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Le Hamas étudie une offre de trêve, 40 morts selon la Défense civile
Un Palestinien regarde le site de la frappe israélienne de jeudi qui a endommagé et détruit des bâtiments résidentiels, dans le camp de réfugiés de Shati, dans la ville de Gaza, le 4 juillet 2025.
Le Hamas étudie une offre de trêve, 40 morts selon la Défense civile
(Gaza) Le Hamas a annoncé vendredi mener des discussions avec d'autres mouvements palestiniens sur une proposition de trêve avec Israël à Gaza, où la Défense civile a fait état de 40 morts dans de nouveaux tirs et raids israéliens.
Agence France-Presse
L'annonce du Hamas intervient avant une visite lundi à Washington du premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou pour rencontrer le président Donald Trump, lequel fait pression pour un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, dévastée par près de 21 mois de guerre.
« Nous menons des consultations avec les chefs des factions palestiniennes au sujet de la proposition » envoyée par les médiateurs, a déclaré le mouvement islamiste Hamas, dont l'attaque sans précédent le 7 octobre 2023 contre Israël a déclenché la guerre.
Selon une source palestinienne, cette proposition « comprend une trêve de 60 jours » pendant laquelle le Hamas relâcherait la moitié des otages israéliens encore en vie en échange de la libération de prisonniers palestiniens détenus par Israël.
PHOTO ODED BALILTY, ASSOCIATED PRESS
Des personnes sont assises sur des bancs, décorés de drapeaux jaunes symbolisant les otages détenus par le Hamas dans la bande de Gaza, à Tel-Aviv, en Israël.
Pendant ce temps, l'armée israélienne poursuit son offensive dans le territoire palestinien assiégé et affamé, où selon la Défense civile au moins 40 Palestiniens ont été tués, dont cinq par des tirs alors qu'ils attendaient de recevoir l'aide humanitaire.
À l'hôpital Nasser de Khan Younès (Sud), où ont été transportés des corps de Palestiniens enveloppés dans des linceuls en plastique, une foule d'hommes récitent la prière des morts.
À côté, des femmes en pleurs entourent le corps d'un proche.
« Mon fils est allé chercher de la farine ! Ils nous disent ' venez chercher les aides ', nous y allons et ils nous tirent dessus », se lamente une mère qui a perdu son fils de 19 ans près d'un centre de distribution d'aide à l'est de Khan Younès.
« Sans exception »
La distribution de l'aide à Gaza est gérée depuis fin mai par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une entreprise au financement opaque soutenue par Israël et les États-Unis, dont les opérations ont été marquées par des scènes chaotiques et meurtrières.
Selon la Défense civile, les autres Palestiniens, dont des enfants, ont été tués dans des raids aériens sur des camps de tentes abritant des déplacés près de Khan Younès.
PHOTO AGENCE FRANCE-PRESSE
Une fillette est réconfortée par une proche alors qu'elle pleure un être cher lors des funérailles des Palestiniens tués dans les frappes israéliennes sur le sud de la bande de Gaza la veille, devant l'hôpital Nasser de Khan Younès, le 4 juillet 2025.
L'armée israélienne, contactée par l'AFP, a déclaré ne pas être en mesure de commenter les frappes en particulier en l'absence de coordonnées précises, mais a ajouté « mener des opérations, afin de démanteler les capacités militaires du Hamas ».
Compte tenu des restrictions imposées aux médias par Israël et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les affirmations fournies par la Défense civile.
Mercredi, Benyamin Nétanyahou a réaffirmé son intention d'éliminer « jusqu'à la racine » le Hamas, au pouvoir depuis 2007 à Gaza, l'un des buts affichés de la guerre, avec le retour des otages retenus dans le territoire palestinien.
Le lendemain, il a promis de ramener « tous » les otages, « sans exception ».
« Souffrances »
Donald Trump a assuré mardi que Israël avait accepté de finaliser les termes d'un cessez-le-feu et exhorté le Hamas à l'accepter, affirmant qu'un accord était proche.
PHOTO MAHMOUD ISSA, REUTERS
Vue du site de la frappe israélienne du 4 juillet qui a endommagé et détruit des bâtiments résidentiels, dans le camp de réfugiés de Shati, dans la ville de Gaza.
Sur les 251 personnes enlevées le 7 octobre 2023, 49 sont toujours otages à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne.
Une première trêve d'une semaine en novembre 2023 puis une seconde de deux mois début 2025, négociées via le Qatar, les États-Unis et l'Égypte, ont permis le retour de nombreux otages israéliens et la libération de prisonniers palestiniens détenus par Israël.
Faute d'accord sur la suite du cessez-le-feu, Israël a repris le 18 mars son offensive contre Gaza, où « les Palestiniens continuent d'endurer des souffrances qui dépassent l'imagination », selon des propos jeudi de la rapporteure spéciale de l'ONU pour les Territoires palestiniens, Francesca Albanese.
L'attaque du Hamas a fait 1219 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.
Au moins 57 130 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués à Gaza dans l'offensive d'envergure israélienne, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.