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3 hours ago
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Les trois hommes accusés de terrorisme de retour en cour
Les trois hommes font face à 12 chefs d'accusation chacun, notamment des accusations de facilitation d'activité terroriste, d'entreposage illégal d'armes à feu, de possession d'explosifs et d'engins prohibés. L'audience sur l'enquête de remise en liberté des trois hommes accusés de terrorisme a commencé jeudi matin devant le juge René de la Sablonnière au palais de justice de Québec. La poursuite s'oppose à la remise en liberté des trois accusés. L'audience se poursuivra vendredi. Les accusés sont détenus depuis leur arrestation au début du mois de juillet. Marc-Aurèle Chabot, Simon Angers-Audet et Raphaël Lagacé ont pris place dans la salle de cour bondée, menottés aux poignets, le regard fuyant. Ils se sont assis dos au mur entre deux constables spéciaux. Le juge de la Sablonnière devrait rendre une décision vendredi à savoir si les accusés seront remis en liberté sous caution ou resteront détenus en attente de leur procès. Rappelons que les trois hommes font face à 12 chefs d'accusation chacun, notamment des accusations de facilitation d'activité terroriste, d'entreposage illégal d'armes à feu, de possession d'explosifs et d'engins prohibés. Les trois accusés auraient voulu prendre possession par la force d'un territoire au nord de Québec et créer une milice antigouvernementale, selon la Gendarmerie royale du Canada (GRC). PHOTO TIRÉE DU COMPTE INSTAGRAM DE RAPHAËL LAGACÉ Raphaël Lagacé, l'un des hommes accusés de terrorisme Lors d'une perquisition en janvier 2024, la GRC a saisi plus de 80 armes à feu, 16 engins explosifs, plus de 10 000 munitions et 130 chargeurs. Selon le ministère de la Défense nationale, ces armes, munitions et explosifs ne provenaient pas de l'armée. Matthew Forbes, lui, est accusé de possession illégale d'armes, d'explosifs et de matériel militaire, comparaîtra le 12 septembre prochain. Il a été libéré à condition de rester à son domicile et de porter un bracelet GPS en tout temps. M. Forbes est un militaire de 33 ans qui occupe la fonction de bombardier dans le 5e Régiment d'artillerie légère, soit l'équivalent d'un caporal dans d'autres unités de l'armée. Il a été déployé dans le cadre de plusieurs missions par les Forces armées canadiennes. M. Chabot est membre actif de l'armée et est basé à Valcartier près de Québec. M. Angers-Audet a été réserviste, puis soldat, de 2019 à 2022. M. Lagacé est le seul à ne pas avoir été membre des Forces armées canadiennes. Il est un ancien instructeur civil des cadets de l'air. Marc-Aurèle Chabot, Simon Angers-Audet et Raphaël Lagacé sont respectivement représentés par Me Sophie Racine-Berthiaume, Me Richard Philipp Guay et Me Jessy Héroux.


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09-07-2025
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Les militaires ont été « framés », clame le père de l'un d'eux
Les militaires ont été « framés », clame le père de l'un d'eux (Neuville) Les quatre hommes liés à l'armée arrêtés avec fracas mardi « n'auraient pas fait de mal à une mouche » et sont la cible de fausses accusations, clame le père de l'un d'eux, qui dit être prêt à se ruiner s'il le faut pour défendre son fils devant les tribunaux. « Simon est débâti et moi aussi. C'est dur, vous savez, on ne peut pas accepter ça. Moi, je vais probablement tout perdre là-dedans. Mais on n'a pas le choix », a lâché mercredi Philippe Audet dans une entrevue émotive à sa résidence de Neuville. L'homme de 73 ans se retrouve bien malgré lui au cœur d'une histoire qui a fait le tour du pays mardi : l'arrestation de trois hommes liés aux Forces armées canadiennes et accusés de terrorisme. Philippe Audet et son fils Simon Angers-Audet dormaient dur mardi matin quand un fracas a foudroyé la modeste maison de Neuville. « On pensait que la foudre était tombée sur la maison », raconte M. Audet, en pointant sur le sol des marques foncées où des grenades ont explosé. « Ils ont lancé deux grenades assourdissantes à 5 h du matin. Ils ont défoncé la porte. Le SWAT débarque avec les mitraillettes dans la face ! » Désolé, votre navigateur ne supporte pas les videos Video Player is loading. 