est ce qui fait dire à Serge Savard qu'« offensivement, avec encore quelques changements, on peut peut-être aspirer à quelque chose ». D'abord aux séries éliminatoires. « Après, on verra. » Cela dit, à l'exception de Slafkovsky, les meneurs offensifs du Tricolore, à l'heure actuelle, sont des joueurs de taille moyenne, comme Suzuki, sinon de petit à très petit gabarit, comme Hutson et Caufield. Ce déficit de poids a paru en séries éliminatoires contre les Capitals de Washington, estime M. Savard. L'un des éléments marquants de cette courte série de cinq matchs a été, rappelons-le, la puissante mise en échec qu'a assénée Tom Wilson à Alexandre Carrier lors du quatrième duel. « On a vu que la force physique naturelle était l'élément qui manquait, a poursuivi le légendaire numéro 18. On s'est fait un peu intimider un peu par les Capitals, qui étaient beaucoup plus gros que nous. Les joueurs qui peuvent amasser de 80 à 100 points à l'heure actuelle, ils ne sont pas de grande taille. C'est une lacune qu'il faudra prendre en considération dans l'avenir. » Personne, cela étant, n'avait vendu le Canadien de 2025 comme un produit fini. Mais le message de l'ancien DG est passé.