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2 days ago
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Bienvenue dans les bas-fonds
Attaques anémiques, coups francs ratés, passes trop longues, manque de synchronisme : deux équipes décousues se sont offert un verdict de 1-1 sur la pelouse du stade Saputo samedi. Que se passe-t-il lorsque les deux pires équipes au chapitre du différentiel de buts de l'Est de la MLS s'entrecroisent ? La règle mathématique qui veut que deux négatifs créent un positif ne s'applique manifestement pas au soccer. Attaques anémiques, coups francs ratés, passes trop longues, manque de synchronisme : deux équipes décousues, le CF Montréal et le DC United, se sont offert un verdict de 1-1 sur la pelouse du stade Saputo samedi. Elles ont surtout eu l'air de ce qu'elles sont : les deux pires équipes de l'Est. Pour une rare fois cette année, le CF Montréal faisait office de favori, contre une équipe qui n'a pas gagné depuis le 31 mai. Qui a empilé une lamentable fiche de 0-8-1 à ses neuf derniers matchs. L'occasion semblait parfaite de signer une deuxième victoire à domicile cette année. C'est raté. « Ces nulles à la maison n'ont définitivement pas un goût de victoire », s'est désolé Luca Petrasso. « Nous voulons transformer ces moments difficiles en victoires, surtout à domicile. C'est un endroit où nous voulons dominer et où les équipes devraient venir ici en ayant peur de jouer contre nous. » PHOTO GRAHAM HUGHES, LA PRESSE CANADIENNE Luca Petrasso (13) tente de défendre contre Conner Antley À vrai dire, les deux équipes ont semblé avoir peur, surtout dans la surface de réparation, où elles ont été rarement décisives. Reste qu'au chapitre de l'attaque, le CF Montréal a peiné à générer quoi que ce soit, devant la deuxième pire défensive de la MLS, qui devrait pourtant être plus soluble que le secret de la Caramilk. « C'était un jeu de va-et-vient, un peu comme un match de basketball, avec des transitions de haut en bas », a décrit Petrasso avec justesse. « Ils ont fait un bon travail pour couvrir les espaces libres, et nous ont frustrés. » L'entraîneur-chef par intérim Marco Donadel a perçu un match similaire, qu'il a décrit comme « bien balancé ». Après 15 premières minutes laborieuses, son équipe s'est reprise, croit-il. C'était le calme plat avant la 28e minute, moment auquel Jackson Hopkins a décoché une frappe hors de la surface de réparation qui a trompé Thomas Gillier. Certes, il s'agissait d'une frappe des ligues majeures, mais Hopkins a pu la décocher sans pression, devant un marquage inexistant. PHOTO ERIC BOLTE, IMAGN IMAGES VIA REUTERS CONNECT Jackson Hopkins (25) frappe et trompe la portier montréalais Thomas Gillier « Je pense qu'on a eu une très bonne première demie, et qu'on a bien commencé la deuxième », a analysé Marco Donadel. « On a ensuite commencé à être prévisibles on a perdu un peu de notre énergie. » Le seul but du Bleu Blanc Noir est venu de Luca Petrasso, à la 41e minute. Le défenseur a mis de la pression, pour récupérer une belle passe de Prince Owusu dans les derniers mètres. Un beau but du CF, qui n'aurait toutefois pas été possible sans une erreur de Washington. C'était ce genre de soirée. Mince satisfaction Les dernières minutes du match ont offert peu à se mettre sous la dent aux partisans. Devant un adversaire affaibli, en manque de confiance, on aurait cru les Montréalais agressifs, désespérés d'obtenir une victoire. Ça n'a pas été le cas. « Peut-être que certains d'entre nous étaient un peu fatigués, ou indécis sur ce qu'ils voulaient faire », a tenté d'expliquer Luca Petrasso. « Je pense que dans ces moments-là, il faut être plus courageux, surtout à domicile en deuxième mi-temps. » Les trente dernières minutes de jeu auront permis l'entrée en scène de Matthew Longstaff, récemment acquis du Toronto FC. Le milieu aura montré de quel bois il se chauffe, capable de couper des jeux en défensive, efficace en relance. À la 90e minute, près de la ligne des buts, on l'a vu tenter une passe vers Prince Owusu, son ancien coéquipier du Toronto FC, qui a bien failli faire mouche. PHOTO ERIC BOLTE, IMAGN IMAGES VIA REUTERS CONNECT Prince Owusu (9) après une tentative manquée en deuxième période « Je me suis trouvé dans un bel espace libre et j'ai réussi à lui glisser le ballon. Pour être honnête, je ne sais pas pourquoi ça n'a pas fonctionné. Je suis certain que si je lui offre d'autres chances de marquer, il les réussira. » « Cette dernière passe qu'il a faite était incroyable », a félicité Marco Donadel. « Matty a vraiment bien joué. » Analyser le jeu des jeunes, voir dans quelle mesure ils pourront aider le CF Montréal dans les prochaines années : il s'agit probablement de la seule réjouissance qu'il restera au stade Saputo d'ici la fin de la saison. Reste à voir si d'autres joueurs se grefferont à l'équipe, d'ici la fin de la fermeture des transferts jeudi.