0:52 Lecture Skip Backward Skip Forward Désactiver le son Current Time 0:00 / Duration 0:00 Loaded : 0% 0:00 Stream Type LIVE Seek to live, currently behind live LIVE Remaining Time - 0:00 Picture-in-Picture Plein écran This is a modal window. Beginning of dialog window. Escape will cancel and close the window. Text Color White Black Red Green Blue Yellow Magenta Cyan Opacity Opaque Semi-Transparent Text Background Color Black White Red Green Blue Yellow Magenta Cyan Opacity Opaque Semi-Transparent Transparent Caption Area Background Color Black White Red Green Blue Yellow Magenta Cyan Opacity Transparent Semi-Transparent Opaque Font Size 50% 75% 100% 125% 150% 175% 200% 300% 400% Text Edge Style None Raised Depressed Uniform Drop shadow Font Family Proportional Sans-Serif Monospace Sans-Serif Proportional Serif Monospace Serif Casual Script Small Caps Reset Done Close Modal Dialog End of dialog window. Son fils Simon, 24 ans, se fait alors passer les menottes. Il est accusé notamment d'avoir facilité une activité terroriste, tout comme Marc-Aurèle Chabot et Raphaël Lagacé, arrêtés quant à eux à Québec. Le crime est passible de 14 ans de prison. Matthew Forbes, le quatrième homme arrêté, fait face à des accessions moins graves, notamment de possession et d'entreposage négligent de plusieurs armes prohibées et d'explosifs. « Ils ne sont pas contre l'armée » Selon une enquête de l'Équipe intégrée de la sécurité nationale (EISN) de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), ils prévoyaient créer une « milice antigouvernementale » et voulaient s'emparer d'un territoire pour créer une zone de non-droit. Toutes ces accusations sont loufoques, soutient Philippe Audet. Le père assure que son fils et ses amis étaient seulement des passionnés qui aimaient « aller dans le bois, tirer du fusil, s'amuser, faire du camping, s'entraîner… » Son fils avait fait partie de la réserve avec les Voltigeurs de Québec, explique M. Audet, puis du Royal 22e Régiment à Valcartier, où il se serait occupé de gérer les armes à feu. Simon est sorti de l'armée dans le temps de la COVID. Avec le vaccin, il avait fait un AVC », a affirmé son père. « Mais son objectif, c'était de retourner dans l'armée. Pensez-vous que du monde qui veut rentrer dans l'armée serait antigouvernement ? Voyons donc ! Philippe Audet « Eux, leur but, c'est de mieux performer dans l'armée. Ils ne sont pas contre l'armée. Ceux qui prétendent qu'ils sont terroristes sont dans les patates ! », a lancé l'homme de Neuville. Selon lui, son fils a été « 'framé' au maximum ». « Ces jeunes-là n'auraient pas fait de mal à une mouche ! Ils aidaient tout le monde. » Le père entretient une théorie selon laquelle la montée du Parti québécois dans les intentions de vote pourrait expliquer ces fausses accusations. « Qu'est-ce qu'ils visent ? Est-ce que c'est politique ? Entre le Québec et le Canada ? Les anglophones et nous autres ? La montée du PQ ? Une chose est sûre : rien n'est vrai dans ce qu'ils poursuivent actuellement, sinon le fait qu'il se peut que les armes aient été mal conservées. Mais ça, ça ne mérite pas la GRC et le SWAT ! » M. Audet se dit prêt à puiser dans ses économies pour engager un avocat afin de défendre son fils. « C'est tout du framage, du niaisage. Là, ça va nous coûter 100 000 $ pour nous défendre, parce qu'eux autres, ils en ont des avocats et des juristes. Je vais être obligé de tout vendre. Je le sais. Mais on va se défendre. » Mercredi matin, le père d'un autre des accusés mesurait l'ampleur des évènements. Quand La Presse a cogné à l'adresse de Marc-Aurèle Chabot à Beauport, son père est sorti par la porte arrière. « La porte avant est inutilisable maintenant », a lancé l'homme. Elle a manifestement été défoncée par les policiers mardi. M. Chabot, visiblement ému, a refusé de commenter l'arrestation de son fils. « C'est très gros, très médiatisé. Ce matin, j'ai dû m'expliquer à mon emploi, ç'a beaucoup de répercussions », a-t-il laissé tomber. Les quatre hommes doivent revenir au tribunal lundi pour leur enquête de remise en liberté. Ils sont détenus en attendant.


