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09-07-2025
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Convoitée par le Maroc, Alayah Pilgrim choisit la Suisse et brille sur le terrain
Accueil | Sports | Euro 2025 | Écartée du Mondial 2023, courtisée par le Maroc, puis freinée par des blessures, l'attaquante suisse renaît lors de l'Euro. Son but décisif contre l'Islande pourrait marquer le début d'une nouvelle ère. Publié aujourd'hui à 09h00 Alayah Pilgrim marque le but décisif dans le match de l'équipe nationale suisse contre l'Islande. GETTY IMAGES En bref: Scène de liesse au poteau de corner: les coéquipières se ruent vers Alayah Pilgrim , l'encerclent, crient, jubilent. La buteuse se fond un instant dans l'euphorie collective, puis réapparaît rayonnante pour échanger quelques pas de danse avec Leila Wandeler, avant de recevoir les chaleureuses félicitations de Smilla Vallotto. Avec sa réussite décisive, Pilgrim a fait basculer une rencontre cruciale pour l'équipe nationale. Grâce à ce deuxième but signé Pilgrim dimanche soir contre l'Islande, la Suisse s'est assuré une victoire déterminante (2-0). Plus qu'un simple score flatteur, ce goal offre aux Suissesses une avance stratégique: désormais, un match nul face à la Finlande leur suffira pour assurer leur qualification en quarts de finale jeudi soir. Pourtant, cela aurait pu ne jamais arriver. Non retenue pour la Coupe du monde 2023, Alayah Pilgrim voit alors une autre opportunité se dessiner: celle de jouer le tournoi sous les couleurs du Maroc, pays d'origine de son père. La Fédération marocaine propose de la naturaliser en urgence pour l'emmener en Australie. Mais Pilgrim décline l'offre et choisit de rester fidèle à la Suisse, convaincue qu'elle aura sa place dans l'équipe nationale. Pilgrim brille quand tout semble sombre pour l'équipe Suisse Et elle en sera bientôt récompensée. Nous sommes en automne 2023 et l'équipe nationale traverse une crise. Depuis sa victoire 2-0 contre les Philippines, lors du match d'ouverture de la Coupe du monde, elle n'a plus trouvé le chemin des filets. Après son élimination du Mondial, ses résultats en Ligue des nations sont alarmants: défaite 0-1 face à l'Italie, lourde déroute 0-5 contre l'Espagne, et nouvel échec 0-1 contre la Suède. Puis vient ce duel face à l'Espagne, cette fois au Letzigrund. Alayah Pilgrim, originaire d'Argovie, considère ce stade comme sa maison, elle qui évolue désormais au FC Zurich. Mais la Suisse s'effondre: 1-7. C'est le dernier match d'Inka Grings à la tête de la sélection. La Suisse est menée 0-4 lorsque Pilgrim entre sur le terrain. L'espoir est mince. Pourtant, l'attaquante va débloquer la situation: elle inscrit le premier but de l'équipe depuis des mois, son tout premier en équipe nationale. Alayah Pilgrim inscrit son premier but en sélection suisse contre l'Espagne. FRESHFOCUS Cette attitude suscitera plus tard des critiques: célébrer un but alors que la Suisse est menée 1-4 face à l'Espagne, avant d'encaisser trois nouveaux buts? Certains trouvent même cela humiliant, comparant la Suisse à des petites nations comme Andorre ou le Liechtenstein. Mais l'équipe nationale traverse une phase compliquée et tente de s'accrocher à tout signe encourageant, aussi minime soit-il. En octobre 2023, certaines joueuses comme Sydney Schertenleib, Naomi Luyet ou Noemi Ivelj ne font pas encore partie de l'équipe nationale, faisant de Pilgrim la grande révélation du moment. Elle allie vitesse, puissance et justesse dans ses déplacements et semble posséder toutes les qualités. Vite dépassée en équipe nationale Moins de trois mois suffisent pour que Pilgrim soit récompensée pour ses performances. Dès la trêve hivernale de la saison 2023-2024, elle signe à l'AS Roma, un club de premier plan en Italie. Tandis que l'équipe nationale connaît des difficultés, la jeune joueuse continue