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Le HuffPost France
37 minutes ago
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La Nasa dévoile des photos inédites jamais prises aussi près du Soleil
ESPACE - Un peu plus près des étoiles… du moins, celle de notre système. La sonde solaire Parker a dévoilé les images qu'elle a capturées en passant très près du Soleil, plus près qu'elle ne l'avait jamais été, le 24 décembre 2024. La NASA les a dévoilées ces derniers jours sur YouTube (voir la vidéo plus bas) et ses réseaux sociaux, et elles se révèlent être une mine d'or pour les scientifiques, souligne l'AFP ce mercredi 16 juillet. Des éruptions de plasma s'empilant les unes sur les autres, un vent solaire, provenant de l'atmosphère extérieure du Soleil, visible dans ses moindres détails, à seulement 6,1 millions de kilomètres de la surface… voilà de nouvelles observations pour approfondir notre compréhension de la météo spatiale, comprendre l'influence du Soleil sur le système solaire et contribuer à mieux protéger la Terre contre les menaces solaires. « Nous attendions ce moment depuis la fin des années 1950 », se réjouit auprès de l'AFP Nour Rawafi, responsable scientifique de la mission Parker. Record de proximité D'autres sondes spatiales avaient déjà étudié le Soleil auparavant, mais à une distance bien plus importante. Lancée en 2018, la mission a été baptisée en hommage à l'astrophysicien américain Eugene Parker, qui avait décrit pour la première fois en 1958 le phénomène des vents solaires - des écoulements continus de particules en provenance du Soleil. La sonde Parker est récemment entrée dans son orbite finale, qui l'a menée à environ 6,1 millions de kilomètres de la surface du Soleil. Un record de proximité atteint pour la première fois à la veille de Noël 2024 et répété deux fois depuis, en mars et en juin, selon un cycle de 88 jours. Pour donner un ordre de grandeur, si la distance entre la Terre et le Soleil équivalait à un kilomètre, Parker ne serait qu'à une quarantaine de mètres de notre étoile. « Incroyable » L'unique caméra du vaisseau, la WISPR (Wide-Field Imager for Parker Solar Probe), a capté des images alors que Parker explorait la couche la plus externe de l'atmosphère du Soleil, appelée couronne. Montées en une courte vidéo de quelques secondes, ces nouvelles images révèlent pour la première fois en haute résolution des éjections de masse coronale (CME) - d'immenses gerbes de particules ionisées qui jouent un rôle dans l'apparition de phénomènes de météo spatiale. Ces éruptions sont notamment à l'origine des aurores boréales spectaculaires visibles dans une grande partie du monde en mai dernier. « Nous avons plusieurs CMEs empilées les unes sur les autres, c'est ce qui les rend si uniques », explique Nour Rawafi. « C'est vraiment incroyable de voir cette dynamique à l'œuvre. » Autre détail saisissant : le vent solaire, visible sur les images comme un flux en provenance de la gauche, suit une structure appelée nappe de courant héliosphérique — une frontière invisible où le champ magnétique du Soleil bascule du nord au sud, explique l'AFP. Étudier la propagation des éruptions solaires Celle-ci est cruciale à étudier car elle joue un rôle essentiel dans la propagation des éruptions solaires et dans leur impact potentiel sur la Terre. La météo spatiale peut en effet avoir de lourdes conséquences : elle peut surcharger les réseaux électriques, perturber les communications et endommager les satellites. Alors que des milliers de satellites supplémentaires doivent entrer en orbite dans les années à venir, leur suivi et la prévention des collisions s'annoncent par ailleurs de plus en plus complexes, surtout lors de perturbations solaires, qui peuvent légèrement décaler leur trajectoire. Poursuivre la mission, jusqu'à faire « partie du vent solaire lui-même » Nour Rawafi se montre particulièrement enthousiaste pour la suite, alors que le Soleil se dirige désormais vers le minimum de son cycle d'activité, attendu d'ici cinq à six ans. Certaines des tempêtes solaires les plus extrêmes ont eu lieu durant cette phase descendante, comme les célèbres « tempêtes d'Halloween » de 2003, qui avaient contraint les astronautes de la Station spatiale internationale à prendre des précautions supplémentaires contre les radiations. « Capter l'une de ces gigantesques éruptions… Ce serait un rêve », confie le scientifique. Parker dispose encore de bien plus de carburant que prévu initialement et pourrait continuer à fonctionner pendant plusieurs décennies, jusqu'à ce que ses panneaux solaires se dégradent au point de ne plus fournir suffisamment d'énergie pour maintenir l'orientation de la sonde. Lorsque sa mission s'achèvera enfin, la sonde se désintégrera lentement jusqu'à devenir, selon Nour Rawafi, « une partie du vent solaire lui-même ».