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09-07-2025
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Congédiement SAAQclic, militaires « piégés » et droits de douane
La journée passe vite. Voici les trois nouvelles qui ont marqué l'actualité jusqu'ici. Le président-directeur général de la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ), Éric Ducharme Le PDG de la Société d'assurance automobile du Québec (SAAQ) Éric Ducharme est à son tour congédié par le gouvernement Legault. Il avait été nommé en avril 2023 dans la foulée du fiasco SAAQclic. Accusations de terrorisme : les militaires ont été « framés », clame le père d'un d'eux Les quatre hommes liés à l'armée arrêtés avec fracas mardi « n'auraient pas fait de mal à une mouche » et sont la cible de fausses accusations, clame le père d'un d'eux. Ce dernier dit être prêt à se ruiner s'il le faut pour défendre son fils devant les tribunaux. PHOTO GABRIEL BÉLAND, LA PRESSE Philippe Audet est le père de Simon Angers-Audet, l'un des quatre hommes arrêtés mardi. Lisez l'article


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09-07-2025
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Les militaires ont été « framés », clame le père d'un d'eux
(Neuville) Les quatre hommes liés à l'armée arrêtés avec fracas mardi « n'auraient pas fait de mal à une mouche » et sont la cible de fausses accusations, clame le père d'un d'eux, qui dit être prêt à se ruiner s'il le faut pour défendre son fils devant les tribunaux. « Simon est débâti et moi aussi. C'est dur vous savez, on ne peut pas accepter ça. Moi je vais probablement tout perdre là-dedans. Mais on n'a pas le choix », a lâché mercredi Philippe Audet dans une entrevue émotive à sa résidence de Neuville. L'homme de 73 ans se retrouve bien malgré lui au cœur d'une histoire qui a fait le tour du pays mardi : l'arrestation de trois hommes liés aux Forces armées canadiennes et accusés de terrorisme. Philippe Audet et son fils Simon Angers-Audet dormaient dur mardi matin quand un fracas a foudroyé la modeste maison de Neuville. « On pensait que la foudre était tombée sur la maison », raconte M. Audet, en pointant sur le sol des marques foncées où des grenades ont explosé. « Ils ont lancé deux grenades assourdissantes à 5 h du matin. Ils ont défoncé la porte. Le SWAT débarque avec les mitraillettes dans la face ! » Désolé, votre navigateur ne supporte pas les videos Video Player is loading. 0:52 Lecture Skip Backward Skip Forward Désactiver le son Current Time 0:00 / Duration 0:00 Loaded : 0% 0:00 Stream Type LIVE Seek to live, currently behind live LIVE Remaining Time - 0:00 Picture-in-Picture Plein écran This is a modal window. Beginning of dialog window. Escape will cancel and close the window. Text Color White Black Red Green Blue Yellow Magenta Cyan Opacity Opaque Semi-Transparent Text Background Color Black White Red Green Blue Yellow Magenta Cyan Opacity Opaque Semi-Transparent Transparent Caption Area Background Color Black White Red Green Blue Yellow Magenta Cyan Opacity Transparent Semi-Transparent Opaque Font Size 50% 75% 100% 125% 150% 175% 200% 300% 400% Text Edge Style None Raised Depressed Uniform Drop shadow Font Family Proportional Sans-Serif Monospace Sans-Serif Proportional Serif Monospace Serif Casual Script Small Caps Reset Done Close Modal Dialog End of dialog window. Son fils Simon, 24 ans, se fait alors passer les menottes. Il est accusé notamment d'avoir facilité une activité terroriste, tout comme Marc-Aurèle Chabot et Raphaël Lagacé, arrêtés quant à eux à Québec. Le crime est passible de 14 ans de prison. Matthew Forbes, le quatrième homme arrêté, fait face à des accessions moins graves, notamment de possession et d'entreposage négligent de plusieurs armes prohibées et d'explosifs. « Ils ne sont pas contre l'armée » Selon une enquête de l'Équipe intégrée de la sécurité nationale (EISN) de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), ils prévoyaient créer une « milice antigouvernementale » et voulaient s'emparer d'un territoire pour créer une zone de non-droit. Toutes ces accusations sont loufoques, soutient Philippe Audet. Le père assure que son fils et ses amis étaient seulement des passionnés qui aimaient « aller dans le bois, tirer du fusil, s'amuser, faire du camping, s'entraîner… » Son fils avait fait partie de la réserve avec les Voltigeurs de Québec, explique