de son côté sa progression spectaculaire. Ce n'est pas rien de pouvoir rivaliser avec des équipes de classe mondiale comme l'Espagne, l'Allemagne ou l'Angleterre. Pour la Suisse, c'est déjà trop tard: la densité au plus haut niveau est aujourd'hui extrêmement élevée. Pour espérer s'imposer juste derrière cette élite, des transferts comme celui d'Alayah Pilgrim sont essentiels. À l'étranger, les joueuses peuvent se consacrer pleinement au football . Pilgrim, elle, avait auparavant effectué un apprentissage en tant que professionnelle de la santé à l'hôpital de Muri. Or, la carrière d'Alayah Pilgrim connaît un sérieux coup d'arrêt. D'abord, un dommage au cartilage du genou, qui la tient éloignée des terrains tout l'été, puis une entorse avec rupture des ligaments latéraux. Elle manque plusieurs convocations avec l'équipe suisse et rate une partie importante de la saison en Italie. En 19 matches, elle inscrit seulement deux buts. Alors que l'Euro approche, la révélation de l'automne 2023 semble à la traîne. En sélection, d'autres joueuses la devancent . Pourtant, un constat demeure: lorsque Pilgrim est en forme, elle a tout pour être la numéro un en attaque, selon Pia Sundhage. Et la voilà de retour au meilleur de sa forme au bon moment, pour participer à l'Euro organisé à domicile. Alayah Pilgrim n'est toutefois pas encore assurée d'une place de titulaire. Lors du premier match de l'Euro contre la Norvège, c'est Riola Xhemaili qui est à la pointe de l'attaque, puis Svenja Fölmli lors du deuxième match. Pilgrim, elle, entre en cours de jeu lors des deux rencontres – un signe de confiance. Pilgrim change la donne pour la Nati Dimanche soir, face à l'Islande, Pilgrim rate d'abord une belle occasion. Mais quand sa coéquipière Leila Wandeler lui sert un ballon difficile, elle ne doute pas: elle saisit sa chance et marque. Une action décisive qui fait exploser le Wankdorf, pour la seconde fois après le 1:0 de Reuteler. Après la rencontre, Pilgrim se dit très fière d'avoir pu contribuer au succès de son équipe. «J'étais prête et je voulais être la joueuse décisive du match.» L'attaquante dit avoir imaginé sa prestation mentalement, puis l'avoir consciemment transposée dans la réalité. Une fois la partie remportée, Pilgrim ne tarde pas à rejoindre les tribunes pour y retrouver son compagnon, le footballeur Elijah Okafor. À 22 ans, il est le cadet de la fratrie Okafor, une famille bien connue du football suisse. Elijah évolue avec la deuxième équipe du FC Lugano. Son frère aîné, Noah (25 ans), a été sélectionné 24 fois avec la sélection masculine et est sous contrat avec l'AC Milan, même s'il a récemment été prêté à Naples. Le benjamin, Isaiah (21 ans), porte quant à lui les couleurs des M21 du FC Zurich. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Pilgrim partage la vidéo de sa rencontre avec son compagnon sur Instagram le matin suivant le match. Avec plus de 500'000 abonnés, elle est la deuxième joueuse la plus suivie de l'équipe suisse, juste derrière Alisha Lehmann . Une visibilité qui lui assure un revenu complémentaire non négligeable. Son but contre l'Islande devrait encore booster sa popularité. Alayah Pilgrim effectue un retour impressionnant au premier plan. Elle pourrait être alignée d'entrée de jeu jeudi face à la Finlande lors du match décisif pour une place en quart de finale. Si elle conserve ce niveau de performance, elle deviendra sans doute l'atout majeur offensif de la Suisse. Traduit de l'allemand par Elisa Andrade. L'Euro 2025 en Suisse Newsletter «Euro 2025» Vous ne voulez rien rater de l'Euro? En vous inscrivant à cette newsletter, vous serez informé·e à temps des performances de l'équipe de Suisse et des grands moments de cette compétition. Autres newsletters Marcel Rohner ist Redaktor im Sportressort des Tages-Anzeigers. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.