Le Parisien
07-07-2025
- Le Parisien
Projet Kuiper : Amazon espère commercialiser son offre Internet par satellite d'ici la fin de l'année
Amazon a des étoiles plein les yeux. Après de longs retards, le projet Kuiper ― qui prévoit d'envoyer 3 232 satellites dans l'espace d'ici juillet 2026 pour proposer une connexion Internet très haut débit aux particuliers et aux entreprises ― avance enfin à grands pas. « Nous espérons que le service fonctionnera d'ici la fin de l'année, indique Yohann Bénard, le directeur des affaires publiques Europe d'Amazon. Nous avons déjà lancé 54 satellites, dont la moitié environ la semaine dernière. » Le géant de l'e-commerce américain, propriété du milliardaire Jeff Bezos , devrait en compter entre 300 et 400 positionnés en basse orbite autour de la Terre d'ici la fin 2025 : un chiffre suffisant pour offrir une couverture satellite mondiale, excepté dans les pôles.


La Presse
04-07-2025
- Entertainment
- La Presse
Les fermiers de l'apocalypse
Alors que la Terre entière est frappée par la famine à la suite d'une pandémie et d'une guerre, une famille tente de protéger sa ferme de groupes cannibales. Le titre 40 Acres fait référence à l'expression « quarante acres et une mule », promesse d'indemnisation faite par le gouvernement d'Abraham Lincoln aux esclaves afro-américains un peu avant la fin de la guerre de Sécession. Celle-ci a été révoquée par le président Andrew Johnson à la suite de l'assassinat de Lincoln, en 1865. Dans le premier long métrage du Torontois R. T. Thorne, la famille Freeman a obtenu sa terre en immigrant au Canada après cette même guerre. Elle fait aujourd'hui face à une autre guerre civile, car l'agriculture est désormais la plus grande richesse sur la planète. Il y a 14 ans, une pandémie fongique a presque anéanti le monde animal. Deux ans plus tard, un conflit mondial a éclaté en raison de l'effondrement de la chaîne alimentaire. Depuis, la planète entière souffre de famine. Anciens militaires, Hailey Freemen (Danielle Deadwyler) et son conjoint Galen (Michael Greyeyes) s'en tirent plutôt bien sur leur ferme avec leurs quatre enfants, Emmanuel (Kataem O'Connor), Raine (Leenah Robinson), Danis (Jaeda LeBlanc) et Cookie (Haile Amare). L'ordre et la discipline règnent dans la famille recomposée noire et autochtone. Malgré la situation, ils mangent bien, s'éduquent et sont bien protégés face aux groupes cannibales qui rôdent. Mais Emmanuel, que tout le monde appelle Manny, aimerait rencontrer de nouvelles personnes. Sa mère s'occupe des communications avec le réseau clandestin des fermiers et son aîné est curieux de savoir si d'autres jeunes de son âge habitent les environs. Lorsqu'il rencontre Dawn (Milcania Diaz-Rojas), le jeune homme défie les ordres stricts de ses parents et vient à son secours. Les récits postapocalyptiques ne manquent pas ces dernières années, et 40 Acres ne se démarque pas particulièrement du lot. Il possède tout de même certaines qualités, telles une superbe direction photo (Jeremy Benning) et une trame sonore dynamique (Todor Kobakov). Danielle Deadwyler (Till, The Piano Lesson) offre une performance juste, aussi intense qu'imposante, tandis que le jeu du reste de la distribution est inégal, sans être mauvais. Le scénario de R. T. Thorne et de Glenn Taylor aborde habilement les dynamiques familiales et le passage à l'âge adulte en situation de crise, puis les notions de traumatisme générationnel et de xénophobie. La tension graduellement installée dans les deux premiers actes explose dans le troisième, qui n'est que violence. Les scènes de combat et les fusillades sont bien orchestrées – en particulier l'une dans l'obscurité totale –, mais cette conclusion rythmée par les coups de feu n'est guère originale. Et son dénouement, peu plausible. En salle, en version originale avec sous-titres anglais au Cineplex Forum