M. Audet, puis du Royal 22e Régiment à Valcartier, où il se serait occupé de gérer les armes à feu. Simon est sorti de l'armée dans le temps de la COVID. Avec le vaccin il avait fait un AVC. Mais son objectif c'était de retourner dans l'armée. Pensez-vous que du monde qui veut rentrer dans l'armée serait anti-gouvernement ? Voyons donc ! Philippe Audet « Eux leur but c'est de mieux performer dans l'armée. Ils ne sont pas contre l'armée. Ceux qui prétendent qu'ils sont terroristes, sont dans les patates ! », a lancé l'homme de Neuville. Selon lui, son fils a été « framé au maximum ». « Ces jeunes-là n'auraient pas fait de mal à une mouche ! Ils aidaient tout le monde. » Le père entretient une théorie selon laquelle la montée du Parti québécois dans les intentions de vote pourrait expliquer ces fausses accusations, mais il n'apporte aucune preuve. « Qu'est-ce qu'ils visent ? Est-ce que c'est politique ? Entre le Québec et le Canada ? Les anglophones et nous autres ? La montée du PQ ? Une chose est sûre : rien n'est vrai dans ce qu'ils poursuivent actuellement, sinon le fait qu'il se peut que les armes aient été mal conservées. Mais ça, ça ne mérite pas la GRC et le SWAT ! » M. Audet se dit prêt à puiser dans ses économies pour engager un avocat pour défendre son fils. « C'est tout du framage, du niaisage. Là ça va nous coûter 100 000 $ nous défendre, parce qu'eux autres ils en ont des avocats et des juristes. Je vais être obligé de tout vendre. Je le sais. Mais on va se défendre. » Mercredi matin, le père d'un autre des accusés mesurait l'ampleur des évènements. Quand La Presse a cogné à l'adresse de Marc-Aurèle Chabot à Beauport, son père est sorti par la porte arrière. « La porte avant est inutilisable maintenant », a lancé l'homme. Elle a manifestement été défoncée par les policiers mardi. M. Chabot, visiblement ému, a refusé de commenter l'arrestation de son fils. « C'est très gros, très médiatisé. Ce matin j'ai dû m'expliquer à mon emploi, ç'a beaucoup de répercussions », a-t-il laissé tomber. Les quatre hommes doivent revenir au tribunal lundi pour leur enquête de remise en liberté. Ils sont détenus en attendant.


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09-07-2025
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Un compte Instagram au service du recrutement
Quatre Québécois, dont deux membres actifs de l'armée canadienne, voulaient créer une zone de non-droit en s'emparant par la force d'un territoire près de la ville de Québec. Ils ont été accusés de terrorisme et de possession d'armes, d'explosifs et de dispositifs prohibés. Les hommes, deux caporaux de la base de Valcartier, un ex-militaire et un ancien instructeur civil des cadets de l'aviation royale du Canada, avaient des dizaines d'armes à feu, des milliers de munitions et des équipements tactiques en leur possession. Ils ont été arrêtés mardi matin. Le groupe était prêt à passer à l'acte rapidement, selon une source bien au fait du dossier, mais qui n'est pas autorisée à parler publiquement. L'enquête de l'Équipe intégrée de la sécurité nationale (EISN) de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) a révélé qu'ils prévoyaient créer une « milice antigouvernementale ». Le territoire dont ils voulaient s'emparer devait servir à créer une zone de non-droit, a indiqué une autre source à La Presse. Accusés de terrorisme Trois des hommes sont accusés d'avoir accompli des gestes concrets pour faciliter une activité terroriste. Ils font face à un chef d'accusation en vertu de l'article 83.19 du Code criminel, ainsi qu'à des chefs d'accusation en lien avec la possession et l'entreposage d'armes à feu. Il s'agit de Marc-Aurèle Chabot, 24 ans, de Québec, caporal à la base militaire de Valcartier, Simon Angers-Audet, 24 ans, de Neuville, et Raphaël Lagacé, 25 ans, de Québec, ancien instructeur pour les cadets de l'aviation. PHOTO TIRÉE DU COMPTE INSTAGRAM DE RAPHAËL LAGACÉ Raphaël Lagacé, l'un des hommes accusés de terrorisme Un quatrième homme, Matthew Forbes, 33 ans, de Pont-Rouge, caporal à la base de Valcartier, a été accusé de possession d'armes à feu, de dispositifs prohibés, d'explosifs et de possession de marchandise contrôlée. Selon l'acte de dénonciation, les crimes auraient duré pendant plus de deux ans, de juin 2021 à janvier 2024. Les faits reprochés se seraient produits au Québec et en Ontario, notamment à Petawawa, où