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07-07-2025
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Le public suisse s'est pris au jeu de l'Euro 2025
Accueil | Sports | Euro 2025 | Des stades pleins, une énergie folle en tribunes lors des matches de la Suisse, 14'000 personnes défilant dans les rues de Berne: la Suisse est en train de s'approprier son Euro. Publié aujourd'hui à 10h50 Du terrain aux tribunes, le Wankdorf a rugi avec une puissance incroyable à la 90e minute dimanche soir, lorsque Alayah Pilgrim a inscrit le 2-0. Claudio de Capitani/Freshfocus Les deux bras tendus bien droit devant eux, les mains ballottantes dans tous les sens, le public suisse n'attendait qu'une chose: que Smilla Vallotto botte son corner pour pouvoir déclencher cette ola qui le démangeait. La brillante milieu de terrain de la Nati a fini par s'exécuter, les doigts des fans se sont envolés haut dans les airs et, clou du spectacle, l'envoi de la Genevoise est arrivé sur la tête de Svenja Fölmli qui a mis tout ce qu'elle avait pour catapulter le ballon dans le but adverse. Il y avait là, à la 29e minute du match de dimanche contre l'Islande, l'idée très symbolique que la Suisse venait de marquer un but à douze . Onze femmes en mission sur le terrain, plus un public désormais emballé par l'idée de les soutenir. Et qu'importe si la VAR a fini par annuler le but. On disait des spectateurs de l'Euro en Suisse qu'ils seraient certes nombreux, mais aussi discrets, volontiers effacés. Ceux qui suivent l'équipe de Suisse sont bouillants. Pas question ici de casse, d'incivilités ou d'agressivité. Eux se contentent de véhiculer une énergie folle, positive, transcendante. 14'000 personnes, parmi lesquelles 2000 Islandais, ont participé au cortège entre le centre-ville de Berne et le Wankdorf. Claudio De Capitani/Freshfocus Pia Sundhage, la sélectionneuse de l'équipe nationale, y est allée de son mea culpa après la victoire face à l'Islande. «Je ne pensais pas que les fans suisses seraient capables de se mobiliser de la sorte. Ce qu'on a vécu dimanche soir en termes d'ambiance, c'est tout en haut de ma liste personnelle», a reconnu celle qui est tout de même deux fois championne olympique avec les États-Unis et championne d'Europe, comme joueuse, avec la Suède. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. La Suisse a profité du duel d'ouverture contre la Norvège pour battre le record du nombre de spectateurs présents dans le pays pour un match féminin de football (34'063). Dimanche, dans une notion beaucoup moins quantifiable, c'est sans doute le record de l'ambiance la plus marquante pour une rencontre féminine à l'échelle du pays qui est tombé. Pia Sundhage entend «offrir un match de plus à la Suisse» Le 0-0 resté en vigueur jusqu'à la 76e n'a refroidi personne. Des applaudissements nourris descendaient des tribunes à chaque sortie de balle propre, des clameurs naissaient à la moindre percée suisse. Une intervention défensive réussie? Cris de joie et soulagement. Quant aux deux buts tombés au bout du suspense, difficile de placer des mots sur un tel amas d'émotions partagés par près de 30'000 personnes. En tribunes, il devient difficile de réprimer son enthousiasme pour l'équipe de Suisse. BASTIEN GALLAY/GALLAYPHOTO Il reste des sceptiques, des indifférents, qui ont bien le droit de l'être. Mais en parallèle, au stade jusque dans les rues, le public suisse est en train de s'approprier son Euro. Cela vaut pour la globalité du tournoi, mais surtout pour tout ce qui concerne une équipe nationale qui n'a pas attendu pour convaincre. Dimanche, 14'000 fans ont défilé à Berne entre la Bundesplatz et le Wankdorf, dans un joyeux convoi qui n'a pas eu besoin de tags pour mettre de la couleur où il passait. Le chiffre est fou, les images immortalisant ce moment aussi. Le feu sacré peut-il attendre Genève d'ici à jeudi, date du match décisif contre la Finlande? «J'espère sincèrement qu'on obtiendra un bon résultat. Pour pouvoir jouer un match de plus et l'offrir à ce public, a clamé Pia Sundhage. Ce serait génial pour nous. Ce serait génial pour tout le pays.» D'autres articles au sujet de l'Euro en Suisse Newsletter «Euro 2025» Vous ne voulez rien rater de l'Euro? En vous inscrivant à cette newsletter, vous serez informé·e à temps des performances de l'équipe de Suisse et des grands moments de cette compétition. Autres newsletters Florian Vaney est journaliste au sein de la rédaction sportive de 24 Heures, de la Tribune de Genève et du Matin Dimanche. Formé dans la presse régionale, il suit de près le football suisse, des divisions «des talus» à la Super League. Il s'intéresse aux événements du terrain, mais plus encore aux histoires – belles et moins belles – qui naissent autour. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.