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10-08-2025
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CF Montréal 1–Atlanta United 1
Les trois sifflets ont résonné. Sur la pelouse du Stade Saputo, 22 joueurs sont restés couchés ou assis, durant de longues secondes. Les respirations creuses, le regard au ciel. Après un verdict nul de 1-1, autant le CF Montréal que l'Atlanta United semblaient déçus. Ils partageaient les mêmes gestuelles, celles de joueurs complètement expirés, vidés après une performance éprouvante. Cet épuisement s'explique par une température suffocante, près des 30 degrés, mais aussi par la charge de travail accumulée au cours des dernières semaines. Mercredi, le CF Montréal disputait son dernier match en Coupe des ligues, concluant une séquence de cinq matchs depuis le 25 juillet. PHOTO GRAHAM HUGHES, LA PRESSE CANADIENNE Le CF Montréal a repris ses activités en MLS en devant se contenter d'un match nul de 1-1 contre Atlanta United FC samedi soir au stade Saputo. « Nous avons joué un solide match défensivement, mais nous n'avions pas l'énergie pour aller à fond en deuxième demie », s'est résolu l'entraîneur-chef par intérim Marco Donadel, après la partie. « La frustration est là. C'est difficile mentalement, toutes ces fois à être assis ici, à parler d'une autre bonne performance. » Même s'il naviguait à travers cette fatigue, Donadel n'a effectué qu'un changement à la demie. Les trois autres sont survenus en fin de match. S'il s'est restreint, c'est notamment parce que ses meilleures armes sont confinées à l'infirmerie. Samuel Piette, Jalen Neal et Giacomo Vrioni manquent à l'appel, tandis que Joel Waterman était indisponible, suspendu en raison d'une accumulation de cartons jaunes. « La difficulté qu'on a en ce moment, c'est qu'il y a des joueurs importants qui ne sont pas ici pour nous aider », a concédé Donadel. « Nous n'avons pas pu créer le match que nous voulions. » L'Italien parle d'une « belle performance ». D'un point « bien mérité ». Mais dans son ton, c'est évident : cette nulle a surtout une saveur de défaite. Barre basse Avant la partie, le CF Montréal s'était fixé un objectif bien modeste : quitter la dernière place de la conférence de l'est. Ce but minimaliste illustre bien la saison de misère dans laquelle les Montréalais naviguent. Après la partie de samedi, Montréal croupit toujours dans les bas-fonds de l'est, à égalité avec le DC United, avec 19 points. À titre comparatif, les meneurs de la conférence, l'Union de Philadelphie en compte 51. Avec la victoire, on aurait pu quitter la dernière place pour la première fois. Nous avons préparé notre match émotionnellement en fonction de cela Marco Donadel La douleur est d'autant plus vive puisque le scénario se répète. Le CF a encaissé en fin de match, encore une fois. Et encore une fois, le but a été inscrit sur coup de pied de coin. Défensivement, le Bleu Blanc Noir est la pire équipe dans cette phase de jeu, avec huit buts accordés. Il faut dire que Montréal a joué avec le feu, en accordant neuf coups de pied de coin. Il s'agit du résultat d'une défensive passive. Elle a préféré se cantonner à l'arrière plutôt que d'exercer une pression en haut de terrain. « C'était difficile de défendre en haut de terrain aujourd'hui, parce que certains de nos joueurs de qualité n'étaient pas là. Nous n'avions pas l'énergie pour faire ce que nous faisons normalement, pour pousser de l'autre côté du terrain », justifie Donadel. Ses hommes ont peiné à contrôler le ballon. Ils ont obtenu leur deuxième pire possession de la saison, à 36,2 %. Mais ça, Marco Donadel n'en a rien à faire. « La possession, je pense que c'est la donnée la moins importante de notre sport », tranche-t-il. Entrée réussie Enclavés dans leur territoire, les Montréalais ont dû d'en remettre au geôlier Thomas Gillier, titularisé en MLS pour la première fois. Le Chillien a effectué quatre arrêts magnifiques, dont deux consécutifs à la quinzième minute sur plongeon à la quinzième minute. PHOTO ERIC BOLTE, IMAGN IMAGES Thomas Gillier Ses acrobaties ont soufflé le CF Montréal, qui est passé à l'attaque. Une dizaine de minutes après avoir cogné le poteau de plein fouet, Dante Sealy a marqué un beau but, orchestré par Caden Clark et Prince Owusu. Au final, l'attaque n'aura pas été suffisante. Sur six coups de pied de coin, le CF Montréal a accumulé les déchets. À ces occasions, la tête d'Hassoun Camara, intronisé au Mur de la renommée à la mi-temps, aurait été plus utile dans la surface de réparation que dans les bureaux de l'équipe. Montréal n'aura généré 0,7 but attendu, selon les données de la MLS, contre 3,1 pour Atlanta. « On avait l'avance tôt, et je crois qu'on a essayé de la préserver un peu plus qu'on ne le devait », considère Victor Loturi. « C'est un truc mental en ce moment. Je suis vraiment frustré des résultats. » Le CF Montréal pourra se reprendre, puisque samedi prochain, au Stade Saputo, il affrontera DC United, avec lequel il partage le sous-sol de l'Est.