se trouve une base des Forces armées canadiennes. L'enquête de la GRC a été amorcée en mars 2023. À aucun moment la population n'a été en danger, a assuré un porte-parole de la GRC, Éric Gasse, précisant que les accusés ont été surveillés tout au long de l'enquête. Cela laisse penser que les policiers ont surveillé les suspects et les ont peut-être même infiltrés. « L'extrémisme violent est une grande préoccupation au Canada et à l'étranger. Il est interdit aux militaires canadiens de participer à des activités criminelles qui incitent à la haine et à des activités qui font l'apologie de la haine, de la violence, de la discrimination ou du harcèlement ainsi que d'être membres de groupes ou d'organisations qui mènent ce genre d'activités », a affirmé la brigadière générale Vanessa Hanrahan dans une déclaration envoyée en soirée mardi. Dans le cadre de leurs préparatifs, les Québécois ont notamment pris part à des entraînements de type militaire, à des exercices de tir, d'embuscade, de survie et d'orientation ainsi qu'à une opération de repérage, a indiqué la police Les accusés publiaient sur un compte Instagram privé, administré par l'un d'entre eux, où ils faisaient du recrutement. Ils y faisaient aussi l'apologie des armes, parlaient des endroits où ils s'entraînaient au Québec et en Ontario et donnaient des trucs de survie et d'orientation. La GRC a constaté que d'autres individus suivaient cette page, mais les enquêteurs n'ont amassé suffisamment de preuve que pour arrêter les quatre hommes. La sergente d'état-major Camille Habel a décrit des hommes « antigouvernement et antiautorités ». Elle explique que les personnes adhérant à l'extrémisme violent motivé par ce type d'idéologies cherchent souvent à « créer une sorte de chaos pour faire tomber la société et en créer une nouvelle selon leurs valeurs ». Elle parle de racisme, de misogynie, et de suprématie de l'homme « où la place des femmes est dans la cuisine ». Impassible devant la juge Les quatre accusés ont comparu par visioconférence mardi en fin de journée au palais de justice de Québec. Ils ont tour à tour répondu aux questions de la juge par des phrases brèves. « Oui, Madame la Juge… Non, Madame la Juge », a dit Matthew Forbes, impassible. La Couronne s'est opposée à la remise en liberté des quatre hommes. Ils resteront donc détenus à la Centrale de police du Service de police de la Ville de Québec (SPVQ). Ils seront de retour devant le tribunal lundi pour leur enquête sur remise en liberté. « La preuve est assez volumineuse », a expliqué une avocate de la défense, Me Sophie Racine-Berthiaume, pour expliquer les délais. La procureure de la Couronne a précisé que le chef de terrorisme qui vise trois des coaccusés peut entraîner une peine de 14 ans d'emprisonnement. Me Sara Moussa n'a pas voulu préciser lesquels des quatre hommes étaient militaires. Un observateur des Forces armées canadiennes était présent dans la salle d'audience pour la brève comparution. Armes, munitions et explosifs Selon l'acte de dénonciation, Raphaël Lagacé avait entreposé 50 armes à feu à autorisation restreinte, 47 chargeurs à capacité prohibée, un système de viseur laser et une lunette de vision de nuit, le tout dans la région de Québec. PHOTO TIRÉE DU COMPTE FACEBOOK DE RAPHAËL LAGACÉ Raphaël Lagacé avait entreposé 50 armes à feu à autorisation restreinte, 47 chargeurs à capacité prohibée, un système de viseur laser et une lunette de vision de nuit, le tout dans la région de Québec. Marc-Aurèle Chabot avait trois armes à feu à autorisation restreinte, cinq chargeurs à capacité prohibée (30 coups), neuf grenades fumigènes militaires et un système de visée laser, à Québec Simon Angers-Audet avait cinq armes à feu à autorisation restreinte, 18 chargeurs à capacité prohibée (30 coups), deux grenades fumigènes militaires et une fusée de signal, à Québec. Matthew Forbes aurait quant à lui eu des armes à feu à autorisation restreinte et des armes sans permis, en plus de chargeurs prohibés, de lunettes de vision nocturne et d'un viseur laser sans les inscriptions nécessaires. La GRC avait mené en 2024 une série de perquisitions dans la région de Québec. Au total, les policiers avaient saisi 16 engins explosifs, 83 armes à feu et accessoires, 11 000 munitions, près de 130 chargeurs, quatre pièces de lunette de vision nocturne et de l'équipement militaire, dit le communiqué de presse.